“Présidents d’Afrique” un album de Didier Awadi

Présentation de l’album

A l’occasion des 50 ans d’indépendance africaine, l’année 2010, Didier Awadi a voulu marqué les esprits en sortant cet album consacré aux ” pères fondateurs de la conscience noire” mais aussi à des révolutionnaires du continent.

Le CD que nous présentons n’est qu’une des facettes d’un projet artistique, pluridisciplinaire et multimédia afin de revisiter l’histoire de l’Afrique à travers les discours marquants d’illustres leaders, de penseurs éclairés africains ou afro-caraïbéens.

Ce projet regroupe beaucoup d’artistes conscients de l’Afrique et de sa diaspora tels que Babani KONE et les Tatapound du Mali, Maji Maji du Kenya, Tiwoni et Lady Sweetie des Antilles, Smockey du Burkina, bien connu des habitués de thomassankara.net, DEAD PREZ des USA, Skwatta Kamp d’Afrique du Sud, Lexxus de la RDC etc…

Smockey y participe avec un titre sur Thomas Sankara au côté de Didier Awadi.

Un des forces du projet c’est bien de nous faire redécouvrir les voix de la plupart de ses leaders à partir d’enregistrement d’archives comme pour nous les rendre plus accessibles, plus humains, plus réels.

« Présidents d’Afrique » est une mise en musique de grands discours de Thomas Sankara (Burkina Faso), Sékou Touré (Guinée), Nelson Mandela (Afrique du Sud) et tant d’autres qui ont rêvé l’Afrique à l’heure des indépendances ou ont su dénoncer les injustices.

S’appuyant sur un fond musical issu du rap, l’album a largement tendance à le dépasser pour l’ancrer plus dans la tradition musicale du continent

Les titres

– 1. L’Esclave ( Thomas Sankara )
– 2. Dans mon rêce (Awadi, Doudou N’Diaye Rose, Martin Lutter King, Obama)
– 3. Comme Nasser (Awadi, Nasser )
– 4. Amandla (Awadi, Skwatta Kamp, Nelson Mandela )
– 5. Woye (Awadi, Thomas Sankara )

– 6. The Roots (Awadi, Dead Orez, Bouda Kirikou, Malcom X )
– 7. Freedom (Awadi,Gertrude Senin, Sweety, Tiwony Thaiss, Aimé Césaire )
– 8. We must unite (Awadi, Kwame Nkrumah )
– 9. Uhuru (Awadi, Maji Maji, Jama Kenyatta )
– 10. On a plus le choix (Awadi,Tata Pound, Bakary Koné, Noumoucounda Cissoko, Modibo Keita )
– 11. Oser inventer l’avenir (Awadi, Noumoucounda Cissoko, Thomas Sankara )

– 12. Une seule origine (Awadi, Keyti, Naby, Cheikh Anta Diop )
– 13. We are also praying (Awadi, Sugu Mister 2, Afande Selle, K-Lynn, Julius Nyerere )
– 14. Ensemble (Awadi, Kexus Legal, Fredy, Massamba, Thaiss, Patrice Lumumba )
– 15. Samora (Awadi, Deny O. G., Chiquite, Xixe, Samora Machel )
– 16. La Patrie ou la mort (Awadi, Smockey, Thomas Sankara )

– 17. Non (Awadi, Phaduba, Sékou Touré )
– 18. Cabral (Awadi, Balloberos, Daniel Gomes, Paul Oliviera, Amilcar Cabral )
– 19. Ce qui nous lie (Awadi, Yandé Codou Sène, Leopold Sedar Senghor)
– 20. Racisme (Awadi, Franz Fanon )
– 21. Le silence des gens bien (Awadi, Norbert Zongo )

On notera la place de choix que tient Thomas Sankara dans cet album. Outre les trois morceaux dans lequel il est mis à contribution, c’est encore lui à qui revient l’introduction du l’album par cette phrase aujourd’hui célèbre extraite du discours à l’ONU le 4 octobre 1984: ” L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère .”

