Declaration de l’UNIR/PS, Union pour la renaissance, Parti sankariste

Peuple du Burkina Faso, Militantes et Militants,

4 août 1983- 4 août 2012, voila maintenant 29 ans que des patriotes progressistes, avec à leur tête le capitaine Thomas SANKARA, ont décidé de rendre à notre peuple sa liberté et sa dignité le 4 août 1983.

On ne décide pas, disait le président SANKARA, de devenir chef de l’Etat ; « on décide d’en finir avec telle ou telle forme de brimade, d’exploitation et de domination ».

Le 4 août 1983 fut l’aboutissement de la lutte des forces progressistes de notre pays contre les brimades, l’exploitation et la domination subie par notre peuple.

En ce 29ème anniversaire de l’avènement de la Révolution Démocratique et Populaire, l’Union Pour la Renaissance/Parti Sankariste qui se veut continuatrice de l’œuvre du Président SANKARA, salue et félicite l’ensemble des Sankaristes et tout le vaillant peuple burkinabé pour sa fidélité et son attachement aux idéaux et au programme du leader de la Révolution Démocratique et Populaire. .

Peuple du Burkina Faso, Militantes et Militants,

Ce 29ème anniversaire intervient dans un contexte national et international marqué par des graves crises qui viennent réhabiliter le président SANKARA qui avait toujours su proposer, avec courage et conviction, des solutions concrètes aux problèmes de son pays et du monde.

Sur le plan national, la révolte de la faim de 2008 et la grave crise sociopolitique de décembre 2011 qui ont secoués notre pays sont la résultante de la mal gouvernance et de l’impunité dans lesquelles le pouvoir de la 4ème république a plongé notre peuple depuis prés d’un quart de siècle.

Pourtant, la bataille pour l’autosuffisance alimentaire et le mot d’ordre « produisons et consommons burkinabé » menés sous la révolution ont été et sont toujours des réponses adéquates aux problèmes alimentaires que connaît notre pays.

De même, la lutte contre la corruption, la moralisation de la vie publique et la gestion rigoureuse des biens publics ont été des modèles de gouvernance qui tranchent avec la mal gouvernance et l’impunité observées de nos jours.

Sur le plan international, les crises financières à répétition qui ont secouées et qui secouent toujours la plus part des pays occidentaux sont la résultante des politique d’endettement effrénées dont le président SANKARA avait par avance prédit les conséquences lorsqu’il déclarait, prémonitoirement, que les pays africains ne pouvaient et ne devaient payer la dette car elle était inique et cynique.

Vingt neuf (29) ans plus tard, le constat est sans appel : la plus part des pays dits riches sont au bord de la faillite et on se rend compte que ce ne sont pas seulement les pays pauvres qui ne peuvent supporter les services d’une dette hideuse, immorale et immonde.

Ils ont joué, ils ont perdu avait-il conclu.

Peuple du Burkina Faso, Militantes et Militants

L’histoire des grands peuples est faite de douleur mais surtout d’espoir. La révolution du 4 1983, au delà des douleurs, a été un espoir pour notre pays et pour toute l’Afrique.

Elle nous instruit aussi qu’il faut le changement ici et maintenant.

Ce 29èmé anniversaire coïncide avec les élections couplées de décembre 2012. C’est le moment pour nous de ressusciter l’espoir en nous inscrivant massivement sur les listes électorales afin qu’au soir du 2 décembre, le pouvoir soit vraiment celui du peuple comme l’a toujours voulu le Président SANKARA.

Par cet acte, nous rendrons, à lui et à tous ceux qui ont donné leur vie pour cet idéal, un hommage digne de leur engagement.

