Édition : Les presses Africaines, Ouagadougou, octobre 2021, 808 pages

ISBN : 978-2-38174-116-1


Nos commentaires

Voilà comment l’auteur, Sita Tarbagdo, présente Thomas Sankara dans le texte ouvrant l’ouvrage, l’apostolat de l’auteur, selon lui, que vous trouverez intégralement reproduit en bas de cet article : « Thom  SANK était en lui-même un code éthique, une force de caractère, une rectitude morale inégalable, un courage de gloire, une vie attachée très tôt à des vertus et des  à des valeurs  humaines. Du sens élevé du travail bien fait, de l’amour affiché pour son peuple, du sens élevé de l’humilité et de la franchise, du sens de l’honneur, de la responsabilité et du patriotisme. Thom SANK en avait fait son axe cardinal de vie. » Juste en guise de démonstration de ses qualités d’écriture mais aussi de sa connaissance aigüe qu’il a Thomas Sankara !

Mais ce n’est pas tant le volume, d’ailleurs l’auteur nous a convié avoir encore de nombreux éléments non exploités, mais surtout l’ampleur, la rigueur et la qualité du travail qu’il nous faut souligner ici. Le livre est gros et lourd parce que l’auteur a voulu rendre disponible de nombreux documents dont un certain nombre sont totalement inédits. Certains proviennent en effet de documents privés, et d’enregistrements audio que l’auteur, de discours, d’interviews ou de conférences de presse de Thomas Sankara, que l’auteur a dû retranscrire lui-même. Ces documents composent l’essentiel du livre. C’est un énorme travail.

Sita Tarbagdo a plusieurs côtoyé Thomas Sankara comme journaliste. Mais il nous en raconte bien trop peu sur lui-même, modestie oblige dans doute. Tout juste une page racontant ses déboires avec le secrétariat général des CDR (Comités de défense de la Révolution) qui l’avait fait enlevé par des hommes en kalachnikov.

Mais le grand intérêt du livre, c’est d’utiliser de nombreuses interviews souvent peu connues mais pourtant combien riches et diversifiées, alors que les gens sont surtout retenues les discours. Or dans une interview, Thomas Sankara répond à des questions qu’on lui pose, et ne choisit pas les thèmes à aborder, ce qui n’est pas le cas dans un discours. Et dans ces multiples interviews, Thomas Sankara livre des réflexions tout à fait pertinente sur par exemple des questions théoriques, mais aussi sur ce que certains ont appelé les dérives des CDR. Je pense aux interviews dans le mensuel Afrique Asie, l’Autre Journal, des conférences de presse, l’interview qu’il m’a donné en juillet 1983, quasiment oublié. Elles sont toutes sur ce présent site. Mais il y en a d’autres comme je l’ai dit plus haut, notamment lors des conférences de presse totalement inédites. Et la force du livre, c’est que lorsque l’auteur aborde un thème, il utilise des extraits de plusieurs interviews ce qui est une méthode jusqu’ici très peu utilisée, alors qu’elle accroit considérablement l’analyse. Il en est ainsi du traitement de la grève des instituteurs, par exemple longuement traité.

L’auteur évite souvent de prendre parti, même si son admiration est perceptible envers Thomas Sankara, l’existence de ce livre étant suffisante pour en faire foi. Mais n’a-t-il pas raison d’éviter les polémiques ? Il y a bien des évènements controversés sur lesquels nous ne sommes informés que par des témoins de l’époque qui sont partie prenante.

Vous trouverez un peu plus bas sur cette page la table des matières. Vous pourrez juger de l’importance et du grand nombre de thèmes traités. On remarque qu’il ne traire guère des réalisations de la Révolution. Reconnaissons que ce bilan reste à faire, de façon scientifique, car jusqu’ici il ne peut qu’être fait qu’à partir de quelques discours, ou quelques travaux parcellaires, des témoignages.

