Cette chronologie détaillée est celle qui figure en annexe de la “Biographie de Thomas Sankara, la patrie ou la mort…”, édition revue et augmentée, éditée chez l’Harmattan en 2007, présentée à l’adresse http://www.thomassankara.net/articl…. Elle est et sera complétée au fil de l’eau au fur et à mesure que nous serons informés d’évènements non mentionnés jusqu’ici. Et nous comptons bien sur sur votre collaboration.
21/12/49. Naissance de Thomas Sankara à Yako.
05/08/1960. Proclamation de l’indépendance.
30/10/1963. Maurice Yaméogo est réélu avec 99,99 % des suffrages exprimés.
03/01/66. Insurrection populaire contre le régime de Maurice Yaméogo. Lamizana est porté au pouvoir.
Octobre 66. Après avoir obtenu le BEPC, Thomas réussit le concours d’entrée au PMK qu’il intègre à la rentrée.
01/10/69. Thomas Sankara intègre l’Académie militaire d’Antsirabé.
30/01/72. Tsiranana est réélu président de Madagascar pour un troisième septennat avec 99,72 % des suffrages exprimés.
13/05/72. Manifestations et fusillades dans les rues de Tananarive. Tsiranana proclame l’état de nécessité nationale.
18/05/72. Nouvelle journée de manifestations. Tsiranana donne les pleins pouvoirs au général Ramanantsoa.
27/05/72. Le capitaine de frégate Ratsiraka entre au gouvernement comme ministre des Affaires étrangères.
Juin 1972. Fin de la formation à Antsirabé. A la rentrée suivante Sankara va être affecté au service civique, une année supplémentaire pour recevoir un complément de formation.
Septembre 1973. Création de la LIPAD, Ligue Patriotique pour le Développement.
Octobre 1973. Date non précisée. Sankara rentre au Burkina Faso et est affecté à Bobo Dioulasso pour y former une compagnie de jeunes recrues.
08/02/74. A la suite d’une crise parlementaire, le président, le général Lamizana, suspend la constitution et dissout l’assemblée nationale.
19/03/74. Thomas Sankara est affecté à la compagnie de génie de Ouagadougou.
16-17/12/74. Affrontement militaire entre le Mali et la Haute-Volta pour une bande de terre. Thomas Sankara réussit une percée avec ses hommes.
15/06/75. Ratsiraka reçoit l’investiture officielle comme chef d’Etat à Madagascar.
29/11/75. Lamizana annonce la création d’un parti unique, le Mouvement National pour le Renouveau.
17-18/12/75. Grève générale et opération ville morte pour appuyer des revendications salariales et pour exiger le retrait du projet du MNR.
1976. Sankara prend la direction du CNEC (Centre national d’entraînement commando à Po).
Août 1977. Création de l’OCV, Organisation Communiste Voltaïque.
27/11/77. Adoption d’une nouvelle constitution par référendum avec 92,7 % de oui.
Janvier 1978 à mai 78. Thomas Sankara et Blaise Compaoré effectuent ensemble un stage au centre de formation de parachutistes à Rabat au Maroc.
11/04/78. Déclaration des syndicats appelant « les travailleurs à se démarquer de tous les hommes politiques et de toutes les formations politiques rétrogrades en place ».
30/04/78. Elections législatives. Victoire du RDA.
Mai 78. Blaise Compaoré devient l’adjoint de Sankara à Po.
14/05/78 et 28/05/78. Election présidentielle. Après avoir été mis en ballottage, Lamizana est élu au second tour avec 56,2 % suffrages des votants.
01/10/78. Création du Parti Communiste Révolutionnaire Voltaïque.
04/06/79. Le capitaine d’aviation Jerry Rawlings est porté au pouvoir pour la première fois au Ghana et remet le pouvoir à un civil élu le docteur Liman peu de temps après.
21/07/79. Mariage de Thomas Sankara avec Mariam Sermé.
14/10/79. Création de l’ULC, Union de Lutte Communiste.
25/11/80. Coup d’Etat du CMRPN dirigé par le colonel Sayé Zerbo.
Février 81. Thomas Sankara est nommé à l’état-major à la division opérationnelle. Il est promu capitaine. Blaise Compaoré prend la direction du CNEC de PO.
10/08/81. Naissance d’un premier fils Philippe à Ouagadougou.
13/09/81. Sankara accepte d’être secrétaire d’Etat à l’Information.
31/12/81. Retour au pouvoir de Rawlings au Ghana après un nouveau coup d’Etat. Il s’attaque résolument à la corruption.
12/04/82. Thomas Sankara démissionne de son poste de secrétaire d’Etat chargé de l’Information. Blaise Compaoré et Henri Zongo démissionnent du CMRPN.
14/05/82. Thomas Sankara est mis aux arrêts à Dédougou, Blaise Compaoré à Fara près de Bobo et Henri Zongo à Ouahigouya.
21/09/82. Naissance d’un deuxième fils Auguste à Ouagadougou.
07/11/82. Jean-Baptiste Ouedraogo est placé à la tête du pays par un nouveau coup d’Etat militaire.
07/11/82. Le lieutenant-colonel Nezien Badembié Pierre Clavier, ex-ministre de l’Intérieur du CMRPN, est abattu d’une balle dans le dos.
Décembre 82. Jean Pierre Cot est démissionné du ministère de la Coopération.
11/01/83. Thomas Sankara devient premier ministre.
28/02/83. Tentative manquée de putsch contre le CSP par un groupe de militaires.
24/02/83. Départ de Thomas Sankara pour un voyage qui va le mener au Niger, en Libye et en Corée du Nord.
07-13/03/83. Thomas Sankara déploie une intense activité diplomatique durant le sommet des non alignés à New Delhi.
26/03/83. Important meeting à Ouagadougou où apparaissent les divergences entre Sankara et Jean-Baptiste Ouedraogo
30/04/83. Visite de Kadhafi en Haute-Volta.
14/05/83. Grand meeting à Bobo Dioulasso.
16/05/83. Arrivée de Guy Penne, conseiller de Mitterrand aux affaires africaines.
17/05/83. Arrestation de Thomas Sankara. Blaise Compaoré s’enfuit à Po. Blaise Compaoré se déclare en rébellion.
20-21/05/83. Les lycéens et la jeunesse de la Haute-Volta manifestent à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso pour demander la libération de Sankara.
22/05/83. Contre manifestation organisée par le RDA et l’UNDD.
23/05/83. Réunion du CSP. Les militaires se scindent plus nettement en 2 camps.
27/05/83. Discours de Jean-Baptiste Ouedraogo où il annonce les prochaines libérations, la rédaction d’un avant-projet de constitution et le retour des militaires dans les casernes.