Avec le Peuple, Victoire

Ouagadougou, le 4 Août 2012

Le Président du Bureau Politique National

Maître Bénéwendé S. SANKARA

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La déclaration du FFS (Front des forces sociales)

La nuit du 4 août 1983, nuit d’une signification et d’une importance historiques à nulle autre pareille dans la conscience nationale, notre peuple prenait résolument en main son propre destin et mettait ainsi fin à plusieurs années de soumission et d’à-plat-ventrisme. En ce jour anniversaire de l’avènement de la Révolution démocratique et populaire (RDP), proclamée par le président Thomas Sankara, nous invitons tous les sankaristes et l’ensemble de notre peuple à un devoir de mémoire. Un devoir de mémoire pour tout ce que le Burkina Faso a su et pu réaliser de positif au cours de ces quatre années de révolution ; un devoir de mémoire pour tous les succès remportés sur les plans socioéconomique, politique et culturel ; un devoir de mémoire pour la lutte d’émancipation engagée par notre peuple pour se soustraire du joug de l’impérialisme et de la fatalité ; un devoir de mémoire enfin, pour tous les patriotes tombés les armes à la main avec la fierté d’avoir contribué au rayonnement international du Burkina Faso. En répondant massivement et spontanément à l’appel du président Sankara, en cette nuit, à soutenir la révolution naissante et à s’organiser pour affronter son destin, notre peuple a fait siens les grands objectifs de la Révolution d’août, à savoir :
– organiser la lutte contre les classes conservatrices modernes ;
– lutter contre les survivances politiques et vestiges des forces féodales à la campagne et dans les villes ;
– rompre la dépendance économique et financière et élaborer un programme économique conséquent ;
– réaliser l’autosuffisance alimentaire ;
– mettre l’éducation, la santé, le logement et l’emploi à la portée du plus grand nombre ;
– rompre la dépendance culturelle et revaloriser nos richesses nationales. . .

Au regard de l’immensité des réalisations concrètes de la Révolution en seulement quatre années, l’on peut dire que notre peuple ne s’est point trompé dans son choix, et que cette belle époque restera à jamais gravée dans la mémoire collective. En effet, en quatre années de Révolution démocratique et populaire, plusieurs de ces objectifs furent atteints grâce à l’enthousiasme populaire et à la reconversion des mentalités qui s’est opérée chez le plus grand nombre de nos concitoyens. Ainsi, la prise de conscience d’une identité nationale, l’amour de la patrie et le respect de la chose publique s’accompagnèrent d’un relèvement substantiel du Produit national brut (PNB), grâce notamment à des réalisations socioéconomiques d’envergure.

D’autre part, la moralisation de la vie publique et l’auto-ajustement au plan économique ont permis au Burkina révolutionnaire de donner un bel exemple de bonne gouvernance à la communauté internationale. Une telle émancipation, venant de l’un des pays les plus pauvres et les plus soumis jadis, ne pouvait que provoquer ire et répression de la part de l’impérialisme, dont les valets locaux furent mis à contribution pour d’abord saborder le mouvement révolutionnaire de l’intérieur, et ensuite mettre fin à tout le processus par la liquidation pure et simple de son leader, dont l’aura avait, du reste, dépassé les frontières du pays. Alors, les portes de l’enfer s’ouvrirent !

La réalité du Burkina Faso aujourd’hui, vingt-neuf ans après l’avènement du 4 août 1983, c’est d’abord un pays qui s’enfonce dans les profondeurs des classements mondiaux en matière de santé, d’éducation, de logement, bref de tout ce qui fait le vrai développement ; nous ne parlons pas là de « l’émergence annoncée par l’autre ! ». C’est aussi une société divisée en deux parties inégales, avec l’une minoritaire en nombre, mais inversement proportionnelle en richesses colossales, le plus souvent, honteusement acquises, et l’autre, la grande majorité, qui croupit dans la misère et la pauvreté les plus crasses. C’est également un peuple qui a perdu tous ses repères en matière d’intégrité, d’amour de la Patrie, de respect d’autrui et surtout de la vie humaine… C’est enfin une classe dirigeante inconsciente de l’avenir hypothéqué de sa jeunesse et des générations futures, occupée qu’elle est à battre ses propres records d’opulence et autres orgies scandaleuses.