En fait c’est donc un livre très politique dont il s’agit. En quelques sorte un hommage à Thomas Sankara à travers ses paroles et ses écrits. Le livre est essentiellement composé d’extraits d’interviews et de discours dans leur intégralité. Nous en avons discuté avec l’auteur. Je lui ai demandé en particulier, “Mais pourquoi avez-vous publié les discours qui sont déjà publiés sur thomassankara.net en indiquant simplement le lien internet“. Mais cette méthode n’est pertinente que lorsqu’on est sur internet. Et en réfléchissant depuis, j’ai fini par me dire que l’auteur avait finalement raison. Compte tenu prix du livre, les acheteurs risquent de ne pas être nombreux.

Pourtant, il y a bien une chose à faire… au Burkina. L’internet y est développé mais reconnaissons que l’accès n’est pas toujours facile. Les jeunes se contentant souvent d’accéder à Facebook ou a Whatsapp par leur téléphone. Ce qui n’est pas le support idéal pour lire les longs textes de Thomas Sankara.

CE LIVRE PEUT ET DOIT TROUVER SON PUBLIC.

IL SUFFIRAIT QUE CHAQUE BIBLIOTHÈQUE, QUE SE SOIT DANS LES LYCÉES, LES UNIVERSITÉS ET LES COLLÈGES, LES CENTRES DE RECHERCHE, LES JOURNAUX, LES INSTITUTIONS QU’ELLES SOIENT, LES PARTIS POLITIQUES, LE MÉMORIAL SANKARA, LES ARCHIVES NATIONALES, LES CENTRES CULTURELLES, ETC…

ACHÈTE UN EXEMPLAIRE ET EN LAISSE L’ACCÈS OUVERT AU PUBLIC SUR PLACE!

Le Burkina renferme en son sein, des personnes travailleuses, intelligentes, patriotes et dénuées souvent de tout vénalité. Quel bel acte d’éducation pour la jeunesse que de les mettre en valeur !

Malgré le prix élevé, il existe de nombreuses personnes au Burkina qui peuvent se payer ce livre. Quant à l’étranger, compte tenu du poids, c’est plus compliqué de le diffuser, mais cela ne dépend que de la volonté des uns et des autres. Le livre est déjà épuisé, mais seules une trentaine d’exemplaires ont été publiées, compte tenu du prix élevé de l’édition et ils sont déjà vendus.

Vous trouverez dans l’article de présentation de l’auteur son contact si vous voulez le contacter et voir avec lui comment acheter le livre. Et si vous êtes éditeur il a d’autres livres voir ci-dessous à publier.

Bruno Jaffré


Présentation de l’auteur

Sita TARBAGDO est un journaliste, précédemment Chargé de programme au Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le SIDA et les IST (SP/CNLS-IST) au Burkina Faso. Il est né à OUAKUY dans la province de TUY, de Feu Salifou TARBAGDO et Feue Haoua ZOUNGRANA.

Site Tarbagdo lors de la présentation d’un de ses livres en 2022

Diplômé en Sciences et Techniques de l’Audiovisuel, il a longtemps servi comme reporter aux Éditions SIDWAYA (26 ans durant) avant d’être appelé au SP/CNLS-IST en avril 2009 pour gérer la Communication et les Relations Publiques de cette institution. Et ce, jusqu’au 31 décembre 2016, date à laquelle il est admis à la retraite.

Il a été du 20 mars 2009 au 14 août 2014, membre du Collège des conseillers du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) pour un mandat renouvelé de trois ans chacun. Il a été également le Secrétaire général de l’Observatoire National de la Presse (ONAP) du Burkina Faso, organe d’autorégulation, et a été le Président du Réseau Panafricain des Journalistes (RPJ), Section du Burkina Faso ; et dont le siège est à Brazzaville au Congo.

Comme mérite, Sita TARBAGDO est (depuis le 8 novembre 2004) Chevalier de l’Ordre du mérite des Arts, des Lettres et de la Communication avec agrafe Radio, Télévision et Presse écrite ; et (depuis le 9 décembre 2013) Chevalier de l’Ordre national. En outre, il est Officier de l’Ordre du mérite des Arts, des Lettres et de la Communication avec agrafe Radio, Télévision et Presse écrite (depuis août 2014).

