On trouvera à propos des présidentielles 2010 :
– L’article Présidentielles 2010 : Le site thomassankara.net s’invite dans la campagne électorale où nous expliquons notre démarche à l’adresse http://thomassankara.net/?p=1007
– Le programme du candidat Hama Arba Diallo à l’adresse http://thomassankara.net/?p=1005
– Une interview exclusive de Hama Arba Diallo à l’adresse http://thomassankara.net/?p=1008
– Une interview exclusive de Bénéwendé Sankara http://thomassankara.net/?p=1010

Programme de gouvernement de Benewendé Sankara

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COALITION « BURKINDLEM » REGROUPANT LES PARTIS ET FORMATIONS POLITIQUES QUI SOUTIENNENT LA CANDIDATURE DE MAITRE BENEWENDE STANISLAS SANKARA POUR L’ELECTION DU PRESIDENT DU FASO DU 21 NOVEMBRE 2010

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  PROGRAMME DE GOUVERNEMENT

(2010 – 2015)

 

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Le programme de gouvernement de la coalition « Burkindlem » comporte trois (3) grands volets  complémentaires :

  1. Le volet politique ;
  2. Le volet économique ;
  3. Et le volet socioculturel.

Il vise à faire du Burkina Faso «un pays respecté dans le concert des nations et où vivent des hommes et des femmes libres, dignes et fières d’appartenir à une nation dont les conditions sociales et matérielles sont en perpétuellement amélioration ».

A moyen terme, d’ici à 2015, il s’agira d’offrir à chaque Burkinabé les services publics de base (éducation et santé), ainsi que de lui permettre d’acquérir les capacités nécessaires pour l’amélioration continue de son bien-être. Pour ce faire, les actions et mesures à mettre en œuvre consisteront principalement à apporter des réponses aux cinq (5) déficits structurels ci-après auxquels le Burkina est confronté :

·         le déficit alimentaire ;

·         le déficit en capital humain (santé, éducation, formation professionnelle et universitaire) ;

·         le déficit environnemental ;

·         le déficit d’emplois (Afin de promouvoir la création d’emplois, une priorité sera accordée à cinq (5) secteurs : (i) agriculture, (ii) énergie et eau,  (iii) transports et infrastructures, (iv) industrie, commerce et artisanat, (v) tourisme) ;

·         le déficit de gouvernance.

 



I. POLITIQUE AGRICOLEpar région

I.1. Vision et objectifs

Les théories économiques s’accordent sur le rôle primordial de l’agriculture dans le processus de développement. Ainsi au début du processus, le poumon de l’économie est constitué du secteur primaire (l’agriculture et l’élevage).

En effet, c’est l’agriculture et l’élevage qui libèrent la main d’œuvre, les matières premières ainsi que les ressources financières pour le secteur secondaire ou secteur de l’industrie. Le secteur secondaire impulse à son tour le secteur tertiaire ou secteur des services. La chaine du développement est ainsi constituée avec l’agriculture comme maillon le plus important.

Mais au Burkina Faso, le processus de développement selon les indicateurs macro économiques révèle un paradoxe. En effet, alors même que la transition entre le secteur agricole et le secteur industriel n’est pas effective (le secteur secondaire contribue pour à peine 20% du PIB) que le secteur tertiaire est en train de prendre le pas avec plus de 40% de contribution au PIB.

Une telle situation ne garantie pas une économie solide car un maillon important du processus de développement n’est pas constitué, ce qui pourrait expliquer l’ampleur de la pauvreté et le développement du secteur informel.

Dans une telle situation que faire ?

Pour la coalition « Burkindlem », il faut revenir aux fondamentaux du développement en reconstituant la chaine du développement : AGRICULTURE- INDUSTRIE – SERVICE.

La politique agricole de la « Coalition Burkindlem »  vise  donc à «assurer à tout Burkinabè les trois (3) repas quotidiens et à faire de l’agriculture un moteur de la transformation économique et sociale du Burkina.»

Pour la réalisation de cette vision, les actions et mesures à mettre en œuvre devraient concourir à promouvoir une agriculture moderne, fondée sur l’efficience des exploitations coopératives, ainsi que sur des petites et moyennes entreprises de transformation de produits agricoles, compétitives sur les marchés régionaux.

Les objectifs chiffrés à réaliser sont :

v  mettre en place la cartographie agricole par la spécialisation des zones de production suivant les potentialités de chaque zone. Ces zones auront pour appellation ‘’Zone de Production Spécialisée’’ (ZOPS) ;

v  augmenter la production vivrière de 10 % en moyenne par an sur les cinq (5) ans contre moins de 6% au cours des dix dernières années ;

v  augmenter le cheptel de 8% en moyenne par an sur les cinq (5) ans contre moins de 5% observé au cours de la dernière décennie ;

v  promouvoir la création de petites et moyennes entreprises (PME) de transformation des produits agricoles suivant la cartographie définie ;

I.2. Politiques et mesures à mettre en œuvre

Sur la base des causes du sous-développement de l’agriculture,  le gouvernement de la coalition s’engage à mettre en œuvre les actions et mesures ci-après :

·         augmenter le budget national consacré à l’agriculture, en le faisant passer de 14% du budget de l’Etat, en moyenne au cours des cinq (5) dernières années, à 18 % sur les cinq (5) prochaines années, soit une augmentation en valeur absolue de près de 40 milliards de FCFA par an;

·         améliorer l’accès des coopératives à la propriété foncière pour leur permettre d’accéder au crédit bancaire, indispensable pour le développement de l’agriculture.

·         Dans l’optique de la sécurisation foncière, il sera adopté une nouvelle loi sur le foncier. Cette loi va contribuer à mettre fin à une prolétarisation du monde rural où les chefs de clans coutumiers ont bradé de leur vivant des terroirs ancestraux pour une poignée d’argent au profit d’une minorité d’affairistes parrainés par le pouvoir et/ou des firmes internationales, mettant en péril la survie des générations futures ;

·         encadrer le monde rural. A cet effet, il est prévu :

ü  la création et la modernisation des coopératives de producteurs dans le monde rural,

ü  la mise en place d’une politique de sensibilisation vigoureuse et permanente des agriculteurs et éleveurs à travers les médias (radios et TV) sur les questions agricoles. Dans ce cadre, des contrats seront passés avec les organes de presse afin qu’ils proposent à leurs auditeurs et lecteurs, sur une base hebdomadaire et dans une des langues nationales, une émission consacrée aux problématiques de l’agriculture et de l’élevage. De même, l’accent sera mis sur la fourniture d’informations sur les prix des produits agricoles, le climat, etc. ;

ü  la création d’une Agence Nationale pour le Développement Rural (ANADER) avec des antennes régionales. Cette agence regroupera tous les services publics intervenant dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. Elle aura pour mission de proposer, de suivre et de mettre en œuvre avec synergie la politique de développement du milieu rural initié par le gouvernement ;

ü  la création et la valorisation des Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) dans les principales filières de production ;

ü  la création d’une école de formation agropastorale dans chaque Zone de Production Spécialisée (ZOPS) avec pour objectif de former cent (100) à deux (200) agriculteurs et éleveurs modernes par an et par zone. A la fin de la formation, l’Etat se portera garant pour permettre à ces agriculteurs d’obtenir un crédit auprès des établissements de crédit et de microfinance, particulièrement auprès de la banque de crédit agricole qui sera créée à cet effet, pour leur installation. Ces agriculteurs modernes constitueront les vecteurs de la modernisation de l’agriculture dans le monde rural ;

