Unité des sankaristes : revue de presse (suite)
Le polémique sur l’unit des sankaristes semblent malheureusement se poursuivre. Voici donc une série d’articles parus dans la presse burkinabé qui en rendent compte, avec une certaine complaisance il faut bien le dire.
Nestor Bassière de l’UPS : “Le P.-V. de dissolution du FFS suit son cours au MATD”
L’Union des partis sankaristes (UPS) a alimenté la chronique depuis l’annonce de sa création le 2 mars 2008, avec comme fait marquant, ce qu’on est tenté d’appeler “l’affaire FFS”, ce parti politique dont l’adhésion à l’union est sujet à polémique. Hier jeudi 27 mars, l’UPS était pour la première fois face aux médias pour donner lecture de la situation qui prévaut en son sein.
Depuis le 2 mars 2008, les quatre partis politiques que sont la CPS, la Convergence de l’espoir, le FFS et PNUD et les MSD sont de l’union à l’unité, donnant ainsi naissance à l’Union des partis sankaristes (UPS), avec comme président Joseph Ouédraogo. Dans sa déclaration liminaire, préalable de toute conférence de presse, il a de prime abord souligné que l’UPS n’est pas un parti de moquette et de champagne.
Pour lui, l’UPS unifiée n’est qu’une étape vers une unité toujours plus large et toujours plus forte de la famille sankariste ; à ce sujet, des facilitateurs sont à pied d’œuvre. L’autre préoccupation de l’Union est de faire un travail de sensibilisation, d’information et de mobilisation intense et permanente pour rendre présente et vivante l’UPS dans toutes les communes et villages du Faso.
Se prononçant sur la situation nationale, l’UPS trouve que celle-ci est la résultante “des méthodes de gestion aventuristes du régime Compaoré” avant de passer en revue les maux qui minent notre société. Face à la crise née de “la vie chère”, Joseph Ouédraogo dit des solutions proposées qu’elles sont “des mesurettes éphémères extraites sans doute de la caboche de spécialistes aux compétences et à l’honnêteté intellectuelle douteuses”.
Au plan international, l’UPS soutien les peuples palestinien et tibétain dans leurs luttes respectives, de même que l’Iran dans sa quête d’énergie nucléaire. A la suite de cette déclaration, les journalistes ont voulu comprendre “cette affaire FFS membre ou pas membre de l’UPS”.
A ce sujet, Nestor a pris la parole en tant qu’ex-président du FFS : “L’information juste se trouve à mon niveau. Aucun membre ici n’a démissionné pour aller à l’UPS. C’est le FFS qui y est allé ; en vertu du P.-V. du 9 janvier 2008 du Bureau politique nationale, nous allons à l’union avec ou sans Norbert Tiendrébéogo à la tête”.
Pour Alexandre Sankara, l’ex-SG du FFS : “Norbert Tiendrébéogo n’est qu’un militant de base du FFS ; il n’est ni président ni le BPN, pourquoi les journalistes l’écoutent ?”. Il a ensuite expliqué que lorsque les discussions ont été amorcées pour aller à l’union, un groupe de jeunes a proposé de mettre aux commandes de l’UPS une nouvelle tête, eu égard aux dissensions qui ont toujours existé entre les anciens leaders qui entravent ainsi l’unité sankariste.
Norbert a refusé et Bassière a concédé. Le BPN de FFS a alors pris deux résolutions : l’une fait de Norbert Tiendrébéogo le candidat FFS et l’autre, invite à aller à l’union sans condition. A l’issue des votes à l’UPS, Norbert a perdu. Séance tenante, il a envoyé des SMS aux autres membres pour leur dire de ne pas occuper les postes secondaires. Chose que l’aile dissidente du FFS n’a pas acceptée, pour rester dans la ligne directive du BPN. Aujourd’hui, cette aile lance un appel aux réfractaires à rejoindre les rangs de l’UPS car la présidence n’y est pas à vie.
Mohamed Kaboré
Source : l’Observateur du 28 mars 2007 http://www.lobservateur.bf
Les dirigeants de l’Union des partis sankaristes affirment : Le FFS est dissous
Les dirigeants de l’Union des partis sankaristes étaient face à la presse le jeudi 27 mars dernier, au siège de cette formation politique à Ouagadougou. Cette conférence de presse qui avait pour objectif principal de rendre publique la vision de l’UPS unifiée s’est également penchée sur les brouilles au Front des forces sociales. Sur cette question, l’ex-président du FFS a indiqué que ce parti, comme les autres ayant constitué l’UPS, était dissous.