29/05/83. Libération des détenus dont Thomas Sankara et Jean-Baptiste Lingani qui sont assignés en résidence surveillée.
06/83-08/83. La résistance s’organise à partir de la base des commandos de Po autour de Blaise Compaoré en liaison avec Thomas Sankara.
25/07/83. Dernière rencontre du PAI avec Sankara et Lingani pour mettre au point la stratégie et confier des tâches aux militants du PAI.
31/07/83. Première annulation de l’assaut des commandos de Po sur Ouagadougou.
02/08/83. Deuxième annulation de l’assaut.
04/08/83. Les commandos du CNEC dirigés par Compaoré montent de Po vers Ouagadougou, rencontrent des militants civils qui les guident dans la ville. Ils investissent la ville et portent Sankara à la tête de l’Etat.
05/08/83. Grande manifestation populaire de soutien au nouveau pouvoir.
07/08/83. Nouvelle manifestation populaire de soutien au CNR.
09/08/83. Exécution du colonel Somé Yorian Gabriel et du commandant Fidel Guebré au sein du Conseil de l’Entente.
19/08/83. Réunion du CNR pour décider de la constitution du gouvernement.
24/08/83. Le premier gouvernement du CNR est constitué. On y compte 5 membres du PAI-LIPAD, 3 membres de l’ex-ULC et les 3 militaires qui avec Sankara seront appelés les 4 chefs historiques de la révolution.
09/83. Visite de Jacques Huntziger, secrétaire international du Parti socialiste suivi d’une visite de 3 jours de Christian Nucci, ministre de la Coopération. La France affirme officiellement sa non-ingérence et Sankara demande une relecture des accords de coopération.
13/09/83. A l’initiative de militants de la LIPAD, des salariés de la Voltelec (devenue depuis SONABEL), la compagnie d’électricité, destituent le directeur général et mettent en place un « Conseil Provisoire de Gestions ».
16/09/83. Le directeur de la télévision, Serge Théophile Balima est séquestré par les salariés de la télévision à l’initiative de la LIPAD qui ne le jugent pas assez révolutionnaire et souhaitent des changements plus importants dans les programmes.
16/09/83. Visite de Thomas Sankara au Mali. Accord pour soumettre le différend frontalier à la Cour internationale de Justice de La Haye et création d’une Commission mixte de coopération.
Septembre 83. Visite d’une délégation du Burkina conduite par Thomas Sankara au Niger.
30/09/83. Sankara rencontre Rawlings, chef d’Etat du Ghana, à Po.
02/10/83. Thomas Sankara part pour la 10ème conférence France-Afrique où il va se faire remarquer. Il a auparavant enregistré le Discours d’orientation politique qui est prononcé à la radio et la télévision.
03/10/83. Meeting de soutien au CNR, après le refus de Sankara d’assister au dîner offert aux chefs d’Etat pour protester contre le fait d’avoir été accueilli par Guy Penne.
11/10/83. Arrestation de politiciens des anciens régimes qui sont placés en résidences surveillées dans leurs villages natals.
19/10/83. Création de Tribunaux Populaires de la Révolution (TPR).
29/10/83. Au sommet de Niamey, La Côte d’Ivoire refuse de confier la présidence de la CEAO (Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest) à la Haute-Volta, alors qu’elle lui revient. Sankara annonce la levée du veto empêchant l’adhésion du Mali à l’UMOA (Union Monétaire Ouest Africaine), qui permettra au Mali d’entrer à la CEAO le 1 juin 1984.
01/11/83. La Haute-Volta est élue membre permanent du Conseil de Sécurité pour deux ans.
04/11 -06/11/83. Manœuvres militaires conjointes du Ghana et de la Haute-Volta
09/11/83. Création de la « Caisse de Solidarité révolutionnaire » dont les fonds doivent être constitués de contributions volontaires en vue de secourir les populations sinistrées du Nord du pays.
11/11/83. Visite du président du Niger Seyni Kountché à Ouagadougou.
18/11/83. Des salariés armés, encadrés par la LIPAD, investissent les bâtiments des Postes et Télécommunications et séquestrent le directeur et les cadres techniques accusés de malversation.
Novembre 1983. Création des CDR de services et des CDR des commerçants
Décembre 1983. Signature d’un accord de coopération scientifique, économique et technique avec Cuba
20/12/83. Ouverture de la première Semaine nationale de la Culture.
21/12/83. Visite du président angolais Eduardo dos Santos à Ouagadougou.
03/01/84. Début des premières assises des TPR qui doivent juger le général Lamizana et ses collaborateurs immédiats pour mauvaise gestion. Lamizana sera acquitté.
Janvier 84. Visite de Sankara au Togo.
Janvier 84. Sankara signifie à Kadhafi qu’il désapprouve son action au Tchad.
Janvier 84. Réduction des indemnités des fonctionnaires de 25 à 50 %
09/01/84. Vincent Sigué de passage en France est bloqué à l’aéroport par les autorités françaises qui veulent le poursuivre en justice pour des délits de droit commun. Sankara intervient personnellement pour le libérer.
21/01/84. Visite de Sankara au Bénin.
30/01/84. Accord de coopération avec le Bénin signé à Ouagadougou après la mise en place de la première grande commission mixte Bénin-voltaïque qui fait suite au voyage de Sankara dans ce pays.
31/01/84. Visite du Secrétaire Général de l’ONU, Javier Pérez de Cuellar à Ouagadougou.
Février 84. Suppression des corvées obligatoires au profit de la chefferie.
10-12/02/84. Visite officielle de Rawlings à Ouagadougou.
24/02/84. Les premiers quartiers sont rasés pour permettre les nouveaux lotissements.
04/03/84. Le Burkina reconnaît la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD).
07/03/84. Adoption d’un décret de réduction des loyers applicable à partir du 1er avril.
14/03/84. Suppression des enveloppes spéciales pour frais de mission.
20-22/03/84. Grève des enseignants du SNEAHV à la suite de l’arrestation de 3 personnes accusées de subversion.
22/03/84. Le CNR décide le licenciement des enseignants après avoir pris connaissance d’un rapport des services de sécurité présentant cette grève comme faisant partie d’un complot contre-révolutionnaire.
23/03/84. Thomas Sankara convoque un conseil des ministres pour tenter de revenir sur le licenciement des enseignants grévistes, mais la mesure est maintenue. Environ 1400 instituteurs seront licenciés
28/03/84. Le conseil des ministres adopte le programme de construction des Cités du 4 Août afin de loger les fonctionnaires.