Sita TARBAGDO est auteur de plusieurs écrits, productions et reportages (voir ci-dessous). Il est le lauréat de plusieurs concours littéraires, et est l’auteur de plusieurs œuvres inédites dont des poèmes et des romans.

Contacts : tarbago_sita@yahoo.fr ; whatsapp : +226 77 56 70 87

Livres publiés

Citations et pensées, éditions presse africain,  2021, 52 pages, ISBN 978-2-38174-125-3

Halidou Ouédraogo : parcours et témoignages d’un défenseur des droits humains, aux éditions presse universitaire européenne, 270 pages, novembre 2021, ISBN : 978-620-3-42854-4

Livres à paraitre,

Assassinat de Thomas Sankara, le procès de l’audace

Procès du putsch manqué : les faits sont têtus

Oumarou Kanazoé : le tisserand devenu milliardaire.Oumarou Kanazoé : le tisserand devenu milliardaire


TABLE DES MATIERES

Sigles et Abréviations………………………………………………………………………………….05

Avertissement……………………………………………………………………………………………..09

Mes remerciements……………………………………………………………………………………..11

L’apostolat de l’auteur…………………………………………………………………………………13

Première partie : L’audace du capitaine SANKARA………………………………………15

Chp 1 : Souvenir d’enfance d’un futur président…………………………………………..17

Chp 2 : Les premiers pas du Capitaine dans le politique……………………………….23

Responsabiliser le peuple voltaïque de manière audacieuse………………………………….27

SANKARA à la rescousse du CSP…………………………………………………………………..30

Instaurer un nouveau style de travail……………………………………………………………….35

Ce qui est attendu du Gouvernement SANKARA………………………………………………45

Quels messages de la Haute-Volta à l’étranger ?………………………………………………46

La Révolution de Cuba a inspiré la Révolution du Burkina Faso………………………….55

Le Capitaine SANKARA médaillé de l’Ordre de José Marti…………………………………56

Chp 3 : SANKARA refuse de se taire !

SANKARA, le Golfe de Syrte et les frères palestiniens……………………………………….61

Chp 4 : Jeunesse de Haute-Volta, SANKARA te parle !

Haro sur les ennemis du peuple voltaïque………………………………………………………..70

La fracture entre le Commandant et le Capitaine……………………………………………….76

Les enseignements du 17 mai 83, selon « Saint Thomas »…………………………………80

Chp 5 : Reculer pour mieux sauter ?

« La prison n’est pas toujours propice à la méditation »……………………………………..82

Deuxième partie : A grands pas commando sur Ouagadougou…………………….85

Chp 6 : Sur le chemin de la Révolution…………………………………………………………87

La marche commando sur Ouagadougou…………………………………………………………90

Chp 7 : Le Capitaine SANKARA aux commandes du navire…………………………..95

Capitaine, vous avez dit Révolution…………………………………………………………………97

Capitaine, vous avez dit « la patrie ou la mort, nous vaincrons »…………………………99

Capitaine, vous avez dit « Camarades »…………………………………………………………100

Les commerçants soutiennent le CNR, mais à condition que…………………………….104

« La revanche du peuple contre la réaction », selon le modèle CNR………………….106

Des messages d’encouragement, malgré les tentatives d’isolement…………………..110

Chp 8 : La référence théorique de la Révolution d’août

La Révolution d’août est l’aboutissement de la lutte du peuple voltaïque…………….114

L’héritage de 23 années de néo-colonisation  …………………………………………………115

Le caractère et la portée de la révolution d’août…………………………………………….. 120

De La souveraineté du peuple dans l’exercice du pouvoir révolutionnaire…………..121

Pour une juste compréhension de la nature, du rôle et du fonctionnement des CDR..      121

