Déclaration de l’Union pour la Renaissance / Parti Sankariste (UNIR/PS) à l’occasion du 4 Aout 2010

Peuple du Burkina Faso !

Camarades militantes et militants sankaristes !

L’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste, votre parti a choisi la date historique du 04 août pour le lancement officiel de l’opération « J’Y CROIS, JE M’ENGAGE ! »

Cette date anniversaire de la Révolution d’Août 1983, qui coïncide cette année avec la commémoration du cinquantenaire des indépendances africaines que notre pays s’apprête à célébrer dans le faste comme à son habitude à Bobo-Dioulasso malgré une situation économique et sociale désastreuse, nous inspire plutôt la réflexion et l’action salvatrice.

En effet, le constat sur notre situation nationale est là, accablant. En cinquante ans d’indépendance formelle de notre pays, notre peuple croupit dans un néo-esclavagisme savamment entretenu par les gardes chiourmes et valets locaux de l’impérialisme international et français en particulier. N’a-t-on pas vu le 14 juillet passé les dirigeants africains affublés de leurs troupes pour magnifier toute honte bue la gloire et l’héroïsme des français qui célébraient leur liberté arrachée de haute lutte il y a 221 ans en 1789 ?

Ont-ils oublié que toute liberté se conquiert et que les peuples africains y ont aussi droit ? C’est pour la réalisation de cette liberté que votre parti l’UNIR/PS, s’est toujours inscrit dans une logique de résistance pour porter haut le flambeau de l’idéal pour lequel Thomas SANKARA a donné de sa vie à l’instar d’autres grandes figures avec lesquelles il est désormais entré dans le Panthéon de l’histoire africaine.

Cet idéal de changement vers la liberté et le progrès est irréversible malgré l’énormité et la lourdeur de la chape qui le plombe aujourd’hui. Il doit être tout simplement hâté par les burkinabé à travers une prise en main de leur destin pour oser inventer l’avenir. Tel est le sens du combat que mène l’UNIR/PS et son Président, convaincus que le changement est à portée de main et que le peuple burkinabé exsangue est prêt pour rééditer la Révolution. C’est pourquoi l’UNIR/PS à travers son projet de société voudrait poser ce pas décisif avec le peuple en le mobilisant et en l’organisant pour qu’il assume pleinement sa souveraineté. Pour cela ; il nous faut le soutien et la solidarité militante de tous comme gage de succès du challenge que nous devons relever ensemble.

Il est donc temps que chaque citoyenne et chaque citoyen participe activement à l’œuvre de mobilisation entreprise par l’UNIR/PS résolument engagé à mériter votre confiance en réitérant le serment pris le 15 Octobre 2000 sur la tombe du Président Thomas SANKARA, il y a 10 ans de cela de ne point trahir ses nobles idéaux.

Alors dans la constance et la détermination, nous voudrions engager également notre peuple dans cette lutte pour un changement véritable seule et unique voie pour restaurer sa liberté, sa dignité et son progrès trop longtemps bafoués.

Pour cela, peuple burkinabé, camarades militantes et camarades militants, l’UNIR/PS lance à partir de ce jour 04 août 2010 l’opération « J’Y CROIS, JE M’ENGAGE ». Il en appelle à votre contribution militante de toutes formes et de toutes natures pour mener à bien le combat que nous savons victorieux d’avance si vous vous mettez debout pour soutenir notre action.

Avec le peuple, victoire !

Le Président

Maître Bénéwendé S. SANKARA

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Message du Front des Forces Sociales

Chers compatriotes,

Notre peuple commémore en ce jour 04 Août 2010, le 27e anniversaire de l’avènement de la Révolution démocratique et populaire (RDP) au Burkina Faso, notre chère Patrie. Pour les acteurs directs de cette révolution (hommes, femmes, jeunes…), pour ses contempteurs ou les simples témoins de l’histoire de notre pays, ainsi que pour ceux à qui elle a été contée sous quelque version que ce soit, la date du 04 août 1983 s’est inscrite à jamais de manière irréversible et indélébile dans le destin du peuple burkinabé.