Au présidium de cette conférence de presse, le président élu de l’Union des partis sankaristes (UPS), Joseph Ouédraogo, avait à ses côtés les vice-présidents Nestor Batio Bassière, Jean-Hubert Bazié, et Charles Bado; le secrétaire général Ibrahim Maré, et le secrétaire national chargé des structures, Alexandre Sankara. Dans la déclaration liminaire, lue par le président, il a été rappelé que l’UPS, en tant que parti unifié était une réalité depuis le 2 mars 2008: 5 partis sankaristes que sont la CPS, la Convergence de l’Espoir, le FFS, le PUND et le MSD sont passés de l’union à l’unité, conformément au voeu des militants de base. Il ne s’agit pas là d’un “parti de moquette et de champagne”, a dit le président Joseph Ouédraogo, qui précise aussi que cette unité marque le point de départ d’un “travail de mobilisation intense et permanente pour rendre présente et vivante l’UPS dans toutes les communes et villages du Faso”. Ainsi, l’UPS, selon ses responsables, sera à l’avant-garde de toutes les luttes d’émancipation du peuple burkinabè dont elle ne saura tergiverser avec les intérêts supérieurs. Et la lutte est juste, a noté Joseph Ouédraogo, qui espère, en même temps que ses compagnons, répondre aux profondes aspirations du peuple burkinabè en dépit des épreuves auxquelles ils sont confrontés. Il s’agit, entre autres épreuves au plan national, de “l’instrumentalisation des populations dont l’intérêt ne se révèle au régime en place que lors des enjeux électoraux”, du “délitement continuel de la dignité et de l’intégrité des Burkinabè depuis la fin de la Révolution d’août, du “saupoudrage gouvernemental, associé à l’institution du déni de la réalité et de la vérité comme mode de gestion du pouvoir”, du “bradage des industries les plus rentables et les plus stratégiques au bénéfice d’industriels machiavéliquement organisés en clans familiaux ou amicaux, de la “crise née de la cherté de la vie”. Sur le plan international, l’UPS a traduit son soutien et sa compassion aux peuples palestinien, tibétain, iranien, et cubain pour les diverses oppressions dont ils sont victimes.
Norbert a-t-il perdu le nord?
Répondant aux questions des journalistes, et comme il fallait d’ailleurs s’y attendre, le staff dirigeant de l’UPS a été amené à se prononcer sur la participation ou non du FFS à l’UPS, suite aux dernières déclarations de Norbert Michel Tiendrebéogo qui, il y a quelques jours, avait notifié le retrait du FFS de l’UPS et le “débarquement” de Nestor B. Bassière qui en était, jusque-là, le président national. Sur cette question, Alexandre Sankara a rappelé que Norbert Michel Tiendrébéogo, pour avoir perdu l’élection à la tête de l’UPS, avait sitôt manifesté son intention de quitter ce groupement, et avec lui, tous les autres candidats potentiels du FFS à qui il aurait envoyé des messages leur demandant de ne postuler à aucun poste au sein de l’UPS. Cette attitude de Norbert Michel Tiendrebéogo, a renchéri Nestor B. Bassière, foulait au pied la résolution consensuelle prise au sein du FFS peu avant les élections à UPS. Car au FFS on s’était engagé à aller à l’unité, même si ce parti venait à perdre la présidence de l’UPS. Pour le député Bassière, l’union des sankaristes se présente aujourd’hui comme un impératif et il importe que chacun dépasse ses intérêts personnels pour envisager cette unité salutaire. Et Alexandre Sankara de se demander pourquoi la presse s’intéressait aux allégations de Norbert qui n’était, à l’époque, qu’un militant de base du FFS. Aujourd’hui, à entendre Nestor Bassière, le FFS est dissous, ou, en tous cas, en voie de l’être. Un dossier assez consistant, avec tous les documents nécessaires, a été déposé au MATD (ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation) à cet effet. Sur le papier donc, le FFS a disparu au profit de l’UPS, sous la direction du doyen Joseph Ouédraogo, anciennement responsable du MSD. Et ce dernier n’est pas président à vie de l’UPS, a précisé le député Nestor Bassière, qui invite “ceux qui se sont rétractés parce qu’ils ont perdu” à revenir à l’union, car ils pourront peut-être un jour être élus à la tête de ce regroupement de partis. “Nous connaissons ceux qui faisaient la force de Norbert. Ces gens-là sont aujourd’hui à l’UPS. Donc, nous ne craignons rien”, a conclu le député Bassière. L’affaire Norbert Michel Tiendrebéogo est qualifiée d'”épiphénomène” par Jean-Hubert Bazié qui n’a, visiblement, d’yeux que pour l’union des sankaristes. Pour lui, le point de presse visait, comme unique objectif, à expliquer l’action de l’Union des partis sankaristes.
Actualité oblige, la presse s’est intéressée au point de vue de l’UPS sur le récent remaniement à polémique du gouvernement de Tertius Zongo, ayant consacré le départ du gouvernement de l’illustre Salif Diallo. Là-dessus, Jean-Hubert Bazié a coupé court: “Si l’iguane sort de l’eau et vous annonce que le caïman est malade. Quel commentaire pouvez faire?” No comment donc !