31/03/84. Visite officielle d’une délégation de la Haute-Volta conduite par Thomas Sankara en République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) qui accueille sa première visite d’un Chef d’Etat.
02/04/84. Visite de Sankara en Algérie où il rencontre le président Chadli Bendjedid.
05/04/84. Création du quotidien Sidwaya qui signifie : La vérité est arrivée.
09/04/84. Lancement des premières distributions de parcelles sous l’égide des CDR de quartier.
21/04/84. Début des assises des TPR devant juger l’ex-président Saye Zerbo et d’autres membres du CMRPN Sayé Zerbo est condamné à 15 ans d’emprisonnement dont 7 avec sursis et à la confiscation de ses biens jusqu’à concurrence du montant de la peine pécuniaire.
26/04/84. Coup d’envoi des travaux d’aménagement de la vallée du Sourou dont l’objectif est l’irrigation de 16000 hectares.
Fin avril 84. Sankara écrit aux organisations leur demandant de faire des propositions pour unifier leurs forces. La LIPAD répond en formulant des critiques sur l’absence de statut du CNR, l’absence de démocratie en son sein, la prépondérance des militaires et l’improvisation dans ces décisions.
16/05/84. Le conseil des ministres fixe la date du 20 mai pour commémorer la journée anti-impérialiste de la jeunesse en commémoration des manifestations de mai 1983 demandant la libération de Sankara et demande au ministre de la Jeunesse et des Sports Ibrahima Koné de se concerter avec le secrétaire général des CDR. Mais l’entente n’aura pas lieu
20/05/84. Manifestation réussie organisée par le ministère de la Jeunesse et des Sports.
21/05/84. Echec de la manifestation organisée par le secrétariat des CDR. Première crise ouverte avec le PAI. Le ministre de la Jeunesse et des Sports est limogé pour avoir voulu organiser la commémoration des manifestations de mai 83 en dehors des CDR.
27/05/84. Annulation d’une visite de Sankara en Côte d’Ivoire à la suite du refus des autorités ivoiriennes que Sankara se rendent à Abidjan.
28/05/84. On annonce qu’un complot dirigé par le colonel Didier Ouedraogo a été déjoué. Publication des statuts provisoires des CDR.
08/06/84. Incendie des locaux du seul quotidien privé l’Observateur.
11/06/84. Sept personnes accusées d’avoir fomenté un complot sont fusillées : le colonel Didier Ouedraogo, le lieutenant Moussa Kaboré, le lieutenant Maurice Ouedraogo, Moumouni Ouedraogo, Barnabé Kaboré, Anatole Tiendrébéogo et Adama Ouedraogo Sur les 26 comploteurs présumés, 15 sont acquittés et 4 condamnés à 20 ans de prison.
14/06/84. Visite du président Eyadema du Togo à Ouagadougou.
Juin 84. Visite de Blaise Compaoré à Paris. Le Burkina espère alors que les accords de coopération pourront être signés avec la France pour août 1984. C’est l’échec.
Juin 84. Visite en France du premier ministre sud-africain Peter Botha.t
18/06/84. Sankara annule sa participation au sommet de l’Entente qui devait se tenir à Yamoussoukro et celui-ci est ajourné.
23/06/84-02/07/84. Tournée africaine de Thomas Sankara en Ethiopie, Madagascar, Mozambique, Congo, Burundi, Tanzanie, Zambie, Angola, Sao Tomé et Principe.
24/06/84. Début du procès de Gérard Kango Ouedraogo devant les TPR pour détournement de fonds. Il est condamné à une forte amende et à plusieurs années d’emprisonnement.
26/06/84. On annonce l’instauration d’une épreuve politico-idéologique dans les concours d’accès à la fonction publique.
27/06/84. Réunion des organisations membres du CNR L’explication est vive. Les militaires admettent difficilement les critiques de la LIPAD et lui reprochent son comportement lors des marches de mai.
11/07/84. Création de l’UREBA (Union Révolutionnaire des Banques). Moïse Traoré membre de l’ULCR est nommé directeur général.
12/07/84. Création du Service National Populaire (SERNAPO). Un décret annonce que le 4 août est désormais le jour de la fête national en remplacement du 11 décembre.
13/07/84. Sankara écrit au président de l’OUA pour annoncer la décision du Burkina de boycotter les jeux olympiques de Los Angeles pour les violations répétées de la charte des Nations unies à propos de l’Afrique du Sud, notamment de la part de le Grande-Bretagne qui participe à des rencontres de rugby avec l’Afrique du Sud.
15/07/84. Première rencontre institutionnelle de Thomas Sankara avec les femmes.
18/07/84. Inauguration du stade du 4 août construit par la République Populaire de Chine à la suite d’un accord conclu avant la Révolution.
04/08/84. Premier anniversaire de la révolution. La Haute-Volta devient le Burkina Faso, le drapeau change de couleur, et le pays se dote d’un un nouvel hymne national, le « Ditanyé » qui signifie « Le chant de la Victoire » en langue Lobi.
07/08/84. Assassinat du commandant Amadou Sawadogo. Les auteurs de l’attentat n’ont toujours pas été identifiés.
08/08/84. Ordonnance portant sur la réorganisation agraire et foncière. La terre appartient désormais à l’Etat.
10/08/84. Création de l’UCB, Union des Communistes Burkinabè par le regroupement de petits groupes d’intellectuels.
15/08/84. Le pays est administrativement découpé en 30 provinces et 250 départements.
18/08/84. Dissolution du premier gouvernement révolutionnaire. Les ministres sont affectés comme chefs de projet pour la construction de logements.
31/08/84. Deuxième gouvernement du CNR. Le PAI n’en fait plus partie.
15-16/09/84. Election des bureaux CDR dans les différents secteurs de Ouagadougou.
19/09/84. Baisse des frais de scolarité, de 10000 à 4000 FCFA dans le primaire et de 70000 ou 85000 à 45000 FCFA dans le secondaire.
22/09/84. Journée les « maris au marché ». Les hommes doivent aller faire le marché pour se rendre compte du prix de la nourriture.
26/09/84. Vincent Sigué est nommé chef de la Sécurité du territoire.
25-30/09/84. Voyage de Thomas Sankara au Cap-Vert puis à Cuba. A l’issue de ce voyage, il n’est pas autorisé à atterrir à Atlanta alors qu’il est invité par le leader afro-américain André Young et doit se poser à New York
01/10/84. Suppression de l’impôt de capitation. Lancement du programme Populaire de Développement qui va s’étaler sur 15 mois dont les objectifs ont été déterminés dans les provinces.
02/10/84. Meeting à Harlem devant la communauté afro-américaine.
