L’affaire Ismael Sankara a défrayé la chronique durant les mois de juin et juillet de l’été 2012. De quoi s’agit-il? Pascal Airault publie dans Jeune Afrique un article affirmant avoir rencontré “un fils caché de Thomas Sankara”. Un quotidien l’Observateur, se saisit rapidement de l’information, un peu trop vite peut-être… l’accompagnant de réflexions pour le moins scabreuses. L’affaire fait grand bruit au Burkina. Mais le directeur de Bendré, un autre hebdomadaire, dont le directeur Cheriff Sy est un proche de la famille ne s’en laisse pas compter, retrouvant ses réflexes et se lance dans une enquête, notamment approche celui qui se fait appeler Ismael Sankara.
Celui dément un certain nombre d’allégations de l’article. Pascal Airault maintient, mais il n’a pas d’enregistrement. Finalement Ismaël Sankara s’excuse auprès de la famille, écrit une lettre à Jeune Afrique qui ne la publie pas entièrement.
L’affaire est close. Ismaël Sankara et son producteur ont-ils voulu se faire un coup de publicité? Sans doute? Y a t il eu complot comme s’empressent d’affirmer certains dits sankaristes? Rien ne le prouve et il n’y en avait visiblement pas besoin… puisque Ismael reconnait avoir dit être le fils de Sankara, mais se défend en expliquant qu’il voulait entendre par là “fils spirituel de Sankara”.
Que faut-il tirer de cet affaire? Se méfier de la presse en général. Il existera toujours des journaux à l’affut du scoop pour vendre du papier et Thomas Sankara continue à faire vendre du papier. Mais malheureusement, l’éthique des journalistes leur impose normalement de vérifier les informations qu’ils publient. Pour un journal comme Jeune Afrique, c’est le minimum que l’on puisse demander. Heureusement d’autres, comme Cheriff Sy, ont fait leur travail, permettant que la vérité éclate.
Quant à Ismaël Sankara, il porte bien sur de lourdes responsabilités, mais il aurait pu nier jusqu’au bout , puisque le journaliste n’avait pas d’enregistrement. Mais il a le mérité d’avoir reconnu son erreur et il s’est au moins excusé… ce que Jeune Afrique n’a pas fait, se permettant même de tronquer la lettre envoyée au journal par Ismaël Sankara. Nous savons Jeune Afrique capable du pire comme du meilleur, souvent au grès de ceux qui payent bien…
Quant à l’Observateur, ses commentaires sarcastiques se passent de commentaires. Ce journal ne sort pas non plus grandi de cette histoire. Vous pouvez en juger vous même en lisant les commentaires que ce journal a publiés dont nous livrons aussi un extrait.
Auteur d’une biographie de Thomas Sankara, nous avons suivi cette affaire de très près sans nous précipiter. Nous n’avions pas de papier à vendre et ce qui nous importe le plus c’est l’approche de la vérité au plus près. Ce que nous nous efforçons de faire à travers ce site.
Nous avions certes dès le départ un doute, mais il convient dans de genre d’affaire de conserver un esprit d’ouverture, avant d’en savoir plus, sachant que d’autres étaient partis à la recherche de la vérité. Nous avons rassemblé ici l’essentiel des documents liés à cette affaire. Nous les publions ci-dessous.
Bruno Jaffré
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L’article publié dans Jeune Afrique
Burkina Faso : Ismael Sankara, au nom du père
25/06/2012 Par Pascal Airault, envoyé spécial
« Je veux être le nouveau visage de la famille. » Élevé aux États-Unis dans le plus grand secret, Ismael Sankara a encore du mal à prononcer le nom de son père, Thomas, mais il a commencé à écrire sa propre histoire. Sorti en mai, The Rhythm of My Life, un documentaire de vingt minutes, présente ce jeune rappeur américain d’origine burkinabè.
Parti visiter des proches à Libreville en 2010, il rencontre deux jeunes musiciens du pays, Mike Mef et Hokube, intéressés par son travail. Ils décident alors de produire le jeune artiste, qui enregistre fin 2011 quinze titres sous l’oeil de la caméra de Franck A. Onouviet et de Marc A. Tchicot (BVKFilms). L’artiste y aborde des sujets comme la jeunesse, la maternité, l’utilisation du préservatif… L’album T.R.O.M.LIFE doit sortir dans quelques semaines. En guise d’appetizer, « Real Africans », dont le clip a été tourné dans le quartier populaire d’Abobo, à Abidjan, est déjà disponible sur internet.
Le documentaire met en scène le rappeur dans un studio de répétition de Libreville et dans les décors naturels de la métropole. Long bermuda, tee-shirt des Miami Heat, casquette de baseball, diamant vissé à l’oreille droite, l’artiste arbore toute la panoplie du rappeur africain-américain. Un large sourire ponctue tous ses gestes et paroles. « Repliés sur eux-mêmes, les Américains ne savent pas ce qui se passe à l’extérieur, précise-t-il. Je veux leur faire découvrir l’Afrique. »
Nourri au hip-hop américain
Né le 1er avril 1987, Ismael Sankara a quitté le Burkina une semaine avant le coup de force du 15 octobre de la même année qui devait emporter son père. Pressentant sa fin, ce dernier avait décidé d’envoyer sa famille aux États-Unis. Ismael n’a que 6 mois lorsque son père est assassiné. Il grandira à Miami auprès d’une mère courage qui a vite tourné la page des événements pour se consacrer à l’éducation de ses enfants. Durant sa scolarité, il montre de l’engouement pour les sciences sociales, l’espagnol et la musique. « J’ai commencé à coucher des mots sur un papier à l’âge de 13 ans », explique-t-il. Nourri au hip-hop américain, Sankara est aussi influencé par la musique africaine, notamment celle de Pierre Claver Akendengué, de Manu Dibango ou, dans un tout autre style, de Papa Wemba. Il adore mixer les sons des deux continents. Il sort son premier single, Middle Finga, en 2006 et collabore ensuite avec Jadakiss, un rappeur new-yorkais.
