Un conférence de presse s’est tenue le 13 février 2013 dans le locaux de l’assemblée nationale afin de présenter la demande d’enquête parlementaire sur l’assassinat de Thomas Sankara, en présence des députés André Chassaigne, Serge Coronando, Maitre Benewendé Sankara et un représentant de SURVIE et du réseau international “Justice pour Sankara Justice pour l’Afrique”. Celle-ci a été déposée par les groupes du Front de gauche aussi tôt soutenue par le groupe Europe Ecologie les Verts.

Peu d’échos dans la presse française si ce n’est un article de Médiapart, mais beaucoup plus dans les médias africains grâce à la diffusion sur le site de RFI d’un extrait d’une interview d’André Chassaigne.

La presse burkinabè de son côté y attache une importance toute particulière. Une conférence a en effet été organisée par Maitre Benewendé Sankara à son retour au Burkina. Nous publions ici quelques extraits d’articles parus dans la presse burkinabè, relatif à l’affaire Sankara.

La rédaction

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Me Bénéwendé Sankara sur le dossier Thomas Sankara : « Ce peuple a besoin de vérité, pas de vengeance »

Burkina24.com 21 février 2013 par Abdou ZOURE

Le président du Faso Blaise Compaoré peut-il invoquer la réouverture du dossier Thomas Sankara pour ne pas quitter le pouvoir en 2015 ? « Ce ne serait pas à son honneur », pense Me Bénéwendé S. Sankara, président de l’UNIR/PS (Union pour la renaissance/ Parti sankariste), parti d’opposition burkinabè. Pour lui, « ce peuple (burkinabè) a besoin de vérité, pas de vengeance ».

« Mieux vaut quitter dans de bonnes question », déclare Me Bénéwendé Sankara à l’adresse du président du Faso Blaise Compaoré, à l’occasion d’une conférence de presse ce 21 février 2013 de retour du 36e Congrès du Parti communiste français (PCF), tenu à Paris en France du 7 au 10 février 2013. Congrès en marge duquel a eu lieu une campagne de plaidoyer afin que l’Assemblée nationale française agrée la demande d’enquête parlementaire sur le dossier de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara déposée par des ONG de défense de droits de l’homme.

Ce peuple n’a pas besoin de vengeance

Interrogé sur la possibilité que la réouverture d’un tel dossier ne joue sur la volonté du président du Faso de ne pas céder le fauteuil tel que l’indiquent les dispositions constitutionnelles, Me Bénéwendé Sankara a estimé que « ce ne serait pas à son honneur ». Car pour lui, il faut qu’il fasse « face à son histoire » et « assume ses responsabilités ». Se référant à l’institution de la Journée du pardon, le président du parti de l’œuf a rappelé que « l’esprit n’était pas de sévir ». « Ce peuple a besoin de vérité, qu’on lui explique ; ce peuple n’a pas besoin de vengeance », pense Me Sankara.

Source : http://burkina24.com/news/2013/02/me-benewende-sankara-sur-le-dossier-thomas-sankara-ce-peuple-a-besoin-de-verite-pas-de-vengeance/

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A propos du Dossier Thomas Sankara : « Les lignes bougent, nous nous approchons de la vérité »

Lefaso.net jeudi 21 février 2013 Grégoire B. BAZIE

A Paris, au Palais Bourbon , se joue aussi l’avenir du dossier Thomas Sankara, avec un projet d’enquête parlementaire mise en route et soutenue par des députés Burkinabè et français, avec un fort soutien d’ONG de défense des droits de l’Homme. Cela à la grande satisfaction de Bénéwendé Stanislas Sankara qui était, ce jeudi 21 Février 2013 à Ouagadougou, face à la presse pour rendre compte de son récent séjour en France.

En effet, le président de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) a participé, du 7 au 10 février 2013, au bord de la Seine, au 36e congrès du Parti Communiste Français (PCF). Sur invitation des responsables du parti, aux côtés de Ibrahima Koné, président groupe parlementaire Alternance, Démocratie et Justice (ADJ).

