Statut général des CDR (comités de défense de la révolution)
Nous vous présentons ci-dessous le statut général des CDR, les comités de défense de la révolution, et l’organigramme des même CDR tels qu’ils ont été publiés dans une brochure en mai 1984. Vous trouverez d’abord le sommaire et le préambule et l’intégrale des statuts sous format PDF. Un document peu connu mais d’une grande importance compte tenu de importance du rôle joué par ces comités du temps de la Révolution. La restitution à pu être possible grâce au travail de Max Vernet. Qu’il soit ici remercié.
La révolution a connu deux conférences nationales des CDR. Vous trouverez à http://www.thomassankara.net, le discours de clôture de la première conférence nationale des CDR prononcé le 4 avril 1986 prononcé par Thomas Sankara et nous sommes toujours à la recherche du discours prononcé à la deuxième conférence nationale. Si vous possédez d’autres documents sur les CDR, contactez-nous.
La pagination du sommaire présentée ci-dessous et celle du document PDF joint.
SOMMAIRE
Préambule
Titre I.- De la Définition et des Objectifs
Chapitre I.- Définition
Chapitre II.-
Titre II.- De l’Organisation
Section I.- Les Structures
Section II.- Définitions
Chapitre I.- Les Structures
Chapitre II.- Les C.D.R. de base
Chapitre II.- Le Comité Départemental – le Comité de garnison – le Comité de coordination des services
Chapitre III.- Le Conseil Provincial
Chapitre IV.- Le Pouvoir révolutionnaire Provincial
Chapitre V.- Le Congrès
Chapitre VI.- Le Secrétariat Général National des C.D.R.
Titre III.- Des attributions et des fonctionnements
Chapitre I.- Le Centralisme Démocratique
Chapitre II.- L’Assemblée Générale
Chapitre III.- Le Bureau C.D.R.
Chapitre IV.- Du fonctionnement des C.D.R. de base
Chapitre V.- Les rapports entre les Comités de Base
Chapitre VI.- Fonctionnement du Comité Départemental
Chapitre VII.- Le Conseil Provincial
Chapitre VIII.- Le Congrès
Chapitre IX.- Le Secrétariat Général National des C.D.R.
Titre IV.- De l’adhésion, des sanctions et de la dissolution
Chapitre I.- Adhésion
Chapitre II.- Sanctions – Dissolution
Titre V.- Ressources – Publications et Dispositions diverses
PREAMBULE
L’avènement de la Révolution du 4 août 1983 couronnant le grand mouvement de résistance populaire déclenché en réaction contre le complot impérialiste du 17 Mai 1983, est « incontestablement la consécration et l’aboutissement conséquents des luttes du peuple Voltaïque contre la domination et l’exploitation néo-coloniale contre l’assujettissement de notre pays, pour l’indépendance, la liberté, la dignité et le progrès de notre peuple ». Loin d’être un mouvement spontané des masses, la révolution d’Août incarne tout simplement la poursuite et le développement à un niveau supérieur de l’ensemble des grandes luttes populaires dont les jalons significatifs ont pour noms le soulèvement populaire du 3 Janvier 1966, les luttes des travailleurs de Décembre 1975, de Mai 1979, de Novembre 1980…Chacune de ces étapes de la lutte de notre peuple a contribué à exacerber les contradictions de classe au sein de la société voltaïque.
La Révolution d’Août, tirant les leçons des luttes passées, canalisant les aspirations populaires longtemps détournées voire étouffées, se veut la solution des contradictions sociales de l’étape actuelle de la lutte.
La Révolution d’Août, ainsi que le définit le discours d’orientation du 2 Octobre 1983 est une Révolution Démocratique et Populaire (R.D.P.). En effet, elle est démocratique, parce qu’elle vise à liquider la domination et l’exploitation impérialiste, à épurer la campagne de toutes les entraves sociales, économiques qui la maintiennent dans un état d’arriération.
Elle est populaire parce qu’elle est l’œuvre des masses elles-mêmes mobilisées conséquemment autour de mots d’ordre démocratiques et révolutionnaires qui traduisent dans les faits leurs intérêts irréductiblement opposés à ceux des classes réactionnaires alliées à l’impérialisme international.
Ces deux caractéristiques de la Révolution d’Août dictent au peuple la prise en main de sa destinée, l’édification par lui-même, d’un état de démocratie populaire.
Atteindre de tels objectifs implique que le peuple conçoive, dirige et contrôle la vie nationale tant sur le plan politique, économique que social ; de même qu’il exige un cadre organisationnel et des moyens. Ces moyens sont les Comités de Défense de la Révolution (C.D.R.) .
Les Comités de Défense de la Révolution (C.D.R.) qui sont une émanation du Conseil National de la Révolution (C.N.R.), constituent l’organisation authentique du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaire. Ils sont l’instrument que le peuple s’est forgé pour la maîtrise souveraine de son destin. Ils ne sont pas un parti. Ils sont un mouvement de masse auquel adhère le peuple sur la base de la plate-forme anti-impérialiste dégagée par le discours d’orientation du 2 Octobre 1983. L’adhésion méconnaît l’appartenance à un clan, à une région, à une religion donnés.
Ainsi que l’indique leur dénomination, les C.D.R. ont pour mission de défendre la Révolution Démocratique et Populaire (R.D.P.). Défendre ici, signifie sauvegarder les acquis, garantir la continuité, œuvrer en vue d’atteindre les objectifs visés sur tous les plans. Ainsi les C.D.R. doivent participer activement :
– à la construction socio-économique du pays, et à son épanouissement culturel ;
– au maintien de la sécurité et de la défense militaire du Pays ;
– à la formation politique et idéologique du peuple ; ce qui présuppose que les C.D.R. se constituent en creusets permanents de formation, de diffusion des idées révolutionnaires ;
– à la destruction de toutes les entraves au développement économique et social, notamment la destruction des entraves à l’émancipation de la femme et la solution des problèmes du monde paysan.
Mais toute organisation, si elle entend être opérationnelle, doit se fonder sur une discipline interne. Les C.D.R. fonctionnent sur le principe du centralisme démocratique.
Le présent statut vise à doter les C.D.R. d’un instrument de régulation de leur fonctionnement, afin de faciliter leur montée impérieuse à l’assaut de tous les bastions de la réaction, de leur permettre de jouer efficacement leur rôle historique dans le processus irréversible que le peuple voltaïque vient d’engager et qui nécessite esprit de suite, de discipline, de détermination, de sacrifice, d’abnégation.
LA PATRIE OU LA MORT, NOUS VAINCRONS !.