Après la publication du communiqué de l’équipe du site thomassankara, expliquant les raisons de ne s’associer au projet de mémorial, Bruno Jaffré qui en est un des principaux animateurs du site a répondu à une demande d’interview que nous publions ci-dessous, qui permet d’expliciter plus en détail sa positions. Il livre notamment des informations sur la génèse du projet. Le titre choisi par le faso.net ne reflète pas vraiment le contenu de l’article.
La Rédaction

publié le samedi 3 septembre 2016  sur lefaso.net

Ami du père de la Révolution burkinabè sur lequel il a écrit plusieurs ouvrages dont une biographie, Bruno Jaffré est aussi animateur du site web thomassankara.net qui veut faire vivre la mémoire du président du Conseil National de la Révolution. Mais il refuse de soutenir le projet de mémorial de Thomas Sankara qui vient d’être lancé. Il estime que c’est un coup politique que Tahirou Barry veut faire un coup politique en récupérant cette initiative car le gouvernement actuel ne veut pas rendre justice à Thomas Sankara car certains membres sont impliqués dans ce dossier.
Pouvez-vous nous rappeler qui est Bruno Jaffré ?

Je fréquente et visite le Burkina Faso régulièrement depuis 1982. J’y ai de très nombreux amis. Pour ce qui est de mes activités pour faire vivre la pensée et l’œuvre de Thomas Sankara, je suis l’auteur de « Burkina Faso Les Années Sankara de la révolution à la rectification », paru en 1989 et de la « Biographie de Thomas Sankara, la patrie ou la mort », en 2007. J’ai aussi, avec une association, le CETIM, introduit un petit livre d’extraits de discours de Thomas Sankara, dont j’ai choisi les extraits. Enfin vient de sortir en Allemagne, un très beau livre de discours de Thomas Sankara édité par la Fondation Africavenir, auquel j’ai collaboré en y adjoignant différents textes.

Je suis aussi très actif dans la campagne « Justice pour Sankara, justice pour l’Afrique ». Nous avons en particulier contribué au dépôt d’une demande d’enquête parlementaire en France par les députés écologistes et ceux du Front de gauche, qui a été refusée par le Président de l’assemblée nationale Française. Une pétition est en ligne à https://www.change.org/p/public-et-d%C3%A9cideurs-parlementaires-ouverture-d-une-enqu%C3%AAte-parlementaire-sur-les-conditions-de-l-assassinat-de-thomas-sankara .

Je suis un militant de l’association SURVIE qui lutte contre la Françafrique et dénonce la politique française en Afrique.

Enfin j’alimente un blog sur Médiapart, où j’analyse, à travers près d’une trentaine d’articles, ce qui s’est passé au Burkina Faso à partir de juin 2013, de la montée du mouvement populaire jusqu’à l‘insurrection, la transition, la résistance au coup d’Etat.

Vous êtes le promoteur du portail web (thomassankara.net) dédié au père de la révolution burkinabè. Parlez-nous de votre initiative ?

Une précision, c’est un burkinabè qui en est le créateur. Il a choisi comme pseudonyme M. X sous le régime de Blaise Compaoré, pour des raisons de sécurité. Je n’ai fait que lui proposer ma collaboration qu’il a acceptée. Nous avons commencé un long travail de récupération d’archives, aidés par des jeunes burkinabè qui ont participé aux retranscriptions de quelques discours, et des personnes parlant d’autres langues. Des pages existent dans 6 langues, et même en langue nationale.

Nous mettons à la disposition de tous des retranscriptions de discours, des interviews, des vidéos, des bandes audio, mais aussi de nombreuses analyses, articles de presse, comptes rendus d’ouvrages etc… Nous suivons l’actualité du sankarisme et accordons aussi une grande place aux artistes qui s’inspirent de l’œuvre de Thomas Sankara. Nous y menons aussi le combat pour que justice soit rendue à travers différentes initiatives.

