Ce que je pense de lui…..

Si aujourd’hui encore l’Afrique déplore la mort de ses fils comme Patrice Lumumba, Kwamé Unkurma pour ne citer que ceux-là, Thomas Sankara demeure encore l’un de ses experts les plus charismatiques du siècle passé. Sa différence avec les autres provenait essentiellement de sa conviction non seulement à sortir son pays, le Burkina-Faso des misères mais aussi à déchaîner toute l’Afrique complexée, déséquilibrée sur le plan social et surtout soumise au joug interminable des puissances étrangères notamment celles euro-américaines. Toutes ces déterminations qu’il programmait pas à pas lui avaient certainement valu d’être le chef d’état qui aurait indubitablement le plus marqué son époque.

A travers lui, l’avenir de la jeunesse africaine s’apercevait comme une lueur d’espoir. Mais malheureusement que la majorité de cette jeunesse ignorait et ignore aujourd’hui encore l’idéologie de celui qui fut leur leader le plus investi dans sa mission de combat contre la misère et contre l’inégalité des sexes qui constituait selon lui un grand handicap pour le développement de l’Afrique. En ce sens, Thom.sank. avait même osé bousculer l’un des dogmes les plus immuables de la civilisation noire qu’est «la soumission de la femme à l’homme.» En effet selon Sankara la femme doit être prise comme partie intégrante à part entière et surtout capable de réfléchir et de décider dans la société au même titre que les hommes. Ses actes posés dans le sens de l’émancipation de la femme burkinabè demeurent immortels, et sa politique de «rapprocher l’administration des administrés» montre que Sankara contrairement à d’autres chefs d’état africains s’était réellement investi d’une politique imaginée et mûrement réfléchie bien avant son accession au pouvoir. Cependant même si sa révolution avait échoué parce qu’écourtée par son assassinat, en trois ans seulement, Sankara avait réussi à réaliser ce que bon nombre des chefs d’état africains au pouvoir depuis l’indépendance n’ont encore réussi jusqu’à présent.

Si aujourd’hui la disparition tragique de Thomas Sankara peut-être attribuée à son « Marxisme» trop poussé notamment sa détermination à vouloir s’attaquer à la classe bourgeoise et surtout à détrôner certains mythes les plus tabous de la civilisation noire comme le respect absolu aux chefs traditionnels, son extrême humanisme dû à sa culture religieuse et surtout son excès de confiance vis à vis de ses compagnons l’auraient certainement mis à la dérive causant inévitablement sa mort. En effet, on pouvait se demander pourquoi Sankara se comportait-il de manière si dure vis à vis de ces chefs traditionnels? Peut-être à cause du rôle ignoble qu’avaient joué certains d’entre eux au temps de la traite négrière? En effet ne dit-on pas que :«Nul n’est plus dur avec un noir qu’un autre noir et les négriers blancs n’auraient jamais pu s’enrichir sans les chefs des tribus nègres.»?
Quoi qu’il en soit, Sankara aurait certainement réalisé plus de bien que de mal avant sa mort, et ceci , il l’avait voulu et prévu lorsque quelques mois avant sa mort au cours d’une visite de travail à Ouagadougou devant sa délégation, il déclara:«Je voudrais qu’on garde de moi l’image d’un homme qui a mené une vie utile pour tous!» Aujourd’hui l’une des questions que l’on pourrait se poser est: est-ce que Thomas Sankara avait réussi à atteindre les objectifs qu’il s’était assignés? La réponse serait certainement contraste puisque d’une part, elle est non et d’autre part, affirmative. En effet, d’une part Sankara n’avait pas réussi à sortir son peuple des misères, de l’injustice, mais aussi à le libérer du joug occidental que ce soit sur le plan économique que social et politique. Cependant, d’autre part Thom.Sank. avait réussi à jeter les bases fondamentales d’un renouveau socio-politico-écono mique dans son pays , le Burkina-Faso dont le peuple, grâce à ce qu’il lui avait inculqué dans la tête, ne peut plus aujourd’hui être dirigé comme avant. En effet aujourd’hui, les burkinabè à l’instar de plusieurs autres africains connaissent bien leurs droits et la femme burkinabè n’est plus traitée comme avant au sein de la société dont elle participe activement au développement.
Ainsi, les burkinabè regroupés autour même d’un collectif contre l’impunité s’engagent à dénoncer non seulement toute forme de violation des droits humains dans leur pays mais aussi et surtout certains crimes crapuleux commis et souvent passés sous silence. La seule conclusion que l’on peut tirer aujourd’hui est que Thomas Sankara avait réussi à implanter un mythe qui pourrait encore servir d’exemple pour les autres chefs d’état africains actuellement au pouvoir mais aussi pour les générations futures. En effet il est aujourd’hui indéniable que celle une lutte sans merci contre le népotisme, la démagogie, l’ostracisme, l’ethnocentrisme, l’impérialisme, …..mais aussi et surtout contre ceux dont Thomas Sankara avait qualifié d’ennemis du peuple peut sortir l’Afrique du cachot de désespoir dans lequel elle continue de s’affaisser.

