Partis sankaristes : nouvelle initiative pour l’unité (décembre 2008)
Le 21 décembre 2008, jour de l’anniversaire de la naissance de Thomas Sankara, plusieurs partis sankaristes, l’UNIR/MS, dirigé par Bénéwendé Sankara, la CPS, dirigée par Ernest Nongma Ouedraogo, cousin de Thomas Sankara et ministre de l’intérieur sous la révolution, qui avait participé à la naissance de l’UPS, un regroupement né après la dynamique créée par l’anniversaire à Ouagadougou octobre 2007, et la fraction du FFS, dirigée par Nestor Bassière, qui avait rejoint l’UPS, ont décidé de signer un protocole d’accord où leurs dirigeants s’engagent à organiser un congrès en vue de leur unification. Ce protocole fait suite au processus engagé après le symposium tenu à Ouagadougou en octobre 2007. Les discussions d’abord entamées sous l’égide du Comite d’Organisation du 20eme anniversaire de la mort de Sankara, se sont poursuivis, semble-t-il sous le pilotage de Fidel Toé, ancien ministre du travail sous la révolution et ami personnel de Thomas Sankara, dans la plus grande discrétion. Un congrés scellant cette unité par la création du nouveau parti est en préparation à l’heure où nous mettons cet article en ligne. Nous vous livrons ci-dessous les informations que nous avons pu recueillir : le protocole d’accord pour la création du parti qui s’appellera l’UNION POUR LA RENAISSANCE / PARTI SANKARISTE, un article du quotidien l’Observateur qui commente l’évènement, une interview de Bénéwendé Sankara, et une déclaration de l’UPS, qui semble prendre ses distances avec cette nouvelle union. Selon nos sources, Hubert Bazié, un membre influent de l’UPS, lui aussi ancien compagnon de Thomas Sankara, aurait participé aux discussions pour l’élaboration du document ci-dessous mais aurait décidé de ne pas signer dans l’immédiat. La Rédaction du site
Protocole d’accord portant création de l’UNION POUR LA RENAISSANCE / PARTI SANKARISTE
Considérant les acquis de la révolution d’Août dirigée par le Président THOMAS SANKARA, révolution qui a redonné à notre pays un nom, un hymne et plusieurs autres acquis constituant des motifs légitimes de fierté
Considérant que la Révolution d’Aoûta insufflé à notre peuple un immense espoir au regard des succès et des résultats palpables dans la lutte contre la pauvreté, la misère, la corruption, les maladies, l’injustice, l’analphabétisme et doté notre pays en équipements socio-économiques dans divers domaines
Considérant que BLAISE COMPAORE, avide pouvoir et de biens matériels, ainsi que ses compagnons ont perpétré froidement l’assassinat du Président Thomas SANKARA le 15 octobre 1987, trahissant ainsi la Révolution et le peuple burkinabé
Considérant que les vingt et un an de règne de Monsieur Blaise COMPAORE et de son équipe sont émaillés de crises économiques, de crimes de sans, de tripatouillages constitutionnels, de rapts politiques divers, de bradage des unités économiques et du patrimoine commun des burkinabé
Considérant que le peuple burkinabé, par ses luttes multiformes, a atteint un haut niveau de maturité lui permettant une appréciation et un discernement de la situation nationale
Considérant les travaux du symposium international d’octobre 2007, tenu à Ouagadougou dans le cadre de la commémoration du vingtième anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara le 15 octobre 1987
Considérant que cette unité peut permettre à terme d’aboutir à une alternative sankariste permettant un traitement diligent des dossiers pendants de crimes de sans, et principalement du dossier Thomas SANKARA et de ses compagnons ainsi qu’à une lutte efficiente contre l’impunité et la corruption
Considérant que les démarches entreprises par les partis politiques sankariste que sont la CPS et l’UNIR/MS, à tous leur différents échelons pour une dynamique de cohésion et d’unité
Considérant l’adhésion à ces démarches de camarades issus d’autres partis sankariste
Les partis politiques CPS et UNIR/MS et des camardes venus d’autres partis politiques conviennent ce qui suit
I. DE LA CREATION DE L’UNIR/PS
Article 1 Les partis politiques (CPS, UNIR/MS) et des camarades venus ‘autres partis politiques signataires du présent protocole, s’engagent à la création dans les meilleurs délais d’un parti politique dénommé « Union pour la Renaissance/ Parti Sankariste » en abrégé « UNIR/MS »
II. DU CHOIX DE LA FORME D’UNITE
Article 2. Afin de parvenir à la création de l’UNIR/MS, les partis politiques sue sont la CPS et l’UNIR/MS travailleront à réaliser leur fusion.