En 2010, il retourne au Burkina pour faire la première partie du concert du ragga man jamaïcain Sean Paul. Il découvre alors la place que son père occupe dans le coeur et la mémoire des Africains. Invité à dîner par Blaise Compaoré, le rappeur s’y rend sans hésiter. « Ma mère ne nous a pas élevés dans la rancoeur », assure-t-il sans en dire davantage. Dans la foulée, il réalise un feat. (collaboration sur un morceau) avec la diva gabonaise Patience Dabany (la mère d’Ali Bongo Ondimba) sur l’album de la chanteuse. « Mon père disait toujours : la musique est ce qui nous définira dans l’avenir, assure le rappeur. On n’a pas besoin d’être politicien pour parler aux gens. »
Par Pascal Airault, envoyé spécial à Libreville
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Un extrait des commentaires de l’Observateur.
Toutefois, cette histoire m’inspire la réflexion suivante : je sais qu’on va encore crier haro sur le baudet, mais je ne peux m’empêcher de faire remarquer qu’Ismaël n’a pas été envoyé sur l’île de la Jeunesse à Cuba, en Albanie ou en Corée du Nord mais plutôt chez le chef de file de l’impérialisme international, le Grand Satan qu’on descendait en flammes à longueur de discours. Après tout, à l’assassinat de Thom Sank, Mariam et les siens ne sont pas allés, eux non plus, au Mozambique ou en Angola mais au Gabon d’Omar Bongo, l’alors courtier local du Capital(isme). On vous avait bien dit que révolution ne rimait pas avec misérabilisme et que ces socialo-communistes ne sont jamais à un paradoxe près. Mais enfin, bon vent à Ismaël Sankara.
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Bendré publie une mise au point du musicien qui nie avoir dit être le fils de Sankara
« Je ne prétends pas être le fils de Thomas Sankara », dixit Ismaël Sankara
Prologue !
Vendredi, c’est le grand jour à Bendré. C’est le jour où nous montons le journal avant de l’envoyer à l’imprimerie. Donc le vendredi 22 juin dernier, en me rendant au bureau, je fais une petite halte dans une alimentation à la Cité An 3, le ” Prix ’choc “, pour acheter de quoi me sustenter. Dès mon entrée, le Gérant me tend ” L’Observateur Paalga ” du jour en me demandant ce que je pense de ça (en indexant la Une dans la partie où il est écrit : ” Ismaël, l’autre fils de Sankara ? “. Je pris donc le journal pour voir, mais il tourna lui-même les pages et m’indiqua la partie.
Après lecture, je lui fis remarquer que certaines choses me titillaient quand même le ciboulot. Qu’un fils de Sankara n’apparaisse que 25 ans après son assassinat me laisse perplexe. Que Sankara ait choisi de le mettre à l’abri lui et sa mère au USA, en n’en faisant pas de même pour son épouse, ses enfants, son père, sa mère parce ” pressentant sa fin ” me semblait anhistorique. Qu’il soit allé dîner à la table du Président Compaoré me semble très gros et que celui-ci n’ait pas su à qui il avait à faire, me semble impensable.
Maintenant, pour ce qui concerne le paradoxe du ” socialo- communiste ” Sankara qui préfère l’impérialisme américain à Cuba, que de sa tombe, il ait préféré appeler Bongo du Gabon plutôt que Joaquim Chissano du Mozambique ou José Eduardo dos Santos de l’Angola pour venir extrader sa famille, relève d’une métaphysique macabre dont je n’ai pas les clés.
Je conclus en lui disant que tout ceci mérite vérification.
Je rejoignis donc ma rédaction et fit chercher ” Jeune Afrique” qui a publié l’article de référence que ” L’Observateur Paalga ” a cité et commenté. A sa lecture, les questions précédentes me turlupinaient de nouveau. Après quelques recherches, je pris contact avec des membres de la famille Sankara, notamment ses sœurs et frères. Ces derniers m’affirmèrent que c’est une grande première pour eux. De contact en contact, je réussis à avoir les contacts du fameux Ismaël Sankara. Et nous réalisâmes une interview expresse en attendant de revenir au besoin, plus longuement sur la question.
Par Pabèba
L’information a été donc portée par notre confrère Jeune Afrique dans son édition n°26841 du 17 au 23 juin 2012 (à la page129) et relayée par l’Observateur Paalga n°8155 du vendredi 22 au dimanche 24 juin 2012 dans sa rubrique Une Lettre pour Laye. Le Président Thomas Sankara aurait eu un autre fils du nom de Ismaël Sankara, artiste musicien burkinabé vivant aux Etats-Unis. Cette information a créé une onde de choc au sein de l’opinion nationale et internationale surprise devant une telle révélation. Nous avons réussi à joindre le prétendu fils du président du Conseil national de la révolution qui a accepté de nous accorder une interview express. L’interview a été réalisée en anglais. Nous avons préféré, pour plus de compréhension, garder à la fois les versions anglaises et françaises de nos échanges. Lisez plutôt.
Ndlr : Ci-dessous le mot « interview » est utilisé abusivement pour désigner l’article de Jeune Afrique qui se fonde sur un entretien.