Mais à quand ce grand rendez -vous?

Il viendra certainement un jour lorsque tous les peuples seront unis pour un même combat et dans un même but pour conduire l’Afrique vers sa propre destinée.

Mamane SANI

 

6 COMMENTAIRES

  1. > “Ce que je pense de lui…..” de Mamane SANI
    Bonjour MAMANE

    comment va tu?
    je trouve ton point de vue tres veridique dans le sens ou pas de vrai vainceur n’est sortis vivant de ses complots politiques liée par les désires personnelles et tres mal place.

    je trouve aussi que l’Afrique a trot léser ses fréres ce faire tuér sans dire un mots tres revendiceur dans le sens du défin Morber Zongo…

    je crois que c’est a nous de prosuivre et toujour dans la nom violance et la responsabilité de la consience Africainne en générale.

    pour la patrie et le vie
    victoire
    amicalement

  2. > “Ce que je pense de lui…..” de Mamane SANI
    Thomas Sankara a été un leader très charismatique pour toute l’Afrique Occidentale subsaharienne. Il changea le nom de Haute Volta en Burkina Faso (pays des hommes intègres) et s’engagea beaucoup en faveur de réformes radicales pour éliminer la pauvreté. Il est considéré comme le Che Guevara africain.

    Né dans une famille catholique en 1949, dans sa jeunesse sa famille le dirigea vers l’Eglise catholique, avec l’intention de le faire devenir prêtre. Selon plusieurs sources, il ne perdit jamais sa foi catholique malgré ses convictions marxistes. Il commença sa carrière militaire à 19 ans, en 1966, et fut formé comme officier de l’armée à Madagascar, où il assista à quelques révoltes en 1971 et en 1972. Dans sa jeunesse il devint très populaire à Ouagadougou, la capitale de son pays, grâce aussi à ses activités de guitariste dans un groupe musical. Pendant la présidence du colonel Save Zerbo il forma avec d’autres jeunes officiers une organisation secrète appelée Regroupement des Officiers Communistes (ROC).

    Sankara devint Secrétaire d’Etat en 1981, en arrivant à sa première réunion de cabinet à vélo, mais le 21 avril 1982, en opposition à la dérive anti-labour du régime, il démissionna. Après un autre coup d’Etat (novembre 1982) qui amena au pouvoir Jean-Baptiste Ouedraogo, Sankara devint Premier Ministre, mais il fut destitué de sa charge et mis aux arrêts domiciliaires après une visite de Jean-Christophe Mitterrand, le fils du président français de l’époque. L’arrestation de Sankara et d’autres de ses camarades provoqua une révolte populaire : en 1983, un autre coup d’Etat amena Sankara à la présidence du pays, qui s’appelait à l’époque Haute Volta. Thomas Sankara avait 33 ans.

    Son pays était dans un piteux état. Dans les statistiques de la Banque Mondiale il se trouvait en 124ème position sur 170 pays par rapport au PIB et en 161ème position si l’on considère le revenu par habitant. Les terres cultivables étaient pour la plupart arides, peu fertiles et difficiles à cultiver. En plus de cela, 25% seulement des terres cultivables étaient exploitées. Le bilan du commerce extérieur était constamment déficitaire. Il y avait, sur environ 9 millions d’habitants, 38 000 fonctionnaires – héritage colonial de la France – qui représentaient une dépense énorme pour le pays. Sankara opta pour une série de réformes radicales, bien que risquées.

