Cet article fait partie d’une série d’articles, publiés en 2007 par le mensuel d’Afrique Education, consacrés à l’assassinat de Thomas Sankara. Toujours avec les même remarques, peu de références, les noms sont souvent changés. Si Cette suite d’articles ouvrent de nombreuses pistes, reste à en vérifier la véracité. Notons ici que Guy Penne est présenté comme ministre de la coopération, alors qu’il était jusqu’en 1986, le conseiller Afrique à l’Elysée. La Rédaction du site
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Par Narcisse Kimfado
« La paix dans le monde, c’est également cette région tourmentée du Sud de l’Afrique, II n’y a pas longtemps, nous avons été consternés par la mort de Samora Machel. Et en même temps, nous y avons vu comme message, comme une indication, la nécessité de lutter contre un ordre barbare, unique, retrogarde, de lutter contre un ordre que les peuples civilisés – et nous comptons la France parmi ces peuples-la – ont le devoir de combattre pied à pied, qu’il s’agisse de sanctions économiques, mais qu ‘il s’agisse également de combats militaires directs et ouverts contre le racisme, l’apartheid en Afrique du Sud… Nous n’avons pas compris comment des bandits comme Jonas Savimbi, des tueurs comme Peter Botha, ont eu le droit de parcourir la France si belle et si propre …».
Isidore Noël Thomas Sankara Président fondateur du Conseil national de la révolution (CNR), 2ème Secrétaire général du Haut commandement de la
jeunesse africaine Président du Faso (lâchement) assassiné le 15 Octobre 1987
« J’ai perdu un frère ».
Blaise Compaoré Président-Fondateur de la mafia ouest-africaine, Futur prisonnier du TSSL Commanditaire avec d’autres, de l’assassinat de 465000 Ouest-Africains Actuel Président du Faso
La troisième provocation géopolitique de Sankara et les ardeurs révolutionnaires du CDR de Pierre Ouédraogo, ont créé une aubaine pour la françafrique. Cette dernière fut confortée dans sa stratégie de la trappe à miel via la métisse franco-ivoirienne que le président Houphouët-Boigny se choisit. Comment le président Compaoré a-t-il trahi le peuple burkinabé et sacrifié le sort des militants anti-apartheid et la jeunesse africaine ? Cette alliance de toutes les contradictions entre Blaise Compaoré et Chantal Terrasson de Fougères, est-elle uniquement la seule manœuvre du numéro un ivoirien ou l’obsession sexuelle de Blaise Compaoré ? Chantal Terrasson de Fougères a-t-elle utilisé le philtre d’amour dans sa conquête du cœur du Beau Blaise Compaoré ? Sinon, comment se fait-il qu’un révolutionnaire comme lui puisse se laisser avoir par une simple profane en politique ?
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Au moment où le président Thomas Sankara commettait sa troisième provocation géopolitique à travers son soutien public et net aux combattants anti-apartheid, le Comité de défense de la révolution (CDR) continuait sa mission de représailles à l’égard des ennemis de la révolution burkinabé dont leur chef de file était le chef de l’Etat ivoirien, Félix Houphouët-Boigny.
Ce dernier qui était depuis la naissance de la révolution sankariste, la cible privilégiée de Sankara et ses partisans, minimisait les insultes, les menaces, et les provocations très ouvertes des Burkinabé. Mais à partir du mois de décembre 1984, il comprit que les agitations des révolutionnaires burkinabé, n’étaient plus les attitudes d’un pouvoir à la recherche de popularité, mais plutôt un très grand danger qui risquait d’emporter à court terme son régime et certains de ses pairs ouest-africains. Car, en ce mois de décembre 1984, le secrétaire national du CDR, l’ex-camarade Pierre Ouédraogo par maladresse, avait dit dans un discours à peine voilé à Banfora (une bourgade burkinabé frontalière de la Côte d’ Ivoire), ce que certains proches du chef de l’Etat ivoirien qualifiaient de programme « subversif panafricain » de Sankara.
En effet, dans un discours virulent, Pierre Ouédraogo fit les éloges de la révolution, de ses attentes et prit pour cible les ennemis du sankarisme, avec en toile de fond le président ivoirien qu’il qualifia de « vieux garde-chiourme de l’impérialisme » et menaça d’exporter la révolution san-kariste dans tous les pays de l’Afrique occidentale. Cette arrogante allocution du numéro un du CDR, conforta le président ivoirien qui était déjà très inquiet de savoir que les révolutionnaires burkinabé préparaient quelque chose contre son régime. Des informations reçues quelques semaines auparavant de ses services d’espionnage chapeautés par ceux de la Françafrique confirmaient la menace.