·         augmenter la productivité dans le secteur de l’agriculture par :

ü  la vulgarisation des outils de production à moindre coût. Ainsi, il s’agira, par des politiques fiscales incitatives, des subventions et autres facilités d’accès au crédit, de permettre aux agriculteurs, soit individuellement soit par le biais des coopératives, d’acquérir des petits équipements agricoles efficaces et peu couteux ;

ü  la création au sein de l’ANADER d’une unité de mécanisation agricole qui sera dotée de tracteurs et autres engins lourds pour des prestations de services aux agriculteurs et éleveurs. Il est prévu un investissement de 50 milliards de FCFA dans le cadre de la modernisation et la mécanisation de l’agriculture ;

ü  la promotion de l’utilisation des semences améliorées en fonction des sols, à travers la production et une distribution à coût réduit de ces semences aux producteurs. Dans ce domaine, le savoir-faire de nos centres de recherche sera mis à profit ;

ü  l’aménagement des terres les plus fertiles, notamment les bas-fonds pour la promotion de la culture du riz et des produits maraîchers. Il est prévu de consacrer à cette action 25 milliards de FCFA,

ü  la réhabilitation des barrages et retenues d’eau existants pour accroître les cultures de contre-saison. Un investissement de près de 100 milliards de FCFA y sera consacré,

ü  l’augmentation des surfaces irriguées notamment par la construction d’un barrage hydro agricole dans la vallée du Mouhoun. Il est prévu un investissement d’environ 100 milliards de francs CFA,

ü  la création, dans les principales ZOPS, d’infrastructures de la paysannerie (infrastructures de stockage, etc.). 25 milliards seront investis dans ce cadre ;

·         promouvoir, à travers des partenariats « privés-public », la création :  

ü  d’usines de fabrication d’engrais à Bobo – Dioulasso et de fumier organique au sahel ;

ü  d’entreprises d’équipements et outillages agricoles dans trois (03) ZOPS pour permettre aux paysans d’améliorer leur productivité ;

ü  d’unités de fabrication d’aliments pour le bétail à Ouahigouya et Dori ;

Des facilités seront accordées aux privés (nationaux et internationaux) pour la création d’unités de transformation dans les principales filières (fruits et légumes, lait, riz, sésame, noix de cajou, mil et maïs, pomme de terre, viandes, peau, pois sucré, etc.) ;

·         mettre en œuvre des politiques de protection des filières agricoles ayant un fort potentiel de développement, à travers notamment une fiscalité appropriée et des barrières non tarifaires.

I.3. Coût et financement de la politique agricole

La mise en œuvre de la politique agricole de la coalition nécessitera des ressources financières supplémentaires (outre le budget actuel dédié à l’agriculture) de 550 milliards de FCFA sur les cinq (5) ans. Ces ressources supplémentaires proviendront :

·         de l’augmentation du budget national consacré à l’agriculture de 35 milliards de FCFA par an au détriment des dépenses de souveraineté et investissements de luxe, soit un cumul de 175 milliards de FCFA sur cinq (5) ans ;

·         d’un emprunt de 125 milliards de FCFA auprès des institutions financières internationales (BOAD, BAD, Banques arabes, Banque Mondiale etc. et sur le marché financier régional de l’UEMOA) ;

·         de la mobilisation de dons de 225 milliards de FCFA auprès des partenaires au développement sur les cinq ans, soit 45 milliards de FCFA par an.

 

 

 

 

II. POLITIQUE INDUSTRIELLE, COMMERCIALE ET DE L’ARTISANAT

II.1. Vision et objectif à réaliser

L’industrie est le deuxième maillon de la chaine du développement. Au Burkina Faso, une des faiblesses du tissu industriel est le fait qu’elle ne repose pas sur une production agricole locale (matière premier). Elle n’est donc pas capable de tirer la production agricole et de distribuer des revenus à la masse des ruraux à travers l’achat des matières premières agricoles locales.

Du coup, près de 80% de la population est quasiment exclu du marché.

Le commerce et les services constituent quant à eux le troisième maillon de la chaine du développent. Dans notre pays, le secteur du commerce et des services, dominé essentiellement par les activités d’importation, est entrain de prendre le pas avec près de 40% de contribution au PIB.

Mais le développement du secteur du commerce et des services n’est pas une impulsion venue du secteur agricole et industriel ni un choix délibéré de politique économique mais plutôt le signe de la trop grande dépendance et extraversion de notre économie. Notre pays est ainsi un marché de consommation pour les entreprises du reste du monde.

La politique industrielle, commerciale et de l’artisanat que la « Coalition Burkindlem » entend mettre en œuvre vise donc à créer un tissu industriel basé sur la production locale, dominant le marché national et compétitif sur les marchés sous régionaux.

 De manière concrète, cette politique devrait permettre de faire passer :

v  le nombre de création d’emplois formels de 20 000 par an à plus de 40 000 par an, soit 200 000 emplois en cinq ans ;

v  le nombre de salariés déclarés à la CNSS de moins de 220 000 à plus de 650 000.

II.2. Actions ou mesures à entreprendre

Ø  Mesures transversales

·         assainir le cadre juridique des affaires et promouvoir la concurrence saine et loyale ;

·         alléger les contraintes administratives auxquelles les PME font face ;

·         créer une structure de promotion des petites et moyennes entreprises (PME), l’Agence pour le Développement et  la Promotion des PME (AD/PME) en s’inspirant des expériences des Etats-Unis (Small Business Administration), de l’Italie, de l’Allemagne, de l’Inde, du Maroc et du Sénégal en la matière ;

·         supprimer les fonds nationaux en les fusionnant pour créer une société de garantie de crédit au niveau national. Les fonds concernés sont notamment :

ü  le fonds d’appui au secteur informel,

ü  le fonds d’appui aux initiatives des jeunes,

ü  le fonds d’appui à la promotion de l’emploi,

ü  le fonds d’appui à la formation professionnelle ;

·         réduire les coûts de production par une politique fiscale appropriée. Il s’agira notamment de :

ü  réduire les taxes sur les facteurs de production notamment l’électricité et l’eau, ainsi que sur le carburant pour les entreprises. Ces taxes seront déductibles pour toute entreprise qui aura déclaré ses employés à la CNSS,

ü  supprimer la taxe patronale, dans un premier temps, pour les petites entreprises de moins de cinq (5) employés et, à terme, pour toute les entreprises ;

·         supprimer toutes les barrières tarifaires et réglementaires inutiles à l’entrée sur tous les secteurs d’activités.

Ø  Mesures dans le domaine de l’industrie

·         relancer l’industrie au Burkina par la création, en partenariat avec le privé, des unités industrielles ci-après :

ü  unité moderne de tissage du « Faso Dan Fani »,

ü  unité de confiture à base de fruits dans les Hauts Bassins,

ü  unités de fabrication de lait dans la principale zone d’élevage du Burkina (région du Sahel et de l’Est),

ü  usine de fabrication d’engrais, de fumier organique et de produits phytosanitaires  à Bobo-Dioulasso,

ü  unité de fabrication d’aliments pour bétail dans la région de la Boucle du Mouhoun,

ü  unités de transformation de produits agricoles (mangues, oranges, sésame, noix de cajou, tomates, viande, manioc, maïs, mil et sorgho, etc.) ;

·         mettre à niveau les unités industrielles afin de tirer parti des opportunités offertes au niveau du commerce international ;

·         déconcentrer dans toutes les régions les activités du Centre de formalités des entreprises (CEFORE).