L’échec avec les députés UMP

« L’Assemblée nationale française a été saisie d’une nouvelle demande d’enquête parlementaire déposée et soutenue par des députés burkinabè et français mais aussi par des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’Homme comme l’ONG Survie et le Réseau International Justice pour Sankara, Justice pour l’Afrique », a indiqué Me Sankara, qui ne cache son optimisme, en dépit de l’existence de plusieurs obstacles qui pourraient faire capoter le projet, comme ce fut d’ailleurs le cas avec la première tentative qui n’a pas abouti, faute de soutiens parlementaires.

A l’époque, les députés de l’UMP, majoritaires au Palais Bourbon, n’avaient pas appuyé la première enquête parlementaire.

L’espoir avec la majorité PS

Aujourd’hui, la majorité a changé de camp à l’Assemblée nationale française à la faveur des dernières législatives. C’est maintenant le parti socialiste qui mène, numériquement parlant, le débat parlementaire en France.

Ces députés socialistes voudraient-ils soutenir la présente initiative, surtout quand on sait que c’est du temps du « président-fondateur » du parti socialiste, François Mitterrand, que le leader de la Révolution burkinabè a été assassiné ?

Me Sankara n’y voit aucun obstacle ou inconvénient. Il pense plutôt que c’est une perche qui est tendue au PS pour prouver qu’il n’a rien à voir avec la mort de Thomas Sankara. Mais, le dossier Sankara avance-t-il vraiment dans le bon sens, c’est-à-dire vers une réouverture et un autre jugement en bonne et due forme ? Le patron de l’UNIR/PS répond par l’affirmative. « Les lignes bougent », soutient-il.

La question de l’article 37 réglée mais des inquiétudes

Et quand on lui évoque l’hypothèse d’un blocage du côté des autorités de Ouagadougou, Me Sankara se montre encore mordant : « Ce régime n’est pas éternel. Nous nous approchons de la vérité ».

Ne craint-t-il pas que cela conduise le président Blaise Compaoré à vouloir rester au pouvoir après 2015 ? « Si à cause du dossier Thomas Sankara, Blaise Compaoré refuse de quitter le pouvoir, ce sera à cause du même dossier qu’il quittera. Mieux vaut, pour lui, quitter dans de bonnes conditions comme le veulent les Burkinabè », a répliqué le président du parti de l’œuf. Pour lui, la question de l’article 37 ne se pose plus, même s’il avoue avoir quelque fois peur à entendre des déclarations relatives à une révision dudit article.

Source : http://www.lefaso.net/spip.php?article52926&rubrique2

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Assemblée nationale française : Et l’on reparle de l’affaire Sankara

L’Observateur du 14 Février 2013 Jean Claude Kongo

Et voilà que l’on reparle de l’affaire Thomas Sankara. La tragédie de la disparition du président du Conseil National de la Révolution a beau être vieille d’un quart de siècle, l’énigme reste entière, et le mystère qui l’entoure a du mal à se faire réellement enterrer. Cette fois-ci, ceux qui la secouent ne proviennent pas des habitants du pays des hommes intègres ; ils le font depuis les bords de la Seine, dans l’Hexagone de nos ancêtres les Gaulois : des députés du Front de Gauche, aidés dans leur démarche par Europe Ecologie-Les Verts, ont tout récemment déposé une demande d’enquête parlementaire aux fins, disent-ils, de dévoiler la vérité sur une éventuelle implication de la France dans l’assassinat du président Sankara le 15 octobre 1987.

Certes, une commission d’enquête du genre ne s’assimile pas à une action judiciaire, et les initiateurs de l’entreprise ne pèsent pas de la lourdeur des pachydermes dans le landerneau politique français, il faut l’accepter, cependant la chose vaut son pesant de coup d’éclat, la chose est indéniable, et c’est en cela qu’elle mettra sans doute du baume au cœur de ceux qui, dans la famille ou le cercle des amis et partisans de Tom Sank, ont toujours juré qu’ils feraient des pieds et des mains pour que son assassinat révèle toutes ses vérités. Le coup d’éclat des parlementaires français, au-delà de sa motivation invoquée, participe sans doute de cette recherche obstinée de la vérité.