Le site a donc essentiellement été réalisé par deux personnes, avec le soutien de Patrizia Donadello, une italienne qui nous a fourni de nombreux articles.
J’approche maintenant les 62 ans j’ai décidé de préparer la relève. Une équipe de travail d’environ une vingtaine de personnes, issues de différents pays, a été constituée. Nous étions sous SPIP et nous venons, grâce à M. X qui a fait l’essentiel du travail technique, de passer à wordpress ce qui rend le site bien plus attractif. Dois-je préciser que nous sommes tous bénévoles !

Que visez-vous en dédiant un site web au Président Thomas Sankara ?

Nous visons à partager nos documents, à les rendre accessibles au plus grand nombre, à mettre le maximum d’archives en ligne, à instituer les échanges sur la pensée et l’œuvre de Thomas Sankara. Nous sommes aussi un site de lutte pour la justice et rendons compte des initiatives à travers le monde.

Nous visons bien sur la jeunesse burkinabè, qui s’est inspirée de Thomas Sankara lors de l’insurrection, mais aussi les mouvements sociaux à travers le monde, la jeunesse africaine qui puise dans Thomas Sankara l’énergie nécessaire pour chasser les dictateurs, mais aussi la fierté d’être africain.

Notre serveur abrite et a abrité plusieurs listes de discussion sur Internet. L’une d’elle est le lieu de rencontre et d’échange de la campagne « justice pour Sankara, justice pour l’Afrique ». Aujourd’hui presque tout le monde se réclame de Thomas Sankara. Mais il faut être vigilant pour rétablir la profondeur de sa pensée, sa vision politique, sa rigueur intellectuelle, sa cohérence entre le discours et l’action, son engagement anti-impérialiste.

Quels étaient vos liens avec lui ?

Aucun, si ce n’est une rencontre en juillet 1983, qui a donné un sens à ma vie. Toutes mes tentatives pour le rencontrer ensuite n’ont jamais abouti. Naïvement je ne voulais aucun passe-droit et j’ai donc formulé des demandes par la voie officielle qui n’ont jamais abouti.

Dans un communiqué publié le 28 août 2016, l’équipe de votre site se démarque de l’initiative qui tend à ériger un mémorial pour Thomas Sankara. Quel est le fond du problème au juste ?

Je dois dire d’abord que je m’exprime ici en mon nom propre. Alors que je m’apprêtais à envoyer une réponse au ministre burkinabè sur sa proposition, des membres de l’équipe du site ont souhaité une expression collective.

Le fond du problème est le suivant et notre communiqué est je crois très clair. Il ne peut y avoir de collaboration ni de subvention de ce gouvernement tant que justice n’est pas rendue. C’est ma position, c’est celle de la majorité de l’équipe du site.
Et le projet a mal démarré selon ce que je pense. Celui-ci est à l’initiative d’un ministre de ce gouvernement.

J’ai été parmi les premiers contactés par le ministre de la culture burkinabè dès mai 2016. Il n’avait alors que 3 noms dans son collectif de personnalités. Il a tout de suite dit qu’il aurait le soutien du gouvernement et des subventions gouvernementales et qu’un organisme de l’ONU en charge du tourisme dont j’ai oublié le nom, subventionnerait aussi le projet. J’imagine que c’est la raison pour laquelle, dans la déclaration préliminaire lue lors de la conférence de presse, il est question d’identifier des sites touristiques.

Je ne vais pas vous raconter tout ce qu’il m’a dit ce jour-là, mais ce que moi je lui ai dit. « Vous voulez aider ? Alors envoyez un bull-dozer sur le lieu choisi par les initiateurs du projet de centre Thomas Sankara dans le quartier du cimetière de Dagnoen. Le lieu choisi, proche du cimetière est jusqu’ici toujours une décharge à ciel ouvert ». Ce projet s’appuyait sur une vraie mobilisation du quartier. Cette initiative associative et populaire ne l’intéressait pas bien sûr. En fin de compte, avec son contre projet, ce qui l’intéresse, c’est de faire un coup politique pour apparaître comme l’initiateur d’un projet de mémorial. L’idée du Conseil de l’entente est son idée.

Lors de la conférence de presse du 25 août 2016, les animateurs ont déclaré l’indépendance du projet. Pour vous, la déclaration d’intention ne suffit-elle pas ? Qu’espériez-vous d’autre ?