·         élaborer et mettre en œuvre un plan d’action pour la promotion de la qualité dans les filières d’exportation (viandes, légumes et fruits, sésames, etc.) ;

·         mettre en œuvre une politique de protection des filières et secteurs à fort potentiel de main d’œuvre ;

·         promouvoir une concurrence saine en matière de commerce intérieur, notamment par la suppression des monopoles injustifiés, ainsi que la lutte contre les cartels et les coalitions tendant à maintenir les prix élevés ;

·         lutter sans merci contre les fraudes de tous genres dans le secteur du commerce.

Ø  Mesures dans le domaine de l’artisanat

·         mettre l’accent sur la formation des artisans à travers des séminaires et ateliers de formation, des visites d’expérience et d’études à l’étranger :

ü  offrir des bourses d’études (10 bourses d’études par an),

ü  organiser au profit des artisans des séminaires et ateliers nationaux de formation dans les principales disciplines d’artisanat,

ü  sponsoriser la participation d’artisans et artistes locaux aux foires et salons internationaux ;

·         faciliter, à travers une fiscalité incitative, l’acquisition, par les artisans et artistes, d’équipements modernes en vue d’améliorer la qualité de leur production ;

·         rendre opérationnel la Chambre Nationale des Métiers et de l’’Artisanat créée en mai 2007 ainsi que ses antennes régionales ;

·         créer un marché national de l’artisanat, en imposant à toutes les administrations publiques l’acquisition d’œuvre d’art et de meubles produits par les artisans nationaux  (tables, chaises, tableaux décoratifs, etc.) ;

·         améliorer l’accès des artisans au crédit bancaire et de micro finance. La création d’une société de garantie tripartite entre l’Etat, les institutions financières et les clients, devrait contribuer à la réalisation de cet objectif.

II.3. Coût et financement de la politique industrielle, commerciale et de l’artisan

Cinq (5) milliards de FCFA en sus du budget actuel consacré au secteur de l’industrie, du commerce et de l’artisanat seront nécessaires pour la mise en œuvre de la politique industrielle, commerciale et artisanale de la « Coalition Burkindlem ». Le financement proviendra par un accroissement des taxes et impôts sur la consommation des « biens supérieurs », c’est-à-dire des produits de luxe.

III. POLITIQUE DES INFRASTRUCTURES ET DES TRANSPORTS

Vision et Objectif

La route du développement, dit-on, passe par le développement de la route. Fort de cette assertion et en adéquation avec sa politique agricole et industrielle (il faut des infrastructures routières, aéroportuaires, ferroviaires pour transporter toute la production qui résultera de notre politique agricole et industrielle).

III.1. Actions et mesures à mettre en œuvre

·         Exécuter avec efficience le programme du Millenium Challenge Account (MCA) ;

·         construire la route nationale n°1 (frontière de Côte d’Ivoire-Bobo-Ouagadougou-frontière du Togo) en autoroute à péage, à travers un partenariat privé-public ;

·         relier tous les chefs-lieux de provinces à leurs chefs-lieux de région respectif  par une route bitumée ;

·         renforcer les routes bitumées au cours des vingt (20) dernières années, eu égard à leur état de dégradation avancée;

·         construire des caniveaux dans les principales villes du Burkina ;

·         paver 10 à 20 km de routes dans les villes moyennes du Burkina. Cette activité, qui sera confiée à l’Agence Faso Bara, contribuera à la création d’emplois. Pour la réalisation de ce programme, un emprunt sera contracté auprès de la Banque Mondiale ;

·         désenclaver les zones rurales à forte potentialité économique par la construction et l’entretien de pistes améliorées d’une longueur de 1050 kilomètres pour une valeur probable de 175 milliards de francs CFA ;

·         lancer les études et la mobilisation de ressources financières en vue de la construction de lignes de chemin de fer :

ü  en collaboration avec le Ghana et le Mali, pour relier Tema, Bobo-Dioulasso et Bamako,

ü  en relation avec le Niger afin de prolonger le chemin de l’ex-RAN jusqu’à Niamey ;

·         promouvoir la sécurité routière, à travers le renforcement de l’éducation et la sensibilisation de la population ;

·         mettre fin au processus de privatisation du CCVA en le maintenant dans le giron de l’Etat, pour la même raison évoquée en ce qui concerne la SONABEL et l’ONEA. Le maintien du CCVA dans le giron de l’Etat devrait également permettre de renforcer les mesures de sécurité en matière de contrôle des véhicules ;

·         mettre fin à la privatisation totale de la SOTRACO, de SITARAIL et d’AIR BURKINA.

III.2. Coût et financement de la politique des infrastructures et des transports

Les ressources additionnelles pour la mise en œuvre de la politique des infrastructures et des transports de la « Coalition Burkindlem » seront mobilisées par emprunt extérieur

 



V. POLITIQUE DE L’ENERGIE ET DE L’EAU

V.1. Objectifs à réaliser

Les objectifs de la politique de l’énergie et de l’eau de la « Coalition Burkindlem » s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations, l’accroissement de la production agricole et la création d’emploi. Il s’agira de :

v  faire du Burkina, le leader en Afrique au sud du Sahara dans le domaine des énergies renouvelables (énergie éolienne et énergie solaire) et porter le taux d’électrification du pays de moins de 20% à plus de 75% d’ici à 2015 ;

v  porter le taux d’accès à l’eau potable de 61% en 2009 à 100% d’ici à 2015.

V.2. Actions ou mesures à mettre en œuvre

Ø  Actions ou mesures à mettre en œuvre dans le domaine de l’énergie

·         développer les énergies renouvelables. Dans ce cadre, il est prévu :

ü  l’établissement d’une coopération forte avec les pays-pionniers dans le domaine des énergies renouvelables et des biocarburants (Allemagne, Brésil, Danemark, Espagne, Etats-Unis, Suède, Norvège, etc.) ;

ü  l’équipement du centre de recherche dans le domaine des énergies renouvelables au sein du CNRST pour en faire un centre de très haut niveau;

ü  l’octroi, par an, de 50 bourses d’études à l’étranger aux meilleurs élèves admis au BAC qui souhaitent entreprendre des études dans le domaine des technologies de pointe et des énergies renouvelables,

ü  la création à Dori d’une centrale en électricité solaire de 50 MW ;

ü  la réduction des impôts et taxes sur le matériel et les équipements des énergies renouvelables ; 

·         procéder à l’interconnexion avec, d’une part, le Ghana et, d’autre part, le Nigéria, en vue de permettre l’électrification de toutes les localités de plus de 35 000 habitants ;

·         électrifier, par énergie solaire,  tous les centres de santé et établissements d’enseignement dans les zones rurales;

·         mettre fin au processus de privatisation intégrale de la SONABEL en la maintenant dans le giron de l’Etat ;

·         enfin, accroître l’autonomie énergétique du Burkina Faso par le développement des capacités internes de production .

Ø  Actions ou mesures à mettre en œuvre dans le domaine de l’eau

·         Doter chaque village du Burkina de forages modernes à raison d’un forage pour cent (100) habitants,

·         alimenter en eau courante toutes les localités de plus de 10 000 habitants  ;

·         construire un barrage hydroagricole dans la vallée du Mouhoun. Il est prévu des investissements d’environ 100 milliards de francs CFA (cette mesure s’inscrit également dans la politique agricole) ;

·         réhabiliter et moderniser les barrages et retenues d’eau existants. Le coût de ces travaux est évalué à 25 milliards de FCFA (cette mesure s’inscrit également dans la politique agricole) ;

·         mettre fin au processus de privatisation de l’ONEA, en le maintenant dans le giron de l’Etat pour la même raison évoquée en ce qui concerne la SONABEL.