04/10/84. Discours de Thomas Sankara à la tribune de la 39ème session des Nations unies. Ce discours, largement diffusé depuis, apparaît comme le plus connu.
00/10/84. Visite du Mohamed Abdelaziz, président de la RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique).
10/84. Blaise Compaoré conduit une délégation du Burkina Faso en Union soviétique et en Corée du Nord.
21/10/84. Lancement de la Régie nationale des transports en commun dite « X9 ». Les autobus font leur apparition à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso. D’autres vont relier les principales villes entre elles.
28/10/84. Sankara devient président de la CEAO à l’occasion du 10ème sommet de cette communauté. Arrestation à Bamako de Mohamed Diawara homme d’affaires ayant emprunté à la CEAO avec la complicité de son secrétaire général la somme de 6,5 milliards qu’il n’arrivait pas à rembourser. Il est transféré à Ouagadougou où il sera jugé devant les TPR. Moussa N’Gom et Moussa Diakité, impliqués dans cette affaire, seront arrêtés en novembre 1984.
31/10/84. Arba Diallo et Adama Touré (deux dirigeants du PAI) sont suspendus de la fonction publique et arrêtés.
05-09/11/84. Voyage en Chine d’une délégation du Burkina conduite par Sankara.
07/11/84. Instauration d’une taxe de circulation sur les routes goudronnées afin de pouvoir financer leur entretien.
12-15/11/84. Sankara participe au sommet de l’OUA à Addis-Abeba où il se bat pour la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Novembre 1984. Arrestation de Moussa Ngom, secrétaire général de la CEAO et de Moussa Diakité contrôleur financier du FOSIDEC (Fonds de Solidarité et d’Investissements de la CEAO). Ils seront jugés aussi devant les TPR.
19/11/84. Clôture de la session budgétaire pour 1985. Il se dégage un déficit prévisionnel de 10 milliards de FCFA. Sankara propose alors de convoquer une conférence nationale sur le budget pour le 3 décembre.
21/11/84. Lancement de l’opération « 7000 villages, 7000 terrains de sport ».
22-23/11/84. Première rencontre entre Houphouët-Boigny et Thomas Sankara à Lomé en marge d’un sommet de la CEDEAO
25/11/84. Lancement de l’opération « vaccination commando » sur l’ensemble du pays. Elle va durer 15 jours. Environ 2,56 millions d’enfants seront vaccinés contre la rougeole, la méningite et la fièvre jaune. L’OMS citera cette opération en exemple.
27/11/84. Pour protester contre l’insuffisance de la part de la France au projet de barrage de la Kompienga, le ministre des Finances convoque les banques pour leur signifier le blocage des transferts de fonds des entreprises vers la France.
Décembre 1984. Le Burkina Faso prend position pour l’indépendance pour la Nouvelle Calédonie.
03/12/84. Conférence nationale sur le budget à la maison du peuple. Elle se tient de 20h30 à 8 heures du matin. Elle adopte des retenues sur les salaires pour combler le déficit budgétaire. La CSV refuse d’y participer. Les autres syndicats n’y prennent pas la parole.
10/12/84. Sommet France-Afrique à Bujumbura boycotté par le Burkina.
13/12/84. Lancement de la Semaine nationale des Arts et de la Culture à Gaoua.
31/12/84. Sankara annonce à la radio la gratuité des logements pour l’année 1985 et le lancement d’un programme de construction de logements.
00/01/85. Lancement d’un vaste programme de reboisement.
08/01/85. Soumane Touré accuse le CNR de puiser dans les caisses de la Sécurité sociale au cours d’une séance de TPR où il est convoqué comme témoin. Il est incarcéré quelques jours plus tard pour près de 2 ans.
15/01/85. Visite de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire. Rencontre avec Chantal Terrasson qui deviendra sa femme.
28/01/85. La CSB et 10 autres syndicats de base signent une déclaration commune avançant des revendications. Ils se plaignent aussi de la remise en cause des libertés syndicales. Les signataires seront suspendus de la fonction publique, certains seront arrêtés comme Hubert Yaméogo, secrétaire du SYNTSHA le 3 février 1985 et Sami Ouattara, secrétaire général du SYNAGRI le 13 février 1985.
01/02/85. Lancement de la Bataille du Rail. La population est appelée à venir participer à la construction de la prolongation de la ligne de chemin de fer Abidjan Ouagadougou vers le nord du pays.
11/02/85. Une bombe endommage la suite hôtelière que devait occuper à Yamoussoukro Sankara durant le sommet du Conseil de l’Entente
12-13/02/85. Nouvelle rencontre entre Houphouët-Boigny et Thomas Sankara à Yamoussoukro à l’occasion du sommet des pays du Conseil de l’Entente. Sankara est acclamé par la population.
15/02/85. Pik Botha ministre des Affaires étrangères d’Afrique du Sud est reçu à Paris par Roland Dumas. Houphouët-Boigny approuve cette tentative de dialogue mais Sankara envoie un télégramme de protestation à François Mitterrand.
26/02/85. Libération de Arba Diallo et de Adama Touré, dirigeants de la LIPAD. Mais Ibrahim Koné est arrêté peu après.
01-08/03/85. Conférence nationale pour la promotion de la femme avec 3 000 déléguées.
00/03/85. Mikhaïl Gorbatchev prend la tête du parti communiste d’Union soviétique. Il amorce le processus de rupture qui conduira à la chute du mur et à l’écroulement du système des pays dits socialistes.
17-23/03/85. Manœuvres militaires communes avec le Ghana.
25/03/85. Ouverture du procès pour juger les responsables de détournements de la CEAO. Seul Mohamed Diawara est présent dans le box des accusés, mais il est rejoint le 28 mars par Moussa Ngom et Moussa Diakité. Ils seront condamnés à la confiscation de leurs biens jusqu’à concurrence de leur condamnation pécuniaire et à plusieurs années d’emprisonnement.
02/04/85. Lancement des trois luttes : lutte contre la coupe abusive du bois, contre les feux de brousse et contre la divagation des animaux.
09/04/85. Assassinat à Abidjan de l’homme d’affaire Valentin Kinda, dont l’adjoint Macaire Ouedraogo, fut candidat à la présidence de l’ex-Haute-Volta en 1978.
12/04/85. La télévision burkinabè met en garde le gouvernement de Côte d’Ivoire contre les crimes dont sont victimes les Burkinabè. La presse ivoirienne déclare que l’attentat est l’œuvre de tueurs à gage.
13/04/85. Le ministre des Relations extérieures du Burkina demande à la Côte d’Ivoire qu’elle fasse la lumière sur l’attentat à la place d’accusations gratuites. Le gouvernement ivoirien déclare n’avoir de leçons à recevoir de personne. Le Burkina rappelle son ambassadeur à Abidjan.
