Un seul mot : un gâchis.
Oui un vrai gâchis que ces deux hommes de qualité et de forte personnalité chacun dans son registre n’aient pu avoir des atomes crochus pour collaborer. La faute aux idéologues bornés et aux CDR brouettes qui auront tout fait pour que la collaboration n’ait jamais lieu entre le doyen d’âge Ki-Zerbo, taxé avec mépris de réformiste, et le jeune capitaine révolutionnaire Thomas Sankara. Conflit de génération, conflit idéologique ?
Voué aux gémonies comme ”ennemi du peuple” par les dogmatiques du CNR, qui réglaient leur vieux compte du temps des débats idéologiques avant la Révolution, Ki-Zerbo, n’a eu d’autre choix que de s’exiler au Sénégal, pour sauver son nez.
Dans cette émission RFi ”la marche du monde” du 16 décembre 2016, qui lui est consacré, il revient sur cet épisode douloureuse et analyse la révolution sankarienne [ voir à partir de 17mn..]
En grand historien, il est sans rancune et n’a pas tenu rigueur à Thomas Sankara après sa chute.Pour lui les conditions objectives n’étaient pas réunies pour la révolution.
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Dans cette émission réalisée à l’occasion du 10 e anniversaire du décès du professeur Ki-Zerbo, la journaliste Valérie Nivlon reçoit un jeune historien africain spécialiste du panafricanisme. Celui ci retrace la vie de l’illustre historien-homme politique. Surtout il explique et analyse pourquoi le courant n’est pas passé entre les deux progressistes Sankara et Ki-Zerbo
Un document d’archives très édifiant.
Karim de la Bola