V.3. Coût et financement de la politique de l’énergie et de l’eau

Selon les estimations des services de l’Etat, l’électrification totale du Burkina devrait coûter un peu moins de 160 milliards de FCFA. Au regard de l’objectif d’un taux d’électrification de 75%, il s’agirait de mobiliser 125 milliards de FCFA auxquels il y a lieu d’ajouter les 25 milliards de FCFA prévus pour le Centre de recherche en énergies renouvelables ainsi que les frais des bourses et divers (7 milliards de CFA).

Au total, la politique de l’énergie de la « Coalition Burkind – lem » devrait coûter 150 milliards de FCFA. Elle sera financée par :

ü  une taxe de 4 FCFA par Kwatt/h contre 2 FCFA actuellement, soit des recettes de trois (3) milliards de FCFA par an (15 milliards de FCFA en cinq ans) ;

ü  une contribution du budget national de 12 milliards de FCFA par an (60 milliards de FCFA en cinq ans) au détriment des secteurs non prioritaires ;

ü  un emprunt de 40 milliards de FCFA auprès des institutions financières internationales (BOAD, BAD, Banque Mondiale, etc.) et une mobilisation de dons auprès de bailleurs de fonds de 35 milliards de FCFA en cinq ans, soit sept (7) milliards de FCFA par an.

 



VI. POLITIQUE DE SANTE ET DU CADRE DE VIE

VI.1. Vision et objectif à réaliser

L’agriculture est au centre du processus de développement de la coalition « Burkindlem ». Avec une population de plus de 80% agricole, la politique agricole, pour qu’elle atteigne ses objectifs doit par conséquent reposer sur une population en bonne santé.

La politique de santé qui sera mise en œuvre par la Coalition Burkindlem  vise donc à «assurer à chaque Burkinabè la santé ».  Elle devrait permettre de :

v  réduire de moitié le taux de mortalité infantile d’ici à 2015 ;

v  porter le taux d’accès à l’assainissement de moins de 15% à plus de 75% en 2015 ;

v  lutter contre le VIH et améliorer les conditions de prise en charge des séropositifs ;

v  Instaurer la gratuité des soins d’urgence pour toute personne admise au service d’urgence ;

v  Réaliser l’assurance maladie pour les salariés, les fonctionnaires et les travailleurs ruraux ou du secteur de l’économie informelle regroupés en coopératives.

VI.2. Actions ou mesures à mettre en œuvre

Pour réaliser les objectifs ci-dessus, les actions et mesures à mettre en œuvre devront agir sur les facteurs influençant la santé. Elles devront également contribuer au renforcement des capacités de l’Etat dans le domaine de l’offre sanitaire et permettre aux populations d’accéder aux soins de santé à moindre coût. Cette politique s’articule autour des trois (3) axes ci-après :

Ø  Mesures relatives à la prévention, en agissant sur les facteurs influençant la santé

·         promouvoir un cadre de vie sain dans les villes et villages, à travers une politique de salubrité publique, notamment par :

ü  l’institution de deux journées de salubrité publique par an, au cours desquelles, dans tous les villages et villes, les populations seront invitées et sensibilisées à procéder au nettoyage de leur environnement et cadre de vie ;

ü  la mise en place d’un service de voiries dans les principales villes du Burkina. A cet égard, l’accent sera mis sur le renforcement des associations et coopératives spécialisées dans la collecte des ordures, l’équipement de ces villes en poubelles publiques, la lutte contre les sachets plastiques ;

ü  la promotion de l’utilisation des sanitaires modernes du type ONEA dans toutes les localités rurales, par une subvention des coûts de réalisation ;

·         sensibiliser les populations sur les modes alimentaires et les comportements sains. Pour ce faire, les médias seront invitées, avec une contrepartie de l’Etat, à diffuser, sur une base hebdomadaire, un programme de sensibilisation de la population sur les questions de santé ; 

·          renforcer les contrôles sur la qualité des produits consommés sur le territoire national, tant en ce qui concerne les produits locaux que les produits importés.

A cet effet, les services nationaux de contrôle sanitaire seront renforcés  (service d’inspection des denrées alimentaires d’origine animale, service phytosanitaire etc., appuyés par  le Laboratoire National de Santé Publique).

De même, une brigade sanitaire sera créée au sein de la police nationale pour appuyer lesdits services.

Ø  Mesures visant le renforcement des capacités du secteur de la santé

·         augmenter le budget national consacré à la santé, en le faisant passer de moins de 10% du budget de l’Etat, en moyenne au cours des cinq (5) dernières années, à 25% sur les cinq (5) prochaines années, soit une augmentation en valeur absolue de plus de 150 milliards de FCFA par an ; (Indicateur de l’orientation sociale du gouvernement)

·         construire un poste de santé dans tout village de plus de 500 habitants  et le doter d’un agent de santé, d’une accoucheuse et de moyens sommaires de travail ;

·         instituer des équipes médicales itinérantes qui se déplaceront périodiquement à la rencontre des populations dans les localités n’ayant pas de centres de santé ;

·         équiper les grands hôpitaux régionaux ; ceux de Ouagadougou, de Bobo- Dioulasso, de Ouahigouya, de Dori, de Dédougou et de Koudougou seront dotés ou renforcés en équipements de scanner et de dialyse ;

·         construire un hôpital ultramoderne à Bobo-Dioulasso. Les hôpitaux nationaux universitaires de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso seront dotés d’unités Imagerie par Résonnance Magnétique (IRM). Il est prévu à cet effet, un investissement de 80 milliards de FCFA environ; 

·         renforcer le capital humain dans le domaine de la santé. Ainsi, il s’agira :

ü  d’accroître l’effectif du personnel sanitaire (médecins, infirmiers, sages-femmes, etc.) de 25% au cours des cinq (5) prochaines années,

ü  d’accroître la qualité du personnel de santé par des spécialisations et des stages de recyclages ;

ü  de permettre aux médecins d’une certaine catégorie de participer, au moins une fois tous les deux ans, à des colloques scientifiques ou à des stages ;

·         réformer le secteur de la santé, en :

ü   officialisant le recours aux tradipraticiens agréés en leur référant des malades comme c’est le cas pour les différents échelons des structures médicales ;

ü   relisant les textes sur la pratique de la médecine à titre privé et en exerçant un contrôle strict sur l’application des textes, des tarifs ;

ü  renforçant les capacités techniques des centres de santé de base, qui deviendront les principaux points d’accès aux soins de santé des populations. L’objectif est de faire des CSPS et CMA, autant que  possible, le passage obligé de tout patient avant son transfert dans un CHR/CHU.

Ø  Mesures visant la réduction des coûts des soins de santé

·         réduire les taxes et impôts sur les médicaments de grande consommation. De même, des actions seront entreprises, de commun accord avec les centrales d’achat des médicaments, pour la réduction des coûts sur toute la chaîne d’approvisionnement ;

·         instituer la gratuité des consultations et examens de laboratoire dans toutes les structures publiques au profit des femmes enceintes et des enfants jusqu’à l’âge de 10 ans ;

·         instituer la gratuité de la prise en charge des médicaments dans toutes les structures publiques au profit des femmes enceintes.

