L’économiste franco-algérien Djilali Benamrane, ancien haut fonctionnaire de l’ONU, a été un proche du révolutionnaire et président burkinabé Thomas Sankara, qui a dirigé le Burkina Faso (ex-Haute-Volta) de 1983 à 1987, avant d’être assassiné le 15 octobre 1987. Dans cet entretien, il rappelle les faits marquants de la présidence Sankara et souligne le caractère résolument progressiste et révolutionnaire de ce leader, ainsi que son style novateur et anticonformiste, qui lui a valu d’être surnommé le « Che Guevara africain ». (NDLR : pour approfondir on pourra se reporter à l’ouvrage de Djilali Benamrane intitulé Sankara leader africain, 208 pages, paru chez l’Harmattan en 2016)

Entretien réalisé par Chloé Maurel

Chloé Maurel (CM) : Pouvez-vous nous expliquer quelle était votre fonction dans les années 1980 ?

Djilali Benamrane (DB) : J’ai été recruté dans les années 1980 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui a mis sur pied une équipe d’une vingtaine de fonctionnaires qualifiés comme économistes principaux, à majorité d’origine africaine, recrutés pour l’expertise acquise dans leurs pays respectifs, capables de tenir tête à la Banque mondiale et au FMI pour s’opposer aux programmes d’ajustement structurel (PAS) et à leur orientation libérale : une mesure d’exception prise au PNUD à l’initiative de son directeur pour l’Afrique, le Burkinabé Célestin Damiba, un des très rares hauts responsables onusiens très opposés aux diktats des programmes d’ajustement structurel imposés aux gouvernants des pays pauvres, nouvellement sortis du joug colonial, sans ressources humaines capables de relever les défis du sous-développement. Dans ce contexte de mainmise par les institutions de Bretton Woods sur les pays spécialement ciblés sur le continent africain, du nord au sud et d’est en ouest, la mort du président Boumediène en Algérie, en 1978, a créé dans ce pays un climat favorable au harcèlement et à la fuite de nombreux cadres impliqués dans l’expérience d’un modèle de développement original, autonome, hostile au capitalisme triomphant. Cela s’est traduit par un phénomène de migration massive de survie des cadres ayant dû fuir le pays vers les pays occidentaux, vers les Émirats et, pour certains, à l’assaut d’un emploi dans les institutions onusiennes.

J’ai personnellement bénéficié de la création de ce programme d’économistes principaux au PNUD pour passer avec succès un concours particulièrement sélectif. J’ai eu a accomplir cette fonction d’économiste principal du PNUD avec une noble mission de conseil des gouvernements des pays lors de séjours de deux à quatre années par affectation. Mais le PNUD et son ambitieux programme des économistes principaux n’ont pas réussi à contrecarrer les injonctions du FMI et de la Banque mondiale, au service du capitalisme mondial, car la plupart des dirigeants africains étaient libéraux, par obligation pour certains, par nécessité pour d’autres , ou simplement pour leur survie.

CM : Comment avez-vous connu le Burkina Faso de Thomas Sankara ? Et quelle impression ce pays vous a-t-il faite ?