Pabèba Hi. So your father was Thomas Sankara, 25 years after his death ? We would like to learn about this relationship
Salut. Ainsi donc Thomas Sankara serait votre père, 25 ans après sa disparition ? Nous aimerions en apprendre plus sur cette filiation.
Ismaël Sankara (I. S.) Hello, how r u ? The journal you guys read was false the journalist behind this article created this journal to sell a good story and later it was released without my consent. I’m not pretending to be the son of thomas sankara politics it is not in my interest I’ve bin looking for ways to clear up the situation but it has gotten bigger than me. I do send my apologies out to his family for this misunderstanding and I appreciate you reaching out to me. Thank you
Bonjour Mr, comment allez-vous ? Le journal que vous avez lu est un faux article (une fausse interview de moi). Le journaliste a inventé cette histoire pour vendre son journal. L’interview a été publiée sans mon consentement. Je ne prétends pas être le fils de Thomas Sankara, la politique n’est pas au centre de mes intérêts. J’ai cherché à éclaircir cette situation quand j’ai appris la parution de cet article, mais c’est devenu une histoire qui me dépasse. Ceci est une grande incompréhension et j’apprécie le fait que vous m’ayez contacté à ce sujet. Merci.
Pabèba According to the Burkinabe can you exactly who you are ?
Pouvez-vous dire exactement aux Burkinabè qui vous êtes ?
I. S. I’m a burkinabe that was raised in the states since the age of 2 and music is my passion. I represent my country in the US
Je suis un jeune Burkinabé qui a été élevé aux USA depuis l’âge de 2 ans et la musique est ma passion. Je représente le Burkina Faso dans ce domaine au USA.
Pabèba When did you realize that what was written does not match your words ?
Quand avez-vous realisé que l’interview ne correspondait pas à vos réponses ?
I. S. When it was already released and it was too late.
Quand cela a été publié.
Pabèba How did you react ?
Comment avez-vous réagit ?
I. S. I was afraid and I contacted the journalist to change all these things but I couldn’t reach him I was scared because I did not want to be in a crazy situation that I can’t fix.
J’étais effrayé et j’ai contacté le journaliste pour changer toute cette histoire mais je ne suis pas arrivé à le contacter. J’avais vraiment peur car je ne voulais pas me retrouver au milieu d’une sale histoire dont je n’avais pas le contrôle.
Pabèba In what circumstances the interview with a young African has been achieved ?
Dans quelle circonstance l’interview a-t-elle été réalisée ?
I. S. It wasn’t an interview it was a few questions for my documentary then I was supposed to validate the story before its release. But it was released without my validation
Ce n’était vraiment pas une Interview. C’était juste quelques petites questions au sujet de mon documentaire (ndlr : Rhythm of My Life) et j’étais supposé les valider avant la publication. Mais malheureusement cela a été publié sans que je ne puisse le valider.
Pabèba What will you do now ?
Que comptez-vous faire maintenant ?
I. S. I’m going to speak out so everyone can understand the truth. And continue to make my music and represent my country at the highest level. And I will personally contact the sankara family to apoligize.
Je vais parler pour que chacun puisse comprendre la vérité. Et continuer à faire ma musique et de représenter mon pays au plus haut niveau. Et je vais personnellement contacter la famille Sankara pour lui présenter mes excuses.
Source : http://www.journalbendre.net/spip.php?article4582
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Une première précision apportée par Pascal Airaut
Jeune Afrique N°2686 du 1er juillet 2012
Burkina L’affaire Ismael Sankara
Un portrait du rappeur publié dans J.A. suscite une polémique. Le problème? Sa filiation supposée avec l’ancien président burkinabè. Explications.
« DÉSOLÉ, MAIS LÉGALEMENT je ne suis pas le fils de Thomas Sankara. Pour être reconnu comme son fils, cela nécessiterait un recours à la justice et soulèverait beaucoup de questions sensibles…
Actuellement, certaines personnes au Burkina pensent que le gouvernement du président Blaise Compaoré est impliqué dans cette affaire et cette situation est allée jusqu’à créer une campagne avant une audience de justice [le 28 juin, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de la famille Sankara portant sur la séquestration de l’ex-président, NDLR]. Je ne souhaite pas être associé à tout cela. Je suis un artiste, et mon travail est la musique. »
Voilà le dernier e-mail que m’a adressé le rappeur Ismael Sankara, le 23 juin, après la publication de son portrait dans J.A. (no 2684). Un portrait repris et commenté dans la presse burkinabè.
Aujourd’hui,nos lecteurs s’interrogent sur la réalité de cette filiation. Leurs demandes sont légitimes, et je me dois de raconter dans quelles conditions cet article a vu le jour.
Tout a débuté par une rencontre, en mars, avec un réalisateur gabonais qui se trouve être également l’un des deux producteurs de The Rhythm of My Life, un documentaire de vingt minutes consacré au
rappeur. On y voit l’artiste enregistrer un album à Libreville et parler de son travail. Il fait aussi une allusion ambiguë à son enfance aux États-Unis, à une mère qui « ne voulait pas parler des coups durs du passé », à un père qui « avait une vision » et « savait ce qui allait arriver ». Lorsque j’ai demandé si Ismael était le fils deThomas Sankara, le réalisateur gabonais m’a répondu par l’affirmative, tout en me disant que l’artiste était assez discret sur sa vie de famille.
Il m’a ensuite mis en contact avec Ismael Sankara, que j’ai rencontré à l’hôtel Onomo de Libreville au début de mars pendant près d’une heure. Ce dernier m’a confirmé être le fils de Thomas Sankara. Son talent, la version qu’il m’a donnée de son histoire et le travail des
documentaristes – primé lors de deux festivals de cinéma – m’ont convaincu de proposer un article à ma rédaction.