Enfin, les programmes en cours en matière de lutte contre le paludisme, le VIH-SIDA et les IST, la méningite, les hépatites, le tétanos et les maladies négligées (bilharziose, onchocercose, etc.) seront poursuivis. Toutefois, un audit de chacun des programmes sera réalisé en vue d’améliorer son efficacité et son efficience. Les crédits reçus au profit des personnes affectées par le VIH SIDA doivent être effectivement investis dans leur prise en charge.

Au total, la prospérité matérielle et les avancées de la santé publique devront permettre d’amorcer la transition démographique du pays et accroître l’espérance de vie de la population.

VI.3. Coût et financement de la politique de santé et du cadre de vie

La politique de santé et du cadre de vie de la  Coalition Burkindlem  nécessitera, outre le budget consacré au secteur de la santé, des ressources financières supplémentaires d’environ 250 milliards de FCFA sur les cinq (5) ans.

Ces ressources supplémentaires proviendront de l’augmentation du budget national consacré à la santé de 10 milliards de FCFA par an au détriment des dépenses de prestige, des emprunts, dons et subventions pour 200 millions, soit un cumul de 250 milliards de FCFA sur cinq (5).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VII. POLITIQUE DE L’EDUCATION

VII.1. Vision et objectif à réaliser

L’investissement dans l’immatériel, c’est-à-dire dans le savoir, constitue un des principaux objectifs du programme de la coalition. Ainsi, la vision du savoir consiste en «L’ignorance zéro : offrir à tout Burkinabé un savoir formel pour lui permettre d’affronter les vicissitudes de la vie du XXIe siècle».

Les objectifs chiffrés à réaliser sont :

v  faire passer le taux brut de scolarisation au primaire de 70% à 100% d’ici à 2015 ;

v  faire passer le taux brut de scolarisation au premier cycle du secondaire de moins de 30% à plus de 50% ;

v  assurer une formation professionnelle aux enfants burkinabé du niveau du CM2 et cela jusqu’au niveau de la classe terminale des Lycées et collèges

v  créer une masse critique de chercheurs intégrés dans des réseaux de recherche à travers le monde.

Par ailleurs, il s’agira de passer du règne de la quantité à celui de la qualité, à travers notamment la réduction du nombre d’élèves par classe, la formation continue des enseignants, la promotion de l’excellence, l’équipement des collèges et lycées publics d’infrastructures devant contribuer à réaliser cet objectif de qualité (bibliothèque, salle informatique, etc.).

VII.2. Actions ou mesures à mettre en œuvre

Ø  Actions ou mesures à mettre en œuvre dans le domaine de l’éducation primaire

·         construire une école primaire de six classes dans toute agglomération d’au moins 500 habitants ;

·         construire des salles de classes dans les écoles à effectifs pléthoriques pour ramener l’effectif par classe à un maximum de 50 élèves ;

·         rendre gratuit un «paquet minimum de fournitures scolaires» au niveau du primaire dans les zones rurales, c’est-à-dire les fournitures de base pour tout élève du primaire ;

·         instituer un prix pour récompenser les meilleures écoles primaires de chaque région, sur la base des résultats des examens du CEP et de l’entrée en sixième ;

·         généraliser les olympiades dans toutes les régions pour promouvoir l’excellence et instituer des prix d’excellence dans chaque école ;

·         relever le niveau de la formation dans les ENEP, en faisant passer le cycle de formation de un (1) an à deux (2) ans. Le nouveau cursus permettra d’introduire de nouvelles matières et d’approfondir les aspects pédagogiques de l’enseignement;

·         mettre en œuvre un programme de formation continue en faveur des instituteurs (séminaires pédagogiques, stages, recyclages). L’objectif est de permettre à chaque instituteur de participer à au moins deux (2) séminaires pédagogiques au cours d’une année scolaire ;

·         instituer l’éducation civique au primaire ;

·         introduire des programmes de créativité et de travaux pratiques dans les curricula;

·         prendre en compte dans l’évaluation des instituteurs, pour l’accès aux fonctions d’inspecteurs et autres, les performances de leurs écoles d’affectation. Cette mesure permettra de stimuler les instituteurs dans leur travail quotidien ;

·         construire, pour toute nouvelle école dans les zones rurales, les logements de maîtres en les équipant de l’énergie solaire.

Ø  Actions ou mesures à mettre en œuvre dans le domaine du secondaire

·         doter tout chef-lieu de commune de deux (2) établissements d’enseignement général;

·         introduire l’informatique dès le secondaire, en dotant chaque établissement d’enseignement du secondaire d’une salle informatique qui fonctionnera par l’énergie solaire ;

·         instituer un prix pour récompenser les meilleurs établissements du secondaire de chaque région, sur la base des résultats du BEPC et du BAC ;

·         prendre en compte dans l’évaluation des professeurs, pour l’accès aux fonctions d’inspecteurs et autres, les performances des collèges et lycées où ils sont affectés. Cette mesure permettra de stimuler les enseignants dans leur travail quotidien.

Ø  Actions ou mesures à mettre en œuvre dans le domaine de la formation professionnelle

·         créer des partenariats avec les pays ayant une expérience avérée dans le domaine de la formation professionnelle (Cameroun, Ghana, Inde, Brésil, Italie et Allemagne) ;

·         créer à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso :

ü  une école nationale dans le domaine de l’art vestimentaire (couture, coiffure, etc.) ;

·         créer à Bobo-Dioulasso une école professionnelle spécialisée dans la maintenance industrielle, le froid, la mécanique, l’électricité et l’électronique ;

·         créer un Lycée d’enseignement technique dans chaque chef lieu de province ;

·         créer un Lycée professionnel dans chaque chef lieu de région ;

·         renforcer les capacités techniques des 13 centres de formation professionnelle existants, et les transformer en centres supérieurs de formation professionnelle.

Ø  Actions ou mesures à mettre en œuvre dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

·         Créer au moins trois (3) nouvelles universités dans trois (3) régions différentes ;

·         Spécialiser chacune des universités par région;

·         offrir chaque années 20 bourses d’études à l’étranger aux meilleurs bacheliers dans les domaines des  technologies de pointe et des énergies renouvelables  ;

·         accroître les capacités d’accueil des universités et grandes écoles, notamment les capacités des instituts au sein des universités offrant des formations professionnelles de niveau BCA+2 ;

·         instaurer la bourse d’études supérieures en relisant les textes y relatifs pour rendre les critères d’attribution plus équitables ;

·         mettre en place un mécanisme qui associe l’Etat, les institutions financières, les entreprises ainsi que les universités et grandes écoles, pour permettre aux étudiants de financer leurs études supérieures au premier cycle de l’université ;

·         octroyer systématiquement  (l’adverbe est superfétatoire, on va créer des revendications) des bourses d’études à tous les étudiants du deuxième cycle des universités  ;

·         connecter les campus universitaires et grandes écoles publiques à Internet haut débit, en vue de permettre à tout enseignant et étudiant, à l’instar de ce qui se passe à l’Université Cheick Anta Diop de Dakar au Sénégal, de se connecter gratuitement sur le campus à Internet. Il s’agira également d’étoffer les bibliothèques des universités en les abonnant aux revues scientifiques sur Internet ;

·         négocier des accords de coopération et des partenariats avec les universités de tous les pays où le Burkina à une représentation diplomatique (séjours de chercheurs et des enseignants, séjours d’étudiants, etc.) ;

·         améliorer les conditions de vie des enseignants de l’université, en s’inspirant de l’exemple du Sénégal ;

·         Rebaptiser l’Université de Ouagadougou, Université Joseph Ki ZERBO.