DB : Je parcourais les pays sahéliens dans le cadre de mes différentes affectations de séjours de deux à quatre années, avec de nombreuses missions de plus courtes durées, pour appuyer le travail d’un collègue ou l’absence d’un économiste principal dans des pays voisins. Ce qui m’a marqué dans le cas de mon séjour au Burkina Faso, c’est comment ce pays, un des plus mal classés par tous les indicateurs macroéconomiques, comme ceux du produit ou du revenu par habitant et celui du développement humain, a pu réussir à faire bouger les lignes grâce à la capacité d’un homme hors du commun, qui a su le transformer en un temps record et en profondeur. Pour ceux qui y résidaient et qui avaient la possibilité de voyager dans la région, on pouvait observer lors des traversées de frontières que le pays se modifiait bien plus vite que les autres. Avant l’arrivée de Sankara au pouvoir, à la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, il n’y avait pas de changement de paysage, le niveau de pauvreté était le même. Quatre ans plus tard, c’était très différent : le Burkina s’était verdi de façon spectaculaire et on voyait les gens dans ce pays travailler, s’émanciper, se moderniser à grande vitesse, grâce notamment à une stratégie de mobilisation de la population autour de slogans, répétés avec enthousiasme lors de tous les discours et dans toutes les langues parlées dans le pays, comme « la patrie ou la mort, nous vaincrons », « compter d’abord sur ses propres forces et ressources », « À bas l’impérialisme et le colonialisme ! », mais également des slogans en faveur de la promotion des femmes, des dénonciations de pratiques ancestrales, rétrogrades, patriarcales, etc., et grâce aussi à un système de planification pluriannuelle, globale, par secteur et par filière, et également des programmes locaux élaborés sous la direction effective des populations villageoises concernées. L’un des exemples les plus spectaculaires fut le programme des mille lacs collinaires réalisés dans l’urgence et sans l’intervention habituelle d’un encadrement lourd d’experts et de spécialistes expatriés venus afficher leur savoir en sciences et en technologies recommandées pour la réalisation de grands barrages, mais inutiles pour la réalisation de petites retenues d’eau.

CM : À votre avis, qu’est-ce qui a rendu possible l’arrivée de Thomas Sankara au pouvoir ?

DB : L’arrivée de Sankara au pouvoir est à resituer dans un contexte historique africain post-décolonisation avec des coups d’État militaires répétitifs. Il faisait partie d’un groupe d’officiers formés à l’étranger : au Cameroun, à Madagascar et au Maroc. Il était d’une grande culture politique, attentif aux expériences menées dans différents systèmes. Dans son pays, après avoir occupé des responsabilités gouvernementales, il fut mis en prison puis libéré par les officiers qui l’aidèrent à prendre le pouvoir. Il est clair que sa formation militaire lui aura été d’une grande utilité dans son parcours de prise du pouvoir.

CM : On sait qu’en arrivant au pouvoir, il a changé le nom de son pays, transformant « Haute-Volta », nom donné par les colonisateurs français, en « Burkina Faso », ce qui signifie dans la langue du pays « patrie des hommes intègres ». A-t-il changé beaucoup de choses dans son pays ?

DB : De 1983 à 1987, il a fait énormément de choses. Il a transformé son peuple et son pays radicalement. Grâce à lui, les habitants ont changé fondamentalement de conscience et ont acquis des valeurs de dignité. Il a développé une diplomatie autonome pour son pays, gênante pour les gouvernements des pays voisins sous contrôle de la « Françafrique ».

Il a réformé totalement la façon de vivre des femmes dans leurs rapports aux hommes, leur confiant de nombreux postes ministériels ou diplomatiques, et a métamorphosé le statut des jeunes, les impliquant dans des responsabilités d’animation et d’encadrement de la vie politique au sein d’une organisation des plus dynamiques : les comités de défense de la révolution.

CM : Vous qui l’avez connu, pouvez-vous expliquer comment il a réussi à faire tout cela ?

DB : Il était avant tout un gros travailleur : il partait vers minuit de son bureau avec des dossiers sous le bras. Et à quatre heures du matin, il était levé pour s’adonner à des sports collectifs, civils et militaires. Il avait une vie spartiate ! Il n’était pas rare de le rencontrer entouré de son épouse, des membres de son gouvernement et de quelques diplomates en poste à Ouagadougou. Il ne rechignait pas à gratter la guitare à la demande insistante des clients de la soirée, dans des bals populaires. Tout cela renforçait sa popularité et la consolidation du soutien du peuple.

CM : Cette immense transformation politique, économique, sociale et culturelle a-t-elle été difficile à réaliser ?

DB : Oui, cela a été difficile. Les transformations qu’il demandait et les défis qu’il entendait relever étaient particulièrement difficiles dans le climat d’hostilité qu’affichaient les médias occidentaux, voire africains, hostiles, car ne voulant pas que ces expériences « contaminent » les pays voisins.

