Thomas SANKARA, est nommé dans le gouvernement de Saye ZERBO du 25 Novembre 1980 sous autorisation préalable de la France coloniale et néocoloniale. L’homme, avec son style ouvert et simple, tranche voire s’oppose à celui de l’Officier classique, sobre et autoritaire. Mais surtout l’intégrité de l’officier qui diverge avec les moeurs douteuses de la hiérarchie politique et militaire d’alors. Quatre mois plus tard, SANKARA quitte le gouvernement après une déclaration fracassante : « malheur à ceux qui paillonnent le peuple ». Le 7 novembre 1982, SANKARA est de nouveau sollicité par le pouvoir de Jean-Baptiste OUEDRAOGO. Il est nommé premier Ministre. La France et la Côte-d’Ivoire s’inquiètent tant car la frange radicale incarnée par Thomas SANKARA, réclame des changements sociaux profonds et une politique exterieure indépendante. Le premier ministre prend même Kaddafi en estime. L’Elysée réellement embarrassé, décide de stopper l’ascension du jeune capitaine. L’anxiété était telle qu’au cours d’un cocktail avec des journalistes parisiens, le 14 mai 1983 au ministère de la coopération Guy Penne le conseiller spécial de François Mitterand aux affaires africaines, déclare sans ambages : « j’irai bientôt à Ouagadougou dégommer le premier ministre ». Le Lundi 16 mai 1983 c’est un avion spécial affrété par l’Elysée qui part pour la Haute-Volta avec à son bord, Guy Penne, accompagné d’une cargaison de journalistes ‘’spécialistes de l’Afrique’’ et atterrit à 23 h 50 à la base aérienne de Ouagadougou. Alors que les journalistes sont orientés vers l’hôtel Silmandé, Guy Penne dédaignant les formalités diplomatiques se rend directement au domicile de l’ambassadeur de France. L’envoyé de Paris délivre une partie de sa mission ‘’avant demain on ne veut plus entendre parler de ce premier ministre’’. L’ambassadeur est prudent : ‘’l’homme n’est pas qu’un simple premier ministre, il bénéficie de partisans au sein de l’armée et dans la gauche civile’’ ‘’Alors il faut l’arrêter’’ réplique Guy Penne.
Dans les minutes qui suivent l’ordre tombe. A 2 heures 00 du matin, le domicile du capitaine Thomas SANKARA est encerclé par les chars : « Ne ripostez par c’est moi qu’ils veulent. Je vais me rendre. » SANKARA est enfermé. Au petit matin on respire dans les chancelleries à Paris. Le même soir du 17 mai 1983, l’ambassadeur de France organise une grande réception en l’honneur de Guy Penne. Dans le salon d’honneur, sont invités les principaux acteurs du putsh du matin. Levant sa coupe le conseiller de l’Elysée déclare : ‘’pour cette année 1983, la France accordera à la Haute Volta une aide sans condition de 22 milliards FCFA ».
Du temps colonial, nos frères étaient utilisés contre d’autres frères, et du temps néocolonial, le même scénario se poursuit. La tête de Thomas Sankara est donc mise en vente mais les acteurs seront de sont propre pays, voire de son cercle d’amis et frère d’armes qui hier était inséparables.
A la faveur de cet anniversaire, nous invitons les Burkinabés sincères à se battre pour l’indépendance totale et à la démocratie libératrice. SANKARA n’est plus, mais aujourd’hui notre parti est conscient de la lourdeur de sa mission et appelle donc les pays impérialistes au respect de souveraineté des Etats Africains. Mais comme il a dit « Tuez Thomas Sankara des milliers de Sankara naîtront » Et sa parole fut vraie car aujourd’hui à travers le monde des clubs Thomas Sankara sont mis en place et fonctionnent selon l’éthique révolutionnaire voulue par le P.F
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
Le Cde OUEDRAOGO Samdpawendé militant UNIR/PS sanmatenga
Samdpawendé OUEDRAOGO .
President de l’association d’aide et de protection des groupes vulnerables du centre nord
Membre du reseau d’entraide et de solidarité Nord-Sud
Site web : www.coopfaso.net/vulnerables