VII.3. Coût et financement de la politique du savoir

En sus des ressources annuellement allouées par le budget de l’Etat aux secteurs de l’éducation de base, des enseignements secondaire et supérieur et de la recherche, la politique du savoir de la coalition « Burkindlem » exigera des ressources financières supplémentaires d’environ 60 milliards de FCFA par an, soit 300 milliards de FCFA sur les cinq (5) ans, (un budget de 500 voire 600 milliards) à mobiliser par ponction, pour moitié, sur les postes budgétaires non prioritaires et, pour l’autre moitié, auprès des partenaires au développement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

VIII. POLITIQUE DU TOURISME ET DE LA CULTURE

VIII.1. Vision et objectifs à réaliser

Sans identité nous sommes un instrument de l’histoire et nous ne pouvons plus continuer à nous contenter des éléments culturels qui nous viennent de l’extérieur. Au-delà de l’évènementiel et du rituel, il faut établir un lien entre la culture et le développement. Cela passe par l’infrastructuration de notre culture, car une culture sans base matérielle n’est que vent qui passe.

Ø  Vision de la politique du tourisme : « d’ici à 2020, faire du tourisme un véritable instrument de développement économique et social du Burkina, notamment de création d’emplois».

Ø  Vision de la politique culturelle : « d’ici à 2020, faire du Burkina, le cœur culturel de l’Afrique de l’Ouest.»

Les objectifs chiffrés à atteindre dans le domaine du tourisme et de la culture sont :

v  faire passer le nombre de touristes d’environ 250 000 par an (chiffre de 2008) à 350 000 dans cinq (5) ans ;

v  amener les touristes à séjourner au Burkina plus longuement que par le passé, en faisant augmenter la durée moyenne de séjour de trois (3) à cinq (5) jours ;

v  créer 10.000 emplois supplémentaires dans le secteur.

VIII.2. Actions et mesures à mettre en œuvre

Ø  Actions et mesures à mettre en œuvre dans le secteur du tourisme

Il s’agira de faire du tourisme, un secteur dynamique, innovant, durable et réputé, offrant aux clients étrangers et résidents une expérience positive, mémorable et qui dépasse leurs attentes" par les actions ci-après :

·         procéder à la relecture du cadre juridique du secteur du tourisme, en vue de mieux définir les rôles des acteurs et de renforcer le professionnalisme (loi d’orientation du tourisme, Charte du tourisme signée en 2004 par les professionnels du secteur et les autorités, etc.) ;

·         recenser tous les sites potentiels touristiques du Burkina, en vue de les revaloriser et de faciliter leur accès, par un investissement de cinq (5) milliards de FCFA ;

·         créer un grand zoo à Bobo-Dioulasso. Il est prévu un investissement de cinq (5) milliards de FCFA ;

·         créer un parc ornithologique à Kompienga, en s’inspirant du parc ornithologique du Sénégal. Il sera investi à cet effet cinq (5) milliards de FCFA ;

·         adopter les normes et standards internationaux de qualité dans le domaine du tourisme et de l’hôtellerie ;

·         évaluer et procéder à la notation, tous les trois ans, des hôtels, restaurants et compagnies de transport, en collaboration avec tous les acteurs du secteur (agences privées de voyage, associations patronales, syndicats, etc.) ;

·         moderniser la délivrance des visas d’entrée au Burkina, en vue de faciliter l’accès du Burkina aux touristes étrangers. A cet égard, les expériences de  délivrance des visas par Internet seront mises à profit. En effet, les étrangers désirant séjourner dans ce pays, pourront solliciter le visas de séjour par Internet, lequel leur sera délivré dès leur arrivée à l’aéroport ;

·         renforcer la promotion de la "destination Burkina", à travers des campagnes de marketing ciblées dans les pays étrangers et la création de partenariats avec les agences de voyage et de tourisme dans ces pays, en s’inspirant de l’exemple du Mali ;

·         centraliser les services d’information touristique et fusionner l’Office National du Tourisme Burkinabè (ONTB) avec l’Agence Faso Tour en une structure unique qui aura pour rôle la promotion du tourisme au Burkina. Cette agence ne devrait plus intervenir, contrairement aux attributions de l’Agence Faso Tour, dans l’offre des services touristiques ;

·         former, à travers des séminaires et ateliers, les ressources humaines en activité dans le secteur de  l’hôtellerie, de la restauration et du tourisme 

·         renforcer et professionnaliser davantage le Salon International du Tourisme et de l’Hôtellerie (SITHO), en diversifiant les participants et élargissant la couverture médiatique en Europe, en Amérique et en Asie.

Ø  Actions et mesures à mettre en œuvre dans le domaine de la culture

·         renforcer la préservation du patrimoine naturel et culturel du pays ;

·         faire du musée national de Ouagadougou le plus grand musée de l’UEMOA. Pour ce faire, il est prévu un investissement dix (10) milliards de FCFA en cinq (5) ans ;

·         transformer la Semaine Nationale de la Culture en un Festival International de Musique Traditionnelle et Moderne (FESTIM). Il s’agit de donner une dimension internationale (Africaine, Asie et Amérique Latine) à cette manifestation et en faire une offre touristique ;

·         professionnaliser les grandes manifestations culturelles (FESPACO, SIAO, FESTIM, …), en confiant l’organisation et la gestion de ces manifestations à des structures privées ;

·         relancer le 7ème art (cinéma) par la création d’un Fonds de Développement du Cinéma (FODECI) qui sera alimenté par une taxe de 10.000 FCFA sur tout passager au départ des aéroports du Burkina. Cette taxe devrait permettre de mobiliser entre deux (2) à trois (3) milliards de FCFA par an.

VIII.3. Coût et financement de la politique du tourisme et de la culture

En cinq (5) ans, près de vingt-cinq (25) milliards de FCFA seront investis par l’Etat dans le secteur du tourisme et de la culture.



IX. POLITIQUE DE L’ENVIRONNEMENT

IX.1. Objectif

L’objectif principal de la politique de la « Coalition Burkindlem » dans le domaine de l’environnement consistera, d’une part à intégrer la variable changement climatique dans les décisions et la mise en œuvre des actions de développement  et d’arrêter la progression du désert et accroître le couvert végétal du Burkina, d’autre part.

Il n’est plus question de faire la sourde oreille et de naviguer à vue face un phénomène réel qui n’épargne aucun pays et qui est déjà à nos portes. En tout état de cause, les inondations du 1er septembre 2009 sont là pour nous rappeler à la dure réalité du phénomène.

IX.2. Actions ou mesures à entreprendre

La politique à mettre en œuvre consistera à :

·         Créer une Agence de veille et de prévision sur le phénomène des changements climatique. Cette agence aura pour principale d’attache d’aider à la compréhension, à la prévision et à la prévention en matière de changements climatiques.