Par dessus toute nostalgie, cette date mérite une attention de notre part à tous : en tant que patriotes burkinabè, en tant que révolutionnaires ou en tant qu’hommes d’Etat respectueux des valeurs nationales et républicaines ! Toute autre attitude serait antipatriotique, antidémocratique et antirépublicaine. La reconnaissance des qualités et des mérites du Président Thomas Sankara a imposé qu’il soit reconnu et distingué Héros national. Quoiqu’on eût pensé ou quoiqu’on eût dit de lui, cette reconnaissance l’acquitte et l’honore à jamais ! De ce fait, la Nation entière ne saurait rester indifférente à ses œuvres. Cependant, il est manifestement perceptible que des efforts se déploient dans l’ombre pour subrepticement et subtilement effacer le nom Thomas Sankara et cette page significative de notre passé assez récent, ou la tronquer. Peine perdue, on ne saurait tronquer l’histoire ! L’heure des illusions est révolue.

Après plus de deux (2) décennies de pouvoir de Monsieur Blaise Compaoré, il nous a été donné de constater que de l’agonie de la morale, on est passé à la mort de la morale. Sans avoir rien fait d’eux-mêmes pour le bien-être et le progrès des burkinabé, cantonnés qu’ils sont à obéir aux injonctions et directives des institutions de Bretton Woods, Blaise Compaoré et ses fidèles courtisans croient avoir relevé le défi du développement solidaire, celui du progrès continu… et se sentent subitement capables de relever le grand défi d’un Burkina émergent à l’horizon 2025 dans un pays pauvre très endetté marqué par une fracture sociale des plus profondes, par la corruption et autres crimes économiques impunis !

Reconvertis sans scrupule aucun au néolibéralisme, méconnaissables de par leurs propos et actes, certains pontes du régime, qui passaient pour être des hommes intègres au temps de la RDP, se sont reniés sans état d’âme, et se jettent à corps perdu dans l’apologie du pouvoir personnel à vie qu’ils défendent avec bec et ongles. Et pourtant, quelle ardeur n’ont-ils pas montrée à abattre l’impérialisme, le colonialisme, le néo¬colonialisme, le capitalisme… et tous ces autres « ennemis » de la Révolution qu’ils prétendaient défendre et chérir ! Cette RDP survenue le 04 Août 1983 qui se voulait un bouleversement quantitatif et qualitatif au profit du peuple et par le peuple, qui était justement une remise en cause de l’ordre néocolonial inféodé à l’impérialisme international. Elle se voulait un processus inclusif et participatif en vue d’une mutation profonde de la société burkinabè, débarrassée de l’ignorance, de l’injustice, de l’exploitation et de la misère.

C’est en cela qu’elle a su et pu incarner rapidement par des résultats palpables, un idéal et un espoir. En effet, en quelques quatre (4) années de pouvoir démocratique révolutionnaire en toute souveraineté, le bilan fut éloquent et se laissait voir et apprécier dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’économie, de l’éthique, de l’engagement patriotique, etc. La Révolution a donné la preuve éclatante que lorsque le peuple se met debout, l’impérialisme tremble ; et que le peuple est capable de créer lui-même et de ses mains, les fondements matériels et moraux de son devenir. C’est ainsi que sous la RDP, le Burkina Faso a réussi à se mettre à l’abri des programmes d’ajustement structurel (PAS.) avec leurs effets pervers, tandis que d’autres pays en faisaient les frais sous les auspices des régimes néocoloniaux fantoches. En cela, le Président Thomas Sankara fut et demeure un pionnier de l’altermondialisme. Malheureusement, notre pays sera lui-même traîné dans cette galère des PAS. une fois la révolution liquidée, et ne cessera plus sa descente aux enfers et dans les profondeurs des classements, au moment même où les peuples anciennement bâillonnés par les présidents à vie s’éveillent.

Fier et auto satisfait des assurances flatteuses et mensongères que lui décernent ses courtisans et autres pseudo-technocrates intéressés, le Chef de l’Etat burkinabè consacre ses énergies et son entière disponibilité au service de causes outre-frontières. Il ne sait pas que son propre peuple souffre, ou peut-être qu’il aime que son peuple souffre, pourvu qu’il se taise, et qu’il ne lorgne point son “naam” ! Par contre, on en connaît aujourd’hui en Afrique, de présidents qui ont résolument décidé de se consacrer aux problèmes de leur pays réel et de tout mettre en œuvre pour soulager ses souffrances. Il y a des pays africains qui sont en train d’écrire de belles pages de leur histoire en mettant l’accent sur la qualité de leur gouvernance politique et administrative (dépolitisation du service public, élections véritablement justes et transparentes, renforcement du droit…), sur le respect strict de la Constitution, sur la lutte contre la corruption, et dont les présidents n’hésitent pas à communiquer régulièrement et directement avec le peuple ou à compatir promptement à ses moindres difficultés.