Après sa publication, Ismael Sankara m’a prié d’écrire un correctif, me disant qu’il était soumis à des pressions familiales et qu’il était encore trop tôt pour dévoiler son passé. Je lui ai répondu que je ne pouvais pas revenir sur la version qu’il m’avait donnée. Il s’est ensuite adressé à ma rédaction en chef, qui lui a proposé un droit de réponse. Nous avons reçu une-mail (d’une adresse inconnue),que nous lui avons demandé de reprendre pour y apporter des précisions, et de signer.
À l’heure du bouclage, nous n’avions rien reçu, si ce n’est un courriel de Théodul Sankara, neveu du président défunt, qui précise: « Ismael porte peut être le nom Sankara, il a peut-être des liens avec la famille, mais Ismael n’est pas un fils de Thomas. »
Aujourd’hui, je poursuis mes investigations et n’écarte aucune hypothèse.
PASCAL AIRAULT
Source : Jeune Afrique N°2686 du 1er juillet 2012
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Bendré du N°698 du 30 juin 2012
L’histoire du prétendu fils de Sankara
Dans notre dernière édition, nous avons fait cas du « scoop » de Jeune Afrique dans son édition n°26841 du 17 au 23 juin 2012 (à la page129) et relayée par l’Observateur Paalga n°8155 du vendredi 22 au dimanche 24 juin 2012 dans sa rubrique « Une Lettre pour Laye ». pour le moment ces journaux ne sont pas encore revenu sur le sujet. Nous avons envoyé un mail le lundi 25 juin dernier à l’auteur de l’article (voir encadré ), Pascal Airlaut. Nous n’avons pas encore de réponse. Ce mail nous l’avons transféré à la même date à François Soudan, directeur de la rédaction de J.A et à Claude Leblanc , rédacteur en chef. Mais là aussi nous n’avons pas encore eu de réponse.
Ismael Sankara a, quant à lui, envoyé un mail à la famille Sankara (voir encadré 2) à travers le frère cadet du Président Sankara, Paul, pour présenter ses excuses. Jeune Afrique et Ismael seraient en contact et discuteraient pour trouver une solution afin de sortir de cet imbroglio.
Il nous ait aussi revenu que le journaliste de J.A maintient que c’est bien Isamel Sankara qui lui à tenu ses propos. Seulement peut-il le prouver et, a-t-il vérifié la véracité des faits ? C’est peut être à ce niveau qu’il y’a un grand couac ! Même si on peut présupposer de la bonne foi, ne sommes nous pas face à une grave erreur professionnelle qui est préjudicielle, pour la renommé et la réputation d’un homme de sa famille, de son pays (Thomas sankara est un des héros nationaux du Burkina Faso) ? Pour notre confrère l’Observateur Paalga qui s’est approprié l’info avec un commentaire dont il à le secret, il est de même.
En attendant qu’il plaise aux uns et aux autres de revenir sur le sujet nous vous donnons à lire la dernière interview réalisée avec Ismael Sankara qui apporte davantage d’éclairage.
Par Pabeba
Encadré 1
De : cheriff sy
À : “p.airault@jeuneafrique.com”
Envoyé le : Lundi 25 juin 2012 2h40
Objet : renseignement
Mes respects Mr Pascal Airault
Dans la dernière parution de J.A, vous écriviez : « Elevé aux Etats Unis dans le plus grand secret, le fils de Thomas Sankara, Ismael, vient d’enregistrer un album hip hop à Libreville ».
Journal burkinabè, nous sommes très intéressés par cette histoire. Aussi souhaiterions nous qu’il vous plaise de répondre aux questions ci-dessous.
Merci de votre confraternité
1-Dans J.A N° 2684 du 17 au 23 Juin 2012 dans la rubrique Culture et Médias vous révélez l’existence d’Ismael Sankara, un « fils méconnu » de Thomas Sankara.
Contacté, le vendredi 22 juin par notre Journal, Ismael Sankara a nié cette filiation et affirme que vous avez tronqué ses propos (voir interview ci-jointe). Qu’en dites-vous ?
2-Avez-vous des preuves de cette filiation ?
Encadré 2
From : Ismaël Sankara
Subject : The sankara family
To :
Date : Saturday, June 23, 2012, 8:10 AM
Hello paul,
My name is ismael and im the young artist that was publicated on jeune afrique. First of all I would like to say it was a misunderstanding between me and the journalist. I am not the son of the late great president thomas sankara
But due to the name I carry as an artist this journalist found opportunity to publicate the article without my consent. By the time I read the article it was already on the magazine. I would like to apoligize to you and your family because I do feel like I’m the cause of this mess the interview was orginally for my documentary “RHYTHM OF MY LIFE” which was nominated at 7diffrent festivals and won the audience award at a festival in france. I am well awared about the history behind our country (burkinafaso) and I don’t want to cause any problems. Now my intetions are to clear this story up with all the local and international newspapers and journals.
Which I have already started. With all do respect I send my apoligies to you and your family and it would mean the world if you responded to my email. Thank you..
Salut Paul,
Mon nom est Ismaël et je suis le jeune artiste sur lequel il y a eu recemment une publication dans Jeune Afrique. Avant tout propos, je voudrai dire qu’il s’agit d’un déficit de compréhension entre le journaliste et moi. Je ne suis pas le fils de feu Thomas Sankara le grand homme. Mais à cause du nom d’artiste que je porte, ce journaliste à trouvé l’opportunité de publier cet article sans mon consentement. J’ai lu cet article me concernant quand c’était déjà publié.