Je n’espérais rien. J’ai été surpris qu’ils organisent si vite une conférence de presse.
Quant à une déclaration d’intention d’indépendance, bien sûr que ça ne peut pas suffire ! L’autre projet, que je viens d’évoquer, dénommé Initiative Centre Thomas Sankara( ICTS) existait depuis près de deux ans. J’y ai apporté mon soutien.
Notre site l’a soutenu en rendant compte de ses premières initiatives (http://thomassankara.net/les-temps-forts-du-projet-de-developpement-des-quartiers-dagnoen-et-wemtenga-de-ouagadougou-par-la-creation-du-centre-thomas-sankara/. Le ministre avait sur son bureau le document de présentation de ce projet dont il s’est très fortement inspiré.

La déclaration d’intention ne suffit bien sûr pas. Toute cette agitation n’existe que parce qu’un ministre de ce gouvernement a promis une subvention substantielle. La démarche aurait dû être inverse. Il y a malheureusement une volonté, de sa part, d’instrumentaliser le monde associatif, culturel et le mouvement populaire.

Bien sur d’autres projets ont existé avant qui n’ont pas abouti. Mais à ma connaissance il n’y a jamais eu de structure de la société civile pour les prendre en charge. En tout cas, rien de sérieux et de conséquent, de tenace. Et puis, avez-vous déjà vu des conférences de presse organisées par la société civile avec au premier rang un ministre ?

On aurait dû se rassembler avant, réfléchir, se mettre au travail, par exemple organiser des débats, des projections, des conférences sur le lieu choisi. Créer un dynamisme collectif.

Je voudrais rajouter quelque chose. Je comprends l’impatience du peuple burkinabè à rendre hommage à Thomas Sankara, à la mesure de ce qu’il représente. Tout le monde est impatient et moi aussi. Bien sûr que l’Etat a évidemment un rôle à jouer. Mais nous sommes dans un certain environnement politique. Jusqu’à preuve du contraire, comme le dit notre communiqué, les véritables dirigeants de ce gouvernement, étaient parmi les dirigeants du Front Populaire qui ont sali Thomas Sankara, qui ont tenté de l’effacer de la mémoire des Burkinabè. En avez-vous entendu un s’excuser jusqu’ici ?

Permettez-moi d’exprimer quelque chose qui me révolte. Plusieurs témoignages de torture, en provenance des victimes ont été publiés. Les tortionnaires sont nommément cités. Et ils se baladent tranquillement en ville ! Mais quel pays démocratique peut-il accepter cela ?

Autre chose, les dirigeants du gouvernement sont allés s’arranger en Côte d’Ivoire pour que Blaise Compaoré ne soit jamais jugé. Non, non et non ! Notre position réaffirme quelques principes. Pas d’argent de ce gouvernement sans justice. Pas question qu’il ne se donne bonne conscience à bon compte.

Beaucoup de membres du comité de réflexion s’étonnent de mon absence. Plusieurs sont des amis. Plusieurs, constatant mes réserves m’ont contacté. J’ai, avec certains d’entre eux, des discussions cordiales, constructives. Je me rends compte surtout qu’ils n’ont pas toutes les informations en main, soit sur l’origine du projet, soit sur la place du gouvernement. Ils se sont engagés avec enthousiasme, ce que je comprends, sans trop prendre le temps de réfléchir. Il est donc important que nous nous exprimions. Le débat commence à être public, avec l’interview de Luc Marius Ibriga, et c’est une bonne chose. Je souhaite bien sûr y contribuer.

Nous avons, avec le site thomassankara.net, mis en place une liste de discussion sur Internet pour échanger. La plupart des membres du comité de réflexion provisoire étaient inscrits sur la liste de discussion que nous avions créée sur notre serveur. Nous y avons diffusé notre position, sans la rendre publique. Aucun n’a cru bon de réagir alors. Beaucoup n’ont sans doute pas lu les messages, probablement submergés par d’autres occupations. Voilà où nous en sommes aujourd’hui. Mais ce débat est sain, utile.
Ce n’est pas nous qui avons communiqué les premiers. Maintenant nous ne faisons qu’exprimer notre position tranquillement et fermement. Les conditions de notre soutien sont claires et précises. Ce sont aussi les miennes.

