Nous vous offrons encore un nouveau discours, inédit à notre connaissance, retrouvé grâce au services des archives de la RTB (Radio Télévision Burkinabè). On trouvera un article qui rend hommage au travail de ce service à http://www.thomassankara.net/le-service-des-archives-de-la-television-burkinabe-motive-manque-cruellement-de-moyen/.
Vous trouverez ci-dessous la vidéo mais aussi la retranscription qui a été réalisée par Maimounata Doukouré, membre de l’équipe du site.
Nous sommes à Bamako le 29 octobre 1984. Thomas Sankara vient d’être désigné comme président le la CEAO (Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest) à l’occasion du 10ème sommet de cette institution. Houphouët-Boigny qui s’y était opposé en octobre 1983 a levé son veto marquant pendant quelques mois la détente entre le Burkina et la Côte D’ivoire.
C’est cependant au cours de ce séjour que Mohamed Diawara sera arrêté à Bamako et emmené par Thomas Sankara avec lui au Burkina. Cet homme d’affaires avait emprunté avec la complicité de son secrétaire général la somme de 6,5 milliards qu’il n’arrivait pas à rembourser. Il est transféré à Ouagadougou où il sera jugé devant les TPR (Tribunaux populaires de la Révolution). Moussa N’Gom et Moussa Diakité, impliqués dans cette affaire, seront arrêtés en novembre 1984.
On trouvera à http://www.thomassankara.net/allocution-du-president-thomas-sankara-president-en-exercice-sortant-de-la-conference-des-chefs-detats-de-la-ceao-de-lanad-et-du-litptako-gourma-4-avril-1986/ un premier bilan de son passage à la tête CEAO qu va durer deux ans. On trouver aussi à http://www.thomassankara.net/conference-de-presse-du-president-du-faso-lors-des-journees-de-solidarite-des-jeunesses-de-la-ceao-6-decembre-1985/ une conférence de presse prononcée à l’issue des journées de solidarité des jeunesses de la CEAO en décembre 1985.
La rédaction.
source : https://www.facebook.com/archivestele2016/videos/626134741923478
ou https://www.youtube.com/watch?v=P_0Uds4f7eI
Conférencier : « La conférence a décidé de confier la présidence en exercice à son excellence le CAPITAINE THOMAS SANKARA. Président du conseil national de la révolution, président du FASO ; CHEF DE L’ÉTAT. »
Le CAPITAINE THOMAS SANKARA « Cette présidence que vous nous confier est-elle pour nous dire de présider passivement à l’agonie et à la mort sans espoir de résurrection de la CEAO, nous contentant de rendre compte de ses différentes étapes en assument la responsabilité de l’échec face à nos peuple et face à l’histoire. Est-elle pour nous doter des plein pouvoir qui seuls peuvent nous autoriser à administrer une thérapeutique de soc c’est-à-dire une chirurgie sans anesthésie à la CEAO; sans tuer le malade, il faut tuer la maladie et radicalement. Nous osons penser qu’il s’agit incontestablement d’une mission fondé sur la confiance que vos peuples placent en la révolution burkinabé. C’est pourquoi nous n’avions pas hésité et nous n’hésiterons pas une seconde pour mener une lutte intransigeante et sans compromission contre toute les gangrènes et les mauvaises herbes qui ont transformée la CEAO en navire sans commandement livré aux caprices et aux humeurs d’une cameria, de tirants profondément convaincus de leurs impunités ».
PUBLIC « Acclamations sans cesse, A bas ! A bas ! A bas ! Un engagement solennel a été pris et le peuple burkinabé tout entier œuvrera pour la réalisation de cet engagement car il a été pris en notre nom à tous. »
LE CAPITAINE THOMAS SANKARA « Nous prenons l’engagement solennel devant tous les peuples des états de la CEAO que nous présenterons dans un an soit un acte de décès soit un acte de naissance de nouvelle condition pour une évolution (acclamation) pour l’évolution d’une communauté débarrassé du laissé aller et de laisser faire antérieur. Là-dessus, il n’y a aucune illusion à se faire. Notre crédibilité et notre dignité nous impose de respecter scrupuleusement des engagements souscrivent auprès de nos partenaire financier. Il nous reviendra de savoir mériter leur confiance par notre humilité, l’austérité dans notre train de vie et notre rigueur dans la gestion quotidienne des finances qu’ils mettront à notre disposition pour la réalisation des projets en cour ou à venir.
