Déclaration de l’UNIR/PS (Union pour la renaissance, parti sankarariste)
Peuple du Burkina Faso ; Camarades militantes et militants sankaristes ;
4 août 1983, 4 août 2009, voici déjà vingt six (26) ans que, comme un arc-en-ciel annonçant la fin d’un orage, la nouvelle de l’avènement de la Révolution tomba pour gagner de jour en jour telle une coulée de lave tous les hameaux du Burkina et puis, toute l’Afrique et le monde. Les forces vives du Burkina Faso venaient de mettre fin à des années de domination, d’exploitation des masses populaires par l’impérialisme international et ses valets locaux. Animé par la ferme volonté de reconstruire un Burkina nouveau basé sur le socle de la justice sociale, de l’intégrité, du travail dans la dignité, de l’équité et surtout de la solidarité, le Capitaine Thomas Sankara insuffla au peuple burkinabè un dynamisme nouveau qui amena les populations à prendre en main leur propre destin par un développement participatif endogène dont les fondements seront réalisés par la Révolution démocratique et populaire (RDP).
Tranchant définitivement et pour une fois au Burkina Faso et même en Afrique avec les atermoiements de responsables africains peu soucieux de la misère de leur peuple, Thomas Sankara a su tracer les sillons d’un vaste chantier que l’impérialisme ne lui a malheureusement pas laissé le temps d’achever avec son assassinat crapuleux le 15 octobre 1987. C’est pourquoi, l’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS), héritière et continuatrice de cette œuvre grandiose, creuset des patriotes progressistes et des démocrates sincères entend depuis des années, poursuivre les luttes et chantiers multiformes entamés en août 1983 par les vaillantes populations sous la houlette du Président Thomas Sankara.
En ce jour anniversaire de la Révolution d’Août, l’UNIR/PS entend donc rappeler et célébrer le triomphe des nobles idéaux défendus par Thomas Sankara vingt et six (26) ans après. Avec le choc de la dernière crise financière et alimentaire qui a ébranlé le capital dans ses tréfonds et fondements, les pays ultralibéraux ont vu les limites de leur système. L’effondrement de l’économie mondiale capitaliste a permis de mettre en exergue la force de résistance des économies dites « protectionnistes », à l’image de la Chine. Et ceux qui ont exécuté le Président Thomas Sankara justement parce qu’il prônait la « production de ce que nous consommons et la consommation de ce que nous produisons » se sont mis, toute honte bue, à parler de consommer burkinabè. Comme quoi, l’histoire nous rattrape toujours comme l’a rappelé fort à propos, le Président Barack Obama dans son discours à Accra au Ghana quand il cite Thomas Sankara qui disait il y a vingt et six (26) ans que l’Afrique doit prendre son destin en main.
A ce sujet, les Burkinabè se souviennent toujours des mesures populaires prises par le CNR qui, rejetant les mécanismes de réajustement initiés par les institutions de Bretton Woods avec leur lot de bradages de toutes les unités de production à des rapaces diurnes et de mise à la rue de milliers de travailleurs, avait su en lieu et place réussir un auto- ajustement ayant engendré une véritable croissance au profit de la Nation tout entière ce qui d’ailleurs a été salué même par les adversaires les plus farouches de la Révolution d’Août. Ce précepte, galvaudé après la mort de Thomas Sankara, a pris une cure de jouvence depuis « la déclaration de Bamako », suite aux conclusions des forums sociaux. Et comme une pirouette, le pouvoir de la 4e République, rompu aux revirements spectaculaires, emboucha à nouveau la trompette, ânonnant à longueur de journée des mots comme bonne gouvernance, lutte contre la corruption, progrès, lutte contre la pauvreté etc. souvent accompagnés de grands qualificatifs et d’épithètes mais creux et vagues sinon démagogiques.