L’UNIR/MS reste ouverte à toute formation et à tout militant d’obédience sankariste souscrivant aux objectifs du présent protocole
Article 3. Un congrès constitutif consacrera juridiquement, dans les meilleurs délais, la fusion des partis CPS et UNIR/MS, et scellera la création de l’UNIR/MS.
Article 4. Chaque parti politique s’engage au respect strict des dispositions du protocole accepté par lui dans le cadre de la présente démarche de fusion.
Ces dispositions insistent sur la nécessité de respecter, d’une part, les procédures de communication interne pour informer les militants et les bases respectifs, et d’autre part, les procédures de dissolution et de fusion juridiques par les statuts et les règlements intérieures régissant chacun des partis.
Article 5. En attendant la tenue du congrès constitutif de l’UNIR/PS, les signataires du présent protocole, décident de la mise en place d’un organe provisoire de direction dénommé Secrétaire Exécutif National 4SENP)
Article 6. Le Secrétariat Exécutif National Provisoire est composé de dis sept (17) membres. La liste et les attributions du Président et des Secrétaires Nationaux sont jointes en annexe au présent Protocole.
Article 7. De la signature du présent Protocole à la tenue du Congrès constitutif l secrétariat Exécutif National Provisoire est chargé des préparatifs du Congrès constitutif de l’l’UNIR/PS et s’exprime au nom des partis politiques et des éléments signataires du présent doucement
Article 8. La mise en place du Secrétariat National Exécutif Provisoire ne dissout pas les organes dirigeants des partis signataires (CPS/UNIR/MS), directions issues de leur c congrès. Ces directions reçoivent, à titre transitoire, mission d’entreprendre toues les démarches utiles et nécessaires pour opérer avec sérénité et harmonieusement le processus de fusion pour la constitution juridique du nouveau parti
Article 9. Le Présent Document de Protocole d’Accord entre en vigueur dès sa signature par les Présidents des deux formations politiques engagés à opérer la fusion et par le représentant du groupe de camarades souscrivant aux présent protocole.
Fait à Ouagadougou le 21 décembre 2008
Ont signé :
Pour la CPS, Le Président Nongma E. OUEDRAOGO
Pour le Groupe d’adhérents le représentant Nestor BASSIERE
Pour l’UNIR/MS Bénéwendé S. SANKARA
Unité sankariste : Bénéwendé et Nongma se retrouvent
En 2000, Me Bénéwendé Sankara avait claqué la porte de la Convention panafricaine sankariste (CPS) d’Ernest Nongma Ouédraogo pour créer l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste. Huit ans après, les deux compagnons de lutte d’hier se retrouvent au sein d’une nouvelle formation politique, l’UNIR/PS, dont les jalons ont été posés le 21 décembre 2008 par la signature d’un protocole d’accord.
Hier 21 décembre au siège de l’UNIR/MS sis aux 1200 logements de Ouagadougou, des militants issus de différents partis politiques d’obédience sankariste se sont retrouvés pour un projet de création d’une nouvelle formation politique : l’Union pour la renaissance parti sankariste (UNIR/PS). Comme c’est le cas souvent à toutes les rencontres des mouvements qui défendent les idéaux de Thomas Sankara, la cérémonie officielle a débuté par des slogans révolutionnaires scandés, points levés, suivie de l’hymne national chanté en chœur.
La date du 21 décembre n’est pas un hasard de calendrier. Elle revêt, selon Me Sankara, une valeur symbolique en ce sens qu’elle marque la naissance de l’ancien président (21 décembre 1949). C’est donc un jour anniversaire qui a été choisi par les partis sankaristes pour enfin faire l’unité tant recherchée. En effet, depuis le coup d’Etat sanglant du 15 octobre 1987 qui a emporté leur leader, les sankaristes sont allés en rangs dispersés, chacun préférant être tête de souris que queue d’éléphant.
“Un ennemi commun”
21 ans après, âge de maturité au dire de Me Bénéwendé Sankara, ils ont décidé de taire leurs divergences qui ne sont “ni politiques, ni idéologiques” pour former un front uni contre “l’ennemi commun” : le régime Blaise Compaoré, la corruption, l’injustice, la mal gouvernance… Pour ce faire, une Commission, présidée par Fidèle Toé, avait été mise en place en vue de définir les termes d’une fusion. Les travaux ont abouti à l’élaboration d’un protocole d’accord qui a été signé par la Convention panafricaine sankaristes d’Ernest Nongma Ouédraogo, l’Union pour la renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS) de Me Sankara, et un groupe d’adhérents représenté par le député Nestor Bassière.