·         créer une Agence Nationale pour la Reconstitution et la Protection de l’Environnement (ANARPE), qui aura pour vocation de mettre en œuvre la politique de l’Etat en matière d’environnement, tout en étant épargné des turbulences politiques ;

·         mettre en place un fonds national pour la protection de l’environnement (Ecofonds). Ce fonds sera alimenté par le budget national, ainsi que par les donations privées et les bailleurs de fonds ;

·         créer des partenariats avec les pays ayant une expérience avérée dans la protection de l’environnement (Corée du Sud, Israël, Pays-Bas, Allemagne, Norvège, Espagne, etc.) ;

·         sensibiliser les populations sur la protection de l’environnement. Pour ce faire, obligation sera faite à tous les médias, en contrepartie de l’autorisation d’exercer, de prévoir, sur une base hebdomadaire, un programme de sensibilisation de la population sur les questions de l’environnement ;

·         inscrire dans les programmes d’enseignement du primaire une discipline relative à la protection de l’environnement ;

·         intensifier la lutte contre les feux de brousse, la coupe abusive du bois et l’occupation anarchique des forêts ;

·         accentuer la lutte contre la divagation des animaux ;

·         mettre en place une politique nationale de reboisement sur l’ensemble du territoire, en lieu en place d’initiatives non coordonnées et non suivies, en vogue seulement au moment des saisons des pluies. A cet égard, il s’agira :

ü  d’identifier et/ou définir les espaces dans chaque localité, provinces et régions à reboiser,

ü  de sélectionner les espèces de plantes selon les caractéristiques des sols et du climat des régions,

ü  d’emmener toutes les forces vives de la nation, à s’impliquer dans la reconstitution du stock environnemental du Burkina. Cela commencera dès l’école primaire avec le slogan, «un élève, un arbre »,

ü  de faire du reboisement et de la protection de l’environnement une des missions de l’armée en temps de paix. Dans ce cadre, il sera planté près de deux (2) millions d’arbres par an  avec un taux de survie de plus de 75%.

ü  de définir une politique de suivi permanent des plants mis en sol ;

·         créer une ceinture verte autour des principales villes du pays ;

·         promouvoir l’utilisation de nouvelles sources d’énergie en lieu et place des ressources ligneuses (bois de chauffe) ;

·         promouvoir l’utilisation des «foyers améliorés» et autres instruments de cuisson rapide (autocuiseurs etc.) ;

·         encadrer les populations rurales, notamment les agriculteurs dans la protection et la conservation des sols. Il s’agira d’en faire une des attributions principales de l’Agence Nationale pour le Développement Rural (ANADER).

IX.3. Coût et financement de la politique de l’environnement

La politique de l’environnement exigera en sus du budget annuel actuel, près de 10 milliards de FCFA par an, soit cinquante (50) milliards de FCFA sur les cinq (5) ans.

 

 



X. POLITIQUE DE LA PROMOTION DE LA FEMME ET DE  PROTECTION DU TROISIEME AGE

X.1 Vision, objectifs et mesures

La femme et le troisième âge constituent des maillons importants de notre programme de gouvernement.

Le retard du développement socioéconomique de notre pays trouve aussi sa raison dans la quasi exclusion de la femme du processus de production.

En effet, victime des pesanteurs rétrogrades et féodales, la Femme burkinabé connaît une faible implication dans la construction de la nation.

Afin d’amener la Femme à une plus grande implication au développement de notre nation en tant que force de production, le gouvernement de la coalition prendra les initiatives visant à :

– la libérer économiquement ;

– lui offrir l’égal accès à toutes les sphères de formation, d’apprentissage, d’emploi et de décision ;

· lui créer des conditions appropriées, qui ne heurtent pas nos valeurs sociales, pour la conquête de sa liberté.

A cet effet, des mesures spécifiques discriminatoires seront prises :

– pour lui ouvrir les portes de l’accès aux crédits à des taux et conditions préférentiels ;

– pour faciliter l’accès des femmes aux différents cycles d’étude, de formation professionnelle et aux différents emplois ;

– pour supprimer toutes les pratiques traditionnelles qui avilissent la femme et/ou la tiennent loin des sphères de décision et/ou de production et de propriété, en parfaite symbiose avec les tenants de nos traditions.

 Il sera également mis en place des mesures spécifiques facilitant l’accès des femmes au foncier rural.

De même, la parité sera recherchée dans tous les postes nominatifs et publics. Cette mesure permettra d’accroître la participation de la femme à la gestion de la cité et sera un tremplin pour son implication totale et complète dans tous les secteurs de la vie nationale. 

Toutes ces mesures ne pourront se mettre en place et connaître un succès que si les femmes leur accordent un grand intérêt. Aussi, il sera mis en place des cellules d’animation à leur profit pour permettre à toutes les femmes d’appréhender les enjeux réels de leur pleine implication dans toutes les sphères de la vie nationale.

X .2 Coût et financement de la politique de promotion de la femme

Il sera mobilisé pour la mise en œuvre de ce volet un budget de 10 milliards par an financés à hauteur de 70% par les partenaires au développement.

X.3 Le troisième âge

Un secrétariat permanent dédié aux personnes du troisième âge sera créé au sein du ministère chargé de la sécurité sociale. En outre, il sera organisé, selon une périodicité à définir, une conférence des personnes du troisième âge pour échanger sur les questions afférentes à cette population et sur comment la nation pourrait tirer le meilleur parti de son expérience. Le secrétariat permanent qui sera créé aura la charge du suivi de la mise en œuvre des recommandations issues de cette conférence.

De même une maison du retraité par région à même de prendre en charge dignement les retraités sera construite.

Le secrétariat sera doté d’un budget de 3 milliards auxquels s’ajouteront des appuis de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et de la CARFO.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

XI. PROMOTION DE LA JEUNESSE

La jeunesse est l’actrice et la première bénéficiaire de la politique économique du gouvernement de la coalition. En effet, la politique économique qui sera mise en place va générer plus de 200.000 emplois au profit de la jeunesse.

Pour la mise en œuvre de sa politique économique, la coalition réservera une place de choix à la jeunesse dans le gouvernement d’action qui sera mis en place car elle doit participer activement à la construction des bases du développement soutenable dans la mesure où elle sera responsable de la promotion future dudit développement.

Le gouvernement de la coalition fera en sorte qu’elle:

· soit libérée économiquement ;

· ait un égal accès à toutes les sphères de formation, d’apprentissage, d’emploi et de décision;

. ait accès au plein emploi ;

. ait des loisirs sains.

  

XII. PROMOTION DES PERSONNES HANDICAPEES

Dans la société burkinabè actuelle où les individualismes prennent le pas sur la vie en communauté, peu d’espaces d’expression sont réservés aux handicapés.

Cependant, il est indéniable qu’ils font partie intégrante de notre société. Ils sont à mesure d’apporter leur contribution à l’édification d’une société prospère où il fait bon vivre pour tous sans exclusive.  

Aussi, le programme gouvernemental de la « Coalition Burkindlem » à l’endroit des personnes handicapées sera orienté vers une leur pleine implication dans la vie socio-économique et politique de notre pays.

Pour ce faire, des actions ciblées seront menées à l’endroit des sourds-muets, des aveugles ainsi que des handicapés moteurs.

►à l’endroit des sourds muets, il sera créé dans chaque chef lieu de région une école d’apprentissage professionnelle. De même, il sera mis en place un centre des métiers où ils pourront produire et commercialiser leurs produits pour ce qui est des produits artisanaux. Des mesures seront prises pour leur pleine implication dans la production agricole (maraîchage et autres productions agricoles ……)

► à l’endroit des aveugles, des écoles seront ouvertes afin de permettre une insertion des jeunes dans la sphère scolaire nationale et aux plus âgés l’accession aux différents emplois proposés sur le marché.°

► à l’endroit des handicapés moteurs, instituer une discrimination positive leur garantissant des cotas d’accessibilité aux différents concours de l’administration publique auxquels ils prennent part. De même, il sera instauré dans tous les édifices publics, des rampes d’accès leur permettant une fréquentation aisée des administrations.  

En tout état de cause, le gouvernement de la coalition aura avec les différents groupes de handicapés des sessions de travail dont les conclusions permettront d’améliorer l’insertion de tous dans la société.

Pour le financement, l’Etat contribuera pour 40% dans un budget de 2 milliards avec la participation d’ONG et de partenaires au développement pour 60%.