Ces mots prononcés pompeusement mais sans conviction par les tenants du pouvoir sont comme un charnier recouvert d’un tertre que l’on enjolive et que l’on lustre mais dont l’intérieur grouille de toutes les décompositions et de toutes les pourritures. La croissance des unités de production rétrocédées à des « cocos » corrompus ou bradées aux multinationales ne peut changer fondamentalement le quotidien de notre peuple. Dans notre pays, elle est tout simplement concentrée dans les mains de quelques individus membres de l’oligarchie repue et à la conscience anesthésiée par le stupre et la luxure. Cette oligarchie est malheureusement appuyée par une certaine chefferie qui a décidé de tronquer sa noblesse contre l’argent de l’infamie et du déshonneur. La récente sortie médiatique du roi du Yatenga, le Naba Kiba nous convainc de ce que le Burkina de Monsieur Blaise Compaoré est tout sauf une République et la patrimonialisation du pouvoir n’en est que la simple conséquence.
Telle une pieuvre, l’oligarchie déploie ses tentacules dans tous les secteurs d’activités avec en toile de fond des enrichissements illicites par la mise à sac systématique des deniers publics. La corruption, le népotisme, sont devenus des maux si douloureux que le saupoudrage à renfort d’adoption de textes et de création d’institutions ne fait qu’ajouter au ridicule pendant qu’il accentue la dépense publique. La paupérisation galopante des populations contre laquelle une fois de plus les savants concepts et autres cadres stratégiques ne peuvent rien en est une autre conséquence. Ce que tout le peuple impuissant constate par contre, c’est l’accaparement des fruits de la croissance par une nébuleuse, pendant que le premier des Burkinabè, à la recherche inlassable d’une reconnaissance internationale semble avoir abandonné les Burkinabè pour se consacrer à la résolution des crises et conflits des autres en oubliant la poutre qui est dans son propre oeil.
Et que dire de l’enseignement dont nous assistons impuissants à une liquidation tragique du système scolaire et universitaire ? Que dire de notre santé publique en passe de devenir l’apanage des entreprises privées et nos hôpitaux devenus des mouroirs ? Que dire de notre environnement qui se meurt depuis l’épopée glorieuse et avant-gardiste des trois luttes ? On nous dira peut-être tant pis pour les générations futures. Sur le plan politique, l’on assiste à un embrigadement des populations sous une démocratie de façade dans laquelle une fenêtre n’est ouverte que pour mieux barricader la porte. Pour cela, les soubresauts qui traversent aujourd’hui le régime Compaoré suite aux déclarations d’un de ses bonzes ne sont qu’une tempête dans un verre d’eau, sinon le point de départ machiavélique d’un énième tripatouillage de la Constitution pour permettre au Président Blaise Compaoré de poursuivre son « programme de progrès continu pour une société d’espérance. » Comme il s’en passe de façon tragi-comique plus près de nous, au Niger. Dans un tel contexte, le Burkina Faso déjà classé avant dernier pays le plus pauvre du monde ne peut être en 2020 ni un pays émergent, ni une terre d’espoir avec Monsieur Blaise Compaoré et son CDP et autre FEDAP-BC.
Ça ne serait qu’une plus grande concentration de nos richesses et de nos ressources dans les mains des multinationales et de l’oligarchie, accompagnée d’une plus grande paupérisation des masses laborieuses avec la conséquence que les mêmes causes produisant les mêmes effets, le peuple surexploité et affamé prendra nécessairement ses responsabilités car les Révolutions naissent quand les uns mangent et que les autres regardent. C’est pourquoi, l’UNIR/PS, à l’occasion de ce 26e anniversaire de la Révolution d’Août, lance un appel vibrant à tous les sankaristes, les patriotes, les démocrates et les progressistes, à se mobiliser pour défendre et faire triompher l’idéal de vérité et de justice défendu par le parti à l’exemple du Président Thomas Sankara. L’UNIR/PS entend à ce propos, aujourd’hui encore, comme toujours, rester à l’avant-garde des intérêts de notre vaillant peuple. Il ne fera aucun pas sans le peuple. Et quand le peuple se met debout, l’impérialisme tremble.