La naissance de cette nouvelle formation politique, dont le congrès constitutif aura lieu “dans les meilleurs délais”, sonne comme des retrouvailles entre Me Sankara et Nongma. On se rappelle, en effet, que ces deux leaders appartenaient à la CPS. Et Me Sankara, qui avait été suspendu, a claqué la porte pour créer en novembre 2000 sa propre chapelle et prêcher l’évangile selon Saint-Thomas. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et les compagnons d’hier se retrouvent aujourd’hui pour une unité d’actions qui sera coordonnée par un Secrétariat exécutif national provisoire (SENP) de 17 membres avec comme premiers responsables Ernest Nongma Ouédraogo, Bénéwendé Sankara et Nestor Bassière respectivement président d’honneur, président et vice-président.
Fidèle Toé, le premier responsable de la commission qui a conduit le processus a, à l’occasion, remercié toutes les bonnes volontés qui avaient, de par le passé, œuvré pour le regroupement des partis sankaristes notamment Chérif Sy, président du Symposium international année Thomas Sankara et Jonas Hien de la Fondation Thomas Sankara. Quant à Me Sankara, il a salué la signature de ce protocole qui montre une volonté affichée de s’unir pour promouvoir le projet de société des sankaristes fondé sur une politique de lutte véritable contre la pauvreté et la misère des populations, une politique qui répond aux aspirations du peuple. Il a enfin invité “les camarades” des autres partis sankaristes, qui hésitent toujours, à faire le pas. Dans tous les cas, a-t-il déclaré, la porte reste ouverte à tous.
Adama Ouédraogo Damiss
L’Observateur Paalga lundi 22 décembre 2008
Source : http://www.lobservateur.bf
L’Unir-PS comme alternative politique au Faso?
Me Bénéwendé Stanislas Sankara évoque dans cet entretien avec notre reporter, les tenants et les aboutissants du regroupement opéré récemment par certains partis politiques de la tendance sankariste. Pour lui, c’est un bon premier pas vers la création d’un parti nouveau, capable d’incarner l’alternance et l’alternative au pouvoir en place, au Burkina Faso…
Fasozine: Le 21 décembre dernier, votre parti a scellé une union avec d’autres formations politiques sankaristes. Peut-on savoir les clauses d’une telle alliance?
Bénéwendé Stanislas Sankara: Depuis le 20e anniversaire de la commémoration de l’assassinat du président Thomas Sankara, les sankaristes avaient pris l’engagement de travailler à une unité politique parce que nous n’avons pas de divergences idéologiques. Une unité politique suppose que tous les courants sankaristes, les partis politiques ou les associations travaillent à l’unisson. Il a alors été demandé aux partis politiques de fusionner pour constituer une seule force politique capable de défendre le projet de société de tous les sankaristes. C’est ainsi que l’Union pour la renaissance-Mouvement sankariste (Unir-MS) et certaines formations de l’Union des partis sankaristes (UPS) sont parvenus, le 21 décembre 2008, après des tractations, à la signature d’un protocole d’accord, qui ouvre la voie à la tenue du congrès constitutif d’un nouveau parti, à savoir l’Union pour la renaissance-Parti sankariste (Unir-PS), qui serait le creuset d’un seul parti sankariste.
En terme de clause, c’est principalement la volonté affirmée, affichée par les partis signataires: l’Unir-MS, la Convention panafricaine sankariste (CPS) et une grande partie du Front des forces sociales (FFS), représenté par le député Nestor Bassière. Nous avons également insisté sur le fait que, dans ce protocole, il y a une grande ouverture pour ceux qui voudraient, avant, pendant et, pourquoi pas, après le congrès, éventuellement adhérer au processus d’unification politique. Nous nous sommes également dotés d’un organe provisoire de direction, qui serait, en même temps, le comité d’organisation du prochain congrès, que tous les signataires ont souhaité voir se tenir dans les plus brefs délais.
Vous évoquiez tantôt les recommandations du vingtième anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara qui faisaient état de la nécessité d’une union des partis sankaristes. Pourquoi votre parti décide-t-il de s’unir maintenant alors qu’au lendemain de ce conclave, vous étiez accusé, à tort ou à raison, de traîner les pas dans ce processus d’union?
Je crois que l’histoire donne raison à l’Unir-MS aujourd’hui. On ne peut pas nous accuser de traîner le pas. Nous ne cessons de le répéter, l’Unir-MS a été créé par l’unité et pour l’unité. Nous avons des principes que nous essayons de suivre. Aujourd’hui, il s’agit pour nous de faire une unité politique avec des partis qui veulent y aller. Mais il faut mettre dans cette démarche, de la volonté et du contenu. Nous faisons l’unité mais avec le peuple. Ce préalable est fondamental pour nous.
