Ci-dessous un premier hommage à Valère Somé, décédé le 30 mai 2017. Un article plus long sera publié ici plus tard.
Valère Somé était un homme passionné, un idéologue qui s’est donné corps et âme pour faire aboutir le processus révolutionnaire. Cet engagement, ce caractère passionné, sa fidélité et sa franchise, ce sont ces qualités qui sont à la base du fait que Sankara a vu en lui un ami. Une amitié qui n’a jamais failli, malgré des périodes de divergences.
Il a créé l’ULC Union des luttes communistes, plus tard ULCR, contribuant à diffuser le marxisme et les idéaux révolutionnaires en Haute Volta.
Il a aussi contribué à la formation politique de Thomas Sankara, en lui prêtant des livres et en passant des nuits à discuter avec lui.
Il a rédigé, avec Philippe Ouedraogo du PAI, le Discours d’orientation politique.
Dès l’annonce de l’arrestation de Thomas Sankara, il a foncé à Po en voiture pour mettre la garnison en alerter avant même l’arrivée de Blaise Compaoré.
C’est encore avec ce même Philippe qu’ils ont organisé en roulant dans une voiture les manifestations de jeunes à Ouagadougou après l’arrestation de Thomas Sankara en mai 1983.
Plus idéologue qu’homme pratique, il rechignait à être ministre, préférant assumer pleinement son rôle au sein du CNR. Il a finalement accepté en 1986 d’assumer le ministère de l’enseignement supérieur. Il s’est opposé alors aux militants de l’UCB qui prenaient en main les CDR de l’université.
Ceux qui ont préparé l’assassinat de Thomas Sankara, autour de Blaise Compaoré ont vu en lui.un ennemi.
Thomas Sankara l’avait chargé de rédiger en 1987 le programme du parti qui devait réunifier les révolutionnaires.
Il a été torturé après la mort de Sankara avant de partir en exil d’abord au Congo puis en France. Il a publié deux livres de témoignages, l’espoir assassiné et les nuits froides de décembre
Plus de détails sur sa biographie un peu plus tard.
Un hommage doit lui être rendu comme révolutionnaire et acteur de tout premier plan, au côté de Thomas Sankara et d’autres compagnons à la direction du du pays de 1983 à 1987.
Bruno Jaffré
