Ibrahima Maïga journaliste burkina, interviewé à propos des menaces de mort dont il fait l’objet

 

Cet interview a été réalisé par le mensuel burkinabè Lle Libérateur (voir http://www.coopfaso.net/liberateur/ ). L’article consacré aux mennaces de mort se trouve à l’adresse http://www.thomassankara.net/ecrire/articles.php3?id_article=358

 

Nous nous sommes entretenu avec Ibrahima Maiga, depuis le Niger et cela suite aux menaces de mort dont il est l’objet, comme vous le savez Ibrahima Maiga est l’un des plus jeunes opposants Africain, il fonde sa politique sur la lutte contre l’esclavage et il a été victime de plusieurs tentatives de corruption, maintenant c’est la méthode forte qui est mis en Oeuvre, comme de coutume dans le pays des Hommes Intègres, en vu d’obtenir son silence. Plusieurs voie se sont lever pour le soutenir, tant au plan National qu’international.

 

Libérateur : Comment vivez-vous les menaces de mort en cours un certain temps?

Ibrahima Maiga : Je les vie, comme d’habitude, et cela n’a rien changé en moi.

Je reste déterminer à lutter contre cette dictature qui nous tu.

Libérateur : Quel est l’origine de ces menaces de mort de votre point de vu ?

Ibrahima Maiga : Dire que les menaces de morts contre ma personne ont une origine bien définis, c’est diffamer. Mais je suis convaincus qu’il existent des gens qui on plus de raison de m’en vouloir.

Libérateur : Pourquoi ces gens ont des raisons de vous en vouloir ?

Ibrahima Maiga : Par ce qu’ils sont la force du mal que nous combattons, ils sont la force de la dictature qui est notre adversaire principal.

Libérateur : Il semble que vous êtes très soutenus par les différents résistants du Burkina et de l’Europe, qu’avez-vous à dire à ces gens ?

Ibrahima Maiga : cette information est certes vrai, cependant je vais profiter de cette occasion pour dire merci, merci à tout ce qui m’ont soutenu ; merci principalement ) Bruno Jaffre et à Sam’s K le Jah, merci à Ilguilas Weila et aux responsable de SOS Esclave, sans oublier Romana Cacchioli d’Anti-Slavery International et cela pour leur assistance.

Libérateur : certaines sources nous apprennent que vous serrez a Bamako bientôt, que compter vous faire en suite ? Un retour au pays est il possible ?

Ibrahima Maiga : Oui je suis inviter à une rencontre sur l’esclavage, cette rencontre se tiendra sous l’égide d’Anti-slavery, et elle regroupe le réseau Ouest Africain de lutte contre l’esclavage. Quand à la dernière question, elle me fait rire, je serrais de retour au Burkina dès la fin de la rencontre et j’y serrais durant toute ma vie car c’est là que se trouve ma place.

Libérateur : Avez-vous des craintes ?

Ibrahima Maiga : Ma seul crainte en ces moments, c’est de voir des gens esclavager par d’autres, ma seul crainte c’est de voir tant d’impunité, de l’affaire Sankara à l’affaire Zongo, en passant par l’affaire Taylor.

Ma crainte c’est de voir l’humanité trahir ses fils, en refusant de rendre justice et en refusant d’instaurer l’égalité.

Libérateur : Votre  dernier mot ?

Ibrahima Maiga : Pour finir je vous remercie beaucoup, et je m’en vais dire aux Eminents résistants de mon pays que, Sans vouloir paraphraser les stratèges militaires, il est incontestable que « la meilleur défensive, c’est l’offensive ». Or, aujourd’hui le champ d’action sur lequel nous devons agir, nous n’en avons aucune maîtrise, l’adversaire lui y est comme un poisson dans l’eau, c’est son système, son terrain, ses règles, ses lois, ses mercenaires, ses « penseurs », ses médias… De plus, un affrontement frontal avec le système en place est irrémédiablement voué à l’échec,… échec militaire et échec politique.

La contestation, critique et dénonciation ne sont évidemment pas inutiles, à la condition qu’elles ne soient pas uniquement les seules formes d’action… ce qu’elles sont aujourd’hui… du moins dans l’esprit des organisations politiques qui ont la prétention d’ « organiser le changement »( ?)

Les vieilles formes de luttes, grèves, occupations d’entreprises, et marches sont à utiliser avec parcimonie. En effet, fort efficaces quand le système pouvait s’acheter la paix sociale par des concessions, elles sont aujourd’hui relativement obsolètes dans un système mondialisé.

La stratégie de résistance se décline en fait aujourd’hui à deux niveaux : celui des luttes et celui des perspectives. Il serait faux de croire que ces deux niveaux sont étanches l’un par rapport à l’autre. Au contraire ils sont en étroite implication.

Les luttes, essentiellement tactiques, doivent être adaptées à la situation actuelle en sachant bien qu’elles ont un champ relativement limité… le système n’ayant plus les moyens d’accorder des concessions…

Les perspectives, elles, sont stratégiques, autrement dit remettent en question les fondements du système en entraînant sa décomposition, relativisant les rapports sociaux actuels et montrant que d’autres rapports sont possibles et même souhaitables.

Ainsi la Résistance n’est pas qu’un mot un peu magique que l’on utilise pour cacher sa propre impuissance, ne reste pas un combat d’arrière garde, ce qu’elle est aujourd’hui, mais une offensive impliquant dans des rapports nouveaux, une stratégie nouvelles et des structures nouvelles, un ensemble toujours plus important de personnes prêtes à toute éventualité.

 

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