Selon ces informations, les jeunes scolaires ivoiriens qui étaient partis faire des études au Burkina Faso, affirmèrent avoir suivi un entraînement militaire en Libye. Cette nouvelle durcit la position du numéro un ivoirien à l’égard de Sankara et rejoignit celle du ministre français de la coopération Guy Penne. Et, en janvier 1985, soit deux semaines après le discours de Pierre Ouédraogo à Banfora, le président Houphouët-Boigny ordonna à l’état major général des forces armées de la Côte d’Ivoire (FANCI) de créer une quatrième région militaire à Khorogo (une province du nord du pays). Pourtant, la création de cette quatrième région militaire ne rassurait guère « le vieux crocodile » (autre appellation du numéro un ivoirien). Ce dernier approuva la stratégie de la trappe à miel que lui proposait ses amis français pour en finir avec le régime Sankara. Comme sa paranoïa était à son paroxysme, le chef de l’Etat multipla des manœuvres déstabilisatrices à l’endroit du Burkina Faso.
C’est ainsi qu’il organisa lui-même le 11 janvier 1985, à l’occasion du Sommet des chefs d’Etat du Conseil de l’Entente (Organisation politico-économique qui regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo), un attentat contre Blaise Compaoré, dans le but de lui donner la conviction que Thomas Sankara voulait l’éliminer et créer par ricochet, des rivalités au sein des fondateurs historiques de la révolution sankariste.
Mais ce plan d’assassinat échoua et l’appartement réservé au chef de l’Etat burkinabé ou à son représentant à l’hôtel « Le Président » de Yamoussokro que les services ivoiriens avaient plastifié explosa, bien avant le départ de la délégation burkinabé de Ougadougou pour Yamoussokro. Le Président ivoirien et ses services secrets avaient mis en place ce plan d’assassinat de Blaise Compaoré sur la base des informations données par un agent qui a infiltré le régime burkinabé, lequel leur avait fait croire que c’était le ministre délégué à la présidence, Blaise Compaoré, qui représenterait son excellence le camarade Thomas Sankara, président de Faso. Informé par ses services de ce complot d’assassinat monté par le chef de l’Etat ivoirien, le président Thomas Sankara décida lui-même de se rendre à ce Sommet des chefs d’Etat du Conseil de l’Entente. Le président Houphouët-Boigny est humilié et embarrassé par l’échec de ce complot d’assassinat de Blaise Compaoré qu’il a organisé.
Nonobstant l’échec de cette tentative d’assassinat ratée, l’enfant terrible de Yamoussokro, revint à la charge quelques jours plus tard : le 15 janvier 1985, il mit en œuvre l’autre stratégie qui est celle de la trappe à miel. Ce jour-là, une délégation burkinabé conduite par le ministre délégué à la présidence, Blaise Compaoré, était en visite officielle en Côte d’Ivoire. Sur les conseils de ses multiples agents-conseillers, Houphouët-Boigny organisa un banquet en l’honneur de ses hôtes burkinabé, et demanda au proviseur du lycée des jeunes filles de Yamoussoukro d’emmener des belles jeunes filles de son institution à cette soirée. Dans le lot des jeunes filles sélectionnées pour cette soirée, se trouvait une métisse aux formes appétissantes : Chantal Terrasson de Fougères.
Coïncidence ou pas, Chantal porte le même nom que le gouverneur de l’Afrique occidentale française (AOF) de 1924 à 1931, Jean Henri Terrasson de Fougères. Mais Chantal, l’allumeuse est née d’une mère baoulé et d’un père français ; elle connaissait bien le président Houphouët-Boigny, son oncle maternel au sens africain du terme (car de même ethnie que sa maman). Mais certaines de nos sources murmurent qu’elle était aussi l’une des nombreuses jeunes filles qui passait des moments de détente avec Houphouët-Boigny. Elle était également l’ancienne porte-drapeaux des majorettes de la ville de Yamoussokro et la star d’une équipe de hand ball à Abidjan. Le choix est donc vite fait. Le président ivoirien régionaliste et tribaliste à la fois, choisit parmi ses nombreuses jeunes filles, sa nièce d’adoption voire sa copine Chantal Terrasson de Fougères. Il la présente avec insistance à Blaise Compaoré au cours de cette soirée. Un membre de la délégation burkinabé à ce banquet s’en souvient : « au moment où le président Houphouët la présentait à Blaise Compaoré, Chantal déployait des jeux de séduction... ». Pourtant, Blaise Compaoré résistait à la proposition du chef de l’Etat ivoirien comme s’il n’était guère intéressé par le jeu de séduction de Chantal Terrasson de Fougères.
