Burkina Faso : les sankaristes se souviennent de la Révolution de 1983

Par VOA | Washington Jeudi, 05 Août 2010

Thomas Sankara dirigea la Révolution burkinabé du 4 août 1983 jusqu’à son assassinat lors d’un coup d’État qui amena au pouvoir Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987. Il a notamment fait changer le nom de la Haute-Volta, issu de la colonisation, en Burkina Faso, autrement dit, « le pays des hommes intègres ».

Les sankaristes se sont réunis, mercredi, à Ouagadougou pour commémorer l’avènement de la Révolution du 4 août 1983, qui coïncide, cette année, avec le cinquantenaire de l’indépendance. Ils n’ont pas manqué de grogner contre le régime de Blaise Compaoré, l’estimant à mille lieux des idéaux de l’indépendance.

Thomas Sankara dirigea la Révolution burkinabé du 4 août 1983 jusqu’à son assassinat lors d’un coup d’État qui amena au pouvoir Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987. Il a notamment fait changer le nom de la Haute-Volta, issu de la colonisation, en Burkina Faso, autrement dit, « le pays des hommes intègres ». Son gouvernement entreprit des réformes pour combattre la corruption et améliorer l’éducation, l’agriculture et le statut des femmes.

Lors de la rencontre de mercredi, Mamadou Kabré, secrétaire général de l’Union des partis sankaristes a évoqué « la différence entre l’indépendance véritable, que nous avons connue sous la Révolution démocratique et populaire, et celle, formelle, que nous vivons actuellement avec justement ces régimes qui sont à l’antipode, à l’opposé de la Révolution démocratique et populaire. »

Source : http://www1.voanews.com/…

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Prof Claude Wetta, économiste « La Révolution a doublé le taux de scolarisation en 4 ans »

Faire passer le taux de scolarisation de 16% à 32% en 4 ans, il faut être un régime révolutionnaire pour le faire. Le professeur Claude Wetta, sollicité par les sankaristes de l’UNIR/PS pour donner une conférence publique à l’occasion du 27e anniversaire de l’avènement de la révolution d’août au Burkina Faso, a fait une comparaison révélatrice du volontarisme des révolutionnaires. Entre 1960 et 1983, le taux de scolarisation est passé de 7% à 16%, soit en 23 ans. Presque de la même façon, de 1987 à 2010, ce taux est passé de 32% à 70%, soit à peu près le même score de 100% réalisé sous la révolution. En face du professeur Claude Wetta, il y avait un ancien ministre du capitaine Thomas Sankara pour expliquer aux plus jeunes l’origine des succès de la révolution. « Nous avons travaillé en nous oubliant nous-mêmes, a indiqué le pharmacien-capitaine Abdoul Salam Kaboré. Nous allions avec le président Sankara à 4 heures du matin au poste de péage pour mesurer la souffrance des femmes transportant le bois de chauffe avant d’agir ».

Le conférencier, lui, a poursuivi ses remarques en soulignant le capitalisme d’Etat développé par le Conseil national de la révolution pour rattraper la mortalité des usines de la zone industrielle de Kossodo qui se mourait sous les précédents régimes. Il a croulé sous le poids des applaudissements quand il relevé pour conclure « la nécessité de revoir notre système de négociation des financement extérieurs, de revoir notre dépendance de la pluie, de mieux exploiter la surliquidité de nos banques ».

La conférence destinée à présenter « 50 ans d’auto-ajustement économique au Burkina Faso » s’est finalement focalisée sur les prouesses de la révolution devant des militants sankaristes déchaînés. Parmi les invités, des révolutionnaires fieffés comme le candidat à la présidentielle Boukary Kaboré dit le lion, ancien proche du président Thomas Sankara. Pour sa part, le président de l’UNIR/PS Me Bénéwendé Sankara a appelé les militants à signer la pétition pour la réouverture du dossier Thomas Sankara devant la Commission des droits de l’Homme de l’ONU. « Elle est disponible, a-t-il dit, sur Internet ».

Soumaïla Rabo / Savane fm

Source : http://www.savanefm.bf/…

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Le 27e anniversaire de la RDP sous le signe de la mobilisation

Le 27e anniversaire de la révolution démocratique et populaire (RDP) avec le défunt président Thomas Sankara a été commémoré, mercredi à Ouagadougou sous le signe de la mobilisation pour la réalisation des idéaux de la révolution.Tous les acteurs politiques de l’opposition et du pouvoir en place au Pays des Hommes intègres, sont unanimes que la révolution du 4 août 1983 qui n’a duré que quatre années, a réussi à inculquer des valeurs au peuple burkinabé.

Ces acteurs reconnaissent que les acquis de cette période révolutionnaire (1983-1987) sont nombreux et parmi ces acquis, l’ élan de patriotisme que la révolution a su insuffler chez les Burkinabé.

