Nous avons reçu du comité Sankara d’Italie, cet article que nous reproduisons sans tarder. Le réalisateur Silvestro Montanaro n’est pas un inconnu pour les habitués su site. C’est en effet lui qui a pu recueillir des témoignages de compagnons de Charles Taylor (voir thomassankara.net/?p=1085) qui affirment avoir participé à l’assassinat de Thomas Sankara et évoquent très nettement un complot international. Nous vous invitons donc sans tarder à exprimer votre solidarité avec ce réalisateur courageux.

La rédaction

—-

L’émission C’ERA UNA VOLTA de Silvestro Montanaro, le journaliste d’investigation italien de la Rai (chaîne de télévision publique italienne), réalisateur des documentaires dans le Sud du monde, a été supprimée par la Rai et son auteur contraint de quitter l’emploi où il travaillait depuis plus de 20 ans.

Une lettre de la Direction de la Rai lui a signifié qu’elle a pris en considération sa demande de révision de leur rapport de travail.

Ce qui est surprenant, c’est que Montanaro n’a jamais demandé la révision de son rapport de travail, encore pire de supprimer son émission et de quitter la Rai !

Est-ce que Silvestro Montanaro dérange ?

Depuis 10 ans dans son émission C’ERA UNA VOLTA, Montanaro dénonce les pouvoirs financiers et la mal gouvernance qui sont à l’origine de la pauvreté et des guerres en Afrique et dans le monde.

Ses enquêtes, traduites en plusieurs langues et publiées dans les médias de beaucoup de pays ont permis d’importantes campagnes nationales et internationales : contre le trafic d’êtres humains, la pédophilie, le tourisme sexuel, les droits des femmes et des enfants mettant en évidence les vraies racines et les responsabilités pour faire toute la lumière sur des trafics atroces et des crimes internationaux.

Les 42 documentaires de l’émission C’ERA UNA VOLTA que Montanaro a tourné dans le monde de 1998 au 2013 sont visibles à l’adresse : http://carlinhoutopia.wix.com/carlinho-utopia#!elenco-completo-video/cr4e .

Son dernier documentaire, diffusé le 18 janvier 2013 sur RAI 3, est une enquête sur l’assassinat de Thomas SANKARA, le jeune Président du Burkina Faso qui a donné sa vie pour nous démontrer qu’un autre monde est possible (voir: “.. et ce jour-là ils ont tué la félicité” à l’adresse http://www.youtube.com/watch?v=94hBLBThVdo).

Qu’est ce qui fait peur ? Et à qui de grâce ?

Nous estimons que l’émission C’ERA UNA VOLTA, reléguée par la Rai de façon coupable et scandaleuse à la programmation nocturne, a honoré la Rai et ses téléspectateurs. Elle promouvait la qualité d’information, la culture de la citoyenneté globale et la connaissance critique de notre monde et de ses problèmes.

En seulement deux jours à travers une pétition, des milliers et milliers des signatures, presque 10.000, en provenance de l’Italie et d’ailleurs, demandent respect pour un journaliste qui a mis plusieurs fois sa vie en danger pour servir la vérité et donner la voix à ceux qui ont besoin de paix et de justice.

Ils demandent que la Rai revienne sur ses décisions, que l’émission C’ERA UNA VOLTA puisse continuer sa mission et au contraire, que la Rai lui donne davantage de ressources pour qu’elle puisse mieux dérouler sa fonction.
Ils demandent à la Rai d’honorer le but du service public, sa mission d’utilité publique et faire, d’une information critique et globale de qualité, la partie considérable de son offre à la télévision.

L’information, la vraie, est un droit et un devoir pour tous. Il faut la défendre.

Tout notre soutien à Silvestro Montanaro. Merci de signer et de partager la pétition à http://carlinhoutopia.wix.com/ceraunavolta#!version-francaise/cfpj

Comité SANKARA XX, le 28 octobre 2013

—-

Le texte de la pétition

LA VOIX DES LAISSÉS POUR COMPTE, LE RÉCIT DES VÉRITÉS ENCOMBRANTES NE DOIVENT PAS DISPARAÎTRE DE LA PROGRAMMATION DE LA RAI.

Dans ces jours est en discussion le renouvellement du contrat de service public qui lie l’État Italien à le concessionnaire Rai;

Pendant qu’en Italie et d’ailleurs d’importantes organisations humanitaires dénoncent le silence de l’information télévisée sur les plus grandes crises en cours dans le monde, du coup la Rai efface l’émission C’ERA UNA VOLTA et son auteur Silvestro Montanaro.