Selon un autre membre de la délégation burkinabé à ce banquet, qui se rappelle de cet épisode, «... le ministre camarade Blaise Compaoré m’avait donné à la fin du banquet une lettre dans laquelle il avait mis sa carte de visite officielle, pour remettre à Chantal à la sortie du banquet… Durant notre chemin du retour vers Ouaga, Blaise nous confia avoir été excité tout au long du banquet ».
Outres ces souvenirs de ce banquet, Blaise Compaoré devint aussitôt son arrivée à Ouagadougou, fou amoureux de la Franco-Ivoirienne. Plus grave, dans cette love story, il oublia la révolution sankariste qui devait permettre l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens. Il devint de plus en plus arrogant, impoli à l’endroit de ses concitoyens et abandonna délibérément les dossiers ministériels à traiter préférant passer avec Chantal Terrasson de Fougères des week-ends chauds à l’hôtel Silmandé de Ouagadougou.
Sankara est informé de cette manœuvre du numéro un ivoirien, et considère également Valentin Kindia (un Burkinabé résidant à Abidjan), financier du capitaine-agent de la françafrique Jean Claude Kamboulé, comme l’un des commanditaires de cette action. Une fois encore, Sankara se vit dans l’obligation d’appliquer la devise des révolutionnaires éthiopiens (nous allons détruire les traîtres et mettre sous contrôle non seulement les traîtres mais aussi la nature) qui consistait à exécuter les traîtres et les aigris du Burkina Faso et de l’Afrique. Il envoya alors au cœur même de la capitale de la françafrique, Abidjan, un agent de la révolution depuis Ouagadougou qui réussit à assassiner Valentin Kindia sans laisser de traces.
Pendant ce temps, Blaise Compaoré qui était agent dormant de la françafrique était en train de devenir l’agent de la mesure active par sa love story avec Chantal Terrasson de Fougères. Tous les week-ends, cette dernière faisait le déplacement de Ouagadougou où l’attendait, à chaque fois, une voiture diplomatique. Elle transmettait, à chaque rencontre avec Blaise Compaoré, une lettre d’Houphouët et vice versa. Un ancien fonctionnaire du Quai d’Orsay, proche de Guy Penne affirmait à propos de cette opération de la françafrique que « …la jeune femme est assistée par nos agents et psychologues payés par le président Boigny… Ceux-ci lui prodiguaient les démarches à suivre… à partir de la fréquence de ses déplacements à Ouagadougou, de janvier 1985 au début mai 1985, nous savons que la stratégie de la trappe à miel fonctionne à plein régime et il ne restait qu’un simple détonateur intérieur pour descendre le régime de Sankara.. ». De plaisir en plaisir, le camarade ministre délégué à la présidence de la République Blaise Compaoré devint fou amoureux. Il trahit son pays, la lutte de tous les noirs du monde entier, la lutte anti-apartheid et la jeunesse africaine. Il devint agent de la mesure active de la françafrique pour l’assassinat de Thomas Sankara.
AFRIQUE DUCATION n° 230 – Du 16 au 30 juin 2007 – www.afriqueeducation.org
Prochain article : Burkina Faso : L’assassinat de Thomas Sankara
Cet article fait partie d’une série de 5 articles traitant de l’assassinat de Thomas Sankara publié dans le même mensuel :
– Blaise Compaoré sauve la vie de Thomas Sankara voir à http://thomassankara.net/?p=931
– Blaise Compaoré, Chantal Terrasson de Fougères et l’assassinat de Thomas Sankara voir à http://thomassankara.net/?p=933
– BURKINA : Blaise Compaoré et la coalition CIA-DGSE-Sainte Alliance voir à http://thomassankara.net/?p=932
– Burkina Faso L’assassinat de Thomas Sankara voir à http://thomassankara.net/?p=935
Nous n’avons pour l’instant pas pu récupérer le dernier.
Blaise Compaoré, Chantal Terrasson de Fougères et l’assassinat de Thomas Sankara
les week-ends, cette dernière faisait le déplacement de Ouagadougou où l’attendait, à chaque fois, une voiture diplomatique. Elle transmettait, à chaque rencontre avec Blaise Compaoré, une lettre d’Houphouët et vice versa. Un ancien fonctionnaire ÔÇÊ ÇáÔáå ÇáÔáå
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