De la moralité révolutionnaire au sein des CDR…………………………………………….. 123

Pour une révolutionnarisation de tous les secteurs de la société voltaïque………….124

Chp 9 : Peuple du Burkina Faso, la Révolution te parle

« Ces hommes, ces régimes et ces pouvoirs qui engraissent les opposants »…….142

« Il reste plus à faire qu’il n’en a été fait »……………………………………………………… 145

Le CNR commémore l’an III du DOP à Koudougou………………………………………….148

Chp 10 : SANKARA et son projet de société……………………………………………… 153

Non, au Parti unique bourgeois !………………………………………………………………….. 156

« Un combat ne se réussit que si l’on est convaincu de sa justesse ! »………………159

Chp 11 : Les fonctionnaires en ont eu pour « leur compte »

Des dirigeants syndicaux donnent de la voix………………………………………………….163

« Un plan quinquennal n’est pas un catalogue de voeux pieux »……………………….174

Chp 12 : Le Capitaine SANKARA et la Gauche voltaïque

Le SNEAHV aussi, dans le collimateur du CNR………………………………………………183

Chp 13 : LE POUVOIR AU PEUPLE VIA LES CDR………………………………………..189

Des rapports pas du tout cordiaux…………………………………………………………………205

Les CDR et l’édification d’une économie nationale indépendante……………………..214

Troisième partie : la révolution n’est pas un produit en vente……………………..233

Chp 14 : Une révolution burkinabè incomprise ?………………………………………..235

Relations ivoiro-burkinabè, ce n’était pas le parfait amour…………………………………237

Avec le Niger et le Sénégal, rien à signaler !…………………………………………………. 242

L’Angola et le Mozambique aux bancs des accusés…………………………………………242

L’heure n’est pas à la comptabilité des griefs avec le Mali………………………………..243

Des relations au beau fixe avec l’Algérie et le Congo……………………………………….246

Notre révolution n’est pas faite pour l’exportation…………………………………………….249

Chp 15 : La « chevauchée fantastique » du Capitaine se poursuit……………….253

Les ennemis de la révolution aux aguets………………………………………………………..254

Le président RAWLINGS, un ami du Burkina Faso révolutionnaire…………………….258

Des histoires cocasses……………………………………………………………………………….. 271

Chp 16 : la révolution burkinabè, hôte de diverses personnalités………………..273

Le Président SANKARA à son hôte du Nicaragua……………………………………………273

Le Président Mitterrand au contact du Burkina révolutionnaire…………………………..276

La révolution n’a pas pris le pouvoir pour régler des comptes à la France…………..293