Depuis plus de dix ans C’ERA UNA VOLTA était le programme de documentaires et des reportages, bien des égards unique en son genre dans le panorama de la télévision italienne, qui a su maintenir une fenêtre ouverte sur un espace d’information de qualité sur les pages les plus sombres de la globalisation, l’état des droits humains dans le monde et toutes sortes de crises et de conflits volontairement ignorés.

Ses nombreuses enquêtes, traduites en plusieurs langues et publiées dans les médias de beaucoup de pays du monde ont été à la base d’importantes campagnes nationales et internationales contre le trafic d’êtres humains, la pédophilie, le tourisme sexuel, les droits des femmes et des enfants pour faire toute la lumière sur des trafics atroces et des crimes internationaux.

C’ERA UNA VOLTA a donné la voix aux laissés pour compte et nous a donné conscience à nous tous.

Ce programme, relégué de façon coupable et scandaleuse à la programmation nocturne, a honoré la Rai et ses téléspectateurs, c’est-à-dire un service public, à un coût très bas, qui promouvait la qualité d’information et qui avait pour mission la croissance de la connaissance critique de notre monde et ses problèmes, la culture de la citoyenneté globale.

Des centaines et centaines d’écoles, d’universités, d’associations, pas seulement en Italie, ont fait des documentaires de C’ERA UNA VOLTA une occasion de connaissance et de rencontre.

Son auteur Silvestro Montanaro, décoré plusieurs fois des médailles de la part de la Présidence de la République, d’une reconnaissance prestigieuse de la part des Chambres réunies, a reçu de nombreux prix en Italie et dans le monde pour ses cinquante, même plus, documentaires, un cas unique au monde, et pour d’autres nombreuses services rendues à l’information.

En outre, il a représenté plusieurs fois la Rai à l’Assemblée des Nations Unies avec ses interventions filmés.

Silvestro Montanaro a servi la vérité, il a donné voix à ceux qui avaient besoin de paix et de justice et que souffraient silencieusement dans la terreur et dans l’horreur en plusieurs coins de la planète, dans les crises et dans les conflits les plus terribles. Il a mis en évidence les vraies racines et les responsabilités dans beaucoup des tragédies, en mettant plusieurs fois sa vie en danger.

Malgré tout ceci, la Rai contraint Silvestro Montanaro à quitter et ferme l’émission C’ERA UNA VOLTA.

– Nous demandons que la Rai revienne sur ses décisions, que l’émission C’ERA UNA VOLTA puisse continuer sa mission, et au contraire que la Rai lui donne davantage de ressources parce qu’elle puisse mieux dérouler sa fonction.
– Nous demandons à la Rai d’honorer le but du service public, sa mission d’utilité publique et faire, d’une information critique et globale de qualité, la partie considérable de son offre à la télévision.

Les premiers soutiens:

Stefano Rodotà (costituzionalista), Gino Strada (fondatore di Emergency), don Luigi Ciotti (presidente e fondatore di Gruppo Abele e Libera), Cecilia Strada(Presidente di Emergency), Fiorella Mannoia (cantante), Maurizio Landini (Segr. Naz. Fiom-Cgil), Norma Rangeri (giornalista), Tommaso di Francesco (giornalista), Il Manifesto (quotidiano), Sandra Amurri (giornalista), Tonio dell’Olio (Libera International), Odile Sankara (attrice, sorella di Thomas Sankara), don Renato Sacco (coordinatore nazionale di Pax Christi), Michele Placido (attore e regista), Giobbe Covatta (attore), Lina Sastri (attrice), Gianni Minà (giornalista e scrittore),Nigrizia (rivista dei missionari comboniani), Lucio Caracciolo (giornalista, saggista e docente. Direttore di Limes), Cecilia Brighi (Associazione Italia-Birmania), Comitato Sankara XX, Bruno Jaffré (biografo di Thomas Sankara), Marinella Correggia, Aziz Fall (coordinatore CIJS – The international Campaign for Justice for Sankara), Mauro Biani (disegnatore), Vauro Senesi (disegnatore), Marco Scarpati (docente universitario, presidente di ECPAT), Pier Giuseppe Murgia (regista ed autore cinematografico e televisivo), Mosaico di pace (rivista), Maso Notarianni (giornalista), Antonio Lozano (scrittore), Diagne Fodé Roland (Collectif Afrique), Sams’k Le Jah (musicista e cantante burkinabé), AfricAvenir International, Joshua Evangelista (direttore di Frontiere News)

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

Saisissez votre commentaire svp!
SVP saisissez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.