Ces bonnes pratiques de gouvernance sont celles que le Président Thomas Sankara pratiquait au Burkina Faso il y a plus d’un Quart de siècle…

Aujourd’hui, le Burkina Faso se présente comme un carrefour privilégié des conférences internationales, le pays de la ripaille, des discours sans effets notables sur les conditions de vie des populations. Quid de l’impérialisme, de la domination et de l’exploitation ? L’impérialisme, la domination et l’exploitation ne sont nulle part ailleurs, ils sont là ! Ils ont la nationalité burkinabé. Comment peut-on comprendre qu’au moment où notre pays est réputé PPTE et à ce titre, la communauté internationale s’apitoie sur notre sort, nos autorités se complaisent dans des bilans qui insinuent que “le Burkina est un eldorado”, “l’étoile du Burkina brille”, “le programme du progrès continu pour une société d’espérance a été réalisé à 92%”, etc. ? Et pourtant Samendeni reste toujours au stade de projet sur papier après bien des années, la route Koudougou-Dédougou demeure encore à l’état de l’amoncellement des tas de terre après moult lancements, l’autoroute Ouaga-Bobo annoncée sans vergogne continue d’exister dans les têtes de ceux qui croient encore aux promesses électorales de ce régime.

Et pourtant, nous voyons tous combien ce peuple croupit sous le joug de la pauvreté et de la misère extrême ! Grands dieux ! Comment peut-on prétendre tout avoir et ne rien avoir ? Et être d’éternels assistés, des mendiants chroniques ? La Révolution du 04 Août s’était résolument détournée de ces flagorneries et avait fait de la question du développement une question de dignité. Aussi étions-nous convaincus que pour vivre libres, nous devions vivre dignes. La dignité, nous l’avons perdue depuis belle lurette. La commémoration de la date anniversaire de l’avènement de la RDP en cette année 2010, coïncide avec le cinquantenaire des indépendances de nombreux pays africains dont le nôtre. L’état des lieux de la vie de nos nations porte peu la marque visible de cette souveraineté :
– Politique, c’est la France (et la françafrique) ;
– Economie, c’est encore la France, mais aussi le FMI, la Banque Mondiale ;
– Social, c’est la misère, malgré les PTF et les ONG !
– Culture, c’est le mimétisme et le poids de l’impérialisme culturel.

Le 04 Août était pour le Burkina Faso un symbole fort de la conquête de notre souveraineté et de notre droit à nous autodéterminer

A l’opposé du sommet de Vittel qui restera à jamais gravé dans nos mémoires, la participation au défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées de nos chefs d’Etat et troupes, n’est certainement pas la plus grande preuve de nos indépendances quinquagénaires.

Chers compatriotes, démocrates et patriotes, camarades militantes et militants,

Seules la mobilisation et la lutte libèrent. La désespérance s’installe là où subsistent la lassitude et le fatalisme. Le Président Thomas Sankara ne disait-il pas si justement que « là où s’abat le découragement, s’élève la victoire des persévérants ! » ? Les sacrifices que des Burkinabè ont consentis et qui jalonnent toute l’histoire de notre pays ne sauraient rester vains. En ce jour anniversaire de la commémoration du 04 août, et à la veille de celui de la proclamation de l’indépendance de notre pays, nous exhortons tous les dignes fils du Burkina Faso à se démarquer de la politique des faits accomplis, qui procède de la patrimonialisation, puis de la monarchisation et de la dynastisation du pouvoir, sous le prétexte du principe majoritaire savamment instauré et entretenu au travers de la démocratie-miroir, de l’obscurantisme, de la misère et des promesses démagogiques et populistes.

Camarades,

Dans un peu plus de deux (2) mois, nous commémorerons le triste anniversaire de la fatidique date du 15 Octobre 1987. La Direction nationale du Front des Forces sociales (F.F.S.) appelle d’ores et déjà l’ensemble des responsables et militants sur toute l’étendue du territoire national, à se mobiliser grandement pour le succès de cette commémoration.

Ensemble, multiplions l’action salvatrice !

Vive le Peuple burkinabè !

Vive le 04 août 1983 !

F.F.S., Parti de l’avenir !

Ouagadougou, le 04 août 2010

Pour le Bureau exécutif national, Le Président national Norbert Michel TIENDREBEOGO

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