Avec le peuple, Victoire ! La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Le Président Maître Bénéwendé S. SANKARA
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Déclaration du FFS (Front des forces sociales)
“Ce jour 04 août 2009 nous donne une fois de plus l’occasion de nous souvenir de la date historique du 04 août 1983. En effet, nous célébrons en ce jour l’anniversaire de l’avènement de la Révolution démocratique et populaire (RDP), sous la conduite du Conseil national de la révolution (CNR) avec à sa tête le Président Thomas Sankara. Ce même jour, le Président Sankara appelait le peuple entier de la Haute-Volta de naguère à se mobiliser massivement pour soutenir la Révolution naissante et à constituer, partout, des Comités de défense de la révolution (CDR).
L’appel, lancé par un homme profondément patriote et intègre, déjà très populaire et charismatique, fut reçu avec enthousiasme par le peuple, qui s’organisa dès lors autour des objectifs majeurs de la Révolution, à savoir :
– organiser la lutte contre les classes conservatrices modernes ;
– lutter contre les survivances patriarcales et/ou de type féodal à la campagne et dans les villes ;
– rompre la dépendance économique et financière ;
– réaliser l’autosuffisance alimentaire ;
– mettre l’éducation, la santé, le logement et l’emploi à la portée de tous, sinon du plus grand nombre ;
– rompre la dépendance culturelle et revaloriser nos richesses nationales… En seulement quatre (4) années de révolution, notre peuple, sous la conduite du Président Sankara, sut et put, dans la ferveur de la mobilisation populaire, réaliser de grandes œuvres, notamment sur les plans économique et social.
Point n’est besoin, ici, de faire un listing exhaustif des réalisations concrètes, qui étaient palpables et dont, du reste, les retombées sont toujours visibles. Des retenues d’eau aux postes de santé primaire, en passant par les nombreuses écoles et autres œuvres comme la bataille du rail, l’on peut avec certitude affirmer que le peuple burkinabè a su prendre en main son propre destin.
La moralisation de la vie publique, grâce à une lutte sincère et efficace contre la corruption, les vols et les détournements, alliée à un autoajustement conséquent au plan économique, permit au Burkina révolutionnaire de donner un bel exemple de bonne gouvernance à la communauté internationale, forçant ainsi l’admiration de la Banque mondiale.
Si l’on ajoute à cela les grands efforts consentis pour l’éveil des consciences et la prise en main de soi, il est évident que la tâche fut porteuse. Hélas ! Il y eut le 15 octobre 1987 et un certain fumeux Front « populaire ». Puis les portes de la misère, de la pauvreté et de la terreur s’ouvrirent pour notre vaillant peuple… Aujourd’hui, plus de vingt (20) ans après la fin de la RDP, le Burkina Faso a perdu de son aura sur le plan international, passant rapidement du rang de pays modèle à celui de pestiféré.
Un pays maintes fois pointé du doigt pour ses immixtions intolérables dans les affaires noires des autres, et notamment de ses voisins immédiats comme lointains. Un pays où le grand fossé de la fracture sociale ne cesse de s’agrandir, un pays où la pauvreté, au lieu de reculer, ne fait que s’approfondir. Un pays où la corruption, jadis combattue et vaincue, est plus que jamais maîtresse du jeu politique et économique. Un pays où le fonctionnaire vertueux est considéré comme un « imbécile qui n’a rien compris » ! Comment un tel pays peut-il se sortir du sous-développement pour prétendre se hisser au rang de pays émergent ?
Peuple du Burkina Faso, Camarades militantes et militants,
Le 04-Août doit nous permettre de réfléchir politiquement, de réfléchir tout court ; c’est pourquoi les sankaristes, les progressistes, les patriotes et les démocrates de ce pays doivent se convaincre que la page du Front « populaire » doit être tournée ; la page de Monsieur Blaise Compaoré doit être définitivement tournée ! La Démocratie attend de nous des sacrifices, et nous manquerions notre devoir de patriotes si nous laissions se perpétrer les « crimes » politiques contre la Constitution et les institutions annoncés…
Dans ce sursaut national pour sauver la patrie en danger, le rôle des partis politiques et de la société civile est plus que jamais primordial : la constitution d’un large front national pour la démocratie (FND) devient, ici et maintenant, une urgence et une priorité. Un tel front aurait pour missions essentielles, entre autres, d’informer et de former la population (surtout la jeunesse), mais surtout de barrer la route à toute velléité de personnalisation du pouvoir d’Etat.