Je voudrai vous présenter à vous et à votre famille mes excuses, car j’ai l’impression d’être la cause de cette pagaille (merde). L’interview était supposée être pour mon documentaire « RHYTHM OF MY LIFE » qui a été nominé à 7 festivals différents et a gagné le prix du public au cours d’un festival en France. Je suis bien conscient de toute l’histoire concernant notre pays (le Burkina Faso) et je ne voudrais pas être la source de problèmes. Maintenant mes intentions sont de clarifier cette histoire aussi bien avec la presse locale au pays que la presse internationale et les différents journaux.
Ce que du reste j’ai déjà commencé à faire. Avec tous les respects à vous et à votre famille, ce serait bien pour tout le monde si vous répondez à mon email. Merci
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From : PAUL SANKARA
Subject : Image of Thomas Sankara
To :
Date : Saturday, June 23, 2012, 9:14 PM
Hi Ismail,
I hope this message finds you well. I have received your e-mail and I am wondering how this mess happened. This has to be cleared in the name of Thomas and all the people related to him some how throughout the world.
Respectfully,
Paul
Salut Ismaël,
J’espère que cet email vous trouve en parfaite santé. J’ai reçu votre email et je me demande comment cette pagaille a pu arriver. Cela doit être clarifié au nom de Thomas et de toutes les personnes qui lui sont proches d’une manière ou d’une à travers le monde entier.
Respectueusement,
Je m’appelle Ismaël Junior Saba. Sankara est mon nom d’artiste
Sous réserve et au regard des contradictions apparentes entre Ismaël Sankara et J.A, nous vous livrons l’interview ci-dessous d’Ismaël Sankara. Interview réalisée par questionnaire à lui soumis. Nous avons reçu les réponses le mardi 27 juin 2012. Peut être que d’ici là, les choses ont évolué. Dans nos recherches, nous avons trouvé qu’Ismael Sankara alias Ismael Junior Saba a fréquenté la même école en Floride (Hallandale High School ) qu’un certain Hamed Saba et Valerie Saba. Est-ce son frère, sa soeur ou ses cousins ? Pour l’instant nous ne savons pas quels sont les liens qui existent entre eux.
Pabèba : Mr Ismaël Sankara pouvez-vous, vous présenter à nos lecteurs ?
Ismaël : Oui, Bonjour à tout le monde. Je suis artiste musicien.
Pabeba : Quelle est votre identité à l’Etat civil ?
Ismaël : Ismaël Junior Saba
Pabeba : Pourquoi avez-vous choisi le nom Sankara ?
Ismaël : C’est mon nom d’artiste. Parce que avec ce nom n’importe quel Burkinabè à travers le monde peut reconnaîre d’où je viens, même si ma musique vient des USA et qu’elle est en anglais. Ils savent que je les représente quand ils voient ça. Et j’ai eu une vision et je la suis. Je veux que le monde voie le nom Sankara à côté des noms tels que JayZ, Wizkhalifa et Riahanna.
Pabèba : Où et quand êtes vous né ?
Ismael : Je suis né au Burkina Faso.
Pabèba : Vous êtes arrivé, avez-vous dit, aux USA à l’âge de 2 ans. Qui sont vos parents et que font-ils ?
Ismaël : Père : Ismaël Sougrenoma Saba ; Mère : Josefina Saba. Ma maman fait des affaires. Je viens d’une famille modeste et mon père a disparu après nous avoir amené à Miami quand j’avais 2 ans.
Pabèba : Lors de notre dernier entretien vous m’avez dit que le journaliste à tronqué vos propos. Avez-vous écrit au journal pour vous plaindre et/ou demander une rectification ?
Ismaël : Oui j’ai envoyé des emails. Actuellement mon équipe de Management est sous pression parce qu’ils disent que tout le monde des Medias pourrait se retourner contre nous par solidarité, car disent-ils de la même manière que les artistes sont unis et solidaires il en est de même dans le monde de la presse. Donc nous attendons.
Pabèba : Depuis la parution de l’article de Jeune Afrique, avez-vous été contacté ou avez-vous contacté des membres de la famille de Thomas Sankara ?
Ismael : Je les ai contactés personnellement pour m’excuser. Maintenant il s’agit de clarifier les choses et de mettre un terme à cela d’une manière RESPECTABLE. Parce que la famille Sankara ne mérite pas ce drame insensé.
Pabèba : Comment votre famille, vos amis et votre entourage proche ont réagi face à cet article de Jeune Afrique ?.
Ismaël : Tout le monde est choqué et on me demande de ne plus parler à un journaliste en directe afin de s’assurer que les choses passent par eux d’abord. Honnêtement ils ont fait de leur mieux pour me garder calme, car j’avais commencé à paniquer.
Pabèba : Vous avez fait votre scolarité à Hallande High School en Floride. Qu’avez-vous étudiez ?
Ismaël : J’ai fait des études secondaires normales avec des matières comme : les mathématiques, l’histoire, les études sociales. J’ai également fait des cours de musique, je suis béni et reconnaissant d’avoir eu cette opportunité.
Pabèba : De l’école à la musique comment s’est opérée la transition ?
Ismael : Même quand j’étais sur les bancs j’écrivais des chansons et présentait des spectacles. Donc j’ai toujours su que c’était ce que je voulais faire. J’ai eu mon premier contrat de musique à l’âge de 16 ans et j’écrivais pour beaucoup d’artistes aux USA et j’ai décidé un jour que j’allais le faire pour moi-même.
