Le comité international mémorial Thomas Sankara, après le lancement de l’appel d’offre pour le projet architectural, avait convié les cabinets d’architecture a visité les locaux du Conseil de l’Entente. Ce lieu choisi pour abriter le mémorial est aussi celui investi par les dirigeants de la révolution de 1983 à 1987, mais aussi par les dirigeants du Front Populaire après l’assassinat de Thomas Sankara. C’est aussi celui où plusieurs partisans de Thomas Sankara ont été torturés sous le régime de Blaise Compaoré. Les personness ayant pu visiter le site, journalistes, membres du comité du mémorial ou architectes ont découvert des tombes dont parle le communiqué ci-dessous (voir le reportage à http://thomassankara.net/le-conseil-et-ses-mysteres/).
Ce communiqué est bienvenu en attirant l’attention sur la présence de tombe et la nécessité d’enquêter sur ces tombes, les personnes enterrées, et sans doute les nouveaux assassinats probablement sous les tortures dont elles témoignent.
COMPLÉMENT( apporté fin 2017) : Cette information sur l’existence de tombes dans l’enceinte du Conseil de l’Entente, va peu après s’avérer erronée.
On regrettera cependant que ce communiqué ne demande ni à la France de répondre aux demandes du juges burkinabè, à savoir demande de levée du secret défense et le lancement d’une commission rogatoire, ni au gouvernement du Burkina de se montrer plus actif pour obtenir l’extradition de Blaise Compaoré.
On trouvera des témoignages de torture à :
- http://thomassankara.net/les-principaux-donneurs-dordre-des-tortures-etaient-boureima-kere-gilbert-diendere-gaspard-some-et-hyacinthe-kafando-temoignage-de-ladjudant-chef-en-retraite-ollo-kambou/
- http://thomassankara.net/mousbila-sankara-mes-tortionnaires-du-rsp-regiment-de-securite-presidentielle-temoignage-video/
- http://thomassankara.net/mousbila-sankara-ancien-ambassadeur-sous-le-cnr-kere-est-un-de-mes-tortionnaires-il-y-a-des-grades-qui-ne-meritent-pas-la-legitimite/
- http://thomassankara.net/nuits-froides-de-decembre-lexil-mort-livre-de-valere-d-some/
Bruno Jaffré
- Les résultats de la contre-Expertise
- Présence de plusieurs tombes sur le site du Conseil de l’Entente
La justice doit se poursuivre et les recherches doivent continuer partout ! Le dossier judiciaire du Président Thomas Noël Isidore SANKARA assassiné le 15 octobre 1987 avec 12 de ses camarades, a connu un début d’instruction sous la Transition. Sur demande des familles des victimes, des tests ADN ont été réalisés afin de vérifier l’authenticité des corps enfouis à la sauvette au Cimetière de Dagnoen.
Des deux expertises réalisées, on retient que le corps qui est censé être celui du président Sankara ne présente pas de traces ADN susceptibles d’être identifiées. Où se trouvent les restes du Président Thomas SANKARA et de ses camarades ? Cette question, tout citoyen épris de justice et de vérité se la pose.
Aujourd’hui malgré le fait que la contre-expertise n’ait pas permis l’identification formelle des restes du Président Thomas SANKARA et de ses camarades, nous disons que cela ne saurait entraver en rien les procédures judiciaires en cours ainsi que la détermination des héritiers du Président Thomas SANKARA à travers le monde.
En réalité, le Comité International Mémorial Thomas SANKARA (CIM-TS) n’est pas surpris de ces résultats car c’est une lapalissade de dire que le dossier Sankara dérange ici et ailleurs. CIM-TS a constaté, avec amertume et regret, le pillage et le sabotage organisés du Conseil de l’Entente, lieu de l’assassinat de Thomas SANKARA et ses camarades, le 15 octobre 1987.
La coïncidence de ces actes avec le projet Mémorial SANKARA nous interpelle. Un lever topographique du Conseil de l’Entente réalisé en mars 2017 a permis de constater l’existence de plusieurs tombes non encore identifiées. A qui appartiennent celles-ci ? Plusieurs acteurs et témoins du drame sont encore vivants et préfèrent se taire sur la vérité.
Pourquoi ? Par exemple les personnes inculpées dans le dossier Thomas SANKARA, telles que Blaise COMPAORE, Gilbert DIENDERE, Hyacinthe KAFANDO et Gabriel TAMINI doivent aider à identifier les tombes de SANKARA et ses camarades. Il est grand temps de libérer le peuple et les amis du Burkina ainsi que les familles des victimes de cette douleur du non-deuil.
CIM-TS appelle à la collaboration des personnes qui disposent d’informations pouvant aider à la localisation de la tombe de Thomas Sankara et à l’avancée du dossier en justice. Les recherches doivent impérativement se poursuivre sur tout site susceptible de permettre la manifestation de la vérité.
La Patrie ou la Mort Nous Vaincrons ! »
Ouagadougou le 23 juin 2017
Pour Le Comité International Mémorial Thomas Sankara (CIM-TS), le Président