Par Paul-Miki ROAMBA
Source : Le Pays du 28 mars 2008 http://www.lepays.bf
La crise à l’UPS vue de Bobo-Dioulasso
Un groupe de militants du Front des forces sociales (FFS) dirigé par Gilbert Sanou et Boureima Sawadogo a aminé, le samedi 22 mars 2008, une conférence de presse. Il s’est agi pour eux de réaffirmer publiquement leur engagement et leur fidélité au FFS sous la direction provisoire de Drissa Komo.
Source : Sidwaya du 26 mars 2008 http://www.sidwaya.bf
Mahamadi TIEGNA
«Sankaristes du monde entier, unissons-nous»
L’Union des partis sankaristes (UPS) créée le 2 mars dernier a tenu son premier point de presse, le 27 mars 2008 à Ouagadougou. L’unité des sankaristes du Burkina Faso, voire du monde entier a été le maître-mot de cette rencontre.
Source : Sidwaya du 25 mars 2008 http://www.sidwaya.bf/
«Le cas du Front des forces sociales (FFS) n’est pas une préoccupation pour l’Union des partis sankaristes (UPS), c’est plutôt la problématique de l’unité des sankaristes qui nous préoccupe». Ces mots de Jean Hubert Bazié ont été tenus au cours du premier point de presse de l’UPS, le 27 mars 2008 à Ouagadougou. Tout en refusant de polémiquer sur la question du FFS, Nestor Bassière a indiqué que leur parti n’a jamais réclamé au préalable, un poste avant d’aller à l’UPS. «C’est l’union qui nous a permis d’avoir les deux députés. Il faut que nous dépassions les intérêts personnels», a indiqué M. Bassière. Et le secrétaire général national chargé des structures de l’UPS, Alexandre Sankara, visiblement outré, de se demander : «En quelle qualité parle Norbert Michel Tiendrébéogo» ? Selon M. Sankara, le procès verbal de la dissolution du FFS a été signé et déposé au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD). «S’il y a des gens qui rament à contre-courant de l’unité, nous, nous allons les devancer», a précisé Nestor Bassière. «Nous appelons tous ceux qui pensent comme nous, agissent comme nous et font les mêmes rêves que nous, à nous rejoindre, à nous accompagner et à contribuer à la victoire», a laissé entendre le président de l’UPS, Joseph Ouédraogo.
L’Union des partis sankaristes, selon ses dirigeants, sera présente sur tous les fronts et à l’avant-garde de toutes les luttes d’émancipation du peuple. «L’UPS ne saura tergiverser avec les intérêts supérieurs des populations et ne permettra aucunement que le peuple burkinabè continue à être le cobaye d’une tquelconque alchimie», a averti Joseph Ouédraogo. Actualité oblige, l’UPS estime que «la crise née de la cherté de la vie a été l’aboutissement de toutes les acrobaties équilibristes servies au peuple depuis un peu plus de vingt ans de gouvernance». Face à la flambée des prix des produits de première nécessité et autres, l’UPS considère que le gouvernement de la IVe République n’a «proposé que des mesurettes éphémères…». Au plan international, l’UPS a réaffirmé son attachement aux luttes de libération des peuples opprimés. L’UPS ne craint-elle pas de procès avec le FFS ? Quelle est l’espace que l’UPS occupe sur le terrain politique ? Le refus d’une partie du FFS de rejoindre l’UPS ne fragilise-t-il pas l’unité ? A ces questions des journalistes, les animateurs de la conférence de presse ont indiqué qu’ils ont agi dans la légalité et qu’ils ne craignent pas un procès.
A propos de l’implantation de l’UPS sur le terrain, les hommes des médias ont été informés qu’ils le constateront dans les jours à venir. En ce qui concerne le refus d’une partie du FFS conduite par Norbert M. Tiendrébéogo de rejoindre l’UPS, Joseph Ouédraogo a soutenu que «Ceux qui refuseront d’aller dans le sens de l’unité des sankaristes tomberont dans l’oubli».
Ali TRAORE
Partis politique au Burkina : Peut-on rêver de l’unité des sankaristes ?
Source : l’Indépendant http://www.independant.bf
Aucun militant sankariste ne s’oppose à l’unité des sankaristes. Une union dont la nécessité a été réaffirmée sous la forme de recommandation à l’issue du symposium international sur la pensée et l’action du président Thomas Sankara tenu en octobre 2007 en marge de la commémoration du 20ème anniversaire de son assassinat. Des personnes ont été désignées pour faciliter cette union. Les facilitateurs devaient travailler à rapprocher les principales formations politiques sankaristes notamment, l’UPS, l’UNIR/MS. L’UPS a été créée le 12 janvier 2007 avec pour objectif, la fusion des partis sankaristes. L’UPS est un regroupement de cinq partis : le FFS, la CPS, l’Espoir, le PUND et le MSD. Elle est sortie des élections législatives de mai 2007 avec deux députés.