XII I. GOUVERNANCE

XII.1. Objectifs à réaliser

L’objectif visé est de rendre réactif l’Etat. A cet égard, il s’agira de le réformer pour le rendre plus efficace, en améliorant la qualité des services publics.

XII.2. Actions ou mesures à entreprendre

Ø  L’amélioration de l’efficacité de l’Etat et des dépenses publiques

·         maîtriser la dépense publique et la rendre plus efficace par :

ü  une plus grande transparence dans la passation des marchés publics. A cet égard, il est prévu d’autoriser la presse à assister au dépouillement des offres à chaque appel d’offres,

ü  la création d’une cellule rattachée au Premier ministère dédiée à la chasse aux gaspillages des ressources publiques et à la réduction des coûts (Cost killer),

ü  la suppression des avantages en nature au profit des primes. Il s’agira de s’inspirer de l’expérience du Rwanda en la matière,

ü  la rationalisation des structures gouvernementales et des administrations publiques, en :

o   réduisant le nombre de ministres à 25, y compris le Premier Ministre (Les 25 du Faso),

o   supprimant les hauts commissariats et les directions provinciales des administrations centrales, au profit, d’une part, des Régions et des Préfectures et, d’autre part des directions régionales, en vue d’alléger les charges de l’Etat,

o   rationaliser les structures de contrôle d’Etat (Cours des comptes, Autorité Supérieure de Contrôle de l’Etat, etc.),

o   supprimant le Conseil Economique et Social (CES) dont la contribution au développement économique et social du Burkina est marginale au regard de son coût d’opportunité,

o   etc. ;

·         relier les services publics par un réseau Intranet, ce qui permettra de réduire les coûts, les distances et de gagner du temps dans les actes administratifs ;

·         dépolitiser l’administration et les entreprises publiques, par l’ouverture des postes clés à la compétition, en vue du recrutement des meilleurs profils par des procédures transparentes, sur la base de la compétence, du mérite ainsi que de la probité morale et intellectuelle. L’expérience du Japon dans la nomination des responsables des régies financières constitueront une source d’inspiration. La Côte d’Ivoire l’a fait en 2001 pour recruter les premiers responsables des régies financières.

Ø  La lutte contre la corruption

·         renforcer l’information de la population sur ses droits, notamment en ce qui concerne les services publics. Ainsi obligation sera faite :

ü  à tous les services publics d’afficher les tarifs en vigueur de leurs prestations,

ü  aux guichets uniques d’informer les créateurs d’entreprises sur leurs obligations en termes d’impôts et taxes à payer,

ü  aux différentes administrations de fixer, autant que faire se peut, des délais maximum dans lesquels les demandes des citoyens devront être traitées ;

·         contrôler les administrations publiques dans le respect des délais et des tarifs, ainsi que dans la qualité de la fourniture de leurs services. A cet égard, il sera confié aux structures de contrôle de l’Etat, en collaboration avec les associations de consommateurs, l’élaboration d’un rapport périodique sur la qualité des services rendus par l’administration aux administrés ;

·         rendre public les rapports des structures de contrôle de l’Etat et donner une suite judiciaire à ces rapports. L’identité des personnes impliquées dans les cas de corruption et de détournements de deniers publics sera publiée dans la presse ;

·         promouvoir l’indépendance de la justice et des magistrats, en confiant à la composante « magistrats en exercice» du Conseil Supérieur de la Magistrature la charge de l’élection des magistrats aux différents hauts postes de responsabilité;

·         contrôler périodiquement toutes les associations recevant des appuis des partenaires du Nord, en vue de crédibiliser la coopération décentralisée au Burkina, et ce faisant la renforcer.

Les mesures prévues en matière de gouvernance devront permettre de faire des économies budgétaires de 10 à 15% du budget annuel de l’Etat.

Elles devront aboutir à :

► une Constitution, émanant véritablement du peuple en tant qu’expression de sa volonté souveraine et de sa légitimité.

►l’instauration d’un État de droit responsable, soucieux des libertés, de la séparation effective des pouvoirs, de l’intégrité du territoire, respectueux des accords internationaux et de l’intérêt du peuple burkinabè.

►l’instauration d’une justice indépendante en vue du renforcement de la séparation des pouvoirs.

►la mise en place d’une administration véritablement républicaine et entièrement au service du peuple,

►l’instauration d’un régime parlementaire afin d’éviter le glissement vers une monarchisation du pouvoir,

►la mise en place d’une armée d’élite républicaine dont la mission est de défendre l’intégrité territoriale, de participer au développement économique de la nation et de contribuer à l’instauration de la paix dans le monde,

►un respect de la souveraineté des autres peuples,

►un développement de relations mutuellement avantageuses avec les autres peuples.

 

 XIIII . POLITIQUES DANS LES AUTRES DOMAINES

En matière de politique étrangère, il s’agira de mettre l’accent sur la diplomatie économique et scientifique, s’abstenir de s’ingérer dans les affaires intérieures des pays tiers et de mettre en œuvre une politique des burkinabé de l’étranger digne du nom.

La politique de défense se résumera à une plus grande professionnalisation des armées, en centrant la protection du pays sur les nouvelles menaces du 21ème siècle. Les armées seront également investies de la mission de protection de l’environnement en temps de paix.

Dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), l’accent sera mis sur la réduction de la fracture numérique entre le Burkina et les pays émergents ainsi que le développement de la téléphonie rurale. Le domaine des NTIC sera concerné par l’octroi des bourses d’études à l’étranger aux meilleurs bacheliers.

En ce qui concerne le sport, la politique à mettre en œuvre consistera en la vulgarisation de la pratique du sport et en la professionnalisation du sport de compétition. Pour ce faire, il y aura lieu de créer les conditions favorables à la pratique du sport, par la construction d’infrastructures sportives dans les quartiers et les villages. Des compétitions entre quartiers et villages seront instituées. En outre, pour chacune des disciplines du sport de compétition, la fédération concernée et l’Etat vont procéder à une consultation des acteurs en vue d’élaborer un plan d’action qui sera mis en œuvre par les différents intervenants.

 

FINANCEMENT DU PROGRAMME ECONOMIQUE ET SOCIAL DE « COALITION BURKINDLEM » 

 

Sur la base d’un budget de l’Etat, en moyenne, de 1.050 milliards de FCFA par an, le programme économique et social de « Coalition Burkindlem » nécessitera près de mille (1.000) milliards de FCFA supplémentaires. Il en résulte près de 200 milliards supplémentaires à mobiliser par an, à travers :

·         l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques,  en vue de dégager des économies budgétaires de 10% à 15% du budget actuel ;

·         l’amélioration de l’efficacité de la fiscalité ;

·         l’élargissement de l’assiette fiscale ;

·         l’augmentation des taxes et impôts sur la consommation des biens de luxe et le patrimoine privé ;

·         la mobilisation de l’aide (subventions) des partenaires au développement ;

·         l’emprunt extérieur.

 

 


On trouvera à propos des présidentielles 2010 :

– L’article Présidentielles 2010 : Le site thomassankara.net s’invite dans la campagne électorale où nous expliquons notre démarche à l’adresse http://thomassankara.net/?p=1007
– Le programme du candidat Hama Arba Diallo à l’adresse http://thomassankara.net/?p=1005
– Une interview exclusive de Hama Arba Diallo à l’adresse http://thomassankara.net/?p=1008
– Une interview exclusive de Bénéwendé Sankara http://thomassankara.net/?p=1010

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