Pour parvenir à conquérir le soutien du peuple, il a participé personnellement à tout ce qu’il demandait : par exemple, il a exigé qu’une fois par semaine, l’après-midi, tous les gens fassent du sport dehors, dans les rues, en y participant personnellement à des endroits inattendus. Il incitait les gens à faire des choses, et tout le monde s’y mettait. Il voulait faire de son pays la « Suisse africaine », un pays et un peuple prospères, fiers, dignes, indépendants.

CM : Quelles étaient ses relations avec la Banque mondiale ?

DB : La Banque mondiale et le FMI furent les bras armés de défense du capitalisme mondial, des ex-puissances coloniales et plus généralement des pratiques de prédation des ressources des pays pauvres, dans le cadre des « Programmes d’ajustement structurel », un ensemble de constructions idéologiques qui recommandent le désengagement des États de la sphère de la gestion et même de la régulation de l’économie, confiée aux seuls acteurs privés, de préférence des intérêts de multinationales leaders du processus de mondialisation en cours.

L’exemple le plus outrancier vécu au Burkina Faso fut une farouche hostilité aux projets d’investissement du gouvernement burkinabé dans le rail. Il s’agissait de prolonger la ligne ferroviaire de l’entreprise Abidjan-Ouagadougou pour permettre l’exploitation du minerai de manganèse et, le cas échéant, la poursuite de l’exploitation commerciale de la ligne vers le Tchad et vers les capitales des pays du Sud.

La Banque mondiale entendait privatiser les compagnies de chemin de fer. Sankara, lui, voulait que le chemin de fer reste un service public à gestion binationale Côte d’Ivoire-Burkina Faso. Il mobilisait toutes les forces vives pour poursuivre la réalisation du rail au-delà de Ouagadougou. Il organisa ainsi tous les samedis des opérations de volontariat qui se faisaient dans l’enthousiasme pour relever le défi de la bataille du rail. Et des pays extérieurs, comme la Chine et le Canada, ont commencé à offrir des contributions pour le démarrage du projet, qui ne connut malheureusement pas le succès escompté.

CM : Comment Sankara a-t-il réussi à mobiliser ainsi sa population ?

DB : Il a mis en place des mécanismes de mobilisation, avec par exemple les comités de défense de la révolution (CDR), pour impliquer la jeunesse dans l’animation des batailles lancées quotidiennement, notamment en diffusant des slogans. Il a pris des mesures spectaculaires, qui avaient un impact incomparable. Par exemple, Sankara a décidé un jour d’interdire l’importation de friperie, alors que l’écrasante majorité de la population ne s’habillait que de cela. Personne ne pouvait se risquer à penser qu’une telle mesure pourrait être appliquée. Pourtant, comme par enchantement, les femmes ont accepté de relever le défi et se sont mises à fabriquer des tissus à partir de pratiques ancestrales, abandonnées depuis longtemps, et cela a relancé l’économie à partir du coton burkinabé ! Très rapidement, les femmes se sont remises en masse au tissage, aux filatures manuelles et autres activités artisanales de découpe et d’assemblage. Sankara lui-même a pris l’initiative de s’afficher vêtu d’habits produits par cet artisanat naissant, des habits coupés à l’africaine, plutôt à la burkinabé, tant le design était particulier dans certaines localités du Sahel.

Très vite, grâce à sa capacité de persuasion et à son pouvoir d’exemplarité, ministres, officiers, diplomates, cadres, femmes et hommes de la rue, tout le monde s’est mis à porter en toute circonstance ce genre d’habits, comme pour marquer leur fierté d’appartenir à ce pays. Cela a beaucoup marqué les esprits. Il y a d’ailleurs eu des progrès gigantesques au niveau du design des vêtements sous Sankara et avec Sankara. Il fréquentait les artistes, était artiste lui-même, et il lui arrivait de se joindre à l’orchestre, de jouer de la guitare et de danser, notamment des danses collectives traditionnelles.

CM : Comment l’expérience Sankara était-elle vue par les autres États africains ?