Norbert Tiendrebéogo, ex-président du FFS et député à l’assemblée nationale a refusé la fusion du FFS à l’UPS. Il a donné les raisons de son retrait dans une interview accordée au quotidien L’Observateur Paalga : « C’est ensemble que nous avons pris la décision au niveau des responsables du FFS de ne pas participer à cette fusion-là, parce qu’elle devait annoncer la mort, c’est-à-dire la disparition, du FFS, alors qu’absolument rien n’avait été préparé pour cela ». Pour ses autres camarades, Norbert Tiendrebéogo a adopté un tel comportement parce qu’il a perdu la présidence du l’UPS. Mais pour Norbert Tiendrebéogo, le FFS est un ancien parti qui ne peut être comparé aux autres partis qui se sont retrouvés dans l’UPS : « Nous sommes implantés pratiquement dans toutes les provinces, contrairement aux autres qui se retrouvent chacun à peine dans une demi-douzaine de provinces. Dans ces conditions, vous savez très bien que nous ne pouvons pas marchander la présidence d’un tel regroupement ». Le FFS a le droit dans ce cas d’exiger la présidence de l’UPS. Pourquoi n’avoir pas proposé son président d’alors, Nestor Bassière, comme candidat à la présidence de l’UPS ? Norbert Tiendrebéogo a aussi été accusé par ses anciens camarades de l’UPS d’avoir pris de l’argent avec le pouvoir. A ce propos, voici sa réponse : « Est-ce que le pouvoir a besoin de sortir 40 millions pour saborder un truc comme l’UPS ? ». Cette réponse trahit le sentiment de méfiance de ce dernier vis-à-vis de l’UPS : « Le FFS n’a pas été dissout. Nous allons d’ailleurs adresser une correspondance dans ce sens pour le signifier au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation » affirme Norbert Tiendrebéogo.
Ainsi donc, il faudra désormais compter parmi les partis sankaristes le FFS que l’on croyait dans l’UPS jusqu’au 2 mars 2008. L’UPS est pour l’unité des sankaristes. Mais l’UPS semble aller vite en besogne quand on lit ces propos de Norbert Tiendrebéogo : « On ne peut pas aujourd’hui, à l’étape où nous sommes, discuter d’égal à égal avec l’UNIR/MS. Mais si on prend les composantes de l’UPS d’alors, on ne voit pas quel parti peut discuter d’égal à égal avec l’UNIR/MS. Peut-être le FFS dans une certaine mesure. Moi, j’avais donné un an à deux ans pour l’unité de l’UPS avec l’UNIR/MS. Mais là, je leur donne dix ans pour parvenir à cette union avec l’UNIR/MS ». Norbert Tiendrebéogo et les camarades qui refusent de fusionner le FFS à l’UPS ont animé une conférence de presse le 13 mars 2008 pour réaffirmer leur position. pour eux, l’UPS devait être assise : “sur un socle existant avec un leader connu et reconnu par la plupart des structures.” C’est pour cette raison que Norbert Tiendrebéogo avait été désigné comme candidat à la présidence de l’UPS par le BPN du FFS le 3 janvier 2008. La difficulté pour les animateurs de la conférence de presse est la reconnaissance du FFS comme une force politique. mais ces derniers semble ignorer une chose. Norbert Tiendrebéogo a été élu député pour la première fois grâce à l’UPS, même s’il reconnaît que le positionnement sur les listes tenait compte de la force sur le terrain. Le FFS est pour l’unité des sankaristes mais pas dans la précipitation pour ne pas connaître le même sort que la CPS ou le BSP ont reconnu les conférenciers du 13 mars.
Quant à l’UNIR/MS, elle a donné une conférence de presse le 10 mars 2008 au cours de laquelle, les premiers responsables du parti ont abordé la question de l’unité des sankaristes. Ils n’ont jamais été contre l’unité des sankaristes. « L’UNIR/MS est née d’union de partis » a rappelé Me Sankara Bénéwendé avant de renvoyer les uns et les autres au symposium international sur la pensée et l’action du président Thomas Sankara tenu en octobre 2007. Des bases de l’union avait été définies telles le code d’éthique sankariste, le conceptualisation du sankarisme. « L’UNIR/MS s’en tient à cette feuille de route » tout en se félicitant de la naissance de l’UPS et de la Jeunesse sankariste unie. L’UNIR/ MS se dit méfiante aussi pour que cette unité tant réclamée ne connaisse le même sort que la CPS qui dès sa création a réuni les partis sankaristes avant que certaines responsables ne partagent le pouvoir de Blaise Compaoré en entrant dans un gouvernement. Pour cette raison, l’UNIR reste prudente pour ne pas revivre les mêmes erreurs. « On se donnera le temps qu’il faudra, mais on y arrivera » reconnaît Me Sankara avant de se demander pourquoi l’union des sankaristes préoccupe tant alors qu’il y a des socialistes, des libéraux dont l’union ne semble intéresser personne ?
