Concert de Sams’K Le Jah à Ouagadougou le 2 septembre 2007, les photos
Sams’K a organisé un concert pour le lancement d’une nouvelle version de son album “une bougie pour Thomas Sankara à à la salle ATB à Ouagadougou.
La salle était pleine et il a fallu refuser du monde.
Nous vous proposons ci-dessous un article paru dans l’Evènement N°123 (voir http://www.evenement-bf.net ) daté du 10 septembre 2007 rendant compte du concert.
” Une bougie pour Sankara “Sams K le Jah sonne la mobilisation
Le 15 octobre prochain, le Burkina commémorera les 20 ans de l’assassinant du président Thomas Sankara. Pour ne pas laisser l’abîme de l’oubli s’emparer de la mémoire collective, Sams K le Jah a produit un opus pour lui rendre hommage. L’intitulé de l’album “1 Bougie pour Sankara “. Depuis sa sortie, il fait son petit bonhomme de chemin. Pour communier avec son public, le célèbre animateur-musicien a choisi le cadre de l’Atelier Théâtre Burkinabè (ATB) le dimanche 2 septembre dernier, pour célébrer une messe rastafarienne. Ils étaient nombreux les mélomanes à répondre à appel du Jah. Mais au-delà des ” fana ” du reggae, il y avait ceux aussi qui partagent les idéaux du leader de la Révolution d’août.
Pour commencer, plusieurs artistes évoluant dans le même registre ont joué la première partie. Ils s’agit d’Augest Océan, Nana Sabari, Madess et de Dick Marcus. Le clou de la soirée a été la sortie de celui pour lequel le public était mobilisé Sams K le Jah. Dans une chemise frappée de l’effigie d’Ernesto Che Guevera sur le dos et d’un T-shirt sur le lequel on peut voir le portrait de Thom Sank, il donne le ton. Cours d’Histoire alternant la musique, discours de lutte se mêlant à l’ovation du public, le tout dans une ambiance féerique. Parlant des courriers qui le menaçaient de mort avant son départ pour des soins en Suisse, il dit à l’assistance qu’il à 36 ans et qu’à cet âge, beaucoup de ceux qui ont inscrit leurs noms dans le tableau des immortels n’étaient plus de ce monde.
Par conséquent, même s’il mourait aujourd’hui, son souhait est que les “combattants de la liberté” empoignent toujours les armes pour continuer la lutte telle que l’avait proféré Che Guevera. Des maux comme la misère, la corruption, le laxisme, la paresse ont été décriés par le reggaeman. Quand il a entonné “Sankara Sankara mon Président. Tu es venu en homme intègre pour bâtir une Afrique digne “, tout l’ATB s’est levé dans un salut militaire impeccable. Comme pour dire au capitaine Thomas Sankara que la mort ne l’a pas séparé de son peuple. ” Le vrai tombeau de l’homme n’est pas l’a où on l’enfouit, mais dans le cœur des hommes.”, disent les Persans. L’esprit du Capitaine reste dans le cœur de ses compatriotes, dira le Jah. Quelle rythmique aurait pu convenir pour rendre hommage à Sankara si ce n’est le reggae ? Lui-même en était admirateur. Amoureux de la musique, Sankara était un instrumentiste, il jouait à la guitare. Il était le parrain de l’orchestre du Centre National d’Entraînement Commando (CENEC) de Pô, le Missile Band.
C’était au temps où il était le patron des commandos dans cette ville. Sous le Conseil National de la Révolution (CNR), on avait voulu organiser un Festival international de la musique dénommé FESIMO (Festival International de la Musique de Ouagadougou). C’est à cette occasion que Sankara avait demandé à son homologue nigérian Ibrahim Babanguida de libérer le Black Président, Fela, qui était sous les verrous, afin qu’il puisse participer cette fora musicale.
Qu’on le chante aujourd’hui dans tous les genres musicaux n’est que justice parce que de son vivant, il aimait la musique et la culture dans son ensemble. A la fin de la soirée, Sams K et l’équipe d’organisation du concert ont encore servi aux mélomanes, le film “Sankara, L’homme intègre).
La commémoration du 20è anniversaire s’annonce palpitante
Merneptah Noufou Zougmoré