Pabèba : Vous jouez dans un clip de Patience Dabany, comment s’est effectuée votre rencontre ?
Ismaël : L’article de JA dit que j’ai fait un featuring avec Patience Dabany, oui c’est vrai, mais ce featuring n’a jamais été officiellement joué. Je ne comprends même pas comment cet aspect se retrouve dans la presse. Je lui dois des excuses à ce sujet. Je veux dire un article qui dit que je suis le fils de Thomas Sankara et que je fais un featuring avec Patience Dabany. C’est effrayant cela pourrait faire penser à certaines personnes que c’est elle qui m’a embarqué ou entubé. Franchement cet article a été écrit pour créer des commérages, des doutes et faire en sorte que les gens parlent.
Pabèba : Après toute cette histoire, qu’aimeriez-vous dire à la famille de Thomas Sankara publiquement ?
Ismaël : Je voudrais présenter publiquement mes excuses à la famille car Thomas Sankara est un grand homme, et je sais que sa famille mérite mieux que ça.
Pabèba : Qu’aimeriez-vous dire au peuple et aux citoyens du Burkina ?
Ismaël : Mes intentions n’étaient pas de créer des problèmes, des commérages ou des doutes. Je sais que ces derniers jours n’ont pas été faciles pour moi à cause de cet incident qui a eu lieu. Mais JE NE SUIS PAS LE FILS DE THOMAS SANKARA, expliquez ça à toute personne que vous croisez ou qui est assise juste à côté de vous, ainsi qu’à tous ceux qui ont voulu en faire une plus grande histoire qu’elle n’en est pas une.
Pabèba : Quel est votre dernier mot, quelque chose que vous aimeriez dire et qui n’a pas été abordé par la présente interview ?
Ismaël : Je voudrais une fois de plus présenter mes excuses pas seulement à la famille Sankara et au peuple Burkinabé, mais à toute personne qui a été affectée par ce scandale, même mes fans. Ma mission est de montrer que nous le peuple Burkinabé sommes capables de parvenir à des grandes choses dans plusieurs domaines : la musique, les sports, les films, tous ce que nous avons à faire est de penser positivement et de tirer des leçons de nos erreurs.
Source : http://www.journalbendre.net/spip.php?article4595
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on trouvera aussi sur le forum du site très vité, lefaso.net deux interventions à mettre au dossier, l’une le 4 juillet
L’histoire du prétendu fils de Sankara4 juillet
14:47, par Filiga SABA
Moi, je ne vous demande pas de croire ou pas à l’interview. Je reconnais le papa de Ismael (Sougrnoma SABA) qui est du village de Bagaré, Province du Passoré qui a longtemps séjourné au Gabon avant d’aller au States. Je sais qu’il avait des enfants mais je
ne les ai pas connu physiquement. Je suis au regret que ce soit par son fils que le scandale est arrivé. Nous demandons pardon à tout le peuple Burkinabé.On peut tout reprocher au Président THOMAS SANKARA, sauf son INTEGRITE.
source : http://www.lefaso.net/spip.php?article48903&rubrique4
On regrettera que le site ait supprimé les forums mais les précisions sont assez détaillées.
et l’autre le 7 juillet
Affaire du « fils » de Thomas Sankara : « Aucune hypothèse n’est à écarter » 7 juillet 11:09, par pawit-rawgo
Laissez,cette affaire maintenant car ce n’est que du pipo :
– son père s’appelle Saba Songrinooma Ismael.
– c’est un burkinabé ressortissant de Bangré, une commune rurale situé dans le passoré.
– il a quitté le pays et a fait fortune au Gabon.
– il était même introduit au palais à libreville. c’est la qu’il a connu l’ex femme de Bongo, patiance dabani.
– il a suivi patiance dabani à Miami avec sa femme et son fils ismael junior.
– il a de la famille ici au BF qui peuvent témoigner (j’en fais partie). Les journalistes qui veulent chercher peuvent chercher et ils nous trouveront pour confirmer tout celà avec des photo a l’appui.
Alors de grâce, laisser tomber maintenant cette histoire e
source : http://www.lefaso.net/spip.php?article48969#forum262299
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Affaire Ismaël Sankara Suite et fin
mercredi 11 juillet 2012, par Bendré
Nous pensions que cette affaire était arrivée à son terme et que nous ne reviendrions plus là-dessus. Nous le croyions vraiment parce que nous étions convaincus que ceux qui l’ont portée au public allaient corriger leurs erreurs avec diligence. Nous nous trompions. Pour notre part, nous pensions avoir apporté aux lecteurs suffisamment d’éléments. A eux de se faire leur idée et d’apprécier.
Dans l’affaire Ismaël Sankara, le prétendu fils du Président Sankara, nous sommes très surpris de l’insistance ou de la persistance de certains de nos confrères. Nous sommes de ceux qui pensent que le journaliste de J.A n’a pas inventé toute cette histoire. Ismaël, lui, a certainement raconté plein de choses. Seulement, il se trouve que manifestement, le confrère en question ne semble pas avoir de support audio de l’entretien avec Ismaël qui permettrait de savoir si ces propos ont été tronqués ou pas. Reste que cet aspect est secondaire. Un journaliste peut-il et doit-il, sur la base de simples affirmations, faire son papier ? Le plus important, et cela vaut pour ceux qui se sont plu à reproduire et à commenter l’article de J.A, c’est la véracité des faits. L’information a-t-elle été vérifiée, recoupée ? Aucun doute méthodique ne s’est imposé à eux ?
