Nous publions ci-dessous un important texte de Ra-Sablga Seydou Ouedraogo qui, nous l’espérons, suscitera de nombreuses réactions et commentaires. Il y fustige l’utilisation permanente de l’image Thomas Sankara, ou de sa parole citée à de très nombreuses occasions par toute sorte d’individus, sans que pour autant ses idées ne soient appliquées.
Ra-Sablga Seydou Ouedraogo est économiste chercheur spécialisé dans l’économie monétaire et bancaire ainsi que sur les stratégies de développement. Il est directeur exécutif de l’institut de recherche indépendant FREE Afrik dédié aux économies ouest-africaines et basé au Burkina Faso. Un institut jaloux de son indépendance, seul décideur de ses sujets de recherche. Il est par ailleurs enseignant-chercheur à l’université Ouaga 2 et chercheur post-doctoral à l’Université de Princeton aux Etats-Unis.
Il est devenu pendant la transition un des leaders les plus en vue de la société civile burkinabè. Il a notamment contribué à l’écriture de plusieurs lois pendant la transition et le code minier. L’institut Free Afrik publie tous les ans un rapport critique sur la politique économique suivie par le gouvernement. Il a écrit la préface du dernier recueil de discours de Thomas Sankara publié chez Syllepse en mai 2017 (voir la présentation à http://thomassankara.net/la-liberte-contre-le-destin-discours-de-thomas-sankara-rassembles-et-commentes-par-bruno-jaffre/).
La version que nous publions aujourd’hui a subi quelques modifications de son auteur par rapport à la première publication dans le quotidien L’Observateur Paalga le 15 octobre 2017.
La rédaction
SANKARA PARTOUT SANKARA NULLE PART
Par Ra Sablga Seydou Ouedraogo
Il est le plus grand homme de l’histoire des peuples de Haute-Volta et du Burkina Faso. Assurément ! L’une des figures les plus marquantes du vingtième siècle en Afrique. Indiscutablement ! Une des figures de proue de la conscience révolutionnaire en action dans le monde. Sans aucun doute ! L’une des perles prométhéennes de l’humanité. Certainement !
Jeudi noir ! 4-1 = 0
Jeudi 15 octobre 1987. Il est 16h30 environ. Dans une villa du Conseil de l’Entente, à quelques jets de pierre de la Présidence du Faso, il est en réunion avec des collaborateurs. Les premiers coups de feu du commando assassin qui débarque sur les lieux neutralisent ses gardes du corps. Il se lève et, selon le témoignage du seul rescapé, ordonne à ses collaborateurs : « ne bougez pas, c’est moi qu’ils cherchent !». S’avançant vers la porte, vers ses bourreaux, les bras levés, sur le pas de la porte, il est mortellement touché au front et foudroyé par une série de rafales. Son ordre de ne pas bouger n’épargnera pas ses collaborateurs. A l’exception d’un miraculé, Alouna Traoré, tous tombent dans le carnage.
Nuitamment, à la va-vite, Sankara et ses douze compagnons d’infortune sont enterrés par des prisonniers réquisitionnés pour la corvée. A travers cette opération d’élimination du leader de la révolution, par cet enterrement à la sauvette, presque sauvage, rien d’autre ne se jouait que l’enterrement de la révolution. Le génie populaire ne s’y est pas trompé.
Inscrite par un anonyme sur la motte de terre qui faisait office de tombe de Sankara, l’égalité mathématique 4-1 = 0, témoignait de la clairvoyance populaire. Cette égalité n’était vraie que dans la base mathématique voltaïque. Sans l’Un, le quatuor de leaders de la révolution s’annulait. 4 – 1 = 0.
Un autre jeudi … en chantant !
Jeudi, 30 Octobre 2014. Des marées de jeunes insurgés envahissent les rues des villes du Burkina Faso et ébranlent le pouvoir quart-centenaire de Blaise Compaoré. Celui qui a, le jeudi 15 octobre 1987, mis tragiquement fin à l’expérience de la révolution burkinabé, devait abandonner, dans un scenario d’un drame loufoque, et sans pour autant obtenir le salut, le projet de révision de la Constitution, qui visait à lui permettre de poursuivre une troisième décennie au pouvoir et même entamer une quatrième.