Cependant, il est permis que l’on se pose de légitimes questions quant à son aboutissement : jusqu’où ira-t-on ? L’interrogation est d’autant plus légitime que, dans cette même France en juin 2011, une requête similaire avait été introduite… et à ce jour elle n’a rien produit de vraiment palpable.

Que produira la demande actuelle ? Quelles conclusions pourra-t-on en tirer ? Il faudra sans doute attendre pour le savoir. Mais d’ores et déjà nul ne doute que chacun sait que la résolution du mystère de l’assassinat de Thomas Sankara tient plus du politique que du judiciaire. A tel point que l’on peut légitimement se demander si c’est la quête de la vérité qui meut les initiateurs de l’enquête ou une certaine volonté de faire mauvaise presse à ceux que beaucoup, à tort ou à raison, tiennent pour responsables et coupables d’une tragédie qui semble vouée à faire couler beaucoup de salive et d’encre, ce, peut-être pour longtemps encore.

Personne à ce jour ne se risquerait à prédire la teneur des résultats de l’enquête parlementaire française ; mais quant aux dégâts en matière d’image, ils se feront très vite visibles. A supposer qu’il s’agisse là du but non avoué des auteurs de l’initiative, ils pourront alors se vanter d’avoir atteint leur objectif.

Pour le reste, le fond de l’affaire, il faudra sans doute attendre ; pendant combien de temps encore ? nul ne le sait vraiment. Tout au plus, peut-on espérer qu’un jour, la bien patiente Histoire saura dénouer les fils de la vérité et des mensonges dont a été ourdie une tragédie qui, à ce jour, divise les Burkinabé, déchaîne les passions et garde jalousement tous ses secrets.

Source : http://www.lobservateur.bf/index.php?option=com_content&view=article&id=22386:assemblee-nationale-francaise-et-lon-reparle-de-laffaire-sankara&catid=9:grille-de-lecture&Itemid=32

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Affaire Thomas Sankara: une nouvelle demande d’enquête parlementaire

Fasozine.com jeudi 21 Février Awa Coulibaly

Le Président de l’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (Unir/PS), Me Bénéwendé Stanislas Sankara a animé une conférence de presse ce jeudi 21 février à Ouagadougou. Il s’agissait pour lui de faire le point de son dernier séjour à Paris et d’annoncer notamment la nouvelle demande d’enquête parlementaire à l’Assemblée nationale française dans l’affaire Thomas Sankara.

Suite à son séjour sur les bords de la Seine, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) a rencontré les journalistes avec qui il a discuté de divers sujets. «L’Assemblée nationale française a été saisie d’une nouvelle demande d’enquête parlementaire déposée et soutenue par des députés burkinabè et français mais aussi par des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme comme l’ONG Survie et le réseau international Justice pour Sankara, justice pour l’Afrique», a signifié le conférencier.
Pour Me Sankara, ce voyage a été une occasion d’échanges et de partage d’expériences entre personnalités politiques du monde entier qui ont reconnu, entre autres, que «la crise mondiale a montré les limites du système capitaliste et qu’il faudrait plus que jamais oser inventer l’avenir». Le président de Unir/PS a, par ailleurs, pris part au forum sur le Mali ainsi qu’à la 8è édition de la semaine anticoloniale.

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Source : http://www.fasozine.com/index.php/actualite/9919-affaire-thomas-sankara-une-nouvelle-demande-denquete-parlementaire

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Affaire Thomas Sankara : L’UNIR/PS convoque le Parti socialiste français au tribunal de l’Histoire

Sidwaya le 21 février 2013 Adama BAYALA, Bénédicte Mariette KABORE

Concernant le dossier Thomas Sankara, il a déclaré que les lignes ont bougé. Son explication est que les Sankaristes ont obtenu l’engagement du PCF, d’autres partis politiques, des leaders d’opinion et de nombreuses associations et Organisations non gouvernementales, à porter le dossier en France et dans le reste du monde. Réconforté par ce soutien, il a indiqué qu’il faut mener le combat de l’opinion pour que l’affaire Thomas Sankara ne demeure pas dans l’impunité. Il a fait comprendre que l’on se rapproche de la vérité. De fait, il a révélé qu’en 2011, le groupe parlementaire Alternance justice et démocratie (ADJ) avait adressé une requête aux députés français pour demander l’ouverture d’une enquête parlementaire. Mais leur sollicitation n’a pas reçu un écho favorable, car l’UMP détenait la majorité dans la précédente Assemblée nationale. Avec la victoire du PSF, a-t-il fait remarquer, « nous avons repris la procédure… ». Puis de dire que tôt ou tard, le dossier va faire l’objet de jugement et « l’on va connaître la vérité ».

