Dans son roman, « Sankara, le conclave des héritiers », le journaliste et écrivain burkinabè, Jean Philippe Tougouma décrit, à travers ses personnages, l’impact de l’œuvre et de la vie du père de la Révolution burkinabè sur la jeunesse africaine et du monde entier en général.
« Tuez Sankara, des milliers de Sankara naitront », avait déclaré Thomas Sankara plusieurs semaines avant son assassinat dans le tragique après-midi du 15 octobre 1987. Le père de la Révolution burkinabè restait convaincu que même après sa disparition, ses héritiers poursuivront son combat pour la libération et l’indépendance d
Un modèle d’intégrité
Tout comme son héros, elle restera droit dans ses bottes, malgré l’insistance de son entourage : « Je suis née le jeudi 15 octobre 1987 à 16 heures 30 minutes au moment où le président du comité national de la Révolution, président du Faso, le vrai, l’unique, le capitaine Thamos Sankara mourait lâchement assassiné par ses frères, ses faux-frères. Pensez-vous qu’il est correcte que moi je fête ma naissance quand d’autres commémorent la mort d’un leader, sauveur, messie de tout un peuple ? J’ai décidé désormais, de ne plus fêter le 15 octobre jusqu’à ce qu’un jour, la lumière soit faite sur ce drame». Déterminée à promouvoir les idéaux de Thamos Sankara et surtout faire éclater la vérité sur la triste fin du héros du 4 août 1983, elle lancera, à son trentième anniversaire, un site web intitulé naturellement, www.15octobre1987.net. En compagnie d’autres 15 octobristes venus d’horizons divers, elle organisera un conclave à la Maison du peuple de Wogdgo…Pour le préfacier de l’ouvrage, Yacouba Traoré, journaliste et ancien directeur général de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina, « Sankara, le conclave des héritiers » est une réussite littéraire, qui a pu poser des questions sur tous ces jeunes qui ont pris fait et cause pour Sankara et en ont fait, leur modèle achevé de l’intégrité, du patriotisme, du don de soi ». Mieux, Philippe Tougouma, malgré les questions qui foisonnent, écrit-il, s’est gardé de donner une réponse qu’il fait porter à un actant qui affirme haut et fort dans un conclave que « Sankara y a pas son héritier ». Une petite phrase aux grandes conséquences, dans un milieu où chacun, estime-t-il, est convaincu que le modèle c’est lui, la réincarnation c’est lui. «Assurément, c’est là le tournant du roman de Jean Philippe Tougouma », se convainc le préfacier Yacouba Traoré. Critique littéraire, journaliste aux Éditions Sidwaya, Jean Philippe Tougouma est également l’auteur de La Chute du sphinx de Koso-Yam ou les secrets d’une insurrection et de La fortune en course de fin, un recueil de nouvelles sur le Pari mutuel urbain (PMU).
W. Aubin NANA
Source : https://www.sidwaya.info/blog/2022/03/30/litterature-sankara-y-a-pas-son-heritier/
