27/04/85. Sommet des chefs d’Etat du Bénin, du Ghana, du Burkina et de la Libye représentée par le commandant Abdessalam Jalloud. Aucun accord n’en sort.
01/05/85. Les CDR interrompent le meeting des syndicats à la bourse du travail.
20/05/85. Explosion d’un entrepôt de poudre à Bobo Dioulasso.
22/05/85. L’UCB et le GCB, deux organisations nouvellement créées entrent au CNR.
22/05/85. Lancement du Mouvement National des Pionniers.
31/05/85. Explosion d’un entrepôt de munitions à Ouagadougou qui fait 3 morts et 4 blessés
08/06/85. Lancement des travaux du barrage de la Kompienga.
29/06/85. Mariage de Blaise Comparé avec Chantal Terrasson de Fougère.
08/07/85. Mise en place du Conseil révolutionnaire économique et social dont la présidence est confiée à Kader Cissé membre de l’ULCR.
04/08/85. Libération de Gérard Kango Ouedraogo, Jean-Baptiste Ouedraogo et Marc Garango qui sont placés cependant en résidence surveillée. Remise de peine d’un an pour Saye Zerbo. Fin des poursuites judiciaires contre des syndicalistes du SNEAHV et du SYNTSHA (Syndicat des Travailleurs de la Santé Animale et Humaine).
12/08/85. Dissolution du 2ème gouvernement révolutionnaire. Les ministres sont affectés comme chefs de projets dans les champs collectifs.
29/08/85. Manifestation devant les ambassades des Etats-Unis, de RFA et de Corée du Sud pour dénoncer leur soutien à l’Afrique du Sud.
00/09/85. Voyage de Sankara en Corée du Nord avec des escales et entretiens en Roumanie et en URSS
10/09/85. Sommet du Conseil de l’Entente à Yamoussoukro consacré aux problèmes de Sécurité.
11/09/85. Meeting à Ouagadougou durant lequel Sankara, de retour du Sommet de Yamoussoukro, se plaint des complots contre le Burkina, et appelle en termes à peine voilés les autres peuples à faire la révolution chez eux.
19/09/85. Création de l’UFB (Union des Femmes du Burkina).
Octobre 85. Création d’un comité central et d’un bureau politique du CNR.
16/10/85. Création des TPPR (Tribunaux Provinciaux de recours), des TPD (Tribunaux populaires départementaux) dans les départements et des TPC (Tribunaux populaires de conciliation) dans les villages et quartiers.
00/12/85. Visite de Kadhafi au Burkina.
10/12/85. Lancement d’un recensement de la population. Le dernier datait de 1975.
25/12/85. Début de la guerre de Noël entre le Mali et le Burkina pour un litige frontalier.
25/12/85. Réunion à Yamoussoukro des ministres des Affaires étrangères de l’ANAD à l’initiative d’Houphouët-Boigny.
30/12/85. Les deux pays acceptent le cessez-le-feu.
31/12/85. Clôture du programme populaire de développement (PPD).
Janvier 86. Les salaires sont taxés de 5 à 12 % au profit de l’Effort populaire d’investissements (EPI).
03/01/86. Meeting de solidarité avec le peuple malien à Ouagadougou.
06/01/86. Meeting de solidarité avec le peuple malien à Bobo Dioulasso.
17/01/86. Accord de paix et de réconciliation signé entre le Burkina et le Mali.
03/02/86. Libération de tous les prisonniers de guerre maliens.
04/02/86. Signature des nouveaux accords de coopération.
05-07/02/1986. Sankara participe à Paris à la conférence « SYLVA » sur l’arbre et la forêt et prononce son discours intitulé : « Sauver l’arbre, l’environnement et la vie tout court ».
10/02/86. Lancement de l’opération « Alphabétisation Commando » qui va durer jusqu’au 18 avril. Il s’agit d’alphabétiser en langues nationales près de 35000 adultes parmi les plus actifs occupant des responsabilités dans les groupements villageois
16/02/86. Mise en place des Tribunaux populaires de conciliation.
17/02/86. Visite de Sankara à Paris où il rencontre François Mitterrand pour la première fois depuis son accession au pouvoir à l’occasion du Sommet de la francophonie quelques jours après la signature des nouveaux accords de coopération.
16/03/86. Le RPR et l’UDF remportent la majorité aux élections législatives en France.
20/03/86. François Mitterrand nomme Jacques Chirac Premier ministre.
26-27/03/1986. Sommet de la CEAO présidé par Thomas Sankara à Ouagadougou, le Burkina ayant obtenu la présidence de cette Communauté en 1985.
00/03/86. Visite d’Houphouët-Boigny à Ouagadougou.
31/03/86. Ouverture de la 1ère Conférence nationale des CDR qui va durer jusqu’au 4 avril.
15/04/86. Ronald Regan donne l’ordre de bombarder la Libye.
19/04/86. Un ministre burkinabè rencontre Jacques Chirac et Foccart.
26/04/86. Lancement des travaux d’aménagement de la vallée du Sourou.
Mai 1986. Yasser Arafat est reçu à Ouagadougou avec les honneurs dus à un Chef d’Etat.
11-12/05/87. Visite à Ouagadougou de Michel Aurillac, nouveau ministre français de la Coopération.
17/05/86. L’UCB, l’ULCR, le GCB, et l’OMR (Organisation des Militaires Révolutionnaires) signent une déclaration commune s’engageant à œuvrer au sein du CNR pour l’édification d’une organisation unique d’avant-garde.
19/05/86. Bombardements sud-africains contre la Zambie, le Zimbabwe et le Botswana
23/05/86. Tentatives d’évasion de quatre conjurés du complot de l’année précédente qui sont exécutés.
Juin 86. Naissance du journal satirique L’Intrus.
Juin 86. Sankara rentre précipitamment du sommet de la CEDEAO de Lagos à la suite de rumeurs de coup d’Etat.
Août 86. Demande de rappel de l’ambassadeur Jacques Leblanc mais la requête n’aboutit pas.
04/08/86. Lancement du premier plan quinquennal de développement devant couvrir la période 1986-1990.
18/08/86. Dissolution du 3ème gouvernement révolutionnaire.
27/08/86. Début d’une visite officielle de Daniel Ortega, président du Nicaragua, au Burkina Faso.
29/08/86. Mise en place du 4ème gouvernement après la désormais traditionnelle dissolution intervenue en août. Valère Somé y fait son entrée comme ministre de l’enseignement supérieur.
30/08/1986. Départ de Thomas Sankara pour une visite officielle à Harare au Zimbabwe.