Quant à nous, militants et responsables du Front des forces sociales (FFS), nous devons jouer notre partition à fond, par une implication réelle et profonde dans les combats à venir pour la démocratie, tout comme nous n’avons cessé de le faire pour la vérité et la justice pour le Président Thomas Sankara, pour Norbert Zongo et leurs compagnons, ainsi que pour toutes les victimes de la violence en politique.
Pour nous, la démocratie est un tout, qui va du respect de la vie humaine à celui de la Constitution, en passant par le respect des règles du jeu et de l’adversaire. C’est en ce sens que nous appréhendons la participation effective de la société civile dans la lutte pour la démocratie, étant d’ailleurs entendu que sans la garantie de cette dernière, celle-ci risquerait de disparaître !
C’est aussi en cela que nous appelons, sans relâche, nos militants à s’investir dans les Organisations de la société civile (OSC), nous qui n’avons cessé de souffrir le martyre depuis ce satané jeudi du 15 octobre 1987, et qui continuons de subir la loi du plus fort, avec cette dernière loi interdisant l’utilisation des photos du Président Sankara par les partis sankaristes. Peut-être nous interdira-t-on bientôt jusqu’à l’usage même des termes « Sankarisme et sankariste » !
Mais nous ne devons pas oublier que la victoire appartient à ceux qui luttent, et que « là où s’abat le découragement, s’élève la victoire des persévérants », comme nous l’a si bien enseigné le Président Thomas Sankara, dont la commémoration de l’assassinat le 15 octobre prochain, devra être un autre moment de ressourcement pour tous. Auparavant, nous invitons tous les patriotes à resserrer les rangs autour d’objectifs nobles, et à ne point se laisser divertir par les convulsions qui s’emparent de certains cercles à l’agonie.
Bonne fête du 04-Août à tous et à toutes !
F.F.S., Parti de l’Avenir !
Ouagadougou, le 4 août 2009
Le président national Norbert Michel Tiendrébéogo
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Déclaration de la convergence de l’espoir
Camarades militants de la RDP, Camarades de la Convergence de l’Espoir, Camarades militants de l’UPS, Chers compatriotes,
“Il y a six ans déjà, la Convergence de l’Espoir était le premier des partis politiques à fêter le 4-Août, jour anniversaire du déclenchement de la Révolution démocratique et populaire (RDP). Face à l’habitude récurrente des partis qui se réclamaient du président Thomas Sankara d’aller annuellement “pleurer” le défunt leader, nous nous étions convaincus et avions rappelé à tous qu’il n’y aurait pas eu le 15 octobre 1987 s’il n’y avait pas eu l’acte fondateur du 4 août 1983.
Et que, quelle que soit la douleur que nous éprouverions de par la trahison du 15 octobre 1987, nous devrions trouver dans le 4-Août des raisons d’espérer, parce que ce jour est un symbole : celui d’une coalition de patriotes, de combattants, appuyés par des solidarités multiformes qui sont venus à bout de l’ordre ancien. Nous sommes heureux que par la suite d’autres partis se réclamant du défunt président en aient été convaincus et aient placé le 4-Août en bonne place dans l’agenda de leurs manifestations qui ne dépassaient alors le cadre de simples déclarations à la presse. Comment se pose aujourd’hui la situation de l’unité au sein des “sankaristes” ?
Sans entrer dans les détails (mais nous le ferons de manière exhaustive si cela s’avère nécessaire par la suite pour permettre aux lecteurs de mieux comprendre les faits et bien connaître les protagonistes), nous soulignerons que suite à la demande de reconnaissance de l’Union des partis sankaristes (UPS) en tant que parti unifié, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) adressait à l’Union des partis sankaristes (UPS) une correspondance en date du 27 août 2008 rejetant ladite demande pour vice de procédure. L’UPS se retrouva donc de nouveau à la case départ, c’est-à-dire dans son état de coalition de partis.
