organisé par AfricAvenir (www.africavenir.org), Collectif Baraka (www.barakalesite.com), Réseau Justice pour Thomas Sankara-Justice pour l’Afrique), Survie (www.survie.org), Association Per a Pace (www.perapace.fr), Groupe de Recherche et d’Initiative pour la Libération de l’Afrique (GRILA / CIJS, www.grila.org), CADTM (www.cadtm.org), Collectif des Sankaristes Africains pour l’Humanité (Côte d’Ivoire),

Le musicien burkinabé Smockey a participé à l’atelier

FSM Tunis – 27 mars 2013 à 13h

L’atelier a commencé par une projection d’un extrait du documentaire du collectif Baraka : « Thomas Sankara, Héritages en partage… », extrait de la partie 2, de la minute 20’21 à la minute 39’29 (les idées de Thomas Sankara sont toujours vivantes, la caravane 2007, la campagne international contre l’impunité, etc.)

Antoine de l’association Survie a expliqué la méthodologie de l’atelier. L’idée est de faire participer le maximum de gens possible en utilisant une partie du temps pour travailler en petit groupe de discussion.

Une introduction a été faite par Aziz Fall (GRILA et collectif des avocats de la première campagne internationale africaine contre l’impunité- l’affaire du Président Sankara.). Pour ce faire, il a été souligné entre autres l’importance du nouveau livre « Thomas Sankara – Martyr de la liberté » (étitions AfricAvenir / Exchange & Dialogue) pour s’imprégner des visions et stratégies politiques de Sankara. Aziz Fall est revenu sur la nécessité de lutter contre l’impunité pour toute l’Afrique. La campagne « Justice pour Sankara, Justice pour l’Afrique », la pétition, et surtout le dépôt de la demande d’enquête parlementaire en France ont été présentés. Concernant la demande d’enquête parlementaire, elle n’aboutira que si il y a une réelle volonté politique des partis politiques français. La demande est actuellement soutenue par le Front de Gauche et Europe Écologie les Verts. Un travail de plaidoyer est actuellement mené en direction de membres du parti socialiste. Cette enquête parlementaire n’est qu’un élément dans la campagne qui doit de poursuivre pour que toute la lumière soit faire sur l’assassinat et pour mettre fin à l’impunité.

Photo collectif Baraka

Smockey (rappeur du Burkina Faso) a pris la parole en invitant les associations françaises et plus largement occidentales à impliquer les associations de la diaspora dans la lutte.

Puis les représentant-e-s des différentes associations ont présenté leurs organisations et les activités qui sont menées. Nicolai d’AfricAvenir a démontré à travers la présentation des activités de son association en Allemagne qu’il est particulièrement important de débattre le contenu des visions et stratégies socio-économiques de Sankara pour éviter une iconographie vidée de sens et pour plutôt démontrer le valeur actuel de ces stratégies pour la résolution de problèmes actuels en Afrique.

Il circulait une liste pour le soutien de la campagne de signatures : « Justice pour Sankara – Justice pour l’Afrique ». Il a été récupéré une quarantaine de signatures.

Ensuite, il a été proposé au public de se séparer en petits groupes pour discuter pendant 1 heure de différentes thématiques en lien avec les idées de Thomas Sankara :

La trame de discussion proposées était : « Quel est/sont le(s) problème(s) / Quel est l’idéal / propositions concrètes ».

Les thématiques proposées :
• Campagne internationale justice pour Sankara
• Lutte contre la corruption
• le rôle des femmes
• « seule la lutte libère »
• « une aide qui nous aide à se passer de l’aide »
• « tuer Sankara et des milliers de Sankara naîtrons »
• « on peut tuer un homme mais pas ses idées »
• « l’avenir de l’Afrique passe par le pan-africanisme »

4 thématiques ont été traitées, et il en ressort notamment les propositions suivantes :

« tuer Sankara et des milliers de Sankara naitrons »
⁃ rechercher la cohérence dans les actions de chacun (intégrer dans sa vie quotidienne des idées tirées de celles de Sankara)
⁃ faire des petites choses utiles entrant dans le cadre de l’idéologie de Sankara

« une aide qui aide à se passer de l’aide » (propositions depuis la perspective externe à l’Afrique)
⁃ demander la transparence des fonds bilans / comptes de résultat et budget
⁃ soutien d’associations sans rien décider à leur place (pas s’immiscer dans les organes décisionnaires)
⁃ Annuler les dettes
⁃ Verser des bourses pour les étudiant-e-s en histoire
⁃ se ré-approprier l’espace public comme espace d’échange
⁃ s’informer sur l’Afrique
⁃ diffuser le film « les nouveaux chiens de garde »
⁃ contacter et collaborer avec les associations de la diaspora
⁃ soutenir le développement de plate-forme de mise en réseau sur place

« l’avenir de l’Afrique passe par le pan-africanisme »
– Création du prix international Thomas Sankara pour le pan-africanisme
– Créer un front international contre la dette
– Intensification de la sensibilisation par les associations et organisations sur l’idéologie de Thomas Sankara

« Seule la lutte libère »

Nous avons évoqué les questions de lutte armée ou non armée, s’accordant sur l’idée qu’il faut adapter les luttes au contexte. Problèmes des ripostes (bombardement en Palestine, assassinats politiques…). Nous avons parlé des divisions dans les mouvements contestataires, divisions créées par les pouvoirs. La démobilisation que ça engendre. Questionnement autour du Leadership : faut-il un guide pour fédérer les efforts ? Un point important a été la discussion sur le besoin de transmission des victoires, des acquis, des expériences de luttes… pour se remotiver, pour apprendre de l’histoire, etc.

Il a été observé que la plupart de ces propositions sont déjà portées par des associations existantes et qu’il est important de surtout appuyer ces luttes existantes ou d’aligner de nouvelles activités en complémentarité à ceux qui existent déjà. Cependant, l’intérêt d’un atelier de cette forme était d’une part de faire parler les gens entre eux (plutôt que d’écouter seulement), et que les propositions viennent des participant-e-s, qui se retrouvent ensuite plus facilement dans les actions déjà entreprises par les associations existantes.

Les associations présentes à l’atelier et qui portent des actions :
www.cadtm.org : Comité pour l’Annulation de la dette du Tiers Monde : Pour l’annulation des dettes illégitimes et odieuses, audit des dette publiques, réseau international présent dans 30 pays.
www.survie.org : information sur la françafrique, dépots de demandes d’enquêtes parlementaire en France
⁃ AfricAvenir International : pour découvrir les idées de Thomas Sankara en Allemagne et dans le monde (livre, poster, cartes postales, autocollants, site web, sous-titrage des films de Baraka an allemand, etc.) et soutien des activités et campagnes existants
⁃ Baraka : création et diffusion des films « Sur les traces de Thomas Sankara » et « Héritages en partage… »
– Aziz Fall du Grila (groupe de recherche et d’initiative pour la libération de l’Afrique) et représentant le Collectif des avocats qui mènent la première campagne internationale africaine contre l’impunité- l’affaire du Président Thomas Sankara
⁃ réseau international “justice pour Sankara justisce pour l’Afrique”, formalisé autour d’une liste de discussion internationale et la page facebook https://www.facebook.com/pages/Justice-pour-Thomas-Sankara-justice-pour-lAfrique/104492789586755
– Collectif des sankaristes africains pour l’humanité : actions en Côte d’Ivoire et Burkina Faso, Initiative du prix international Thomas Sankara pour le panafricanisme
– Per a Pace (www.perapace.fr)

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