Le lendemain, en début d’après-midi, des scènes de liesse célèbrent la fuite du tombeur de Sankara, exfiltré par la France, accueilli et aidé par la Côte d’ivoire et le Togo, les alliés dont il a (aurait ?) bénéficié de la précieuse assistance 27 ans plus tôt, le jeudi noir qui a emporté le leader de la révolution et ses camarades martyrs. Dans la cour du centre national de presse Norbert Zongo, haut lieu d’activisme, un groupe de jeunes chante la victoire. Les slogans qui ont fermenté, des mois durant, au cours de l’émergence du puissant mouvement insurrectionnel, sont opportunément actualisés pour la circonstance : « ce président-là, il faut qu’il parte, et il est parti ! » ; « Blaise salaud, le peuple a eu ta peau » …
Ces évènements d’Octobre 2014, qui ont bouleversé le Burkina Faso et dont l’onde de choc a été ressentie dans plusieurs capitales africaines où, sous l’ivresse des délices du pouvoir, des chefs d’Etat tentent de s’éterniser au pouvoir, sont intimement liés à la figure de Thomas Sankara, le plus petit dénominateur commun des insurgés. L’image et la parole de Sankara constituaient la référence la plus partagée par ces insurgés, majoritairement jeunes, qui scandaient à toute occasion, comme ce jour de victoire au centre de presse, « la patrie où la mort, nous vaincrons » ; le slogan révolutionnaire qui terminait l’hymne national et qui a été retoqué sous le régime de Blaise Compaoré comme pour anesthésier les consciences. Sans succès !
A un moment où les « écoles politiques et citoyennes » sont rares et où la formation idéologique est recluse dans des groupes étroits et en difficulté avec la réalité, la parole de Sankara, ses images et ses films, charriés sur les bandes passantes de l’Internet et partagés sur les téléphones portables, compagnons fidèles de ces jeunes, constituaient pour beaucoup l’une des rares nourritures politiques et ressources de conscientisation. A la recherche de repères, déboussolée par la déchéance éthique des gouvernants satrapes, clochardisée par des problèmes sociaux et économiques d’une violence inouïe et quasiment interdite de rêve, cette jeunesse trouve en Sankara le modèle de l’action et de la parole en fusion, le modèle de la pédagogie par l’exemple. Sa popularité chez toutes les catégories de la jeunesse, tant les élèves et étudiants que les jeunes évoluant dans la précarité du secteur informel et dont la plupart n’a pas bénéficié d’une instruction de niveau secondaire, en fait le ciment d’une génération, la génération des enfants de Sankara, la génération Sankara.
De fait, l’insurrection populaire a été celle de la génération Sankara. 30 ans après sa mort, une génération Sankara est née. Dans une large majorité, les insurgés, pour les plus âgés, avaient commencé leurs premières années d’école sous la révolution, ou, pour les plus jeunes, sont nés sous le régime Compaoré. Le personnel insurrectionnel est en effet majoritairement né sous Blaise Compaoré qui n’a jamais pris la pleine mesure du doublement de la population durant son quart de siècle de pouvoir.
Plusieurs leaders de premier plan du mouvement insurrectionnel affirment fièrement leur référence à Sankara. Les artistes Sams’K le Jah et Smokey, qui ont en partie incarné la résistance et permis d’attirer au mouvement citoyen des jeunes dont une majorité n’était pas « politiquement » encadrée, sont des disciples autoproclamés de Sankara. La référence à Sankara constituait pour eux la sève des discours et des slogans pour galvaniser les jeunes. La référence à Sankara constitue une sorte de formule magique dans la mobilisation populaire.
Même les militants des organisations opposées à Sankara et qui sont formés dans une vision extrêmement critique, voire souvent dénigrante du Président Sankara, étaient de fait emportés dans le flot des références à l’homme du 4 août.