DB : Elle était souvent présentée comme maléfique et destructrice par les dirigeants des pays voisins, qui avaient peur que cette révolution se diffuse dans la région et sur le continent. Il y avait de leur part une haine indescriptible, et d’ailleurs réciproque. Les termes utilisés par les chefs d’État africains pour qualifier Sankara n’étaient pas diplomatiques, et Sankara de son côté ne se privait pas de les insulter réciproquement : ainsi, il qualifiait le président ivoirien Houphouët-Boigny de « crocodile », « faux jeton », « vaurien » et d’autres qualificatifs encore plus injurieux. Lorsque Sankara allait dans les réunions de l’Organisation pour l’unité africaine (OUA), de la Banque africaine de développement (BAD) ou d’autres institutions africaines multinationales, il se plaisait à traiter publiquement ses collègues de « larbins des pays colonialistes ».

Mais Sankara avait également une très bonne image auprès des peuples africains, car ses discours, comme celui prononcé à l’ONU en octobre 1984, étaient exemplaires : il défendait les pauvres, les femmes, les jeunes, avec une passion extraordinaire.

CM : Et dans ses relations avec la France, avec le président François Mitterrand, Sankara mettait-il également beaucoup de passion ?

DB : Oui, lorsqu’il a reçu en visite officielle le président Mitterrand, en novembre 1986, il n’a pas hésité lors du dîner d’accueil à employer des termes inattendus en pareilles circonstances, des termes peu diplomatiques. Le regardant les yeux dans les yeux, il a parlé une heure, dénonçant la « Françafrique », reprochant à la France d’avoir « exploité à mort » les Africains, etc. Tout le monde était en sueur en écoutant le discours et s’attendait à un départ précipité du président français, suivi probablement d’une rupture diplomatique ! Mitterrand s’est montré d’une grande intelligence et d’une expérience digne d’admiration. Il s’est levé, son aide de camp lui a donné son discours, il l’a replié, et au lieu de le lire, il a répondu avec le sourire, plus d’une heure durant, point par point, aux accusations de Sankara. Il a même dit qu’il comprenait la passion de Sankara, qu’il a qualifiée « d’enthousiasme de la jeunesse ».

28Sankara en voulait beaucoup à la France. D’ailleurs, cette animosité se matérialisait à Ouagadougou par un rejet de la localisation de l’ambassade de France, mitoyenne de la présidence du Burkina Faso ! Il était de notoriété publique que Sankara saisissait toutes les occasions pour rappeler sa volonté de faire transférer cette ambassade vers le nouveau quartier diplomatique, en renonçant si besoin était à l’aide française au développement du Burkina Faso, comme contribution à la construction des nouveaux locaux et aux frais de déménagement.

CM : Pensez-vous qu’il y ait une responsabilité directe de la France dans son assassinat ?

DB : Oui, pour tous ceux qui vivaient de près les événements, cela ne fait pas de doute. La Côte d’Ivoire et d’autres pays voisins sous influence française ont réalisé l’assassinat.

Pour ce qui me concerne, deux ou trois jours avant la fête nationale, l’ambassadeur du Burkina Faso à Paris m’a demandé de me rendre immédiatement dans son pays pour assister à cette fête. J’ai pris l’avion jusqu’à Ouagadougou, puis je me suis rendu dans la ville de Bobo Dioulasso pour assister aux cérémonies et aux festivités parmi les invités d’honneur. Je me suis trouvé sans savoir pourquoi dans la tribune d’honneur, entre la délégation algérienne et celle des officiels de l’ONU.

Après les défilés militaires, Sankara prit la parole. Il avait décidé de décorer trois personnalités : un Libyen, formateur de pilotes militaires, un Français, professeur de droit constitutionnel et moi, en ma qualité d’économiste du système onusien en résidence au Burkina Faso. Je n’étais pas informé de son intention de me décorer. Il m’épingla une médaille à ma grande surprise, en reconnaissance de mon travail de conseiller en matière de développement. Le lendemain, avant de quitter le pays, j’ai dû m’expliquer auprès des fonctionnaires de l’ONU, qui m’ont dit : « qui t’a autorisé à accepter une médaille de Sankara sans autorisation préalable ? »Deux ou trois jours après, le président Sankara était assassiné.