Bary Raoul
Burkina Faso: FFS : “Nous n’allons pas nous suicider pour l’unité des sankaristes”
Sidwaya du 14 mars 2008 : http://www.sidwaya.bf/
Le bureau politique national du Front des forces sociales (FFS) a animé, jeudi 13 mars 2008 à Ouagadougou, une conférence de presse pour expliquer les raisons de sa non fusion à l’Union des partis sankaristes (UPS) de même que sa position sur les récentes manifestations contre la vie chère.
Pour les responsables du FFS, le parti “n’a jamais fait mystère de sa volonté et de sa capacité de diriger l’UPS…”.
Le Front des forces sociales (FFS) a refusé de participer à l’Union des partis sankaristes parce que le candidat qu’il proposait à la présidence de cette union, à savoir Norbert Michel Tiendrébéogo n’a pas été élu alors qu’il avait les atouts (…). C’est le leitmotiv que les responsables du FFS ont expliqué aux journalistes, le 13 mars dernier. Selon son président par intérim, Drissa Komo “le FFS n’a jamais fait mystère de sa volonté et de sa capacité de diriger le futur parti unifié (l’UPS), fort de son implantation et de sa représentativité par rapport aux autres parties prenantes du regroupement”. Selon le candidat perdant à la présidence de l’UPS, Norbert Michel Tiendrébéogo, l’Union des partis sankaristes se retrouve avec un président qui n’avait pas de parti politique (puisqu’étant démissionnaire de l’UNIR/MS). Il ne comprend pas que ce dernier ait été choisi pour être président d’un parti unifié. “Nous avons vu des expériences où des partis se sont fusionnés avec l’ODP/MT pour donner le CDP. Lors des récentes législatives, des partis se sont coalisés sous la bannière ADF/RDA. Nous n’avons jamais revendiqué que l’Union s’appelle FFS. Mais nous voulons qu’on reconnaisse au moins que nous avons des chefs à mettre à la disposition des autres”, a martelé Norbert Michel Tiendrébéogo. Pour lui, “il ne s’agit pas de créer un parti ex nihilo, il s’agit de pouvoir asseoir des structures sur l’ensemble du territoire national. Le FFS est dans une quarantaine de provinces alors que les autres ne sont pas dans cinq provinces chacun et on va aller leur confier la direction de l’UPS… C’est nous empêcher, nous d’évoluer politiquement. On ne fait pas la politique pour faire plaisir à quelqu’un”. L’objectif du FFS, selon lui, était d’asseoir un parti politique fort pour aller à la conquête du pouvoir d’Etat.
Le FFS estime que toute analyse rigoureuse de la situation ne pouvait pas, du reste, déboucher que sur la logique qui dicte que le futur parti unifié puisse être assis sur un socle déjà existant, avec un leader connu et reconnu par la plupart des structures.
Comment le FFS a “manqué de vigilance”
C’est fort de cette logique, d’après les conférenciers, que les responsables du FFS réunis en Bureau politique nationale (BPN), le 3 janvier 2008, ont désigné Norbert Michel Tiendrébéogo comme candidat du FFS pour la présidence du futur parti unifié. Le BPN aurait également instruit les représentants du parti à la coordination nationale de l’UPS d’indiquer clairement, à cette instance, que les candidatures aux futurs postes de responsabilité devaient se faire par parti et non par individu.
De même, un conseil politique national, instance supérieure à la coordination nationale, devrait être réuni avant le congrès unitaire.
“Enfin, les partis ne devaient se dissoudre qu’après les travaux de ce conseil national, c’est-à-dire si l’on s’entendait”, a précisé Drissa Komo. La coordination nationale de l’UPS s’est réunie le dimanche 24 février et “s’est arrogé le droit de supplanter le conseil politique national et a aussi procédé à la désignation des candidats”. C’est dans ces conditions, selon M. Komo, que “le camarade Tiendrébéogo a dû participer à une élection préparée à l’avance contre le FFS.