Au-delà des rapports entre États, Des rapports entre peuples…………………………..295

Chp 17 : SANKARA dans les instances internationales………………………………305

Non à la partition du Tchad………………………………………………………………………….308

Notre Maison blanche se trouve à Harlem……………………………………………………..309

SANKARA claque la poste au Sommet de la CEAO à Lomé……………………………..324

A l’unisson, proclamons notre décision de ne pas payer la dette……………………….326

Le Président SANKARA au 1er Sommet de la Francophonie…………………………….331

Conférence des chefs d’Etat de la CEAO, de l’ANAD et du Litptako-Gourma………334

L’affaire des 6 milliards du FOSIDEC……………………………………………………………. 336

La restructuration de la CEAO…………………………………………………………………….. 337

Un succès éclatant à l’actif du Président Thomas SANKARA……………………………343

Le Mouvement des non-alignés se meurt… Au secours !………………………………….344

SANKARA, le porte-voix du Front sandiniste de libération du Nicaragua…………….348

L’UNICEF n’a pas toujours joué son rôle………………………………………………………. 350

SANKARA à la 5ème Conférence islamique au sommet…………………………………..354

Pour un Front uni d’Addis-Abeba contre la dette…« En avant »………………………..359

Les trois discours les plus significatifs du Capitaine……………………………………….. 362

Présentation de lettres de créance dans le Burkina réel……………………………………370

Le Président du Faso en Union soviétique………………………………………………………374

Hommage de SANKARA au combattant SAMORA Machel……………………………….377

Le Président SANKARA en visite d’amitié et de travail en Éthiopie…………………….381

Quatrième partie : inculquer la morale révolutionnaire………………………………..383

Chp 18 : A LA BARRE, MESSIEURS ET MESDAMES !…………………………………385

Flash-back sur la mise en mouvement des TPR………………………………………………387

Des suppressions dans le vocabulaire législatif du Faso…………………………………..399

Chp 19 : SANKARA à la barre de la CPPC…………………………………………………..401

La CPPC, un instrument de morale révolutionnaire………………………………………….408

Cinquième partie : les exigences de la révolution d’août 83………………………..413

Chp 20 : Le Capitaine qui voulait métamorphoser l’Armée nationale

« Un peuple conscient ne saurait confier la défense de sa patrie à un groupe d’hommes, quelles que soient leurs compétences » ……………………………………………………….419

L’armée voltaïque sous le scripte du Capitaine SANKARA……………………………… 423

Militaires, « Allez au peuple, intégrez-vous au peuple ; et vivez avec le peuple »…426

A armée nouvelle, nouvelles missions………………………………………………………….. 430

Tous et toutes en tenue cotonnade burkinabè, sinon……………………………………… 435

Chp 21 : Le différend frontalier entre la Haute-Volta et le Mali porté à la Haye           439