Dans la tendance politique du mouvement insurrectionnel, au-delà du compartiment sankariste, les responsables politiques se sont volontiers laissés emporter par l’attrait que le héros avait sur la jeunesse, quitte à tenir des propos démagogiques aux antipodes de leurs options idéologiques affirmées. Aussi, le poing révolutionnaire s’est-il imposé même aux libéraux auto-proclamés.
Sankara partout !
La figure tutélaire de Sankara a dominé l’insurrection populaire. Tous, pratiquement, l’ayant accepté par adhésion, par opportunisme, par emportement ou à leur corps défendant. Les discours enflammés du Lieutenant-colonel Zida, sur un ton « sankariste », ses références explicites à Sankara, à la place de la Nation ou à la Maison du peuple, montrent sa conscience du poids de cette référence. Les foules qui vibrent à l’évocation de son nom imposent sa citation au locuteur qui veut enregistrer des points à l’applaudimètre de la jeunesse. Quitte à donner à fond dans la démagogie la plus risible.
Le port du Faso Danfani, remis opportunément au goût du jour par Isaac Zida et consacré par Rock Kaboré, montre la conscience du bénéfice politique de s’allier Sankara ou ses actes. Tout le monde veut se montrer proche, en apparence, de Sankara, de son idéal et de ses actes. Quitte à faire montre d’un populisme vil.
Le succès des œuvres sur Sankara tant les films, les albums de musique, les livres, les photos, les pièces de théâtre, etc. illustrent l’envergure populaire de l’homme. Sankara est partout. Sa parole est devenue virale sur l’Internet, des citations de lui sont parmi les plus connues de la jeunesse burkinabé et africaine et ses images sont starifiées.
Sankara est partout en Afrique ! Parce qu’ayant réussi, plus qu’aucun autre leader depuis les indépendances africaines, à incarner l’exemple dans le concret de l’intégrité au pouvoir, de l’engagement sans concession aucune pour la défense des peuples africains, parce qu’étant le symbole authentique de la gouvernance vertueuse et de la vertu au pouvoir, Sankara est le héros indiscuté des jeunesses africaines partout sur un continent en proie aux élites et pouvoirs prébendiers, aux autorités engoncées dans les luxes et luxures indus en total schisme avec une misère humaine massive.
Parce qu’ayant été la conscience avant-gardiste des défis actuels (la crise écologique, la crise de la dette), parce qu’ayant été précurseur des luttes d’aujourd’hui (la promotion de la femme, la lutte contre la corruption), parce qu’étant l’une des plus belles perles de l’histoire contemporaine de l’Afrique, parce qu’ayant été la voix claire, limpide, ferme et éloquente des pauvres et démunis du monde, Sankara irradie sur le continent et au-delà. Il est partout parce qu’il a été une conscience historique vive du monde.
Sankara est partout. Même ses adversaires les plus farouches se retiennent pour éviter la foudre des majorités acquises et convaincues de son patriotisme. Même les lourdes fautes, les multiples erreurs qu’il a commises sont ré-contextualisées, en tout cas jugées à l’aune des circonstances atténuantes sinon de sa sincérité indiscutable, de son patriotisme inégalé, de son intégrité et de sa vertu jamais éprouvées.
Sankara est partout. Et il faut s’en réjouir. Il est juste que le plus grand homme de l’histoire du peuple, soit l’homme le plus populaire auprès de sa jeunesse. Il est heureux que le héros de la jeunesse soit le patriote le plus sincère et l’homme d’idéal le plus engagé concrètement à la cause du peuple. C’est un juste retour des choses que l’homme dont on a tenté de salir et d’effacer la mémoire, dont les images ont connu une censure systématique d’un quart de siècle à la télévision nationale du Burkina, soit la référence pour la jeunesse.
Et pourtant !
Sankara nulle part !