Bien sûr, il a été battu par 4 voix contre 12 à son adversaire, Joseph Ouédraogo”. “Mais les représentants du FFS ont alors refusé de participer au reste du processus de désignation” affirment-ils. Lorsque le secrétariat exécutif s’est réuni pour analyser la situation, “il a relevé le manque de vigilance de nos représentants qui n’auraient pas dû participer à un vote de désignation du président du futur parti unifié, ni des autres postes, la coordination nationale de l’UPS n’étant pas habilitée pour ce faire”, a expliqué le président intérimaire du FFS. D’autre part, le secrétariat exécutif aurait constitué une équipe ad hoc pour rencontrer les autres membres de l’UPS afin de leur faire comprendre qu’ils ne pouvaient pas transiger sur la question de la présidence, compte tenu de leur poids. “Nous n’allons pas nous suicider pour l’unité des sankaristes”, s’est “enflammé” Norbert Michel Tiendrébéogo. Selon M. Komo, la démarche a été vaine et la direction nationale du parti a donc pris ses responsabilités.
Norbert Michel Tiendrébéogo ne remettra pas son siège de député à l’UPS
“Ceux des nôtres qui ont choisi d’aller à l’UPS l’ont fait en leur nom propre et ne sauraient en conséquence, prétendre y être au nom du FFS, dont la fusion avec d’autres partis d’une part, et la dissolution d’autre part, obéissent à des articles précis de nos statuts” , a-t-il situé.
De plus, estime le FFS, à l’UPS, “ils ne voulaient pas voir quelqu’un d’aussi lucide, tranchant et clairvoyant que Norbert Michel Tiendrébéogo”. Par ailleurs, le député Tiendrébéogo a affirmé qu’il siège désormais à l’Assemblée nationale au nom du FFS. “Ils n’est pas question de remettre mon siège à l’UPS”, a-t-il répondu à un journaliste. Il relève qu’il s’est beaucoup investi pour son élection à l’Assemblée. Le député Tiendrébéogo croit à une union des sankaristes mais pas dans la précipitation. “Ça sera plutôt l’aboutissement d’un processus”.
A propos des manifestations contre la vie chère, “le FFS déplore les débordements qu’ont connus les grandes villes durant le mois de février mais ne saurait condamner aveuglément de pauvres gens qui luttent pour ne pas mourir de faim”.
Il trouve qu’il faut une politique de formation civique pour la jeunesse. Ce parti selon ses responsables, “s’associe à toutes les voix qui réclament la libération immédiate des condamnés des manifestations contre la vie chère de février”.
Bachirou Nana
UNITE DES SANKARISTES : En attendant le messie
Le Pays du 17 mars 2008, source http://www.lepays.bf/
C’est peu dire que le sankarisme file du mauvais coton. Par la faute même de ses animateurs. Le mouvement continue également de souffrir du manque de leadership. En atteste cette incapacité à rebondir en exploitant le mécontentement des masses qui se traduit par des crises sociopolitiques, lesquelles secouent indubitablement le pouvoir de la quatrième république.
Les événements survenus récemment dans la capitale, rappellent les précédents : des tentatives de retrouvailles qui se terminent subitement en queue de poisson et avec grands fracas. Un spectacle déconcertant, mais surtout un manque de cohésion qui ne surprend personne. Pas même les intéressés. Comme s’il s’agit d’un rituel auquel il faut sacrifier de son temps et de son image. Mais de nos jours, en politique, le ridicule ne tue point.
Toujours est-il que les germes de la désunion étaient déjà présents au moment des supposées retrouvailles. Des membres, et non des moindres, ont rejoint l’Union des partis sankaristes (UPS). Parmi eux, Nestor Bassière, qu’on a alors démissionné de son poste de président du FFS dans des conditions peu honorables. Norbert Tiendrébéogo, ancien leader des FFS qui a été battu lors du scrutin désignant le président du tout nouveau regroupement des sankaristes, s’est rétracté en dernière minute. Lui et sa suite auront vainement exigé la tête de l’organisation en tant que “leader connu et reconnu”.
S’il s’agit d’une forme de clarification, elle n’en présage pas moins des lendemains difficiles pour le sankarisme. En tout cas, les leaders portent une lourde responsabilité pour n’avoir pas su transcender des valeurs anti-sankaristes. Dans quelle atmosphère le député Norbert Tiendrébéogo poursuivra-t-il son mandat acquis au nom de…l’UPS ? Revivrons-nous une autre saga judiciaire sur fond de bicéphalisme destructeur comme celle ayant marqué ces dernières années la vie du Parti africain de l’indépendance (PAI) ? Auquel cas, il faut se préparer à la gérer.
Pour l’heure, les dernières incartades tendent à donner raison à l’UNIR/MS. Ce parti avait préféré demeurer en retrait des derniers conciliabules parce que n’étant “pas prêt”. Un retrait stratégique qui, s’il n’apporte pas de l’eau au moulin du sankarisme, ne nuit certainement pas à ses intérêts. “Qui veut aller loin ménage sa monture”, dit l’adage.
Encore une fois, ceux qui se proclament sankaristes à cor et à cri, ont déçu ceux qui ont toujours eu de la sympathie pour Thomas Sankara. Mais ils n’auront guère surpris les analystes.