Face à une telle situation, face à un tel drame national, notre peuple et les sankaristes surtout, se doivent d’avoir le sursaut salvateur. Déjà en 2009, notre parti, le Front des forces sociales (FFS) appelait au sursaut en ces termes : « Camarades militantes et militants, le 4 août doit nous permettre de réfléchir politiquement, de réfléchir tout court ; c’est pourquoi les sankaristes, les progressistes, les patriotes et les démocrates de ce pays doivent se convaincre que la page du Front « populaire » doit être tournée ; la page de Monsieur Blaise Compaoré doit être définitivement tournée ! La Démocratie attend de nous des sacrifices, et nous manquerions notre devoir de patriotes si nous laissions se perpétrer les « crimes » politiques contre la Constitution et les institutions annoncés. . . Dans ce sursaut national pour sauver la patrie en danger, le rôle des partis politiques et de la société civile est plus que jamais primordial : la constitution d’un large Front national pour la démocratie (FND) devient ici et maintenant une urgence et une priorité. Un tel front aurait pour missions essentielles, entre autres, d’informer et former la population (surtout la jeunesse), mais surtout de barrer la route à toute velléité de personnalisation du pouvoir d’Etat.

Quant à nous, militants et responsables du Front des forces sociales (FFS), nous devons jouer notre partition à fond, par une implication réelle et profonde dans les combats à venir pour la démocratie, tout comme nous n’avons cessé de le faire pour la vérité et la justice pour le président Thomas Sankara, pour Norbert Zongo et leurs compagnons, ainsi que pour toutes les victimes de la violence en politique. Pour nous, la démocratie est un tout, qui va du respect de la vie humaine à celui de la Constitution, en passant par le respect des règles du jeu et de l’adversaire. C’est en ce sens que nous appréhendons la participation effective de la société civile dans la lutte pour la démocratie, étant d’ailleurs entendu que sans la garantie de cette dernière, celle-ci risquerait de disparaître. C’est aussi en cela que nous appelons, sans relâche, nos militants à s’investir dans les organisations de la société civile (OSC), nous qui n’avons cessé de souffrir le martyre depuis ce satané jeudi du 15 octobre 1987, et qui continuons de subir la loi du plus fort, avec cette dernière loi interdisant l’utilisation des photos du président Sankara par les partis sankaristes. Peut-être, nous interdira-t-on bientôt jusqu’à l’usage même des termes « Sankarisme et sankariste » !? Mais nous ne devons pas oublier que la victoire appartient à ceux qui luttent, et que « là où s’abat le découragement, s’élève la victoire des persévérants », comme nous l’a si bien enseigné le président Thomas Sankara, dont la commémoration de l’assassinat le 15 octobre prochain, devra être un autre moment de ressourcement pour tous. Auparavant, nous invitons tous les patriotes à resserrer les rangs autour d’objectifs nobles, et à ne point se laisser divertir par les convulsions qui s’emparent de certains cercles à l’agonie. » La présente commémoration de l’historique date du 4 août 1983 intervient à quelques quatre (4) mois des élections couplées du 2 décembre 2012 et alors que le processus d’enrôlement des électeurs tire vers sa fin. C’est le lieu pour nous de féliciter la CENI et tous les acteurs politiques et de la société civile qui se sont investis pour permettre la bonne réussite de cette opération très importante pour la suite du processus électoral. Nos encouragements particuliers et félicitations à tous les cadres et militants du FFS qui n’ont ménagé aucun effort pour s’investir dans les treize (13) régions afin de permettre au parti de relever cet autre défi.

Camarades militantes et militants, Ces échéances électorales ne sauraient nous faire occulter la maudite et fatidique date du 15 octobre 1987 dont la 25e commémoration devra être pour nous et pour le peuple burkinabè, une nouvelle opportunité de ressourcement et d’engagement militant dans l’union des cœurs. C’est pourquoi le FFS annonce ici son engagement sans condition pour une commémoration unitaire de tous ceux qui se réclament du Grand homme lors de ces journées de réflexion et du souvenir. Puisse le président Sankara inspirer les uns et les autres !

Bonne fête de 4 août à toutes et à tous !

FFS, parti de l’Avenir !

Pour le Bureau politique national, Le Président national

Norbert Michel TIENDREBEOGO

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