Bref, les faits sont têtus. Ismaël a longuement expliqué qu’il n’est pas le fils de Thomas Sankara. Qu’il porte le nom Saba. Cela déplaît peut-être à ceux qui se plaisent à répéter qu’on n’a pas fini d’entendre parler de cette histoire. On publierait même l’acte de naissance qu’ils trouveraient à redire !
Et pourtant, si ce n’est pas une autre histoire, celle-là est belle et bien finie. Les investigations que nous avons menées nous permettent de dire qu’Ismaël Sankara est bel et bien à l’état civil Ismaël Saba. Il est né en 1989 à Lomé, soit deux ans après la mort de Thomas Sankara.
Nous ne rentrerons pas dans sa vie privée ni dans son intimité familiale. Ses parents vivent et il est issu d’une famille de cinq enfants.
Par Pabèba
Origine du prétendu fils de Sankara Témoignage d’un cousin de son père
Le jeudi 06 juillet 2012 aux environs de 10 heures, nous avons reçu à notre rédaction, monsieur T. N. E. Ce dernier a demandé à garder l’anonymat pour le moment. T. N. E. se dit être parenté, sinon très proche et même lié à la famille du prétendu fils de Thomas Sankara. Nous vous proposons la synthèse de l’entrevue que nous avons eue avec lui.
Dans les écrits, on a dit que son Papa (NDR : le papa de Ismaël Junior) a disparu et Savane FM dans leur traduction dit que son papa est mort. Cela m’a choqué. Son papa vit. Je venais vous remercier et demander à Jeune Afrique qu’il mette balle à terre. Ismaël a dit qu’il a pris ce nom Sankara comme nom d’artiste. Sankara est un héro, son nom est tombé trop tôt dans le domaine public et les partis politiques s’en sont saisis, les associations également. Il peut évoluer sous ce nom mais qu’on le laisse en paix.
Sinon, son papa c’est Saba Sougrounoma Ismaël. C’est mon cousin maternel, nos mamans sont des sœurs donc de la même famille. En mooré on dit que nous accrochons notre carquois dans la même case. Nous sommes restés ensemble au Gabon et moi je tenais la craie. Il a fait l’école primaire à Bagré. Il est donc du département de Bagré dans le Passoré. Après la 3ème, il a tenté l’aventure en Côte d’Ivoire. Il est revenu et est passé par le Cameroun pour aller au Gabon. Comme il a fait le transit, il était à la tête d’une grande société de transit. On était ensemble au Gabon. Moi j’enseignais et je n’étais pas à Libreville. Quand les vacances arrivaient, je venais et on était ensemble à Libreville. Quand je venais au Burkina pour les vacances, il me remettait les commissions pour sa famille. Quand je quittais le Gabon en fin de contrat, il venait de faire la connaissance de sa femme Joséphine. Elle est équato-guinéenne. Ils se sont connus dans les années 1980-81 et leur premier fils Hassan est né dans les années 1982 quand j’avais déjà quitté le Gabon, mais on échangeait. Il avait beaucoup d’affaires là-bas, également à Pointe noire et à Lomé. Il est revenu s’installer à Lomé.
Après cela, il me disait qu’il partait s’installer en Europe avec sa famille. Hassane est né à Libreville, Issa son deuxième, sa fille Fatou Valérie, Ismaël Junior ainsi que Wendpenga Ahmed sont tous nés à Lomé. Après, il a décidé de transporter sa famille à Miami aux Etats-Unis. Entre-temps, il a laissé sa famille pour revenir à Lomé et s’occuper de ses affaires. Son deuxième fils Issa l’avait rejoint entre temps à Lomé pour l’enregistrement et la production de son album parce qu’il fait de la musique. Son jeune frère aussi fait de la musique. Le papa avait dit à son jeune frère de patienter que son frère se lance d’abord. L’enfant est venu avec son papa au Burkina en 2008 pour des problèmes le concernant notamment des problèmes d’immeuble avec la justice. C’est en février 2011 qu’on a finalement donné raison à Ismaël.
Ismaël Sougrouma Saba est présentement à Lomé. Il a 5 enfants dont Hassane qui est l’aîné, Issa le deuxième, Fatou Valérie la troisième, Wendpenga Ahmed le quatrième et Ismaël Junior le cinquième. Si Ismaël Junior en voulant faire la musique a pris le nom Sankara comme son nom d’artiste, bon… s’il y avait une autorisation à demander, c’est nous mêmes qui allons demander cette autorisation, si on avait été informé. Je suis venu vous remercier d’avoir essayé de défendre le petit Ismaël et rétablir la vérité. Ce n’est pas un enfant à Thomas Sankara, c’est un enfant d’Ismaël Sougrounoma Saba, qui est en vie et est en train de s’occuper de ses affaires à Lomé. Le grand frère Hassan est à Malabo en Guinée Equatoriale, la grande sœur Fatou Valérie est en Espagne, Issa est à Lomé avec son papa, lui aussi il fait de la musique.
Synthèse de A.A.
Source : http://www.journalbendre.net/spip.php?article4609
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Ismael Saba, alias Ismael Sankara, réagit enfin à l’article de Jeune Afrique (n°2684, publié le 17 juin 2012) évoquant ses liens de parenté avec l’ancien président burkinabè Thomas Sankara. Et il reconnaît avoir prétendu être le fils de ce dernier…
Je suis surpris par vos écrits sur ma « parenté » avec l’ancien président burkinabè Thomas Sankara (J.A. n° 2684). Ils ont suscité interrogations, indignation et blessures… Je veux bien admettre avoir joué un rôle dans cette pagaille : je ne suis pas parfait. Dans cette interview, qui n’était enregistrée ni par audio ni par vidéo, j’ai en effet déclaré être le fils de Thomas Sankara. Mais je précise que cette parenté n’était pas le sujet central de l’entretien. Et je n’ai jamais prétendu avoir dîné avec le président Blaise Compaoré. En revanche, j’ai déclaré avoir visité sa résidence en compagnie de l’artiste Sean Paul. Enfin, je ne me suis jamais prévalu d’un « featuring » avec la Gabonaise Patience Dabany…
Et je le redis : oui, je me rêve en fils spirituel de Thomas Sankara, dont l’illustre nom me sert de pseudonyme d’artiste.