Sankara partout. Pourtant Sankara nulle part. Sankara est peu présent dans nos actions individuelles et collectives. Sankara est quasi-absent dans nos politiques publiques. Nos actes au quotidien trahissent sa mémoire. Nos institutions foulent aux pieds ses exigences de servir d’abord et avant tout le peuple. Nos politiques trahissent ses principes, ses valeurs, son héritage. Presque partout sur le continent, les gouvernants ont donné fermement dos à son crédo de compter sur soi-même d’abord. Presque partout règne en maître l’aide internationale avec en corolaires ses exigences et ses agendas.
Où est Sankara quand pour se mobiliser contre l’hydre terroriste, qui pose un défi territorial inédit à plusieurs pays africains, les Etats du Sahel trainent leur malheureuse sébile sur les voies de l’humiliation internationale à la recherche d’improbables deniers ?
Où est Sankara ? Des boucliers balistiques ont mortellement fait défaut aux forces de sécurité burkinabé en janvier 2016 pendant les attentats au café Cappuccino. Durant la redite de ces attentats, une année et demi plus tard, en août 2017, sur la même avenue, à quelques dizaines de mètres, cette fois au café Istanbul, le seul bouclier du commando de gendarmes cède en pleine intervention et cause la mort d’un valeureux combattant. Octobre 2017, l’ambassade de France offre des boucliers, ces boucliers qui ont mortellement manqués, à la gendarmerie et à la police nationales. Coût des équipements ? 23 millions de francs CFA. 23 misérables et maudits millions de francs CFA que, comme tout le monde le sait, le Burkina Faso ne peut réunir. Un bouclier vital, au prix unitaire, à ce que laisse croire l’évaluation du don français, inférieur à deux millions de francs CFA serait une dépense inaccessible pour le pays. Où est Sankara quand les grosses, inutiles et dispendieuses cylindrées sont prioritaires à l’achat de l’équipement indispensable à la défense et à la sécurité ?
Où est Sankara, l’homme de l’armée au service du peuple, quand nous tolérons des élites militaires repus et dilettantes à Ouagadougou, pendant que d’avril 2015 au 10 Octobre 2017 23 institutions de sécurité (commissariats de police, brigades de gendarmerie, postes de douane et camp militaires) sont attaquées et que le pays glisse dans un inquiétant scenario malien ?
Où est Sankara au Mali, quand l’avion présidentiel à renouveler est prioritaire sur le défi de la reconquête des territoires perdus, une large partie du pays, depuis plus de cinq ans ?
Où est Sankara, l’homme de la bataille du rail, quand les pays africains abandonnent le rail, un vecteur essentiel et stratégique du développement, à des compagnies, à des intérêts et stratégies étrangers au continent qui en font une rente, comme un vestige à vampiriser, un grand boa à saigner à mort ? Les rails posés par la sueur et le sang, souvent sous la chicotte coloniale, de populations laborieuses qui n’en voient quasiment plus aucune retombée.
Où est Sankara, le précurseur de la conscience et de la politique écologistes, quand entre deux reboisements télévisés, l’environnement est abandonné aux dérives d’une action anthropique barbare qu’aucune politique d’envergure ne conjure ?
Où est Sankara, l’homme de la justice sociale, quand portée par les égos, une concurrence corporatiste se déploie pendant que les zones rurales se paupérisent, se débattent dans l’insécurité et que le pays dérive vers le précipice, un pays, le Burkina Faso, dont la partie septentrionale voit progresser un tapis de mines anti-personnelles ?
Où est Sankara l’homme intègre, quand la corruption gangrène la gouvernance des pouvoirs exécutifs, judiciaires et législatifs qui se discréditent ainsi et s’aliènent la confiance minimale des populaires ?
Où est Sankara, l’homme de la justice au peuple, quand enfermé dans les doctes postures mystificatrices, on fait languir un peuple légitiment assoiffé de justice à qui on impose la rigueur des longues procédures hermétiques et sacrées ; procédures toutefois muettes face aux grèves illégales de magistrats pourtant rondement satisfaits ? Procédures muettes face aux crimes des puissants !