Dans des déclarations rendues publiques, l’Union pour la Renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) et le Front des Forces sociales (FFS), deux formations d’obédience sankariste de l’ opposition ont lancé un appel à la mobilisation pour la concrétisation des idéaux de changement vers la liberté et le progrès, voeux qui étaient chers au président Thomas Sankara.

A l’occasion de cet anniversaire, l’UNIR/PS a lancé, mercredi à Ouagadougou, l’opération « J’y crois, je m’engage », un pas décisif avec le peuple en le mobilisant et en l’organisant pour qu’ il assume « pleinement » sa souveraineté.

Pour l’UNIR/PS, c’est dans la constance et la détermination qu’ elle veut engager le peuple dans cette lutte pour un changement véritable, seule voie pour restaurer sa liberté, sa dignité et son progrès longtemps bafoués.

Le secrétaire général du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP-pouvoir), Achille Tapsoba a dit que 27 ans, c’est-à- dire en un quart de siècle, il se passe beaucoup de choses surtout à l’échelle d’un pays tant du point de vue de l’évolution socioéconomique, que politique et culturelle.

Soulignant avoir retenu de la révolution du 4 août 1983, le succès de la pédagogie des changements de mentalités, M. Tapsoba également député à l’Assemblée nationale a soutenu que la révolution a boosté non seulement les valeurs cardinales de développement, d’effort national, d’engagements populaires, mais également les valeurs d’équité, de justice sociale et la promotion du patriotisme.

Affirmant que ce sont ces valeurs qui restent de la révolution, M. Tapsoba s’est réjoui que le peuple burkinabé, grâce à l’étape de la révolution démocratique et populaire, a réussi à se frayer un nouveau passage, à sortir de l’anonymat, à marquer dans l’ histoire de l’Afrique une présence plus significative, à engager pour lui-même des sentiers pour son développement économique et social.

Source : http://big5.xinhuanet.com/…

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4-Août: une pétition pour la réouverture du dossier Thomas Sankara

Une signature de la pétition pour la réouverture du dossier Thomas Sankara, une conférence publique sur le thème: «Le cinquantenaire des indépendances: l’auto-ajustement au cœur des politiques économiques du Burkina Faso», ont constitué les temps forts de la commémoration de la Révolution d’Août 1983, par l’Union pour la renaissance/Parti sankariste, (Unir/PS, opposition), ce 4 août 2010 à Ouagadougou.

«J’y crois, je m’engage!» est l’action de charme entreprise par l’Unir/PS à l’endroit de ses membres, militants et sympathisants, cela à quelques mois de la présidentielle du 21 novembre 2010. Le lancement de cette opération s’est déroulé en marge de la commémoration du 27ème anniversaire de la Révolution d’Août 1983, qui coïncide cette année avec le cinquantenaire des indépendances de nombre de nations africaines, dont le Burkina. C’est à ce titre que Me Bénéwendé Stanislas Sankara, invite les Burkinabè à la réflexion. Car en «cinquante ans d’indépendance formelle de notre pays, notre peuple croupit dans un néo-esclavagisme savamment entretenu par les gardes-chiourmes et valets locaux de l’impérialisme international et français en particulier», a indiqué le président de l’Unir/PS. Il a alors appelé les Burkinabè à prendre en main leur destin, pour oser inventer l’avenir.

Le chef de file de l’opposition et candidat déclaré à l’élection présidentielle, s’est dit «convaincu que le changement est à portée de main et que le peuple burkinabè exsangue est prêt pour rééditer la Révolution.» Il a ajouté que «l’Unir/PS, à travers son projet de société voudrait poser ce pas décisif avec le peuple, en le mobilisant et en l’organisant pour qu’il assume pleinement sa souveraineté».

La conférence publique animée, par le professeur Claude Wetta, a, quant à elle, permis aux participants de revisiter les différentes politiques économiques utilisées par les gouvernements qui se sont succédé. Avec 6 coups d’Etat et 4 républiques, le Burkina est passé du libéralisme économique à l’ultra libéralisme avec le programme des ajustements structurels. Le conférencier a démontré que malgré tout ce qui se dit sur la révolution, elle a permis au pays des hommes intègres de faire un bon économique spectaculaire. Tous les indicateurs étaient pratiquement au vert entre 1984 et 1987, selon lui.
La signature de la pétition et une projection de film sur la vie de Thomas Sankara ont été les autres moments marquants de la journée.

Jeudi, 05 Aout 2010 18:33 Joël Zoundi

Source : http://www.fasozine.com/index.php/societe/societe/4215-4-aout-une-petition-pour-la-reouverture-du-dossier-thomas-sankara

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