A travers les articles de presse, l’opinion internationale, nos peuple et nos amis sincères de par le monde ont appris qu’au moment où l’ignorance, la faim et la sècheresse sévissait de plus belle dans nos pays, une bande de joyeux copains et coquins empilaient nos milliard sous le paillasson dans un scenario digne de celui d’un feuilletons à scandale. Mais que l’on se rassure, nous en rechercherons les coupables et pour cela nous nous laisserons point divertir dans l’espèce de colin maillard dans lequel on tente de banalisé le crime et de laisser fuir le criminel.
A travers la douloureuse affaire de nos fond volatilisés ou subtilisés il importe de comprendre que c’est la crédibilité de nos pays et de nos peuples ; le sérieux et la respectabilité de nos états ; notre capacité à oser extirper nous-mêmes nos propres cancer qui sont à l’ordre du jour. Mais les travailleurs honnêtes doivent être rassurés car le paradis de la CEAO ne sera désormais vécu que par ceux-là qui se mettent au-dessus des tentations avilissantes. Fini la gabegie, fini les vacances payées au frais de la reine, fini les villas luxueuse acquises sur le dos des masses populaire, à dieux les maitresses entretenues à grand frais. Désormais seul le travail créateur et libérateur sera payer et non les titre universitaire. Les cadre de conception surtout se doit de réfléchir profondément au défi que leur peuple leur lance des aujourd’hui. Devraient- ils continuer à n’être que des consommateurs passif, des fruits de la réflexion et des recherches, de la créativité et des inventions des autres ou alors sont-ils prêt à se reconvertir profondément pour devenir de vrai inventeurs de l’avenir des peuples. C’est Albert Einstein qui affirmait justement que : « DIEU est un savant, pas un magicien » il s’agit présentement de le prouver en comprenant que votre bonheur ne se calculera plus en nombre de compte privés ouvert dans les illustres place financière international apparemment au-dessus de tout soupçons n’y du nombre de villa luxueuses de maitresses entretenues aux frais de la reine etc…. Autant de pratiques honteuses et indignes que des responsables issus des zones les plus pauvres et des plus démunies de la planète. C’est votre capacité d’invention scientifique qui vous sera désormais rémunéré et non plus votre art a jonglé en bon magicien pour vous fabriquer des millions de francs sur le dos des masses populaires miséreuses illusionné et mystifier par vos seul diplôme et vos seul référence universitaire ».
Conférencier : « Le président du Faso devait ensuite stigmatisé Certaines pratiques des 8clos des chefs d’états et appelé l’ensemble de la communauté à réfléchir sur le train de vie de l’institution qui insulte la misère de nos peuples. »
LE CAPITAINE THOMAS SANKARA« Les faits sont là, objectif et têtu, la CEAO est plongé dans la crise la plus profonde de sa première décennie d’existence. Le traité instituant la CEAO et ses protocole annexe a été structuré et falsifié par des modifications successifs intempestives opposé et frauduleusement en abusant chaque fois des 8 clos des sommets des chefs d’états. A présent monsieur les présidents, mesdames et monsieur, redonnons confiance à la CEAO, arrachons là de son train de vie actuel qui insulte la misère de nos peuples ; faisons du système de la CEAO et principalement de son siège à Ouagadougou, une ruche ou chaque abeille laborieuse au ordre d’une direction industrieuse, volant au-dessus du chauvinisme, et des appétits égoïste réussira à la doté de son miel auquel nous avons légitimement droit.