01/09/86. Le secrétariat général des CDR dissout le Bureau National des Comités d’Université et le Comité d’Université de Ouagadougou contrôlé par l’ULCR ce qui va entraîner une crise. Un compromis ne sera trouvé qu’au retour de Sankara.
03/09/86. Discours de Sankara au 8ème Sommet du Mouvement des pays non-alignés à Harare (Zimbabwe)
00/09/86. Visite de Sankara en Ouganda.
19-20/09/1986. 1ère conférence des commissions du peuple chargées des secteurs ministériels qui rassemblent cadres des ministères et représentants des CDR de ces mêmes ministères. La conférence adopte une série de mesures pour améliorer le fonctionnement des administrations.
24/09/86. Tentative de coup d’Etat au Togo dans lequel sont impliqués le Ghana et le Burkina.
00/10/86. Jean Christophe Mitterrand remplace Guy Penne à la cellule africaine de l’Elysée. Ce dernier a été élu sénateur des français de l’étranger..
06-10/86. Sankara conduit une délégation du Burkina de près de 50 personnes en voyage officiel en Union soviétique pendant une semaine. Peu après, le Burkina votera avec l’URSS à une assemblée de l’ONU à propos de l’Afghanistan
17/10/86. Discours de Sankara aux enseignants, dénommé L’appel de Gaoua.
24/10/86. Adoption d’un nouveau statut des agents du public (fonctionnaires et agents des établissements publics).
26/10/86. Libération de Soumane Touré, secrétaire général de la CSV, membre de la direction du PAI.
08/11/86. Nouvelle rencontre avec Fidel Castro à Cuba. Sankara se rend au Nicaragua et prend la parole à Managua pour le 25ème anniversaire de la fondation du Front sandiniste de libération nationale et le 10ème anniversaire de la mort au combat de son principal fondateur Carlos Fonseca. Sankara parle au nom des 180 délégations étrangères présentes.
09/11/86. Sankara est décoré de l’Ordre de Carlos Fonseca. Au retour, nouvel arrêt à Cuba pour des entretiens avec Fidel Castro.
17-18/11/1986. Visite de Mitterrand au Burkina Faso. C’est là que se tient la fameuse joute verbale entre les deux présidents. Les dernières personnalités politiques des anciens régimes encore en détention sont libérées peu avant.
02/12/86. Le Burkina soutient la résolution 41/41 A de l’ONU qui inscrit la Nouvelle-Calédonie sur la liste des territoires non autonomes et reconnaît ainsi son droit à l’indépendance.
16/12/86. Les députés de droite à l’Assemblée nationale demandent que cesse l’aide française au Burkina Faso en représailles de son vote à l’ONU.
16-17/12/86. Séjour de Jacques Foccart au Burkina Faso.
22/12/86. La Cour internationale de Justice, saisie après la guerre de Noël, rend son verdict qui est accepté par les deux parties et met fin définitivement au conflit.
09/01/87. Sous prétexte de la découverte d’un complot en provenance du Togo, Sankara annule un sommet de réconciliation entre le Ghana, le Burkina et le Togo qui devait se tenir 2 jours après.
01/02-03/02/87. Le 3 février scission au sein de l’ULCR autour de Kader Cissé et Moïse Traoré. Soupçonnés de corruption, ils avaient été limogés de leurs responsabilités, mais avaient rallié le camp de Blaise Compaoré. Selon Valère Somé ils devaient être exclus de l’ULCR le 1 février 1987.
07/02/87. Création de la Commission du Peuple chargée de la Corruption.
11/03/87. Sankara annonce la création de l’Union Nationale des Paysans du Burkina.
Mars 87. Le Burkina rétablit le visa pour les Français qui souhaitent se rendre au Burkina.
08/03/87. A l’occasion de la journée de la femme, Sankara prononce un important discours sur le thème de la libération de la femme.
05-27/03/86. Sommet des chefs d’Etat des pays membres d’Air Afrique à Niamey.
23-28/03/87. Séminaire national du mouvement coopératif.
30/03-03/04/87. Deuxième conférence nationale des CDR. Sankara annonce l’interdiction d’importer des fruits et légumes. Les CDR prêtent serment de se mobiliser pour « l’édification d’une économie nationale indépendante en produisant et consommant burkinabè ».
11/04/87. Sankara annonce la création de l’Union nationale des Paysans du Burkina (UNPB).
17/04/87. Les syndicats dans l’unité signent une déclaration commune avant des revendications et critiquent certains éléments de la politique du CNR en matière de logement et d’éducation
21/04/87. La CSB envoie une plainte au BIT (Bureau international du travail) pour violation du droit syndical.
27/04/87. Les organisations syndicales signent une déclaration commune « synthèse des préoccupations des travailleurs ».
28/04-02/05/1987. Symposium national des paysans à Ouagadougou.
01/05/87. Les organisations syndicales annulent le meeting constatant la présence sur place de nombreux militaires. Le CNR organise sa propre commémoration. La CSB critique le CNR.
04/05/87. Le ministre de l’Administration territoriale, Ernest Nongma Ouedraogo, somme les syndicats de réunir leur congrès.
11-17 mai 1987. Des incidents éclatent à l’université entre les militants de l’ULCR et de l’UCB à l’occasion des journées anti-impérialistes.
27/05/87. Sankara met en demeure les partis de se dissoudre à la date du 13 juin.
30/05/87. Nouvelle arrestation de Touré Soumane. Des communiqués CDR iront même jusqu’à demander qu’il soit fusillé. De nombreuses autres arrestations suivront parfois accompagnées de torture. Elles permettront ainsi aux militants CDR, téléguidés par Pierre Ouedraogo, et à ceux de l’UCB, souvent les mêmes, de pouvoir prendre la direction de certains syndicats ce que la rectification ne remettra pas en cause. Une réunion du bureau politique du CNR se tient juste après l’arrestation de Touré Soumane, Blaise Compaoré y renchérit en préconisant celles de Philippe Ouedraogo et d’Adama Touré tous deux dirigeants du PAI. De nombreuses autres arrestations vont toucher les milieux syndicaux proches du PAI et du PCRV.
01/06/87. Arrestation d’Adama Touré.
Juin 87. Campagne de recouvrement des arriérés d’impôts.
Juin 87. Blaise Compaoré et Pierre Ouedraogo séjournent ensemble deux semaines en Chine.
03/06/87. L’ULCR signe un communiqué protestant contre ces arrestations. Dans une réunion du comité central du CNR qui s’ensuivit, de nombreux présents, membres de l’OMR, du GCB et de l’UCB qui soutiendront par la suite la rectification, demandent l’exécution de Touré Soumane. L’intervention de Sankara est alors déterminante pour lui sauver la vie.