Présentation de Didier Awadi

Didier Awadi est né à Dakar en 1969, dans une famille d’instituteurs, d’un père béninois et d’une mère sénégalaise. Il adopte rapidement le rap au sein d’un groupe local Didier Awadi’s Sindycate, issu du quartier de Dakar « Amitié 2 » alors concurrent des Kings MC, menés par Amadou Barry, alias Doug E Tee, du quartier voisin « Liberté 6 ». Conscient de l’impasse où les mènent cette rivalité puérile, soucieux d’enterrer la « hache de guerre », Awadi invite Doug E Tee à sa soirée d’anniversaire.

Ils fondent ensemble Positive Black Soul. Fascinés d’abord par le rap américain, ils intègrent très vite des éléments de leur culture africaine. Ils s’engagent dans un rap militant sur des messages forts ancrés dans leur propre réalité de jeunes Africains ouverts sur le monde et décomplexés par rapport à l’Occident.

Dans les années qui suivent, Positive Black Soul se fait rapidement un place sur le rap international en tournant à travers l’Afrique et le monde ; ils chantent aussi bien à New York qu’a Johannesburg ou Paris. C’est au Midem de Cannes, en 1997, qu’ils rencontrent leur producteur, Van Gibbs, le père de Salam Remi, lui-même producteur des fameux Fugees. De cette collaboration sortira de leurs studios new yorkais, l’album Run Cool, avec le renfort des Jamaïcains Red Rat et Ky Mani Marley (un fils de Bob) ou de la chanteuse franco – camerounaise Princesse EriKa.

En 2003 sort, sur le label indépendant Night & Day, un album jusque-là disponible uniquement en cassette sur le marché sénégalais. New York – Paris – Dakar est en fait leur deuxième album, bloqué plusieurs années par Island pour des raisons contractuelles.

Après d’innombrables concerts et tournées tout autour de la planète, Didier Awadi et Doug E Tee décident de mettre une parenthèse temporaire à Positive Black Soul, le temps de se livrer à des exercices personnels. Didier Awadi sort alors un premier album solo, Parole d’honneur, en 2001 uniquement au Sénégal. Le rappeur montre son panafricanisme réfléchi, abordant une multitude de thèmes cruciaux comme la dette, le patrimoine dilapidé, ou les tensions politiques.

En 2004 sort “Un Autre Monde Est possible“. AWADI s’ouvre, une fois de plus, aux multiples sonorités musicales du Monde et le tout enroulé dans des textes intelligents pour un éveil massif des consciences.

En Septembre 2006, Awadi sort au Sénégal un album intitulé « Sunugaal ». Un coup de gueule face à l’exode massif des jeunes du continent vers les côtes espagnoles dans des embarcations de fortune.

C’est de là que va émerger l’idée du projet “Présidents d’Afrique” sur lequel il va travailler plusieurs années. En 2007 Awadi s’engage dans la campagne contre les accords de partenariat économique que l’europe voudrait imposer à l’Afrique. “Accepter de signer les A.P.E qui stipulent des accords de libre échange, de libre concurrence avec les puissances et les multinationales européennes, c’est accepter que le paysan africain soit concurrencé par l’européen qui lui, est subventionné ce que l’on refuse à l’africain. C’est accepter de tuer le pêcheur, le paysan, le businessman africain, accepter de signer notre propre décret de mort. L’Afrique consciente plusieurs fois violée oppose son niet.”

L’album sunuugal sorti en 2008 chez un label indépendant britannique participe de cet engagement en le complétant de nouveaux titres «on ne signe pas » et « kaa konko kélé » un hymne contre la faim. En juin 2008 poursuit son engagement aves le titre intitulé « wooy » cri de détresse des pauvres du monde face aux spéculateurs et aux mauvais gestionnaires de la crise.

C’est l’été 2010 que sort enfin l’album “Présidents d’Afrique“, présenté à Dakar en présence de nombreuses personnalités (voir à l’adresse http://thomassankara.net/?p=922 l’article intitulé ” Blandine Sankara invitée au lancement de l’album « Présidents d’Afrique » de Didier Awadi”.

Contact

STUDIO SANKARA –

Sicap Amitié 2, villa n° 4098, Dakar-SENEGAL

TEL : + 221 33 824 20 24

On trouvera aussi un formulaire de contact sur le site http://www.presidentsdafrique.com et une présentation de l’album. Plusieurs chansons y sont en écoute libre.