Légendes et Histoire des peuples du Burkina Faso
Salfo Albert Balima
Préface de Son Excellence Monsieur Blaise Compaoré, Président du Faso, Chef de l’Etat
Décembre 1996, 676 pages, JA Conseil
Contact Edition : JA Conseil 57 bisrue d’Auteuil 75016 Paris
Présentation (4 ème de couverture)
Voici, en un seul volume, un aperçu du destin et de l’histoire de la soixantaine d’ethnies qui peuplent le Burkina Faso. De 1896, date de la conquête coloniale, à nos jours, l’évolution de cet Etat de la Boucle du Fleuve Niger a été on ne peut plus tourmentée. L’ancienne Haute Volta, l’actuel Burkina Faso, plus que tout autre pays africain a souffert de la colonisation, subie de 1896 à 1960 et, depuis l’autonomie et l’indépendance, du cours difficile de la liberté retrouvée. Un essai de clarification sur son l’histoire était nécessaire. C’est ce que Salfo Albert Balima a essayé de faire dans cet ouvrage, à partir d’un grand nombre de documents indédits.
L’auteur
Salfo Albert Balima est né le 9 juillet 1830 à Tenkodogo au Burkina Faso. Licencié de la faculté de droit et de sciences économiques de Paris, diplômé de l’Institut détudes politiques de Paris, breveté de l’Ecole nationale de la France d’outre-mer, il a été notamment successivement, secrétaire général du conseil des ministres de Haute Volta (1961), secrétaire général du ministre des Affaires étrangères de Haute Volta et délégué à l’ONU (1960-1962), secrétaire général du Pacte de Défense des 14 Etats qui formaient l’Union africaine et malgache (1962-1963) conseiller et membre du cabinet politique d’U Thant, secrétaire général de l’ONU (1965-1970), représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement en République Centrafricaine (1971-1973), conseiller économique du président Lamizana (1973-1977), directeur de l’Ecole Internationale de Bordeaux (1977-1984).
Au moment de la sortie du livre, il était consultant international et partageait son temps entre Ouagadougou et Bordeaux, où il résidait. Membre de l’Académie des Sciences d’outre o mer et de l’Assocaition des écrivains de langue française, il est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels Le Probème Social en Haute Volta (Genève 1960), Le problème des travailleurs migrants de haute Volta, L’Organisation de l’empire mossi (Paris 1964) et la Génèse de la Haute Volta (Ouagadougou 1970). Salfo Albert Balima est commandeur de l’Ordre national de la République de Haite Volta, commanduer de l’Ordre national de la République de Mauritanie, chevalier de l’Ordre du mérite de la République française.
Sommaire du livre
Préface par S. E. Monsieur Blaise Compaoré, président du Faso, chef de l’Etat
Dédicace de l’ouvrage
Notice biographique de l’auteur
Avant propos
TERRES ET HOMMES DU BURKINA FASO
Généralités sur les aspects physiques et humains
– Quelques éléments géographiques
– Les chiffres de la réalité sociale et économique
– Aspects démographiques
– Aspects économiques
– Aspects administratifs et politiques
Les hommes du Burkina Faso
– Répartition selon les régions
– Répartition linguistique
– Répartition selon le pourcentage des groupes ethniques
–Répartition numérique de la population
– Répartition selon l’historique de chaque religion
– Géronto-démocrates et aristocrates
– Les géronto-démocrates : les peuples autochtones
– Les autocrates : Mossi et Gourma
LA CONQUETE COLONIALE DU BURKINA FASO (1890-1900)
La conquête coloniale des Gourma et des Mossis
– Les Mossis et les Gourma à l’arrivée des colonisateurs
– Les guerres civiles
– Les conséquences des guerres civiles
– La victoire de Voulet (1896-1897)
– La resistance de Näba Wogbo (1896-1904) et d’autres chefs
Histoire et conquêtes des autres peuples du Burkina Faso
– Les Gourounsi
– Les Lobi et le Dagari
– Les Ouattara du Guiriko
– Les Traoré du Kénédugu
– Les Marka du Wahabu
– Emirats Fulbé du Mouhoun : Barani et Louta
– Les peuples du Sahel burkinabe
– Conclusions générales sur la période 1890-1900
LA DOMINATION COLONIALE DU BURKINA FASO (1990-1960)
De 1900 à 1945
– Après la conquête : la réorganisation administrative et politique jusqu’en 1914
– La grande guerre de 1914-1918 : « l’effort de guerre »
– La création et la vie de la colonie de la Haute Volta (1919-1932)
– La résistance à l’écartèlement : la politique de Nâba Köm II pour la résurrection de la Haute Volta
– La politique africaine du Général de Gaulle, alors chef de la France Libre
De 1946 à 1958 : la politique coloniale de la Quatrième République
– Les fautes capitale : Guerre de reconquête en Indochine et au Maghreb
– Les réformes réalisées sous la IVè République
– La Haute Volta sous la Quatrième République : 1947-1958
– La politique africaine de la Cinquième République : 1958-1960
L’INDEPENDANCE : DEPUIS 1960
– La présidence de Monsieur Maurice Yaméogo (7 septembre 1958-3 jan 1966)
– La Présidence du général Sangoulé Lamizana (3 jenvier 1966-7 novembre 1980)
– La Présidence du colonel Sayé Zerbo (25 novembre 1980 – 7 novembre 1982)
– La Présidence du médecin-commandant Jean Baptiste Ouédraogo (7 novembre 1982 – 4 août 1983)
– La Présidence du capitaine Thomas Sankara (4 août 1983 – 15 octobre 1987)
– La Présidence du capitaine Blaise Compaoré (depuis le 15 octobre 1987)Les Tribunaux Populaires de la Révolution
CONCLUSION GENERALE
Que doit être le destin national des peules du Burkina Faso?
Bibliographie
Sélection de documents pour servir à l’histoire des peyples du Burkina Faso
Album National des personnalités qui ont forgé le destin du Burkina Faso
Nos commentaires
Il faut saluer le travail de cet ancien diplomate, passionné par l’histoire de son pays.
Ce livre vaut surtout par l’important travail de recherche de documents qui occupent près de la moitié de l’ouvrage. La partie la plus riche est inconstestablement celle de l’histoire des résistances à la colonisation, assez peu connue en dehors de quelques spécialistes. Non seulement il la raconte mais donne à l’appréhender à partir de textes de l’époque. Il faut noter aussi, l’intéressante présentation des populations du pays à travers sa richesse et sa diversité, qui dépasse largement les lieux communs habituellement repris dans les ouvrages sur le Burkina.
Nulle doute que le travail accompli profitera aux générations futures dont on espère qu’elles se passionneront tout autant pour l’histoire de leur pays mais aussi aux futurs historiens qui trouveront là de la matière.
L’histoire moderne cependant traitée trop rapidement, sans parler de la révolution qui ne tient ici qu’en quelques pages. On notera cependant quelques éléments intéressants sur l’origine de la lignée Sankara mais aussi sur la comportement de Thomas Sankara durant la première avec le Mali en 1974-1975. Le livre étant préfacé par Blaise Compaoré on comprend qu’il ne s’agit pas de sortir d’un certain consensus. On regrettera ici la trop grande prudence des historiens locaux qui se contentent souvent sur la période moderne de citer des ouvrages écrits par des étrangers, alors que les protagonistes sont pour la plupart encore vivants. Sans doute ne se sentent-ils pas encore vraiment libres? Peut-être aussi ont-ils peur des manipulations et préfèrent s’abstenir en attendant que les archives sur cette période, en espérant qu’il en reste, puissent être bientôt accessibles.
B J