10/06/87. Licenciements de 19 magistrats membres du SAMAB (Syndicat Autonome des Magistrats du Burkina).
12/06/87. Le PAI, dans une longue déclaration, rompt les discussions engagées avec le CNR pour protester contre cette nouvelle vague d’arrestations.
27/06/87. Réunion des organisations membres du CNR, OMR, ULCR, GCB, UCB. Sankara propose la dissolution des organisations, la mise en place d’un comité provisoire pour la construction d’un parti et donne une semaine aux autres organisations pour se prononcer.
04/07/87. Au cours d’une très longue réunion interne à l’UCB qui dure toute la nuit, Thomas Sankara propose la dissolution des organisations dans le CNR en vue de la création du parti mais nombreux sont les présents qui veulent exclure l’ULCR pour créer une structure qui devrait remplacer le CNR. Il propose pour répondre aux mécontentements d’accélérer encore les réformes. On lui reproche d’autre part de ne pas suffisamment consulter les instances de l’UCB. Thomas Sankara menace alors de démissionner devant l’avalanche des critiques. La réunion se termine sur un accord pour que les discussions continuent y compris avec l’ULCR mais hors du CNR. Mais Thomas Sankara ne participera plus aux réunions de l’UCB.
06/07/87. Nouvelle réunion des organisations membres du CNR. Un plan d’unification des organisations est adopté.
13-15/07/87. Une cinquantaine de membres de l’ANC et d’Afrikaners, opposés à l’apartheid séjournent au Burkina
23/07/87. Nouvelle réunion des organisations membres du CNR. Décision est prise de reprendre les discussions sur la plate-forme politique et de mettre en place un comité d’organisation provisoire pour le parti.
29/07/87. Sankara assiste à Addis-Abeba aux travaux de la vingt-cinquième conférence au sommet des pays membres de l’OUA. Il y prononce un discours important contre la dette, intégralement filmé et largement diffusé sur Internet. Il intervient aussi sur le conflit Tchad Libye. Il passe par la Libye où il a de longs entretiens avec Kadhafi avant de rentrer au Burkina.
Août 1987. L’ambassadeur de France Jacques Leblanc est remplacé par Alain Deschamps.
04/08/87. Le discours de Thomas Sankara est le début d’une offensive politique. Il annonce une pause.
08/87. Conférence nationale des étudiants. L’ULCR refuse d’y participer et subit des attaques du bureau national des étudiants dominés par l’UCB. Des orateurs s’en prennent en termes à peine voilés à la politique d’ouverture qu’a prônée le président le 4 août 1987.
18/08/87. Valère Somé se plaint par courrier des attaques contre l’ULCR et déclare vouloir boycotter la prochaine réunion sur l’unification des organisations. Sankara réussit à le convaincre de venir à une table ronde. Une explication a lieu et le processus est finalement relancé.
21/08/87. Lettre de Thomas Sankara invitant les différents ministères à reprendre les enseignants licenciés et certains fonctionnaires dégagés. Il propose la libération de Touré Soumane mais n’est pas suivi.
22/08/87. Thomas Sankara crée autour de lui un cabinet spécial afin d’être mieux secondé et de rationaliser ses méthodes. Il souhaite ainsi répondre aux accusations d’improvisation et de prises de décisions non suffisamment réfléchies. Il souhaite prendre du recul par rapport aux tâches gouvernementales pour se consacrer à des réflexions plus politiques. On y trouve tous ceux qui seront tués avec lui le 15 octobre, Paulin Bamouni, l’adjudant Christophe Saba, Bonaventure Compaoré, Frédéric Kiemdé, Patrice Zagré et Alouna Traoré qui sera le seul rescapé.
26/08/87. Dernière réunion du conseil des ministres avant sa dissolution. Une déclaration de Thomas Sankara laisse entendre que des dissensions existent entre lui et Compaoré.
02/09/87. Blaise Compaoré est en visite en Libye où il a une séance de travail avec Jerry Rawlings et Yoweri Museveni
03/09/87. Réunion particulièrement tendue de l’OMR. Il y est question des tracts orduriers qui circulent en ville et s’en prennent à Thomas Sankara et à sa famille. Thomas Sankara déclare que leurs auteurs sont présents. Blaise Compaoré s’emporte alors et se plaint que la réunion ait été convoquée pour l’accuser.
08/09/87. Le 8 septembre se tient une réunion de l’OMR où est décidé le retrait de tous les militaires de l’UCB.
09/09/87. Formation du nouveau gouvernement qui compte de nombreux membres de l’UCB. Thomas Sankara conformément à sa décision de se détacher des tâches gouvernementales a demandé à Blaise Compaoré d’en assurer la composition. Valère Somé et Basile Guissou n’en font pas partie.
10/09/87. Réunion de l’OMR qui adopte les nouveaux statuts.
12/09/87. Début d’un voyage officiel de Sankara en Ethiopie
16/09/87. Le conseil des ministres présidé par Blaise Compaoré ajourne le projet de réorganisation du ministère de l’Administration territoriale et de la Sécurité comprenant notamment la création de la FIMATS.
17/09/87. Réunion de l’OMR sur le préambule des nouveaux statuts et sur la journée du 2 octobre.
21/09/87. Le bureau politique du CNR décide de se doter d’un programme politique qui doit servir de base de travail à l’unification des organisations membres du CNR. Blaise Compaoré y exprime son opposition à la création de la FIMATS.
22/09/87. Thomas Sankara confie la rédaction de ce programme à Valère Somé.
01/10/87. Réunion des quatre « chefs historiques ». Thomas Sankara leur propose de repartir ensemble mais il n’est pas suivi.
02/10/87. Cérémonies du 4ème anniversaire du DOP à Tenkodogo dans une atmosphère lourde. On craint un attentat. Le représentant des étudiants critique l’ouverture politique prônée par Thomas Sankara.
06/10/87. Le pouvoir révolutionnaire provincial du Houët déclare à Bobo Dioulasso avoir apprécié le discours du représentant des étudiants le 2 octobre. Le même jour réunion de l’OMR qui discute de la composition de son secrétariat.
07/10/87. Réunion du conseil des ministres présidé par Blaise Compaoré en l’absence de Thomas Sankara,
08/10/87. Discours de Sankara à l’occasion du 20e anniversaire de l’assassinat de Che Guevara en Bolivie.