Vous parlez de « véritables initiateurs du projet » qui doivent retrouver leur place ? Qui sont-ils selon vous et que doivent-ils faire ?

Il s’agit des initiateurs du projet ICTS, cités plus haut. Ils étaient pourtant pour certains d’entre eux sur des positions plus conciliantes que nous.

Que comptez-vous faire si le gouvernement décide de tout prendre en charge pour le financement du projet ? Lancerez-vous un autre projet ?

Je ne sais pas. Je ne pense pas que je lancerai un autre projet. J’espère que les initiateurs de l’ICTS vont poursuivre leur projet et que la médiatisation leur apportera de nouveaux soutiens. Un membre du comité de réflexion me disait il y a peu que rien n’était figé. Je pense qu’un projet se fera d’une façon ou d’une autre. Et puis ce gouvernement ne va pas durer éternellement. Un tel projet rassembleur, ambitieux, doit voir le jour. Mais je trouverai aussi très bien qu’il y ait beaucoup de maisons Thomas Sankara autogérées partout dans le monde.

Vous savez notre site est une sorte de mémorial virtuel. Je veux m’y consacrer j’ai des projets d’écriture que je dois réaliser tant que j’en ai la force. Il est plus difficile d’animer une équipe que de travailler seul, ça prend plus de temps.

Je serai disponible, pour contribuer à la réflexion, lorsque nous aurons réglé ce que je considère comme des urgences politiques, en premier lieu la justice et l’indépendance. En tout cas lorsque le Burkina aura un gouvernement où seront absents les anciens dirigeants du Front populaire qui ont fait tant de mal à ce pays.

Un tel projet doit prendre en compte le fait que Thomas Sankara est avant tout un homme politique dont la pensée reste étonnamment vivante et actuelle. Il ne cherchait pas le consensus mais avait au contraire des ennemis parfaitement identifiés qu’il combattait frontalement.

Par ailleurs un tel projet ne doit pas être bling bling. Le Burkina est un pays pauvre. Le peuple doit contribuer à ce projet, en participant à son élaboration, mais aussi en y contribuant de ses mains. Il doit être simple, digne mais en même temps ambitieux !

Une des différences essentielles que j’ai avec beaucoup de membres du comité de réflexion, c’est que j’ai toujours considéré qu’en travaillant à reconstituer la pensée et l’œuvre de Thomas Sankara, je faisais de la politique, alors que la plupart, j’imagine, se disent apolitiques. Je ne suis pas apolitique du tout. Ce qui me diffère fortement de M. X, d’ailleurs mais nous nous entendons très bien, parce que nous nous respectons beaucoup du fait du travail réalisé ensemble, impossible l’un sans l’autre. Par contre il est exact que je ne suis dans aucun parti politique.

Toujours dans le même communiqué, vous affirmez que dans le gouvernement actuel, des hommes politiques ont contribué à assassiner, à salir le nom de Thomas Sankara et à tenter de l’effacer de la mémoire des Burkinabè. De qui parlez-vous au juste ?

Sallif Diallo, Simon Compaoré et Roch Marc Christian Kaboré. Je sais que ce dernier a tenté de limiter les dégâts, en particulier pour ceux qui étaient torturés, mais il a accompagné ce gouvernement pendant 27 ans. Il est donc aussi complice de tout ça.

L’un des partis sankariste, notamment l’UNIR/PS de Me Sankara, participe à ce gouvernement. N’est-ce pas là une occasion pour promouvoir la mémoire de Thomas Sankara ?

Vous voulez me faire parler des choix de l’UNIR PS qui se réclame de Thomas Sankara. L’heure n’est pas encore venue. Je voudrais juste souligner le deux poids deux mesures. Pourquoi Tahirou Barry et pas Bénéwendé Sankara ? Quelle est la différence ? Ils sont deux des hommes politiques qui collaborent à ce gouvernement. Et en plus Benewendé Sankara mène le combat pour la justice, et je respecte son combat. Nous avons beaucoup collaboré ensemble pour exiger la justice.
Sa présence n’est bien sûr pas une condition pour que je soutienne le projet. Qu’il soit dedans ou dehors, j’aurai tenu le même discours. Pas de collaboration avec le gouvernement tant que la justice n’est pas rendue.