    Sa politique révolutionnaire s’inspira des exemples de Cuba et du Ghana. En tant que Président, il promut la « Révolution Démocratique et Populaire ». Dans son Discours d’Orientation Politique, prononcé le 2 octobre 1983, il définit l’idéologie de la révolution comme une idéologie anti-impérialiste. Il s’occupa de la lutte contre la corruption, promut la reforestation, l’accès à l’eau potable pour tous et fit de l’éducation et de la santé les priorités de son gouvernement. Il supprima nombre de privilèges détenus par les notables, aussi bien par les chefs tribaux que politiques (par exemple l’impôt de captation) et appliqua avec une grande cohérence ses idées par des déclarations et des gestes très clairs. Par exemple :

    • Son gouvernement inclut un grand nombre de femmes, il condamna l’infibulation et la polygamie, il promut la contraception ; son gouvernement fut le premier gouvernement africain à déclarer que le SIDA était la plus grande menace pour l’Afrique ;

    • Sankara et ses collaborateurs voyageaient toujours en classe économique et en rangs réduits dans leurs visites diplomatiques ;

    • Il vendit la plupart des Mercedes en possession du gouvernement et proclama voiture officielle des ministres l’économique Renault 5 ; • Il nationalisa les terres cultivables, les redistribua selon les nécessités des familles et constitua un cadastre ;

    • Il décentralisa les fonctionnaires dans les différentes provinces du pays et pour réduire les risques d’antagonismes ethniques il achemina de grands travaux à l’échelle nationale, dont le chemin de fer Ouagadougou Tambao, qui possédait une forte charge symbolique pour l’unité du pays.
    . Il lui arrivait de preter de l’argent pour les dépenses familliales (grande famille) dont chacun des enfants du pére sankara participait à sa manière à la dépence familliale.

    Le résultat de ces réformes fut spectaculaire ! En quatre ans, la production agricole avait augmenté de façon considérable, tandis que la diminution des dépenses de l’Etat avait libéré les capitaux, réinvestis ensuite avec une priorité absolue dans la construction de routes, de digues pour l’irrigation, dans la formation agricole et dans l’artisanat local. En quelques années, l’autosuffisance alimentaire devint une réalité (l’objectif de deux repas par jour pour tout Burkinabé fut atteint) et le Burkina Faso se transforma en une société plus démocratique et plus juste.

    Cet exemple donna un immense espoir de dignité, de justice et de fierté aux pays limitrophes, pourris et très pauvres. Toute l’Afrique occidentale et centrale, de la Côte d’Ivoire au Gabon et au Togo fut électrisée par l’exemple du Burkina Faso. Mais certains milieux français, tuteurs et complices de ces régimes corrompus, ne pouvaient pas le tolérer. Il fallait tuer le prophète Thomas Sankara. On le fit assassiner le 15 octobre 1987 avec douze officiers par son ami Blaise Compaoré. Thomas Sankara est mort comme Salvador Allende : assassiné par des militaires autochtones téléguidés par l’étranger.

    Avec Sankara, c’est l’espoir qui est mort pour l’Afrique. Aujourd’hui le Burkina Faso, sous Compaoré, s’est normalisé : la corruption est revenue et avec elle la dépendance extrême de l’étranger, l’humiliation, la sous-alimentation chronique dans le Nord, la honte néocoloniale, les dépenses princières, le parasitisme de la bureaucratie et le désespoir des paysans. L’exemple de Thomas Sankara et du Burkina Faso a clairement démontré que pour atteindre l’autosuffisance alimentaire il est indispensable d’obtenir la justice sociale. Mais pour faire tout cela l’ordre meurtrier du monde doit être changé. Et pour changer l’ordre meurtrier du monde il faut que de plus en plus de personnes en prennent conscience, en se réveillant de leur léthargie, si adroitement induite par les conditionnements de masse auxquels nous sommes soumis d’une façon pressante et constante. Tant que nous serons résignés au fait que tout continue de la même manière, rien ne pourra changer. Un autre monde est possible. Et cela dépend de chacun de nous.

    • > “Ce que je pense de lui…..” de Mamane SANI
      En information pour vous, je vous apprend que les mercenaires sont logés à lhotel Relax, par exemple dans la chambre 125, 122.
      Bon ne penser surtout pas que je vais vous dire que ces gens sont venus comme étant des gens de la CEDAO.
      POUR LES AUTRES CHAMBRES TROUVER LES VOUS MËME. CAR CE SONT CELLES QUI ABRITTENT LES PLUS DANGEREUX.
      En divers, noter que Bagbo est déja arriver à Tripoli en vue de demander des comptes au sadique Kadafi.
      rester en ligne, dans peu de temps vous serrez éclairer, comme vous le souhaiter.
      Moi j’aurrais voulus vous voir agir pour dire non à cette violance.

    • > “Ce que je pense de lui…..” de Mamane SANI
      le seul acte liberateur pour un peuple n’est autre que le combat pour la liberté et la sauvegarde des acquis democratiques,chose que sankara a vite compris.mais avec la complicité d’une élite non patriotique,rendue dupe par les actions fantaisistes de l’occident, le réve du digne fils du faso a été irrealisable.rien n’est perdu, car son ideologie nous anime.honte sera pour les complices de sa mort!!!

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