Un atelier animé par le député-maire de Dori, Arba Diallo sur le thème «Sankarisme et protection de l’environnement», s’est tenu le dimanche 14 octobre 2007 à l’Atelier théâtre burkinabè. Cet atelier a été organisé dans le cadre du symposium international Thomas-Sankara initié par le Mouvement mondial des Sankaristes.

Il est question de la protection de l’environnement qui est toujours menacé par les actions répétées de l’homme. Le développement de ce thème a laissé voir la place que le président du Comité national de la Révolution (CNR), Thomas Sankara a accordée de son vivant à la nature. Le CNR avait en son temps engagé ce qu’on a appelé les trois (3) luttes pour préserver l’environnement, selon le conférencier. Le président Sankara préssentait déjà depuis 1983 les dégâts que la destruction des forêts allait avoir dans l’avenir.
M. Arba Diallo, animateur de l’atelier «Sankarisme et protection de l’environnement».

Au début de la Révolution, le CNR s’est d’abord attaqué à la divagation des animaux, en prenant des mesures contre ce fait. Les éleveurs, en particulier les peulhs, ont cru alors que c’étaient des mesures expresses contre leur tribu qui tient la tête de l’élevage au Burkina Faso. C’est à la suite de la sensibilisation et des deux autres luttes que cette tribu se rendra compte que les sanctions étaient de bonne guerre, qu’elles ne visaient à nuire à personne particulièrement, mais plutôt à protéger le cadre de vie.
La lutte était celle contre la coupe abusive du bois. Là, il fallait trouver des alternatives à cette pratique qui concernait la plupart de la population. Il est ressorti du présent atelier qu’il était organisé des reboisements au niveau de la famille, de la communauté, du village et du pays afin que chaque individu en sache l’importance. Au-delà du rétablissement du couvert végétal, le CNR a inventé, pour réduire d’un tiers (1/3) la consommation du bois de chauffe, les foyers améliorés que beaucoup de gens utilisent à présent. L’énergie solaire et éolienne comme une source alternative contre l’utilisation du bois n’a pu vraiment prendre son envol compte tenu de ses exigences.
Le CNR, toujours dans sa lancée contre la destruction de l’environnement, s’est attaqué en 3e position aux feux de brousse. En plus du fait qu’ils détruisent du bois et le couvert végétal, les feux de brousse sont d’un effet nocif sur le climat en ce sens qu’ils sont source d’émission de gaz à effet de serre. La lutte avait réussi car les feux de brousse étaient devenus rares, a déclaré M. Arba Diallo.
M. Arba Diallo regrette que toutes ces actions entreprises par Thomas Sankara ne soient pas suivies et que des forêts du Burkina et même la ceinture verte de Ouagadougou soient constamment cibles de coupe intensive, surtout quand on sait que les changements climatiques sont réels et néfastes au pays des Hommes intègres. Le cycle des saisons est perturbé, les pluies irrégulières, la température presqu’insupportable. Quant à la question de savoir si espoir il y a pour l’environnement avec les grands pollueurs comme les Etats- Unis d’Amérique, le Japon, l’Union européenne, M. Arba Diallo remet le sort de l’humanité à la bonne volonté de ceux-ci.

Boureima LANKOAND
 
Source : Sidwaya du 16 octobre 2007  http://www.sidwaya.bf/sidwaya_16-10-07/politique_6.htm

1 COMMENTAIRE

  1. Commémoration des 20 ans de disparition de Thomas Sankara La protection de l’environnement, une préoccupation
    Assez laconique comme reportage d’un organe de presse d’Etat. A cet atelier, Arba Diallo a déclaré, si j’ai bien compris, que le programme environnemental des nations unies est bâtie en grande partie sur les 3 luttes du CNR: lutte contre la divagation des animaux, lutte contre les feux de brousse, lutte contre la coupe abusive du bois.
    Dans son discours à l’ONU en octobre 1984, Thomas Sankara a suggéré que l’on retienne un certain taux dans les budgets destinés à la recherche spatiale pour financer des projets/programmes de conservation de la nature. Pour lui ces engins spatiaux perturbent à coup sûr, l’équilibre de l’environnement. En d’autres termes, la politique du “pollueur payeur”. Aujourd’hui l’humanité court derrière un accord du genre entre pays “pollueurs”. En vain! Pour être Visionnaire, Thomas Sankara l’était.

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