• Production : ICTV Solférino Michel Noll
  • 17 rue Colisée 75008 France
  • Tel 33 1 43 59 26 79
  • courriel m.noll@ictv-solferino.com ou contact@ictv-solferino.com

Présentation du film

Au mois d’août 1987, le capitaine Thomas Sankara, chef de l’Etat burkinabé, prononce un discours à Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays. Il évoque les errements de la révolution qui a transformé la Haute-Volta en Burkina Faso, révolution qu’il a déclenchée quatre ans plus tôt, le 4 août 1983, avec entre autres, son frère adoptif, Blaise Compaoré. Sankara fustige les excès des Comités de Défense de la Révolution, évoque le rythme effréné des réformes et les injustices perpétrées à l’égard de ceux que l’on a qualifiés de « contre-révolutionnaires ». Il admet que des erreurs ont été commises, et reconnaît qu’il faut procéder à une « rectification ». Le mot est lâché ! Dix semaines plus tard, le mot prend un tout autre sens : le 15 octobre, un commando pénètre dans les bâtiments du Conseil de l’entente, à Ouagadougou. Le jeune capitaine meurt, abattu à trente-huit ans, avec douze de ses proches, gardes du corps et collaborateurs. Les cadavres sont jetés dans une fosse commune après qu’un médecin eut délivré un permis d’inhumer, déclarant que Sankara est décédé de « mort naturelle ». Selon ses fidèles et sa famille, ce coup de force est l’aboutissement d’un complot préparé depuis longtemps, entre des forces occultes de l’ancien colonisateur, la « Françafrique », et des intérêts locaux, avides de pouvoir. Pour les partisans de son successeur, Blaise Compaoré, président toujours en exercice, l’opération visait simplement à écarter ce capitaine devenu gênant.

 

Il y a vingt ans, Thomas Sankara, 1er président du Burkina Faso, était victime de la rivalité qui l’opposait à son frère d’armes, le même Blaise Compaoré. Vertueux, sans doute excessif dans les réformes et les sacrifices qu’il demandait à son peuple, Sankara dérangeait. Pourtant, malgré les dérapages de la révolution dont il était le héraut, l’Afrique ne semble pas l’avoir oublié.

Fiche technique :

  • Scénario : Thuy-Tien Ho et Didier Mauro
  • Images : Laurent Lindebrings
  • Son : Laurent Lindebrings
  • Montage : Isabelle Collin
  • Production ICTV Solférino et quartier Latin

Visionner le film avec le débat



Présentation de la réalisatrice et du réalisateur :

On trouvera une interview de Mme Thuy-Tien Ho, à propose de ce film à l’adresse http://thomassankara.net/?p=395. Elle a déjà assuré la production du film “Capitaine Thomas Sankara, Requiem pour un président assassiné” (voir à l’adresse http://thomassankara.net/?p=181).

Mme Thuy- Tien Ho est actuellement réalisatrice et chef monteuse. Elle assure différents enseignements en communication notamment à l’institut national de l’audio visuel.

Vous trouverez ci-dessous sa filmographie :

1980-2007 documentariste

Réalisatrice indépendante (extraits filmographie)

  • 2007. Fratricide au Burkina Faso,52’, documentaire diffusé sur France Ô
  • 2005. Les filleuls du Burkina, 26’, documentaire pour Solidarité Laïque
  • 2001. Donner la parole aux sans voix, 26’ documentaire pour le PNUD (Niger).
  • 2000. Le Grand Voyage, 45’ doc. pour la campagne Tourisme & Développement (Haïti).
  • 1999. Turismo si, turismo no, 52’ doc. pour la campagne ECPAT (Halte au tourisme sexuel).
  • 1999. le Défi de la Vallée, 26’ documentaire pour Terre des Hommes (Cuba).
  • 1984. Vietnam : Dien Bien Phu trente ans après, 8’, reportage pour le JT de TF1.
  • 1982. Apsara Kampuchea, le Ballet Classique Khmer, 12’, documentaire. Diffusion A2.
  • 1982. Raconte moi le Viet Nam, 52’. Diffusion A2.
  • 1981. Vous avez- dit réfugié ?, 80’, documentaire.
  • 1980. Vietnam, 52’, documentaire.