Non, je ne suis pas le fils de Sankara, mais celui d’Ismael Sougrenoma Saba et de Josephina Oma. J’ai présenté mes excuses à la famille Sankara pour le préjudice subi. Je souhaiterais à présent que l’histoire s’arrête là.
lsmael Saba, alias Ismael Sankara, Broward County, États-Unis
Réponse :
Cette regrettable polémique ne serait pas survenue si vous et votre entourage professionnel n’aviez pris quelques libertés avec la vérité. Plutôt que de jouer sur l’ambiguïté, il aurait été plus simple de déclarer, comme vous le faites maintenant, que vous vous considériez comme « le fils spirituel de Thomas Sankara », et que c’est la raison pour laquelle vous avez choisi ce nom d’artiste. Vous reconnaissez, plus d’un mois après la publication de cet article, avoir « joué un rôle dans cette pagaille ». Soit. Je maintiens pour ma part que vous m’avez dit avoir dîné avec Blaise Compaoré et que vous avez mentionné une collaboration avec Patience Dabany.
Pascal Airault
http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2689p112-113.xml1/
mais ce que Ismaël Sankara a vraiment écrit
Dans notre édition 699 parue le lundi 9 juillet 2012, nous titrions « Affaire Ismaël Sankara. Suite et fin ». Ne tirant pas nos références des confrères du bord de la Seine, nous étions rassurés par nos investigations qu’il ne saurait y avoir de développement ultérieur inattendu.
Nous avons reçu en copie, le Mercredi 18 juillet 2012, le droit de réponse d’Ismael Saba dit Ismael Sankara à Jeune Afrique.
Ce jour lundi 23 juillet 2012 nous avons lu le traitement réservé à ce droit de réponse dans J.A n° 2689 du 22 juillet 2012.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on se demande bien qui prend vraiment des libertés et avec la vérité et avec la déontologie ?
Au Journal Jeune Afrique
57 bis, rue d’Auteuil 75016 Paris
Droit de réponse
Monsieur Béchir Ben YAHMED
Directeur de Publication de Jeune Afrique
Je suis surpris des écrits de J.A dans ses deux dernières éditions se rapportant à moi et au Président Thomas Sankara.
Ces écrits ont suscité interrogations, indignations et blessures. Je ne rentrerais pas dans la polémique et la confusion stériles que veut instaurer le Journal. Je ne rentrerais pas non plus dans la polémique du « si j’ai dit ceci ou pas ». Si c’était vrai que j’avais dit cela, je peux donc supposer que si je lui avais aussi dit que j’étais le fils du pape, le journaliste écrirait ?
Je veux que tout le monde sache que je ne suis pas parfait, j’ai joué un rôle dans cette pagaille. Cependant, je veux spécifier ce que j’ai dit à Jeune Afrique. L’interview n’était pas enregistré ni par audio ni par vidéo, donc j’aimerais que les gens sachent que j’ai dit que je suis le fils de Thomas Sankara, mais je n’ai pas dit ça comme raison principale de mon interview, tout comme je n’ai pas tenu tous les propos héroïques qu’on veut m’attribuer. Et comme je l’ai déjà dit, je n’ai pas eu le temps de valider l’écrit du journaliste afin de voir quel était le thème principal avant que ce ne soit publié. Egalement, je n’ai jamais dit que j’ai eu un dîner avec Blaise Compaoré, j’ai dit que j’ai visité leur domicile avec Sean Paul et enfin je n’ai jamais dit que j’ai fait un featuring avec Patience Dabany.
Je suis artiste musicien. Je ne connais pas grand-chose au journalisme mais je crois tout de même comme toute profession cela repose sur des valeurs cardinales qui devraient être l’honnêteté qui leur impose de respecter scrupuleusement les faits, la vérité qui leur fait obligation de s’assurer de la véracité des faits qu’ils rapportent. La rigueur qui leur impose un travail rigoureux et méticuleux dans la collecte et la vérification des informations qu’ils rapportent.
Le président Sankara était un homme de conviction, un combattant pour la libération et l’émancipation des peuples opprimés. « Tuez Sankara et des milliers de Sankara naîtrons » disait-il.
Oui, je me veux un fils spirituel de Thomas Sankara. C’est pourquoi j’ai pris comme nom d’artiste cet illustre nom.
Non, je ne suis pas le fils de Sankara. Je suis le Fils de Ismael Sougrenoma Saba et de Joséphina Oma. J’ai trois frères et deux sœurs. Ces informations sont facilement vérifiables.
J’ai présenté mes excuses à la famille Sankara pour la blessure qu’ils ont subie du fait de ma rencontre avec un de vos journalistes. Je souhaiterais que cette histoire s’arrête là.
Tout autre propos ne m’engagerait nullement.
Je souhaiterais que ce droit de réponse occupe le même espace que vos précédentes
Publications.
Respectueusement vôtre
Ismael Saba
Alias Ismael Sankara
Signature
820 sw 8ave, Broward county, FL