La guerre patriotique « des pauvres »…………………………………………………………… 444

Le CNR appelle à la mobilisation de toutes les forces de la nation…………………….444

Le verdict de la Cour internationale de La Haye…………………………………………….. 457

Le triste bilan de « la guerre des pauvres »………………………………………………….. .459

La paix, rien que la paix entre le Burkina Faso et le Mali…………………………………. 461

Chap 22 : La Révolution d’août et les femmes…………………………………………… 463

Je vous donne la parole, mais ne faites pas comme les femmes !……………………. 471

La parenthèse utile !…………………………………………………………………………………… 474

Le Camarade SANKARA à la Camarade CDR de Paris………………………………….. 480

Quels rôle et place de la femme dans la société révolutionnaire ?……………………. 482

La lutte de classes et la question de la femme………………………………………………. 484

Notre révolution et l’émancipation de la femme……………………………………………….492

Femmes burkinabè, assumez et assurez votre part de futur…………………….         501

Chp 23 : LA REVOLUTION PRÔNE UNE ECOLE NOUVELLE……………………… 507

Les articulations de l’École nouvelle, version SANKARA…………………………………..508

L’appel historique de Gaoua, à l’aube de la rentrée………………………………………….510

Chp 24 : LA RÉVOLUTION ET L’ENVIRONNEMENT…………………………………… 525

Le reboisement, l’acte positif pour récréer la nature…………………………………………525

Chp 25 : LA BATAILLE AGRICOLE DE SANKARA……………………………………….547

Notre sécheresse, elle n’est pas invincible……………………………………………………..549

Chp 26 : SANKARA ET LE SPORT… DE MASSE…………………………………………526

C’est de la masse de sportifs que demain nous sortirons des élites……………………526

Chp 27 : SANKARA pour une presse au service du peuple…………………………565

Le contexte révolutionnaire et la censure……………………………………………………….570

Ma mésaventure avec le Secrétariat général national des CDR…………………………581

Chp 28 : SANKARA et la promotion culturelle nationale…………………….         583

SANKARA et le cinéma africain………………………………………………………………….. 594

Chp 29 : « Ma religion, c’est ma foi »………………………………………………………….601

Chp 30 : Les ONG traduisent l’échec des relations d’État à États………………..605

Sixième partie : Nous ne voulons pas un peuple triste et sans passion……….609

Chp 31 : Les 4-août se suivent mais ne se ressemblent pas………………………..611

An II de la Révolution…………………………………………………………………………………. 631

An III de la Révolution………………………………………………………………………………… 645

Chp 32 : Le président du Faso en direct avec le peuple……………………………….673

Septième partie : Libérer utilement son génie créateur……………………………….699

Chp 33 : Discours de vérité, discours de la discorde…………………………………. 701

Sortir de l’impasse, mais comment ?……………………………………………………………. 710

Hommage à Che Guevara………………………………………………………………………….. 712

SANKARA claque la porte à ses compagnons silencieux………………………………….714

La FIMATS de la division et de l’exacerbation de la tension………………………………716

Acculé…, SANKARA songe à la « Rectification » ?………………………………………….718

L’ultime discours qui devait désamorcer le malaise ?……………………………………… 721

Chp 34 : Le CNR mort, vive le Front populaire ?………………………………………….731

Que dit le mémorandum du Front populaire ?…………………………………………………740

Chp 35 : Les rêves brisés du capitaine SANKARA………………………………………743

Le FESIMO sur les eaux du Barrage N° 3 de Ouagadougou…………………………….749

Le rail jusqu’au manganèse de TAMBAO n’a pas eu lieu!…………………………………757

Chp 36 : SANKARA repose-t-il à Dagnoën ?…………………………………………….. 761

Le coup de pouce du Président Macron………………………………………………………….763

La première constitution des faits………………………………………………………………….765

Chp 37 : Loin d’un rêve, la réhabilitation de SANKARA ……………………………..767

Une querelle qui n’a pas lieu d’être………………………………………………………………..769

Chp 38 : SANKARA, une histoire à suivre…………………………………………………. 771

Les 14 personnes mises en accusation dans le « Dossier SANKARA »…………………. 773

Huitième partie : Le sang des héros fertilise la révolution…………………………. 781

Chp 39 : On m’appelait Thomas SANKARA……………………………………………….. 783


Ce texte, signé de l’auteur est publié dans l’introduction du livre

Apostolat de l’auteur

Riche, abondante et intarissable est la « littérature » sur le Président du Conseil national de la révolution (CNR), Président du Faso, le Capitaine Noël Isidore Thomas SANKARA, appelé affectueusement « Thom SANK ». Il a présidé aux destinées de la Haute-Volta, devenue Burkina Faso, du 4 août 1983 au 15 octobre 1987. La présente œuvre du journaliste burkinabè Sita TARBAGDO, en lien avec ce jeune Officier et la période révolutionnaire au Burkina Faso, vise, comme dirait le célèbre écrivain burkinabè Maître Titinga Frédéric PACERE, à « ajouter de la terre à la termitière ». Pas parce que la termitière ne vit pas, mais pour, dira-t-il, « ajouter de la terre à la terre ».

Si à un moment de l’histoire du Burkina Faso, la tendance a été de tout faire pour effacer le nom du Capitaine Thomas SANKARA de la mémoire collective de son pays, force est aujourd’hui de reconnaître et d’admettre que le Capitaine « Thom SANK » reste à jamais présent et vivace dans les esprits et les cœurs. L’héritage politique et révolutionnaire qu’il lègue à la postérité est considérable et ancré à jamais en Afrique et en particulier, dans la jeunesse africaine, sur l’ensemble du continent et au-delà. Mieux, le phénomène SANKARA ne fait qu’être amplifié à travers les âges.

En souvenir de cet homme que j’ai côtoyé dans le cadre de ma profession de jeune journaliste à la Direction générale de la presse écrite, devenue aujourd’hui les « Éditions Sidwaya », je garde l’image d’un jeune Capitaine plein d’énergie et de vivacité ! Quand « Thom SANK » apparaissait, on le sentait, on le vivait avec admiration et respect.

Le pas alerte, l’allure vive, la corpulence frêle d’un vrai commando de la savane ; le regard perçant, l’esprit actif et créatif, « Thom SANK » était en lui-même un code éthique, une force de caractère, une rectitude morale inégalable, un courage de gloire, une vie attachée très tôt à des vertus et à des valeurs humaines. Du sens élevé du travail bien fait, de l’amour affiché pour son peuple, du sens élevé de l’humilité et de la franchise, du sens de l’honneur, de la responsabilité et du patriotisme, « Thom SANK » en avait fait son axe cardinal de vie.