Le problème ? Cette fixation maladive autour de la sempiternelle question de l’unité et l’empressement à la réaliser. Il est vrai que la veuve Mariam Sankara, à l’occasion des 20 ans de l’assassinat de son mari, avait souhaité une véritable union des différentes composantes du mouvement. Mais passés les premiers moments d’euphorie, les vieux démons de la discorde semblent bien avoir repris le dessus. Et à moins d’un miracle, l’union se fera encore longtemps désirer.
Au-delà de l’événementiel, deux grandes tendances semblent en opposition : les sankaristes de la première heure et ceux de la vingt-cinquième heure. Dans le premier groupe figurent ceux qui se prennent pour légitimes successeurs : les uns ont bien connu le leader charismatique; ils étaient d’une manière ou d’une autre à ses côtés avant ou pendant la lutte; les autres l’appréciaient mais en étaient éloignés d’une manière ou d’une autre. Le second groupe compte ceux qui l’adulent ou croient en ses idéaux, mais ne l’ont jamais réellement connu : on trouve pêle-mêle ceux qui étaient absents du Faso à l’époque ; ceux qui étaient présents mais en retrait de l’activisme politique; ceux qui étaient encore sur les bancs et ceux qui ne mesuraient pas encore la portée du discours; ceux qui n’étaient que des gamins ou n’étaient même pas encore nés. Sans oublier la grande masse des anonymes et des non-scolarisés. Difficile parfois de se retrouver dans ce panier à crabes. D’autant que le nom de Thomas Sankara est devenu un véritable fonds de commerce pour des individus en quête de visibilité ou à la recherche d’une certaine crédibilité.
Impossible union des sakaristes ? En tout cas, cette énième tentative de réconciliation et de réunification du mouvement, aura difficilement tenu en haleine des Burkinabè plutôt préoccupés par la cherté de la vie. C’est à croire que les adeptes actuels de l’idéal sankariste ont jusque-là peu convaincu du dynamisme fédérateur de leur génie créateur. Eux qui, par leur inconduite, se montrent aussi désaffectés de la chose politique que leurs concitoyens.
Outre le mal de la désunion, les sankaristes actuels se présentent en héritiers sans…tête. Après des années de cheminement, le mouvement ne parvient toujours pas à se trouver un véritable leader. Celui-ci, sans être forcément charismatique, pourrait, avec du tact, tout au moins rassembler les militants et sympathisants autour de l’idéal commun. Malheureusement, dans le cafouillage actuel, chacun se croit seul investi de cette mission. On lutte même désespérément. Comme s’il s’agit d’une course de vitesse. Sans craindre de nuire à la santé du sankarisme. Faute de pouvoir s’entendre, ne vaut-il pas mieux éviter de se faire voir ou entendre un moment, et laisser faire le temps ?
Des théoriciens anglo-saxons de la science politique estiment en effet qu’un leader charismatique apparaît inévitablement une fois les conditions réunies. Le cas Barack Obama aux Etats-Unis semble confirmer la théorie. L’évolution du contexte socio-politique donnera-t-elle peut-être un jour cette chance aux Burkinabè, libérant du même coup le mouvement sankariste qui se perd en conjectures et en courses d’obstacles. D’ici là, l’on devrait endurer encore un moment la querelle de chiffonniers à laquelle s’adonnent les dirigeants et autres acteurs du sankarisme.
“Le Pays”
Sankaristes : drôle d’unité !
L’Evènement du 10 mars 2008, source http://www.evenement-bf.net
Une fois de plus, les Sankaristes à couteaux tirés s’offrent en spectacle à l’opinion publique. Norbert Tiendrébéogo et ses anciens compagnons de lutte n’ont pas la même vision de l’union. D’où les salves qu’ils s’échangent à propos de l’Union des Partis Sankaristes (UPS). Sacrés Sankaristes est-on tenté de dire ! A cette allure, on se demande bien quelles sont les motivations qui animent les différents acteurs. Ce d’autant plus que l’UNIR/MS, qui demeure l’un des partis sankaristes les plus visibles, s’est démarqué de l’UPS. Que faut-il en attendre alors ? L’UPS ne risque-t-elle pas de subir le même sort que la Coordination de l’Opposition Burkinabè (COB) ou l’Opposition Burkinabè Unie (OBU) qui ont lamentablement échoué ? Il y a lieu de le craindre. En effet, l’unité ne peut être durable si elle se base sur des critères ethnicistes, régionalistes ou narcissiques. Aujourd’hui, ces querelles de clochers, loin de perpétuer l’idéal de Thomas Sankara, montrent que chacun est mû par des appétits voraces nés d’ambitions personnelles. Dans les jours à venir, on pourrait donc assister à la naissance de nouveaux partis sankaristes qui viendront renforcer l’émiettement. En étant incapables de s’entendre sur l’essentiel, on voit mal comment ces sankaristes pourront influer sur le cours de l’histoire politique du Faso.