Prix obtenus en tant que réalisatrice

  • « Santa, madame pêcheur », Festival de cinéma Vues d’Afrique (Montréal), diffusé sur TF1.
  • « Doctoresse Quynh Hoa », Prime à la qualité du Centre National de la Cinématographie, Prix du Public du Festival de cinéma d’Epinay, Prix du Festival de Varna. Diffusé sur TF1.
  • « Argentine retrouvée » Prime à la qualité du Centre National de la Cinématographie

Directrice de production de documentaires télévision et associatifs

Directrice d’ORCHIDEES (membre fondateur) dont les objectifs sont la production, la réalisation et la diffusion d’outil multimédia(documentaires, journaux, livres) pour une meilleure information sur les enjeux politiques et économiques Nord/Sud , éducation à la citoyenneté, éducation contre les racismes

  • 1997. Afrique du Sud, le poids de l’héritage, 46’, documentaire
  • 1996.Cambdoge, les chantiers-écoles, 26’, documentaire pour la Ligue de l’Enseignement
  • 1996. Les gens d’en face, 45’,documentaire
  • 1994, Rodney, Gérard, Sophie et les autres, 26’, documentaire, diffusion RFO
  • 1994. Asie, le temps des villes , 52’, documentaire pour le Ministère des Affaires Etrangères. diffusion Télévisions Thailande, Vietnam, Singapour, Indonésie
  • 1993. Parcours dans Antohomadinika, 35’, documentaire. diffusion Planète
  • 1992. Rencontres bengalies, 52’, documentaire. diffusion Planète
  • 1991. Bolivie : Ma vie s’appelle coca, 52’, documentaire. diffusion Planète
  • 1990. Madagascar, l’île femme, 52’, documentaire. diffusion Planète
  • 1989. Le défi démographique, 52’, documentaire. diffusion Planète
  • 1988. Ghana, la terre des sacrifices, 52’, documentaire. diffusion Planète
  • 1987. Sankara, requiem pour un président assassiné, 45’, documentaire. diffusion Planète
  • 1986. Philippines, les paysans du riz de la montagne, 26’, documentaire. diffusion Planète
  • 1986. Vietnam, Belles à renverser cités et citadelles, 35’, documentaire. Diff. A2 et Planète
  • 1985. Moi l’Afrique, 3 X 52’, documentaire. Diffusion TF1, Canal France International, Planète
  • 985, Madame Pêcheur, 26’ documentaire, diffusion A2, Planète, RFO,

Commentaires :

Voici les commentaires reçues à la suite d’une projection qui s’est déroulée dans la cadre du festival Vies d’Avril à Montréal en 2007.

“Ce 26 Mai 2007, dans le cadre du PAN Africa International festival Vues d’Afrique un public nombreux a assisté au visionnement du Film : Sankara fratricide au Burkina de T.T. HO et D. Mauro.
L’assistance a pu apprécier les analyses d’Ignacio Ramonet, Bruno Jaffré, David Gakunzi, Chérif Sy, Ernest Nongma, Odile Biyidi et plusieurs autres personnes qui autour de la famille Sankara ont apporté leur témoignage autant pour faire ressortir le leg de la révolution, que les douloureux évènements qui l’ont interrompu.
Le film a été introduit pas le coordonnateur de la Campagne International Justice pour Sankara qui a aussi animé le débat à la fin et apporté au public l’information émanant de l’ONU à l’effet que le Burkina a jusqu’au mois de Juillet 2007 pour réagir au document des avocats de la CIJS . Les avocats y déploraient la décevante réponse de l’Etat parti aux exigences historiques du verdict de l’an dernier. (Faire la lumière sur l’assassinat, identifier la tombe, indemniser la famille, rectifier le certificat de décès, cesser le cycle d’impunité).
Un public divers, incluant des fidèles du régime de Ouaga, est resté attentif jusqu’à trés tard dans la soirée, repartant satisfait avec des cartes postales à l’effigie de Thomas Sankara gracieuseté de la coordination.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Saisissez votre commentaire svp!
SVP saisissez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.