Parce que l’Union connaissait des flottements au regard des difficultés internes que vivait le FFS et dont la presse nationale s’était largement fait l’écho, les premiers responsables s’étaient réunis et avaient décidé que chaque parti politique membre de l’UPS exercerait désormais son autonomie d’initiative, en toute liberté, en attendant que le processus de fusion soit relancé. Ce qui voulait dire en clair que la direction non reconnue par le MATD ne pouvait plus agir au nom de l’UPS. Eventuellement, les chefs de partis légalement reconnus pouvaient mettre en place une commission ad hoc chargée de la question de l’unité.
C’est dans l’attente de la mise en œuvre de cet engagement que certains camarades ont débarqué à l’UNIR/PS avec armes et bagages. Par la suite, Joseph Ouédraogo, qui n’est d’aucun parti légalement reconnu, et qui avait eu à assumer la vice-présidence tournante de l’UPS-coalition par la volonté des représentants des partis membres animés du souci de rassembler, a cru bon de s’habiller du manteau de “président de l’UPS” pour s’agiter à tout vent, insulter les uns, refuser aux autres la liberté de se déterminer et tenir des propos qui n’engagent que lui-même et lui seul.
Nous pensons que même si l’unité est souhaitable, elle n’est pas une obligation pour les partis qui étaient membres de la coalition ! Et nous ne sommes pas pour les mariages forcés, sinon, lui qui a quitté l’UNIR/MS n’aurait pas pu le faire ! Les partis adhèrent librement à l’UPS et en partent librement ! Joseph Ouédraogo a bien tenté de créer un parti.
Il a essayé de s’approprier l’UPS en déposant au MATD une demande de reconnaissance d’une soi-disant Union panafricaine sankariste (UPS – comme par hasard ?!), en récupérant en passant ce mot de la Convention panafricaine sankariste (CPS) d’Ernest Nongma Ouédraogo, maintenant à l’UNIR), mais la ficelle était trop grosse et l’illégalité trop flagrante. Résultat : Joseph Ouédraogo attend toujours le récépissé de son UPS. Jusqu’alors, seul le CNR/MS, qui avait refusé de faire partie de la coalition, a pu être abusé par les initiatives bruyantes de ce solitaire, au point d’accepter d’agir avec lui en prétendant agir avec l’UPS.
Le FFS, la CPS et le PUND ayant renoncé à leur participation à l’UPS, il ne reste à ce jour que la Convergence de l’Espoir (L’ESPOIR) comme porte-flambeau de ce regroupement de partis qui a connu l’adhésion d’une partie appréciable du peuple burkinabè et suscité un espoir réel de changement qualitatif lors des dernières législatives de mai 2007.
Sur le plan idéologique, il nous revient, à travers le célèbre journal « Jeune Afrique », que Maître Bénéwindé SANKARA voudrait inscrire l’action de l’UNIR/PS (Union pour la Renaissance/Parti sankariste) dont il est le président, et dont il a affirmé dans le Passoré que c’est le seul parti sankariste qui existe, dans le cadre d’un « sankarisme assagi ! Mais le sankarisme « assagi » est-il toujours du sankarisme ? Il serait très bon, à notre sens, de ne pas confondre SANKARISME et BENEWINDISME !
Bénéwindé Stanislas SANKARA a affirmé sans ambages dans le Passoré que l’Union pour la renaissance/Parti sankariste est le seul parti sankariste. Son parti utilise bien le terme « sankariste » qui lui profite bien, mais il ne s’est pas opposé à l’Assemblée nationale, à la loi qui interdit aux autres partis sankaristes (car eux seuls utilisent l’image d’un « héros national »), l’usage de la photo du défunt président les campagnes électorales à venir ! Mieux, il l’a approuvée, expliquée et soutenue. Résultat : l’UPS sera obligée de changer de logo ! Quand on sait que les campagnes électorales sont les temps forts de la vie politique d’un pays !