En arrivant au pouvoir, en cette nuit du 4 août 1983, sous l’impulsion de ses camarades commandos de Pô, le Capitaine SANKARA se sentait confié une mission divine : « condamné à travailler pour son peuple et à partager avec son peuple ». Sa force résidait dans son enracinement dans le peuple, dans son milieu social national. C’est ainsi que tout au long de sa vie, il fera sienne cette philosophie fondatrice de son existence : « se sentir utile à son peuple… à tous les peuples qui luttent pour leur liberté et leur dignité ».

C’est pourquoi, « Thom SANK » mettait toujours au cœur de son action : « l’homme, le peuple et le travail ». Héritier d’une éducation rigoureuse et exigeante d’un milieu social et familial pauvre,  « Thom SANK » avait la fougue de la réussite, la réussite de son peuple. Mais pas à n’importe quel prix idéologique ! Seulement sous la bannière de la Révolution. Et pas n’importe quelle révolution ! La Révolution démocratique et populaire (RDP).

Cette élévation révolutionnaire de « Thom SANK » repose sur le socle « peuple » avec son potentiel collectif, ses capacités entrepreneuriales, sa dynamique de confiance, et surtout sa légendaire force de travail pour des victoires certaines de développement et de bien-être.

Dans le rétroviseur de l’histoire, ma mémoire de jeune journaliste retient que « Thom SANK », face à son peuple et sur diverses tribunes nationales et internationales, fut un orateur brillant, bruyant, bouillant, convaincu et cherchant toujours à convaincre. C’était comme disaient les jeunes à l’époque, « le gentleman provocateur ». Amateur de belles phrases et d’expressions-chocs, souvent entrecoupées « d’envolées comico-lyrico-dramatiques », il savait manier les mots du dictionnaire comme s’il les avait lui-même inventés ou créés. En cela, rien d’étonnant ; car à son jeune âge et à ses temps libres, « Thom SANK » avait toujours le regard fourré dans le dictionnaire et les livres.

Tous ceux qui, comme moi, ont pu l’écouter à une tribune, ont sans doute, été impressionnés par son éloquence et l’aisance avec laquelle il s’exprimait. Son verbe fascinait, sa voix s’imposait, sa rhétorique captivait, sa présence assurait, son discours rassurait.

Bref, « Thom SANK » savait convaincre, non seulement par les mots et les phrases qu’il utilisait en toute liberté, dans un registre de culture générale, sans crainte des conséquences que ses mots et phrases pourraient engendrer ; mais il savait aussi et surtout convaincre par les actes.

Par les mots et avec la force de l’argumentation, l’orateur distillait sa vision sur des thèmes multiples et multiformes. Avec une certaine dose d’humour. Il avait une culture vaste et dans presque tous les domaines. Il savait choisir, dompter les mots pour dire exactement ce qu’il pensait. Jamais il ne titubait sur les mots.

Par les actes, « Thom SANK », doté d’un esprit libre et indépendant, s’efforçait de faire précéder ou suivre ses discours, de décisions importantes, fracassantes, surprenantes, volontaristes ou pédagogiques.

Pour l’histoire, revisitons les années SANKARA, sous la gouvernance du Conseil national de la révolution, et sous le prisme de ses discours et interviews les plus significatifs. Ces discours et interviews, nous les avons sous forme d’enregistrements dans nos archives journalistiques. Tout comme vous pouvez trouver certains sur le site http : //www.thomassankara.net/, et dans certains ouvrages et journaux. C’est un héritage collectif où chacun peut et doit aller puiser pour enrichir le débat sur la problématique de la Révolution burkinabè, à l’ère SANKARA !

Que commence alors la légende Thomas SANKARA !

Sita TARBAGDO

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