Ce discours a été prononcé par Smockey au nom du balai citoyen lors de la commémoration du 26eme anniversaire de Thomas Sankara devant sa tombe.
Camarades,
Cibals, cibelles,
En ce jour 15 octobre 2013, nous commémorons ensemble le 26eme anniversaire de l’assassinat du président Thomas Noel Isidore Sankara. Voilà un peu plus d’un quart de siècle aujourd’hui que la famille attend de pouvoir faire son deuil, ainsi que la lumière sur ce crime ignoble et lâche.
Nous sommes convaincus que tant que le pouvoir usurpateur de la ivème republique de Blaise Compaoré sera là, il sera difficile voir impossible d’aboutir à une quelconque justice sur ce dossier.
Cependant, tout en remerciant tous ceux qui ont mené le combat jusqu’ici et qui le mèneront après nous, nous osons croire à l’issue heureuse de cette lutte dans les années, voir les mois à venir.
Camarades, cibals et cibelles,
Voilà quelques mois qu’un nouveau mouvement, le balai citoyen, agite le ciel déja trouble de notre cher pays le burkina faso, dans l’objectif de renforcer les acquis déja engrangés et de faire pencher définitivement la balance du côté du peuple, par et avec le peuple.
Camarades, chaque année le peuple vient ici pleurer et repartir le coeur léger tout en sombrant dans l’inaction totale jusqu’à la prochaine échéance. Ce lieu de sépulture ne saurait être un confessionnel.
S’il est vrai, que la dépouille de notre camarade président repose en ces logis, nous nous adressons à lui en ces termes:
Camarade président, nous, le balai citoyen, prenons l’engagement devant toi et devant notre peuple, de poursuivre le combat que tu nous a légué, et de n’avoir de cesse de nous battre pour que justice et honneur te soient rendus.
C’est pourquoi, tout en s’inspirant de tes qualités et de l’exemplarité de ton combat,
nous t’élevons en ce jour de l’an 26 de ton assassinat, au rang de premier cibal, afin que tu continue d’inspirer, d’animer et de motiver notre lutte en tout temps.
Cibals cibelles, on a l’habitude de dire que la lutte est longue et ardue, nous, génération actuelle, la voulons courte et glorieuse, et celà est possible. C’est pourquoi nous lançons un appel à tous les fils et filles dignes de ce pays, à s’engager derrière le slogan “notre nombre est notre force” toutes tendances confondues, afin de constituer d’ici l’horizon 2015, une force populaire de un à deux millions de membres capable de contrer les véleïtés monarchiques du pouvoir en place, et de contraindre tous les politiques qui nous gouvernent à enfin répondre aux aspirations profondes de notre peuple.
Celà est possible, si nous le voulons maintenant,
Celà est aussi possible, si malgré nos différences nous conjuguons nos forces autour de nos objectifs communs,
Celà est possible encore, si nous ne voulons pas le beurre, l’argent du beurre la vache et la fermière,
Celà est toujours possible si, la classe politique actuelle ainsi que les organisations de la société civiles taisent leur contradictions secondaires,
Celà est enfin possible comme le disait sankara si : “le peuple se met debout”, faisons en sorte d’éliminer le “si”.
La patrie où la mort…nous vaincrons,
Notre nombre est notre force, ensemble on est jamais seul.
La Coordination Nationale
Ouagadougou le 15 octobre 2013