Il faut ajouter, dans cette démarche, la volonté affichée du peuple, qui souhaite qu’au Burkina, il y ait une force politique d’opposition avec une surface sociale très large, et qui est également une locomotive avec des idées, un programme politique, un projet de société. En dehors de cette démarche, l’unité ne sert pas. C’est pourquoi nous voulons demander à nos bases respectives, avec la volonté des leaders au sommet, de suivre ce mouvement unitaire-là. Ce nouveau parti, l’Union pour la renaissance-Parti sankariste doit se positionner comme un véritable parti d’avant-garde avec des leaders capables de faire des pas avec le peuple.
Vous faites toujours référence à l’œuf, le symbole de votre parti. Vous considérez-vous comme la locomotive, le leader naturel de ce regroupement?
Nous n’avons pas d’a priori. Aucun sentiment de leadership ne nous anime. Modestement, nous pensons que la seule locomotive, c’est le peuple. L’essentiel pour nous, c’est de donner le courage au peuple afin qu’il ait confiance en lui-même et en des hommes qui ont le courage de se battre pour lui.
Nous avons toutefois discuté des fondamentaux de notre nouveau parti, l’Unir-PS, et tous les partenaires sont unanimes pour dire qu’aujourd’hui, en terme de symbole, l’œuf est connu et a une grande visibilité. Le sigle Unir a été également conservé parce qu’actuellement tous les leaders politiques engagés dans cette union sont d’accord qu’il faut travailler à l’émergence d’idées nouvelles. Voici autant de raisons qui justifient notre évocation de l’œuf. Nous n’avons pas d’autre leitmotiv que le travail.
Quelles sont les perspectives d’une telle union?
De très bonnes perspectives. Aujourd’hui, nous répondons à une préoccupation essentielle du peuple burkinabè, qui a toujours souhaité voir les partis politiques sankaristes unis. Nous répondons donc, vingt et un an après l’assassinat de Thomas Sankara, à cette préoccupation. Deuxièmement, nous allons nous positionner en tant que force d’alternance. Une force d’alternance est un parti capable de proposer des solutions aux préoccupations du peuple, de défendre son projet de société, de s’installer partout dans le pays. Etre partout suppose qu’il faut des hommes. Cela suppose que l’Unir-PS puisse, avec cette nouvelle dynamique, susciter des adhésions en qualité et en quantité. C’est seulement en réussissant cette étape, qu’on va pouvoir réaliser l’alternance.
Roger Niouga Sawadogo, le 29-12-2008
Source http://www.fasozine.com
Naissance de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste: L’UPS n’est pas partante
L’Union des partis sankaristes (UPS) a fait parvenir à notre rédaction, une déclaration relative à la naissance de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS) regroupant deux parties d’obédiance sankariste. L’UPS affirme dans cette déclaration qu’elle ne fait pas partie de cette nouvelle formation, même si certains de ses membres y ont adhéré.
DECLARATION DE L’UNION DES PARTIS SANKARISTES ( UPS) Joseph OUEDRAOGO
Le 21 décembre 2008, l’opinion nationale a été informée de la création imminente de l’UNIR-PS.
Cette situation appelle de la part de l’UPS, la réaction suivante : L’UPS n’est pas dans ce regroupement qui a vu l’adhésion de certains camarades ayant milité en son sein.
Notre parti qui est déjà un regroupement de cinq partis a été créé pour fédérer l’ensemble des partis sankaristes, avait accueilli favorablement l’appel à l’unité lors du symposium à l’occasion de la commémoration du XXe anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara.
L’UPS issue du congrés unitaire des 1er et 2 mars 2008 a toujours œuvré pour cela; en témoignent les propos de son président lors des sorties et déclarations publiques.
Malheureusement avec la crise de confiance en son sein depuis septembre 2008, suite à la reconnaissance du FFS comme membre fondateur de l’UPS, certains camarades de l’UPS ont entrepris en solitaires la démarche unitaire sans en référer au cadre formel de l’UPS.
En conséquence, le parti UPS continue d’exister et reste ouvert à toute démarche unitaire solide.
En attendant, les membres dirigeants de l’UPS sont conviés à une assemblée générale le samedi 03 janvier 2009, à son siège sis aux 1200 logements à 14h 00 à l’effet de statuer sur cette situation politique et la vie du parti.
” LE LEADERSHIPS NE SE DECRETE PAS, IL SE MERITE”
Le président de l’UPS Joseph OUEDRAOGO
Source : sidwaya 31/12/2008
> Partis sankaristes : nouvelle initiative pour l’unité (décembre 2008)
Cher frère, il est temps de former un bloc commun et solide pour pouvoir donner au Burkina Faso des dirigeants dignes, sincères et capables de relever les défis de la démocratie. Nous regrettons incessamment l’assassinat de notre Cher Président du Faso, porteur d’espoir, rien ne justifie cet assassinat, c’est un dégât irréparable.