Quand j’y repense, il avait dit dans son discours ce jour-là à Bobo-Dioulasso que des amis à lui, des hommes de confiance, lui avaient indiqué que Blaise Compaoré, qu’il considérait comme son frère, préparait un coup d’État. Sankara avait poursuivi son discours en disant : « Je les rassure : le jour où Blaise Compaoré voudra faire un coup d’État contre moi, personne ne pourra l’en empêcher ». En effet, Sankara et Compaoré étaient très proches, ils avaient grandi ensemble, ils étaient comme deux frères jumeaux. Compaoré s’est marié avec la fille de Houphouët-Boigny, il est devenu proche du pouvoir ivoirien, Houphouët-Boigny l’a influencé… Et Compaoré a trahi son ami Sankara.

CM : Peut-être aussi la liberté de ton et de contenu des discours de Sankara a-t-elle précipité son assassinat ?

DB : Oui, il avait beaucoup d’audace dans ses discours : en 1987, dans son discours sur la dette des pays d’Afrique, prononcé à Addis Abeba au siège de l’OUA, il a fini par se faire applaudir chaleureusement par ses pairs, après avoir parlé de « dette indue, scélérate » et insulté des chefs d’État africains. Pourtant, à la fin de son discours, tout le monde était debout et le félicitait. Je pense qu’il a été trop dur, trop audacieux dans ses discours, ce n’étaient pas des discours diplomatiques et cela déplaisait à ses pairs.

CM : Plus de trente ans après sa mort, quel héritage reste-t-il de Thomas Sankara ? Quelles sont ses grandes réussites ?

DB : Il a fait beaucoup de choses dans de nombreux domaines, par exemple l’agriculture, l’industrie, l’hydraulique et l’environnement. C’était un gros travailleur et il faisait beaucoup travailler ses collaborateurs. Je travaillais jour et nuit quand j’étais en mission là-bas, je rentrais à minuit et retournais travailler à sept heures du matin. Il y avait une grande intensité dans son action et celle de son équipe : on le faisait parce qu’on croyait à quelque chose, c’était enthousiasmant. Je ne crois pas avoir travaillé avec autant d’enthousiasme dans aucun autre pays d’affectation.

CM : Il était également très proche de son peuple ?

DB : Oui, il adorait se déplacer dans les villages. C’est le premier président a avoir osé organiser des cérémonies d’acceptation des lettres de créance d’ambassadeurs dans des villages perdus, accessibles uniquement par des pistes, sans électricité ni eau courante. Les membres du gouvernement, diplomates invités, personnalités officielles, étaient parfois accueillis dans des conditions plus que difficiles, mais par une population enthousiaste.

Il prononçait ses discours dans la langue en usage dans la localité, avant traduction en français, par respect pour la population du village. Cela marchait, cela déclenchait l’enthousiasme. Il créait ainsi un impact, une conscience populaire nationale grâce à ses interventions, qui étaient retransmises à la télévision nationale, déclenchant une révolution dans les mentalités.

Aussi sa modestie, sa sobriété dans son train de vie et bien d’autres qualités le rendaient exemplaire, attachant. Lui et tous ses ministres se déplaçaient à mobylette ou dans de petites Renault 5, le parc de voitures de luxe hérité du régime précédent était réservé au transport de hautes personnalités en visite officielle.

De toute ma carrière professionnelle internationale, mon expérience aux côtés du président Thomas Sankara aura été la plus enrichissante et la plus inoubliable !

Entretien réalisé par Chloé Maurel

1 Cet entretien a été réalisé le 27 juin 2019 à Paris. Je remercie Gérard Halie de m’avoir mise en contact avec Djilali Benamrane, qui est notamment l’auteur de : Sankara, leader africain, Paris, L’Harmattan, 2016. (voir la présentation à http://www.thomassankara.net/sankara-leader-africain-livre-de-djilali-benamrane/)

Référence papier

Chloé Maurel, « « J’ai bien connu Sankara… » Un ancien fonctionnaire algérien se souvient », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, 144 | -1, 129-137.

Référence électronique

Chloé Maurel, « « J’ai bien connu Sankara… » Un ancien fonctionnaire algérien se souvient », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique [En ligne], 144 | 2020, mis en ligne le 01 février 2020, consulté le 13 mai 2020. URL : http://journals.openedition.org/chrhc/13630

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