Cet article n’apprendra pas grande chose aux visiteurs habitués de ce site et il contient même quelques petites erreurs. Mais nous avons voulu le publier surtout pour montrer l’importance qu’accorde le Vénézuéla à la période la révolution Burkina, vu la responsabilité de l’auteur au sein du gouvernement du Vénézuela.
Pendant 4 ans, avant son assassinat le 15 octobre 1987 par des traîtres, le Président de la Haute Volta a mené de profondes transformations politiques.
Traduction Antonio Lozano
“Je t’invite a lancer un regard rétrospectif pour apprendre les leçons nécessaires et déterminer correctement les tâches révolutionnaires actuelles et dans le futur. Equipons nous d’une opinion claire du chemin des évènements et nous consoliderons ainsi dans notre lutte contre l’impérialisme et contre les réactionnaires les forces sociales du changement.”
En 1983, un jeune capitaine de 34 ans arriva à la présidence d’un pays d’Afrique occidentale appelé la Haute Volta.
Si vous cherchez ce pays dans une carte actuelle de l’Afrique, vous ne trouverez pas ce pays.
Dans un geste révolutionnaire, le jeune président Thomas Sankara changea le nom de Haute Volta par celui de Burkina Faso, ce qui signifie en langues locales “la patrie des hommes intégres”. Cela signifiait la rupture définitive avec l’empire français.
Aussi appelé le “Che Guevara africain,” Thomas Sankara fit ses études militaires à Madagascar, la plus grande des îles africaines. Il acquerit des connaissances approfondies en histoire de la colonisation, l’économie et la sociologie.
Il était convaincu que, si la Haute Volta avait obtenu son indépendance, celle ci ne pouvait être effective tant que le pays serait dans la misère et sous la tutelle de l’empire.
Sankara s’unit à l’armée et créa un groupe d’officiers progressistes dédié à l’étude, l’analyse de la société de l’époque et la formation continue.
“Un militaire sans formation politique est un assassin en puissance”. Sankara était un jeune cultivé, il n’improvisait pas.
Quand il évoquait la révolution dans son pays, il affirmait: “Notre révolution au Burkina Faso s’inspire de toutes les expériences des hommes depuis les premiers jours de l’Humanité. Nous voulons être les héritiers de toutes les révolutions du monde, de toutes les luttes de libération des peuples du Tiers Monde. Nous tirons des leçons de la révolution américaine. La révolution française nous a enseigné les Droits de l’homme. La grande révolution d’octobre permit la victoire du prolétariat et rendit posible les rêves de justice de la Commune de Paris.”
Sankara lutta sans merci contre la corruption et le népotisme. Sa propre mère continua à vendre des épices au marché à Ouagadougou et aucun membre de sa famille n’occupa des poste de responsabilité dans son gouvernement.
Pendant qu’il était président il y eut une diminution sans précédents de l’analphabétisme, il décréta l’instruction scolaire dans les neuf langues du pays, et dans le secteur de la santé. Il réalisa des journées massives de vaccination contre les maladies pandémiques, et il incorpora la femme à l’administration publique et distribua la terre entre les agriculteurs.
Pendant 4 ans, avant son assassinat le 15 octobre 1987 par des traîtres, le Président de la Haute Volta a mené de profondes transformations politiques.
Ce temps fut utilisé è révolutionner la conscience de son peuple et de millions d’africains, les plus pauvres et les plus jeunes.
Sa mort, quand il n’avait que 37 ans, déchaina une grande confusion en Afrique. Son nom mythique fut alors donné à des universités, des campus, des résidences et des réfectoires.
Il fut un paradigme pour les étudiants.
Le souvenir de l’oeuvre de Sankara se maintient vivant en Afrique.
“Je voudrais laisser derrière moi la conviction de ce que si nous maintenons une certaine précaution et organisation, nous mériterons la victoire. On ne peut pas réaliser le changement fondamental sans une certaine dose de folie. Dans ce cas, celle ci vient de l’inconformisme, le courage de transformer le passé des vieilles formules, le courage d’ inventer le futur. Soyons comme ces fous d’hier pour pouvoir agir avec extrême clarté aujourd’hui. Je désire être un de ces fous. Nous devons oser inventer le futur“.
Sur la tombe de Sankara on Peut lire: la Patrie ou la mort, nous vaincrons.
Nous vaincrons Tom Sank, nous vaincrons.
Reinaldo Bolívar 26/04/2010
vice-ministre des Relations Extérieures pour l’Afrique du Venezuela
Article original en espagnol à l’adresse http://www.laradiodelsur.com