Que pensez-vous de la présence dans ce gouvernement d’un parti sankariste comme l’UNIR/PS ?

Ca les regarde ! Comme je vous l’ai dit, je ne me prononcerai pas pour l’instant sur la stratégie des partis sankaristes.

Si justice est rendue à Thomas Sankara dans les jours à venir. Votre position évoluera-t-elle ?

Il n’y aura pas justice avec ce gouvernement. Blaise Compaoré ne sera pas jugé. Ce gouvernement ne le veut pas. C’est déjà réglé. Ce gouvernement s’est arrangé avec le Côte d’Ivoire pour que Blaise Compaoré ne soit pas inquiété.

Selon les informations, en ma possession, le juge fait honnêtement son travail. J’espère qu’on aura donc une idée plus précise de la mort de Thomas Sankara, je veux dire qu’on connaîtra le déroulement des faits ce 15 octobre 1987, les personnes qui étaient là, le nom des membres du commando, qui l’a exécuté, et d’autres choses encore. On jugera ceux qui ont tiré, mais pas ceux qui ont donné l’ordre. Or là est la véritable justice. Quant au complot international, sans l’ouverture des archives dans différents pays, nous ne saurons pas grand-chose.

Pour notre part, je sais que le juge est en possession du dossier de la campagne « Justice pour Sankara justice pour l‘Afrique » qui rend public ce que nous savons sur cet assassinat et sur le complot international. Nous espérons qu’il se penchera sur le complot international.

Avez-vous un message à l’endroit de tous ceux qui se réclament de l’idéal sankariste ? Surtout en ce qui concerne ce projet ?

Sur ce projet non. Il va vivre sa vie. Ca va prendre du temps. Je contribuerai à ma façon. Ce que je fais déjà. Affirmer des principes politiques c’est contribuer à ce projet. La réalité fait qu’aujourd’hui, notre position dérange un peu. Le temps des clarifications et des apaisements arrivera. Je suis très sollicité par des membres du comité de réflexion. Certains veulent comprendre. D’autres sont gênés, voire inquiets. Sans doute vont-ils m’en vouloir. Mais s’ils sont sincères on se retrouvera plus tard.

J’espère que ce projet ne va pas tomber dans l’apolitisme béat. Thomas Sankara est un dirigeant politique marxiste non dogmatique, révolutionnaire, anti impérialiste, anti libéral, féministe, écologiste, travaillant à la mise en place de modèles de développement alternatifs, basés sur les richesses nationales et la satisfaction des besoins. Tout projet qui veut lui rendre hommage doit être un lieu de rencontre, de solidarité internationale, avec la Palestine notamment dont le combat est toujours d’actualité, de recherche de la paix, un lieu de combat anti-libéral contre la dette, contre le libéralisme qui détruit notre monde si fragile.

Un dernier appel si vous me permettez. Nous recherchons des jeunes africains passionnés par Thomas Sankara pour collaborer à notre site, car il y a pas mal de non africains dans notre équipe surtout pour des raisons matérielles. Qu’ils se manifestent. Nous voulons leur donner l’occasion de participer à ce travail fantastique !

Savez-vous que nous avons dans notre équipe un jeune burkinabè qui, dans son coin, avec un ami, a rassemblé tous les discours de Sankara disponibles, allant en récupérer lui-même dans les archives ! Il nous en a apporté de nouveaux. Il a souhaité en faire un ouvrage, mais c’est hors de ses moyens.

Il nous faudrait une dizaine de jeunes comme ça et il y en a plein au Burkina ou ailleurs en Afrique. A tous ces jeunes, je leur dis, venez, on a besoin de vous.

Enfin dernier appel, je recherche d’urgence le discours de Sankara expliquant les objectifs de l’institut des peuples noirs qu’il voulait créer et le discours de la deuxième conférence nationale. Si l’un de vos lecteurs le possède que lqu’en soit le support qu’il nous contacte.

Merci de m’avoir interviewé.

Entretien réalisé par Marcus KOUAMAN

Source : http://lefaso.net/spip.php?article72968

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