Où est Sankara, l’homme de la fusion entre la parole et l’action, quand gouverne une démagogie vaseuse et mal habile d’un Burkina Faso qui serait de retour, de retour seulement dans l’imaginaire tronqué de ceux chez qui la parole et le discours n’ont que rarement flirté ?
Où est Sankara, l’homme du « oser inventer l’avenir », quand englués dans nos quotidiens misérables, nous abandonnons le rêve d’inventer l’avenir pour nous flétrir dans des douces positions carriéristes, égoïstes et/ou spectatrices ?
Où est Sankara, l’homme du compter D’ABORD sur ses propres forces, quand la pédagogie requise pour porter nos plans de développement est déployée essentiellement pour charmer les bailleurs de fonds et tenir les foires aux promesses démagogiques ?
Où est Sankara ?
30 ans après, Sankara partout, Sankara nulle part !
A la mort de l’Empereur Soundjata Keita, les griots, composèrent des chants dont les refrains de complaintes ont traversé les huit siècles qui nous séparent de la mort du fils de Sogolon. Littéralement traduit, un de ces refrains dit ceci en substance : « nos oreilles bruissent de pas d’hommes ; nos yeux ne voient personne ». Telle me semble être la situation 30 après Sankara. Nos oreilles bruissent de propos « sankaristes », nos tympans bourdonnent de chants et slogans révolutionnaires, hélas nos yeux ne perçoivent pas d’acte « révolutionnaire », aucun principe de Sankara consacré dans le réel, aucune valeur portée par Sankara sacralisée dans les comportements et les politiques.
30 ans après, Sankara partout, Sankara nulle part. Tel est notre drame. Il ne s’agit pas d’un appel à un courant sankariste auquel je ne crois pas. Car autant Marx n’était pas marxiste (il l’a écrit à son ami Engels) autant Sankara n’était pas sankariste. Du reste Sankara, contrairement à Marx, n’a pas produit une pensée idéologique en offrant les fondements scientifiques et la portée politique.
Sankara, c’est avant tout une tension sincère pour changer le réel misérable, une conscience révoltée pour réhabiliter l’humanité en souffrance, au Burkina Faso et en Afrique, un idéal, un rêve prométhéen qui se coltine la dure réalité des contradictions sociales, une perle de l’action humaniste concrète.
Considérer Sankara comme une pensée achevée, comme un tout systémique fini et finalisé serait commettre un double crime. Un premier contre la vérité historique, il n’a jamais été cela. Un deuxième contre la conscience en action pour la transformation du réel, une sorte d’anesthésie du moteur des luttes individuelles et collectives. Il a toujours été de celles-là.
Considérer Sankara comme la voie, le chemin, la figure à idolâtrer, c’est commettre d’autres crimes. Contre la vérité, encore, car il était davantage un chercheur obstiné du chemin que le chemin lui-même. Il a commis beaucoup d’erreurs et de fautes qu’il reconnait lui-même. Un crime contre le génie de l’invention de l’avenir qu’il appelait. Il partageait cette conviction de Victor Hugo : « Tout borne l’homme, mais rien ne l’arrête. Il répliqua à la limite par l’enjambée. L’impossible est une frontière toujours reculante ». Son credo était de réveiller la conscience des peuples, la conscience et la confiance en leur force.
Sankara, ni un retour ni un détour mais un recours
Rarement une conscience aussi sincère et intègre, une action aussi humaniste et radicale, une volonté aussi ancrée et patriote aura présidé aux destinées d’un peuple.
30 ans après, au-delà des slogans, puissent les vertus et principes supérieurs qui ont habité Sankara, nous inspirer, individuellement et collectivement ! nous engager individuellement et collectivement dans l’action de transformation du réel !
Puisse Sankara être non un détour, non un retour, mais un recours. Un recours pour inventer l’avenir. Un point d’inspiration.
Honneur à celui qui a aimé et servi son peuple et l’Afrique !
Ouagadougou le 22 octobre 2017
Ra-Sablga Seydou OUEDRAOGO, Economiste-chercheur