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Affaire Thomas Sankara : «Il ne s’agit pas de vengeance ; entendons-nous bien» (Me Bénéwendé S. Sankara)

L’Observateur du 24 Février 2013 http://www.lobservateur.bf

Me Bénéwendé S. Sankara, président de l’UNIR/PS, en cette matinée du 21 février 2013 au siège du parti au quartier 1200 Logements
Invité à l’instar du président du Groupe parlementaire ADJ (Ibrahima Koné), Me Bénéwendé S. Sankara a effectué un séjour en France dans le cadre du 36e Congrès du Parti communiste français (PCF), qui s’est tenu du 7 au 10 février 2013 à Paris. Cette visite lui a offert sur un plateau d’argent l’occasion de revenir sur le dossier Thomas Sankara. Foi du président du parti de l’œuf en cette matinée du 21 février, l’aboutissement de cette affaire répond à une volonté de quête de vérité et non à une soif de vengeance.

En octobre 2012, l’Assemblée nationale française a été encore saisie d’une nouvelle demande d’enquête parlementaire déposée et soutenue par des députés burkinabè et français, mais aussi par des Organisations non gouvernementales de défense des droits de l’Homme comme l’ONG Survie et le Réseau international Justice pour Sankara, justice pour l’Afrique.

Côté politique, le soutien français vient du Parti communiste français, des députés Verts et des Ecologistes. Pareille action avait déjà été engagée l’année précédente, mais n’avait pas connu un heureux aboutissement. Actuellement, la démarche serait plus politique, la procédure judiciaire n’ayant pas abouti, a informé l’animateur du point de presse, Me Bénéwendé Sankara, avant de notifier les échecs au niveau des tribunaux tant civil que militaire du Burkina Faso.

Cette fois-ci sera-t-elle la bonne en France? Toujours est-il que cette requête est une perche tendue aux députés du parti socialiste, qui, ne l’oublions pas, sont aujourd’hui aux affaires. «C’est une occasion pour ce parti de prouver qu’il n’est pas mêlée à l’assassinat de Thomas Sankara et pour aussi réaffirmer sa volonté de lutter contre l’impunité», a espéré Me Bénéwendé. En rappel, c’est du temps de François Mitterrand (un socialiste) que le leader de la Révolution burkinabè avait été tué.

L’affaire Thomas Sankara, assurément une grosse épine dans bien des pieds. Et un journaliste de se demander si elle ne pourrait pas être un obstacle au départ de l’actuel président du Faso en 2015. «Je ne pense pas. De toutes les façons, il faudra partir. Faire face à son histoire est une question de responsabilité. Il ne s’agit nullement de vengeance dans notre quête de vérité. Si c’est pour cela que Blaise Compaoré ne voudra pas quitter le pouvoir, ce n’est pas à son honneur. L’on ne peut pas construire la démocratie sur l’impunité. Le peuple a besoin de savoir».

Issa K. Barry

Source : http://www.lobservateur.bf/index.php?option=com_content&view=article&id=22679

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Le pays 26 février 2013

Le président de l’UNIR/PS a été interpellé sur le dossier Thomas Sankara. Selon lui, en ce qui concerne le dossier Thomas Sankara, « les lignes ont bougé parce que nous avons obtenu l’engagement du parti communiste français, de beaucoup d’associations, d’ONG, d’autres partis politiques et des leaders d’opinions qui ont décidé de porter ce dossier dans l’opinion française et internationale . Il faut aller sur ce combat politique, faire le combat de l’opinion pour que le dossier du défunt président ne dorme pas dans l’impunité car, selon lui, l’impunité est aux antipodes de la démocratie ».

Source : http://www.lepays.bf/?Me-BENEWENDE-SANKARA-au-36e

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