Le CIJS “Campagne Internationale Justice pour Sankara” nous a fait parvenir le 19 avril 2011 le communiqué suivant concernant les démarches judiciaires entreprises au Burkina.
Pour rappel, le 15 Octobre 2009 le Collectif juridique de la CIJS, avait déposé une requête pour assignation ainsi qu’une ordonnance pour un relevé des empreintes génétiques du corps présumé de la tombe présumée de Thomas Sankara pour être comparées avec celles prélevées aux deux enfants Sankara. Un an plus tard, jour pour jour, au mépris du droit les autorités n’ont donné aucune suite à cette requête.
Le 15 Octobre 2010 la CIJS a réitèré sa demande en exigeant une assignation à date fixe (voir à l’adresse http://thomassankara.net/?p=983 ). Le communiqué ci-dessous rend compte du suivi de cette requête.
Compte tenu du blocage du dossier nous ne pouvons qu’inciter à faire signer la pétition “Justice pour Thomas Sankara, Justice pour l’Afrique” à l’adresse http://thomassankara.net/?p=866 qui a déjà recueille mi avril 2011 6500 signatures.
La rédaction
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communiqué de la CIJS’ Campagne Internationale Justice pour Sankara : Affaire Sankara : Suivi de la requête en assignation
En date du 9 Février 2011 dernier la CIJS (Campagne Internationale Justice pour Sankara ) prenant au mot la décision onusienne sur le lieu de sépulture a fait suite de la démarche en date en du 15 octobre 2010. Ses avocats ont saisi l’Etat du Faso aux fins qu’il soit ordonné l’identification du corps se trouvant dans la tombe désignée de Thomas SANKARA érigée par le gouvernement du Burkina Faso.
Les requérants sollicitaient en outre la désignation d’un Expert ou tel laboratoire notoirement reconnu, habilité à l’effet de procéder à cette mission d’identification par la méthode dite des empreintes génétiques.
L’affaire a été enrôlée sous le n° RM 211/2010 et un calendrier de procédure établi le 09 février 2011.
Par conclusions datées du 11 mars 2011, l’Etat Burkinabè a sollicité :
– in limine litis, l’incompétence du Tribunal de céans, l’irrecevabilité de la demande des consorts SANKARA, la nullité de l’assignation pour défaut d’indication de domicile et l’irrecevabilité de l’action pour autorité de la chose jugée ;
– à titre subsidiaire au fond, le rejet de la demande ;
– à titre très subsidiaire, la comparution personnelle de tous les demandeurs
La CIJS a contesté fin mars tous les arguments et arguties de l’État partie et maintient de plus fort sa demande introductive d’instance. Les arguments étant pendant ne peuvent pour l’instant être divulgués sur la place publique. Néanmoins, la CIJS enjoint une dernière fois la magistrature du Burkina de faire preuve d’impartialité dans cette affaire et de mettre un terme à l’impunité qui n’y a que trop duré.