L’UPS opère sa fusion
Bendré du 11 mars 2008, source http://www.journalbendre.net
L’Union des partis sankaristes (UPS) qui était une coordination de 5 parts politiques d’obédience sankariste est devenue un parti politique à l’issue de son congrès constitutif du 1er au 2 mars 2008 à Ouagadougou. L’UPS, ancienne version, a été créée le 13 janvier 2007 par la Convention panafricaine sankariste (CPS), la convergence de l’espoir (Espoir), le Front des forces sociales (FFS), le parti pour l’unité nationale et le développement (PUND) et les Mouvements sankaristes divers (MSD). Si le parti a été créé, il reste qu’une bataille juridique se profile à l’horizon en ce qui concerne le FFS. Selon le président de ce parti avant la fusion, Nestor Bassière, le FFS n’existe plus. Pour Norbert Tiendrébéogo, le FFS ne fait pas partie de l’UPS.
Les manifestations contre la vie chère n’ont pas échappé aux congressistes. Ils ont dit être solidaires des victimes des violents affrontements. Le nouveau parti a demandé la démission du Premier ministre, Tertius Zongo et du ministre de l’Economie et des finances, Jean Baptiste Compaoré.
> Unité des sankaristes : revue de presse (suite, mars 2008)
Attendez la ! ils veulent faire croire quoi a qui avec ces inepties d’argumentation ? si eux ils pretendent ne pas vouloir se saborder pour les autres, pourquoi les autres eux doivent se saborder pour eux? toute union est d’abord basée sur l’égalité et le respect de l’autre quelque soit son pretendu poids a chacun. Rien que cette demarche est un choix ideologique; alors qu’ils s’affichent clairement au lieu toujours louvoyer, chercher de faux fuyant, de faire “les cameleons equilibristes, de jouer les hibous aux yeux gluants, etc. Les faux revolutionnaires, on en a assez vus. Toute cette racaille politique egoiste et pourrie qui se saisit de toutes les occasions pour leur ego et leur interet et se disent revolutionnaire. et quand le peuple qui souffre dans son corps et dans son coeur de toute cette misere materielle et morale se rebelle, de tout ce mepris qu’il vit tous les jours, on prend peur et on cherche encore a se les concilier. Donnez nous d’autres arguments et certainement pas ceux-la que vous donnez actuellement. Meme si vous n’en donnez pas, on vous comprendra tout de meme Si vous avez ete achetés, on n’est pas naifs
comme le dit si bien un des articles le temps se debarrassera de certains meme de ceux qui se reclament les plus legitimes heritiers (parce que justement ils ne le sont pas). Leurs pratiques le montrent:ils n’ont rien de sankaristes Ce sont ces genres d’individus qui ont tué la revolution (et sankara). On voit bien ce qu’ils ont eu l’habitude de faire et le mettere sur le dos de sankara a l’epoque. Ce sont les comportements qui ont tué la revolution. Ils sont totalement a l’opposé de sankara. Il y a une integrité et une conviction politique a avoir. on ne peut pas tromper le peuple eternellement; la verité triomphe toujours. c’est de la racaille politique, ce n’est pas du sankarisme; certainement pas! et on comprend leur role!
somé
> Unité des sankaristes : revue de presse (suite, mars 2008)
Juste pour faire quelquels rappels:
1- Le premier president du FFS dès sa naissance en 1996 fut Fidele Kientega. C’est au congrèsde 1998 que Norbert Tiendrebeogo ena pris la direction.
2- En 1999-2000, le FFS et d’autres partis sankaristes se sont engages à aller à l’union. Chemin faisant,il était clairement apparu que Norbert ne serait pas le président du partis en gestation. C’est alors que usant de ses prerogatives de chef du FFS, il retirera le parti de la marcha vers l’unité. La CPS verra ainsi lejour sans le FFS, mais plus de la moitié de sa direction politique d’alors. Mais Norbet était le président il a pu conserver son sigle.
3-En 2005, le FFS a adheré au regroupement des partis d’opposition appelé alternance 2005 en vu désigner 3 candidatures consensuelles pour l’ensemble de l’opposition. Quand Me Bewewende a été designé au titre de la tendance sankariste, Norbert s’est encore retiré et a proclamé sa candidature.
Et le voilà encore remettre ça avec l’UPS. Norbert n’est d’accord avec les autres que si c’est lui le chef. Mais cette fois-ci risque d’etre le “bori banna” car il n’est plus chef du FFS. Nestor Bassiere, son président etant favorable à l’UPS, Norbert pourrait être contraint par les faits à créer un autre parti qu’il appelerait FFS.S’il tient à ce sigle et là il en serait le veritable père fondateur et pourquoi pas le gourou.