08/10/87. Sankara propose une réunion aux 3 autres « chefs historiques ». Lingani décline l’invitation. Thomas Sankara se plaint de la situation créée après le meeting de Tenkodogo. Devant le silence des deux autres, Thomas Sankara se lève et claque la porte. Il téléphonera le soir à son ami pour s’en excuser. Le mémorandum sur les événements du 15 octobre affirme que le président aurait mis des troupes en alerte en donnant l’ordre à Ousseïni Compaoré d’arrêter Blaise Compaoré et Henri Zongo ce qu’il aurait refusé.
08-10 octobre 1987. Conférence panafricaine anti-apartheid Bambata à Ouagadougou, où sont représentés 29 pays et 40 organisations. Discours de clôture de Sankara.
11/10/87. Henri Zongo, Jean-Baptiste Lingani et Blaise Compaoré se concertent.
12/10/87. Le secrétariat général des CDR publie un communiqué où il déclare accepter l’autocritique du représentant des étudiants, auteur du discours du 2 octobre.
13/10/87. Réunion de l’OMR qui entérine la décision de retrait de tous les militaires de l’UCB.
14/10/87. Conseil des ministres présidé pour la première fois depuis le remaniement par Sankara en l’absence de Blaise Compaoré. Le conseil entérine la création de la FIMATS. Réunion tendue des militaires chargés de la sécurité.
15/10/87. Assassinat de Thomas Sankara avec 7 autres collaborateurs.
09/11/89. Chute du mur de Berlin
L’Afrique, sa révolution
Je viens de lire pour la 1ère fois, sur le site dédié au Héro Thomas Sankara, la chronologie des événemens historiques jusqu’à sa mort lâche et tragique.
Que dire? Tom Sank (Thomas Sankara) est tout simplement un HEROS et un prophète. Ceux qui l’ont tué mourront, sûrement aussi, de la même mort violente. C’est très curieux que Tom Sank évoque déjà en 1983 les principaux maux dont souffre le continent (l’Afrique); il en propose même des solutions intelligentes! Il est tout simplement un Héro. Or les héros et les prophète, selon les règles naturelles, ne durent pas sur la terre.
Au-delà de l’émotion, la mort de T Sank doit éveiller nos consciences. Nous devons, Dieu l’a même dit, que la vie est un combat. L’homme est un loup pour l’homme. L’homme est une menace permanente pour l’homm. La volonté de puissance ne finira jamais sur la terre. Jamais! Seuls les Africains n’ont pas pris conscience de cette réalité. Pour vivre il faut lutter. Les Occidentaux le font en permanence. Je m’étonne que les Africains soient restés “morts” devant une telle réalité. Réveillons-nous! Prenons notre destinée en main. Luttons! Luttons! Luttons! Prenons conscience des maux, et accrochons-nous en vue de trouver, par nos nous-mêmes, nos propres moyens les solutions “au mal” d’Afrique. Ne restons pas en marge de l’Histoire contemporaine. Vivons les réalités du temps présent, préparons, à partir de là, notre avenir. Aujourd’hui est entre nos mains! Demain est entre nos mains! Pas dans celles des Blancs -pardon nos fossoyeux- qui feront tout pour que nous (l’Afrique) restions en marge de l’histoire. En marge du développement. En marge de l’industrialisation de l’Afrique. Soyons ou devons tous des Sankara, des révolutionnaires. L’Occident a fait sa révolution (culturelle, industrielle, agricole, etc.). L’Afrique doit commencer la sienne ici et maintenant.
Si nous voulons avancer, faisons la révolution de l’Afrique.
Komlavi Ignéza IHOU
Sociologue, Secrétaire Général Adjoint de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH).
L’Afrique, sa rvolution
D’abord, je m’excuse de la qualite de la redaction ou les lettres accentues ne sont pas reconnues par l’ordinateur.
La chronologie de ces evenements nous enseigne que Thomas et Blaise representaient les deux face d’une mme piece de monnaie. Thomas avait compris qu’a la disparition d’une face, leur monnaie deviendrait sans valeur. Nos realites aujourd’hui, nous rappelle sans cesse Thomas SANKARA; signe qu’il est vivant pas seulement en Afrique mais aussi dans toutes les contres ou regne encore l’oppression des faibles et des sans voix sous diverses formes.
Que faire?
Se laisser abattre par la machine de l’oppression ou etre des Sankara
Chronologie
J’aimais Thomas. Intègre.Propre. Humain. Et je n’aime pas l’anonymat : jeanyves.lecadre@wanadoo.fr
Hommages à Thomas Sankara – Les partisans du néo-libéralisme d’aujourd’hui ne sont pas différents à ceux du néo-colonialisme d’alors. Le rapport actuel s’identifie ainsi: centre versus périphérie; autrefois ce fut métropole versus colonies. Ils ne vont pas démordre.
Au lendemain de l’Indépendance d’Haïti en 1804: les métis, fils de colons chassés par Dessalines voulaient accaparer tous les biens, propriétés sur la Terre des anciens esclaves devenus libres. Dessalines, le Libérateur, se méfiait de ces bâtards et leur disait: “Vous n’aviez jamais un droit légitime à ces biens avant l’Indépendance et aujourd’hui vous les réclamer et les pauvres Noirs dont leurs pères sont en Afrique, Ils n’auront donc rien. Quelques temps après, ils l’ont assassinés. Personne ne pouvait parler de Lui, le Premier des Nègres, après sa mort.
Avant l’assassinat de Patrice Lumumba, on l’avait accusé de tous les maux du monde et on voulait lui coller toutes les étiquettes de mauvais goût. Rien au monde ne pouvait, peut, pourra enlever, effacer le nom de ce grand pays, le pays de Thomas Sankara, qu’il a lui-même écrit en se servant d’une encre rarissime, indélébile: Burkina Faso.
Les aspirants bourgeois, les petit-bourgeois étaient jaloux de cet homme beau et fort; d’une probité exemplaire. Les Judas Iscariotes, les traîtres et leurs maîtres ne voulaient pas cet Homme à grand H, la lumière de la Révolution, le Guide de la Nation, le Prince héritier de Jean-Jacques Dessalines, successeur de Patrice Lumumba, ami fidèle de Fidel, disciple du Che. Le Christ voulait la Libération de la Palestine. TomSank voulait la Libération de toute l’Afrique en particulier, le monde entier en général. L’ultime sacrifice: TomSank a livré sa vie en s’immolant pour l’affranchissement de son peuple.
Je veux prêter d’abord et adapter ensuite ce vers d’une chanson d’Alain Barrière: Seuls et seuls les véritables poètes ne vivent pas très et trop longtemps, mais les dieux ne meurent jamais, sont immortels. Les bons diseurs de la Grande Cour n’en font pas partie et sont des hommes à petit h mortels. TomSank, Je t’aimais, Je t’aime, Je t’aimerai toujours, toujours.