Camarades militants de la RDP, Camarades de la Convergence de l’Espoir, Camarades militants de l’UPS, Chers compatriotes,
Certains silences sont synonymes de complicité. C’est pourquoi nous parlons, parce que le moment est venu de parler. Sans précipitation aucune, nous exposons les faits, afin de permettre à chacun de se déterminer en connaissance de cause. C’est aussi pourquoi, tout en réaffirmant son attachement aux principes fondateurs de l’UPS et à sa vision de ce que peut et doit être l’avenir de notre peuple, la Convergence de l’Espoir invite ses militants et sympathisants, ceux de la base de l’UPS fidèles à l’Espoir, à rester mobilisés et à continuer dans la foi et avec courage, la lutte consciente, loin des anathèmes, du bruit facile et des achats de conscience.
Car, comme le dit le sage non assagi, « Rien ne sert d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer » ! Un arbre ne porte pas de fruits en un jour ni en un an. Certains arbres ont même besoin de plusieurs années pour fleurir ! ll faut être lucide : bien des camarades sont fatigués de la mêlée.
La répression des opposants est toujours une réalité et bien de militants de partis s’engagent en ne prenant pas en compte ce facteur essentiel de la vie politique. Ils croient abattre réellement l’impérialisme en criant à pleins poumons les slogans révolutionnaires, oubliant que le 4 août 1983 a été l’aboutissement d’efforts et de sacrifices en termes de luttes syndicales, de formation de militants politiques, de clandestinités, et d’alliances diverses.
Ils prennent le poing levé comme un aboutissement et non comme un commencement et considèrent leur engagement comme un couronnement. Ils ne savent pas que le faire, c’est entrer en campagne contre un ennemi qui peut se révéler féroce sinon assassin, prêt à tout pour défendre ses privilèges, même en invoquant l’impossible ou le déraisonnable. Parce que pour certains de ceux qui nous gouvernent, tous les moyens sont bons.
Oublier cette donne, c’est courir au-devant de grandes et douloureuses désillusions. Dire que nous avons aussi nos Tandja, c’est se flatter. Mieux, c’est se voiler la face. Nous avons pire que des Tandja ! Au Burkina, c’est à des Naja que nous avons affaire ! Ces derniers temps, certaines Organisations dites non gouvernementales distribuent des vivres en plein air dans des secteurs de la ville de Ouagadougou.
La clochardisation de nos populations a toujours servi, et sert, à n’en pas douter, ceux qui sont heureux de proposer aux affamés le commerce de leur vote pour un plat de riz ou une calebassée de dolo. Ces derniers temps encore, on nous parle de patrimonialisation du pouvoir. Elle est déjà effective, cette patrimonialisation ! Il n’est pas pire aveugle que celui qui ne veut voir, ni plus sourd que celui qui ne veut entendre ! Du fait d’une déclaration d’un membre du parti majoritaire, l’émoi s’est emparé de la classe politique.
Là n’est pas notre préoccupation, parce que ce sont « des caïmans d’une même mare ». Eux seuls savent ce qu’il y a au fond du marigot CDP. Nous nous intéresserons à eux quand ils seront assez fous pour s’éloigner de leurs « gloglo ». Quand la situation sera vraiment sérieuse à l’intérieur de leur « chose », ce ne sera pas un seul rat qui va pointer le bout de son nez dehors, mais c’est par fournées qu’ils abandonneront le « palace » CDP.
Simon Compaoré a dit tout haut ce « qu’ils » pensent tous tout bas là-bas : nul « Cédépiste » en vue n’est assez fou pour partir avant le coup de sifflet de celui qu’il n’est pas besoin de nommer et qui ne s’appelle pas Roch Marc Christian Kaboré, même si RMCK est Président du parti dont il est membre. Méditons le 4-Août. Sachons tirer des leçons de ses faiblesses surtout, et de ce qui a pu représenter ses forces. Allons toujours de l’avant. Mettons-y le prix. Personne ne fera le bonheur de notre peuple à sa place. Surtout pas ceux qui prônent une politique sans morale, un monde sans âme, un destin sans grandeur.
La patrie ou la mort, nous vaincrons ! Bonne fête du 4-Août à tous.
Pour le Bureau exécutif : Le Président Jean Hubert Bazié